Archives de catégorie : Okupa y resiste

[Poitiers] Rassemblement du DAL 86

 » Non aux expulsions de locataires « 

Les manifestants se mobilisent sur la même thématique, aujourd'hui, sur le marché des Couronneries (Poitiers). 

Les manifestants se mobilisent sur la même thématique, aujourd’hui, sur le marché des Couronneries (Poitiers).

Le 15 mars sonne le retour des expulsions, l’angoisse pour des dizaines de milliers de familles d’être jetées à la rue avant de sombrer dans l’exclusion, a dénoncé hier une dizaine de manifestants réunis rue du Marché à Poitiers.

Le DAL 86 (Droit au logement) et la CNL86 (Confédération nationale du logement) protestent ainsi contre la trêve hivernale légale interdisant aux propriétaires de recourir à l’expulsion de locataires incapables de payer leurs loyers et charges. Dans leurs tracts, les manifestants estiment que « dans la Vienne, le nombre d’expulsions a toutes les chances d’exploser cette année. Rien que chez Logiparc (NDLR : l’un des principaux bailleurs sociaux de la Vienne), le nombre de commandements de quitter les lieux est passé de 51 à 93 entre 2009 et 2011 ».

Les manifestants demandent « l’arrêt des expulsions, la baisse des loyers et du prix de l’énergie, la réalisation massive de logements accessibles à tous et de qualité ».

Manifestation similaire aujourd’hui dimanche dès 11 h sur le marché des Couronneries (Poitiers), rue de Marbourg (entre les deux marchés). Réunion du DAL 86, mercredi 14 mars à partir de 19 h, Maison de la solidarité (Poitiers). Tél. 05.49.39.00.97. www.dal86.fr

Nouvelle République, Stéphane Delannoy, 11 mars 2012

ndPN : le DAL 86 s’est mis à l’antipub. Une sucette publicitaire Decaux a pour l’occasion été revêtue de cartons pour permettre une libre expression. Des passant-e-s ont pu y écrire au marqueur quelques phrases incisives, sur le thème du logement notamment.

[Grèce] « Pourquoi nous avons occupé l’hôpital de Kilkis », par Lela Zotakis

[Grèce] « Pourquoi nous avons occupé l’hôpital de Kilkis », par Lela Zotakis

Posted on 10 mars 2012 by juralib

L’occupation de l’hôpital de Kilkis par ses travailleurs-ses a commencé le lundi 20 février 2012. Cette occupation entend défendre non seulement  les droits de tous–tes les salariéEs de Kilkis (médecins, infirmiers-ères, aides-soigants-tes, personnel administratifs) mais aussi le système national de santé qui est durement attaqué. Cette lutte s’inscrit aussi dans la volonté de défendre les Droits de l’Homme des classes moyennes et des classes populaires qui sont gravement menacés. La situation actuelle en Grèce donne l’image de ce que sera le futur pour les peuples du Portugal, de l’Espagne, de l’Italie et de tous les pays du monde.

Celles et ceux qui travaillent non seulement à l’hôpital de Kilkis mais aussi dans la majorité des hôpitaux et des centres médicaux en Grèce ne sont plus payés à l’heure. Quelqu’unEs subissant une baisse tragique de leurs salaires, ne recevant même plus de quoi vivre. Par exemple, un de mes collègues fut transféré au service de cardiologique en situation de choc quand il a appris qu’au lieu de recevoir comme d’habitude sa paie de 800 euros, il a reçu une notice l’informant qu’il ne serait pas payé mais qu’au contraire il devait à l’État 170 euros. D’autres collègues sont payés 9 euros par mois. Celles et ceux d’entre nous qui continuent à recevoir leur salaire normal, organisent le soutien de nos collègues.

Il est évident qu’il s’agit d’une guerre declarée contre le peuple, contre la société entière. Ceux qui disent que la dette publique de la Grèce est la dette du peuple grec, ils mentent. Ce n’est pas la dette du peuple. Par contre cette dette est créée par les gouvernements successifs avec la collaboration des banquiers pour qu’ils mettent en esclavage les êtres humains. Les prêts donnés à la Grèce ne sont pas destinés pour les salaires, les retraites ou la sécurité sociale. En fait c’est l’inverse : les salaires, les retraites et la sécurité sont mis au service du remboursement de la dette aux banquiers.

Ils mentent parce qu’en effet ils ne veulent pas « une société libre de dettes » comme ils déclarent. Eux-mêmes provoquent l’apparition de la dette (avec l’aide des gouvernements pourris et des hommes politiques corrompus) pour leur propre profit. Ils ont placé comme premier ministre de la Grèce, un banquier pour qu’il gère notre spoliation. Ce premier ministre ne fut pas élu. Il a été placé par le FMI et les banquiers, avec la contribution des politiciens grecs et européens corrompus. Voilà comment ils perçoivent le terme « démocratie ».

Les banquiers, avec la participation des gouvernements, causent les dettes en créant de l’argent virtuel et s’emplissent les poches avec les taux d’intérêts prohibitifs. Et malgré tout, ils insistent que ceux et celles qui doivent payer cette dette, c’est nous, vous, nos enfants et nos petits enfants avec nos « fortunes » et nos vies. Mais nous ne leur devons rien. Par contre c’est eux qui doivent au peuple la plus grande part de leurs fortunes, nourris dans le lit de la corruption politique.

Si on n’ouvre pas les yeux devant cette vérité, on va bientôt devenir des esclaves en travaillant pour gagner juste 200 euros ou moins et sous la condition bien sûr qu’on sera capable de trouver un travail. Fini la sécurité médico-pharmaceutique, plus de retraites, nous seront sans abri et tous affaméEs. Cette réalité commence à prendre corps en Grèce avec des milliers de mes concitoyens qui vivent dans la rue et qui ont faim, et c’est à côté de chez vous !

Nous ne voulons pas apparaître comme désespéréEs mais la vérité est là. Cette « crise » ne peut être attribuée à une erreur financière ou monétaire. Non, c’est le début d’une phase extrêmement désagréable et qui va être de longue durée. Cette phase-là suit un chemin attentivement étudié qui fut élaboré il y a des décennies. Il nous faut lutter tous et toutes ensemble contre ce plan néolibéral. Voilà ce que nous voulons faire ici, à Kilkis mais aussi avec les gens de beaucoup d’autres villes dans le monde.

Pour le moment nous ne pensons pas ouvrir un compte pour un soutien économique. Cependant, une telle perspective est tout de même possible dans les semaines à venir, si la situation s’aggravait. Maintenant ce dont nous avons le plus besoin est d’un soutien moral et de la diffusion de notre situation. Les luttes régionales partout dans le monde doivent être propagées et obtenir un aide massive si nous voulons gagner cette guerre contre ce système corrompu. Ce serait magnifique si vous pouviez réfléchir à d’autres façons de diffuser de nos idées et nos nouvelles.

Pour nous contacter

Nous vous exprimons notre gratitude et nos remerciements pour vos pensées gentilles et vos paroles.

Toutes mes appréciations,

Leta Zotakis, directrice du Département d’Actinologie de l’Hôpital de Kilkis, membre de l’Assemblée générale des travailleurs, présidente de l’Union de Médecins des Hôpitaux de la région du Kilkis (ENIK).

Traduit de l’anglais (commentaire posté sur Contra Info), Nouvelles Hors Les Murs, 10 mars 2012.

[Imiter – Maroc] L’argent ne fait pas le bonheur

Maroc: des villageois disent vivre à « l’âge de pierre » près d’un trésor

« Nous vivons à l’âge de pierre »: au fin fond du Maroc, des hommes, femmes et enfants protestent depuis des mois contre une société qui exploite, près de leur village, l’une des plus grandes mines d’argent d’Afrique dont ils veulent partager les bienfaits matériels.

A deux kilomètres d’Imiter, un village berbère niché au pied du Haut Atlas marocain (sud), la Société métallurgique d’Imiter (SMI), filiale du groupe Managem, indirectement contrôlée par un holding de la famille royale, exploite ce gisement depuis 1969 et produit chaque année plus de 240 tonnes d’argent.

Mais depuis août, des centaines de jeunes, femmes, enfants et personnes âgées tiennent un sit-in au sommet du mont Ablan, face à la mine, où se trouve le principal puits qui alimente depuis 2004 la mine en eau.

« Nous avons fermé les Vannes de ce puits pour protester contre notre misère. Regardez autour de vous: on vit à l’âge des pierre. Cela fait 7 mois qu’on est là avec nos enfants. On n’a pas d’hôpital, pas de route, ni d’école pour nos enfants », déclare à l’AFP Moha Ouberka, l’un des habitants qui travaille à la mine.

« Les habitants ne profitent pas de cette mine. Il n’y a pas un seul hôpital dans toute la région. Le plus proche est à Ouarzazate, à 200 km d’Imiter », selon le député de la région, Ahmed Sadqi.

La SMI a généré en 2010 un chiffre d’affaires de 74 millions d’euros, et un document interne indique que la mine d’Imiter place le Maroc au premier rang des producteurs d’argent en Afrique.

Les manifestants demandent que 75% des recrutements soient réservés aux habitants de la région, mais la société juge cette demande « irréaliste ».

« Nous leur avons proposé que 60% des recrutements d’ouvriers soient réservés aux gens de la région, mais ils ne veulent rien entendre », affirme Youssef El Hajjam, l’un des directeurs du groupe Managem.

« Le recrutement des cadres obéit à une procédure transparente qui s’effectue au niveau du siège, à Casablanca », selon lui.

La mine cristallise les frustrations des habitants de cette région parmi les plus pauvres du pays, et est emblématique des tensions sociales qui touchent le royaume, et se manifestent parfois par des actes de violences.

Assèchement de la nappe phréatique

Les villageois disent également souffrir de l’asséchement de la nappe phréatique à cause de l’utilisation massive de l’eau pour le traitement du minerai, notamment après le creusement en 2004 du puits que les villageois ont fermé.

« Depuis 2004, l’eau de nos puits a considérablement baissé. Nous sommes de petits agriculteurs depuis la nuit des temps et on n’a plus d’eau alors que notre région était connue pour la richesse de sa nappe », s’indigne Moha Ouberka.

Un document réalisé pour le compte de la commune d’Imiter par le bureau d’études Innovar, dont l’AFP a obtenu une copie, précise que les débits en eau dans cette région « ont connu une baisse importante entre juin 2004 et août 2005 », avec des régressions, dans certains cas, « de 61% et 58% ».

Mais selon M. El Hajjam, une « étude d’impact a été réalisée et il n’y a pas de lien entre la nappe exploitée et le système d’irrigation ». La SMI n’a toutefois pas souhaité fournir cette étude.

L’autre problème soulevé par les habitants d’Imiter est l’utilisation d’eau polluée pour le traitement du minerai. Selon eux, le stockage de cette eau après son utilisation n’obéit pas aux normes de sécurité.

« L’année dernière une famille a perdu son troupeau de moutons qui a bu de cette eau, et la SMI a été obligée de l’indemniser pour éviter le scandale », explique Omar Moujane, un étudiant de ce village.

Mais selon M. El Hajjam, cette eau est « recyclée dans des bassins appropriées et il n’y a aucun risque à ce niveau ».

Sur le mont Ablan, à la fin de l’après-midi, les villageois rejoignent les abris de fortune qu’ils ont dressés depuis août . « Nous sommes déterminés. Nous n’avons rien à perdre », souligne Brahim Oudaoud.

AFP, 10 mars 2012

[Egypte] « A bas le pouvoir militaire »

[Révolution égyptienne] À bas le pouvoir militaire

Posted on 9 mars 2012 by juralib

Égypte : heurts entre manifestants et soldats au Caire

Une centaine de manifestants opposés aux militaires au pouvoir en Égypte se sont heurtés vendredi à des soldats positionnés aux environs de l’ambassade des États-Unis au Caire.

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Les manifestants, dont certains scandaient « À bas le pouvoir militaire », ont jeté des pierres sur les soldats, qui les ont renvoyées.

Les militaires ont tenté de disperser la foule avant de reprendre leur position. Des civils se sont ensuite joints à eux pour lancer des pierres sur les manifestants.

En début de soirée, les violences s’étaient calmées. Les manifestants étaient moins nombreux mais restaient sur place, tout comme les soldats.

Plus tôt, deux groupes de civils s’étaient opposés à coups de pierres devant l’ambassade, selon des journalistes de l’AFP.

Le premier groupe, qui comptait dans ses rangs le présentateur de télévision Tawfiq Okasha, un partisan des militaires, exigeait l’expulsion de l’ambassadrice des États-Unis après le départ d’Égypte de 13 accusés étrangers, dont plusieurs Américains, dans l’affaire des ONG accusées de financement illégal.

Des violences les ont ensuite opposés à des manifestants hostiles au Conseil suprême des forces armées, à qui le président Hosni Moubarak a remis le pouvoir en démissionnant l’an dernier sous la pression de la rue.

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Dans la journée, environ 200 personnes ont manifesté sur l’emblématique place Tahrir, dans le centre du Caire, pour commémorer les violences qui y ont eu lieu l’an dernier.

Le 9 mars 2011 au soir, l’armée avait dispersé par la force un rassemblement place Tahrir et arrêté un groupe de manifestantes. Après avoir été battues, elles avaient été soumises à des « tests de virginité », une pratique qualifiée de torture et de violence sexuelle par des organisations égyptiennes et internationales de défense des droits de l’Hommme, comme Amnesty International et Human Rights Watch.

Pour Amnesty, le verdict attendu dimanche dans le procès du médecin militaire accusé d’avoir procédé à ces tests dira « si la justice militaire égyptienne est prête à offrir des réparations aux femmes victimes de violences de la part de l’armée ».

La justice égyptienne a déjà ordonné à l’armée l’an dernier de ne plus procéder à ces tests.

Amnesty a également appelé vendredi à l’ouverture d’enquêtes « impartiales et indépendantes » sur toutes les plaintes déposées par des femmes ayant fait l’objet de violences de la part de l’armée et des forces de l’ordre au cours de l’année passée.

Leur presse (Agence Faut Payer, 9 mars 2012)

[Caen] Expulsion du Mât Noir

[Caen] Expulsion du Mât Noir

Posted on 9 mars 2012 by juralib

Évacuation du Mât Noir, à Caen : retour sur trois mois de squat

Le squat de l’avenue de Creully, à Caen, a été évacué, ce vendredi matin, très tôt, par des policiers et des gendarmes. Retour sur trois mois de squat.

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Les faits

Depuis la mi-décembre, une vaste demeure en pierre du XIXe siècle, sur trois étages, située au 26 avenue de Creully, à Caen (près du Jardin des plantes), était occupée par des militants qui dénonçaient la spéculation immobilière…

Baptisé le Mât Noir, ce « squat politique autogéré » faisait l’objet, depuis plusieurs semaines, d’une ordonnance d’expulsion immédiate. Il a été évacué, ce vendredi matin, très tôt, par des policiers et des gendarmes. Selon le collectif, « trois personnes ont été interpellées, puis relâchées rapidement ». Elles seraient soupçonnées de « vol d’électricité », selon une source judiciaire.

Les squatteurs (Ndlr : dont certains étaient déjà à l’origine du squat Le Pavillon Noir, boulevard Raymond Poincaré, sur la rive droite de Caen, dont ils avaient été expulsés à l’été 2010) n’acceptaient pas, notamment, que « des grands financiers et promoteurs agencent nos cadres de vie à leur guise »…

La justice avait été saisie par l’association L’Arbalète, qui représente les intérêts de la congrégation religieuse Notre-Dame-de-la-Fidélité, basée à Douvres-la-Délivrande, et propriétaire des lieux, inoccupés depuis plusieurs années. Une plainte avait été déposée au commissariat de Caen, mais les squatteurs s’estimaient dans leur « bon droit », jugeant « insupportable » de voir des logements vides comme celui-ci, et ce, « depuis 2006 ! »

L’institut Saint-Joseph envisageait, un temps, de construire une école sur le site, mais le projet n’a jamais vu le jour.

Qui étaient ces squatteurs ?

Le collectif le Mât Noir regroupait environ 50 personnes. Il s’agissait « d’un rassemblement de personnes et de collectifs politiques réunis au sein d’une même entité autonome, afin de tenter une mise en pratique d’une critique globale de la société », décrivent-ils.

« Nous avions décidé d’occuper cette maison afin d’expérimenter collectivement des formes de vie plus libres (non marchandes et sans hiérarchie) et d’ouvrir des espaces de coordinations, de réflexions et de luttes, et ne plus payer de loyer (qui augmente de plus en plus comme la précarité) », poursuit un membre du collectif.

Ils dénoncent un monde « capitaliste, que ce soit par ses aspects économiques et sociaux de paupérisation de certaines classes en France, comme partout dans le monde ; ou encore par ses autres aspects oppressifs politiques, psychologiques, industriels, urbanistiques… et par ses répercussions sécuritaires et environnementales désastreuses ».

Ce squat de l’avenue de Creully, à Caen, était, pour eux, « un outil créé avec les moyens du bord arrachés à ce système, ouvrant des espaces et du temps pour réfléchir et lutter (…) S’y sont réunis divers collectifs qui luttent pour un monde émancipé de toutes oppressions dans lequel chacun avait réellement sa place et pouvait véritablement en jouir pleinement dans le respect de tous (Collectif radicalement anti-nucléaire, collectif médecine libertaire, assemblée libertaire, indignés…) ».

Des débats et des projections y ont été organisés (sur la révolte tunisienne, chilienne, sur le théâtre de l’opprimé indien…), et ce, « dans le but de développer un esprit critique, de donner des idées pratiques, d’informer, et de provoquer des liens entre les personnes », insistent-ils.

Des ateliers permanents (vélo, artistiques, repas partagés…) et des activités plus ponctuelles « ont aussi été mis en place dans l’objectif de se débrouiller, d’apprendre, de se détendre, de créer et de se rencontrer au maximum par soi-même, à notre manière, autrement que par la façon dont il nous est proposé habituellement de le faire dans telles ou telles institutions gérées par l’État et le capitalisme ».

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Comment réagissent-ils à cette expulsion ?

C’est « une tentative de nous bâillonner politiquement, mais d’autres espaces fleuriront, avec toujours ces mêmes convictions », annoncent-ils.

« Nous avons été évacués avant la fin de la trêve hivernale (…) Cette expulsion s’est faite à l’aide d’une compagnie de gardes mobiles, la Brigade anti-criminalité, la DCRI (anciennement Renseignements Généraux) et le tout sous l’œil d’une caméra afin d’enrichir les fichiers et d’intensifier le flicage. Les policiers n’ont pas hésité non plus à murer une maison avec les affaires des gens encore à l’intérieur », s’indignent-ils. (…)

« Une fois encore, l’État policier est intervenu pour protéger le sacro-saint droit de propriété » (…)

« Partout en France, des personnes ne correspondant pas au « bon » schéma du « bon » ordre social sont visées. Que ce soient les squats de sans-papiers, les squats politiques, les locations non payées faute d’argent, des yourtes posées sur des terrains. » (…)

« Partout en France, les lieux récupérés et permettant d’expérimenter d’autres rapports sociaux sont expulsés par des politiciens de gauche comme de droite. Nous ne laisserons pas faire et nous ne plierons pas face à la répression policière », écrivent-ils, annonçant une réunion, ce vendredi soir, « pour organiser la riposte ».

Et vous, qu’en pensez-vous ?

Visiblement, peu ou pas de personne dormait dans ce squat, cette nuit… Pour Boru, qui réagit sur notre site internet, il s’agit de « 148 chambres stupidement gâchées par des personnes qui jouent au squatteur et rentrent chez papa-maman le soir venu », écrit-il. « N’aurait-il pas été plus judicieux d’essayer de loger un maximum de famille ou de personne à la rue (…) Et ce, à l’heure où le problème des logements inoccupés et des personnes mises à la rue devient un réel problème de société ? », s’interroge-t-il.

Nore, « un sympathisant du Mât Noir qui parle en son nom », explique qu’il y avait « quelques étudiants ou non, mais aussi des chômeurs et précaires de tous âges, des salariés et des retraités, et quelques voisins qui passaient ».

Ouvrir un hôtel pour les sans-abri ? Cela n’a pas été fait, répond-il, toujours sur notre site internet : « tout d’abord parce que nous n’en avions pas les moyens (physiques, moraux, etc.) et ensuite parce que nous n’avons pas pour vocation d’apaiser le malaise social que le système capitaliste a crée, c’est lui-même que nous voulons abattre ». « Faire l’assistante sociale, serait, en terme révolutionnaire, contre-productif », estime-t-il.

Leur presse (Côté Caen, 9 mars 2012)


Le squat politique autogéré évacué du 26, avenue de Creully à Caen

Le squat politique autogéré qui s’était installé dans une ancienne école privé, 26, avenue de Creully à Caen, a été évacué ce matin par la police et un demi escadron et gendarmes mobiles. « Mais personne ne dormait au squat cette nuit », explique un des membre du collectif politique. Les Caennais avaient connu un autre squat appelé le Pavillon Noir, sur la Presqu’île, ainsi qu’à La Guérinière le long de la voie du tram.

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Leur presse (Ouest-France.fr, 9 mars 2012)