Archives de catégorie : Okupa y resiste

[Marseille] Les flics dégagent les grévistes de la SNCM

Pour la justice, « le droit de grève n’emporte pas celui de disposer des biens de l’employeur ». Cette déclaration est à l’opposé même de l’exigence syndicale de l’expropriation des capitalistes et de la réappropriation autogestionnaire des moyens de production par les travailleurs eux-mêmes. Si les centrales syndicales semblent avoir avoir oublié ce fondement du syndicalisme, les gardes-chiourmes du capitalisme continuent quant à eux de réprimer les syndicalistes de base qui en emploient les méthodes. Dans le sillage de la répression à Sea France, en voici une rageante illustration à Marseille, pour les travailleurs de la SNCM :

La police intervient pour lever le blocage par la CGT d’un navire de la SNCM

La police est intervenue mardi dans la soirée après que la justice eut ordonné la fin du blocage à Marseille d’un navire de la SNCM, le Corse, dont la CGT empêchait le départ pour Toulon d’où il devrait assurer une liaison avec l’île de Beauté, a-t-on appris auprès du syndicat et de la police.

Heurts entre CRS et marins grévistes de la CGT, le 9 février 2012 à Marseille

Heurts entre CRS et marins grévistes de la CGT, le 9 février 2012 à Marseille

« Il n’y a pas eu d’affrontement, les grévistes ont été évacués par la force, on a eu droit à un traitement de faveur avec le GIPN », a affirmé à l’AFP le représentant de la CGT Frédéric Alpozzo, ajoutant « après SeaFrance le gouvernement a la volonté d’en finir avec la SNCM ».

Selon un représentant de la compagnie maritime, 400 policiers ont été requis pour cette intervention sur le port de Marseille où le navire était bloqué depuis trois semaines.

Une autre source de la SNCM a indiqué dans la soirée que « le Corse (était) en cours de sécurisation et devrait appareiller dans la nuit (pour Toulon, ndlr) ».

Dans son ordonnance de mardi, le TGI de Marseille, qui agissait à la demande de la CGT, avait intimé aux marins grévistes de lever le blocage faisant peser la menace d’une astreinte d’heure à heure et évoquant le possible recours à la force publique en cas de maintien du mouvement.

Dans ce conflit, qui oppose depuis trois semaines une vingtaine de grévistes à la direction de la SNCM, la compagnie considère la grève comme illicite estimant que ces marins ne faisaient pas régulièrement partie de l’équipage.

Dans l’ordonnance, le TGI indique « que le droit de grève n’emporte pas celui de disposer des biens de l’employeur » et considère que l »occupation pérenne du Corse (…) par des marins grévistes ou des salariés étrangers à la liste d’équipage, qui à pour conséquence de rendre impossible l’appareillage du navire dans le cadre de l’exploitation commerciale de celui-ci, est constitutive d’un trouble manifestement illicite. »

« On va informer l’ensemble des salariés de la flotte et on décidera de la suite à donner au mouvement », a indiqué à l’AFP M. Alpozzo après l’intervention de la police, indiquant que son syndicat allait également s’entretenir avec les élus corses de cette nouvelle liaison qui signe, selon lui, la mise à mal « de la continuité territoriale » entre l’Ile de Beauté et le continent.

Dans un communiqué, la CGT réaffirme que l’ouverture par la SNCM d’une liaison entre Toulon et la Corse « a pour but de faire le jeu de la +Corsica ferries+ en défendant le maintien des subventions qui lui sont attribuées au titre des fameuses aides dites sociales, tout en réduisant le périmètre du service public ».

De son côté, la SNCM s’était félicitée au prononcé du jugement, également par communiqué, que « le tribunal confirme pour la troisième fois le blocage illégal du Corse ».

La compagnie indiquait en outre que 17 salariés avaient été convoqués ou reçus pour avoir « participé à un arrêt de travail jugé illicite du 23 au 25 janvier et/ou une action d’entrave constatée le 24 janvier. Elle soulignait aussi que des procédures allaient être engagées contre deux représentants syndicaux ».

Les intéressés ont confirmé que des procédures pour « fautes lourdes » étaient lancées à leur encontre.

AFP, 14 février 2012

[Grèce] 14 février – état des lieux

[Chroniques grecques] N° 8 : La conscience révolutionnaire en gestation

 

Il n’y aura pas eu de deuxième soir d’insurrection à Athènes, de nombreuses petites manifestations ont eu lieu dans la plupart des villes, des attaques de banques, des occupations d’hôtels de ville, des procès en accéléré (on dénombre 70 arrestations au total), mais la capitale connaîtra la terreur répressive : les migrants coursés dans les rues par les flics un peu partout, des arrestations sans aucun prétexte, des perquisitions, un quadrillage sévère autour d’Exarchia avec des coups de tension (un bâtiment a cramé sur la bordure pour les tenir en respect). La moindre tentative de rassemblement a donné lieu à des arrestations, tandis que la ville « panse ses plaies » comme aime à dire la démocratie bourgeoise : des bâtiments fumaient encore en journée, avec plusieurs brigades de pompiers qui parvenaient enfin à maîtriser le « sinistre », et c’est le recyclage des traces de combat. Quelques graffitis anarchistes révolutionnaires effacés, les ruines de bâtiments incendiés déblayés et protégés par les flics, les banques défoncées protégées également avec la construction de nouvelles palissades en tôle pour les bâtiments définitivement détruits (banques essentiellement), les entassements de matériaux de barricades et des bouts de marbre-pavés dans des bennes, etc.

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Les gens se promènent : les bourgeois cachés apeurés dans leurs chambres toute la nuit sortent avec une violente insolence sous la protection policière à s’indigner en gloussant avec quelques photos des ruines des combats de la veille, des touristes en quête de sensation, et la misère qui reprend ses droits avec les toxicos à moitié morts par terre ou poursuivis en groupes par des flics dans des courses-poursuites au milieu de la circulation, des rafles, et les affamés qui meurent sur le trottoir.

Les centrales syndicales n’auront pas appelé à une nouvelle grève générale ce lundi. Évidence que la grève générale de 48 heures devait commencer aujourd’hui au lendemain de la grande bataille que tous savaient avoir lieu ce dimanche, et non les vendredi et samedi. Trahison. Et les gens qui étaient dans la rue hier soir en prennent conscience.

La conscience de classe. La conscience révolutionnaire. Qui germe, qui fermente, qui se fortifie. Dans les communiqués, les tracts, les affiches, les slogans, sur le terrain. Voilà la grande victoire de la nuit insurrectionnelle du 12 février.

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Les gens se promènent dans la ville en ruine, et parmi eux des camarades combattants prudents et déguisés en citoyen qui jaugent la présence policière et, surtout, beaucoup des gens présents dans les rues cette nuit. Le langage des regards, ceux indignés des bourgeois consommateurs, ceux euphoriques et apeurés des touristes, ceux durs et concentrés des quelques camarades combattants, ceux enfin fiers et pétillants des gens qui ont goûté au combat. Le sentiment collectif de marcher en terrain semi-conquis, en terrain de combat, avec des sourires face aux pompiers et flics, avec la joie face aux banques éventrées et les boutiques de luxe démolies, et la rage contenue face aux grands titres de journaux qui condamnent les « casseurs fous » et justifient leur démocratisme répressif face à cela.

Une conscience révolutionnaire en gestation. Voilà ce qui se passe en ce moment à Athènes comme partout en Grèce. Avec les camarades combattants, nous sommes forcés de rester en retrait aujourd’hui, d’être dispersés et invisibles, enragés de ne continuer directement le combat, mais ce n’est pas pour autant un « petit matin » suivant tristement les faux « grands soirs ». Ce qui se passe en ce moment est le premier déclic qui en amènera encore et encore, jusqu’à devenir un élan irréversible. Les communiqués le montrent, les témoignages, les discussions, la force solidaire d’une poignée de main avec le vendeur du kiosque à journaux ou les vendeurs de matériel de jardin (qui sont les premiers fournisseurs en masques à gaz), les petits commerçants et les barman. Une complicité populaire qui se cherche et se trouve petit à petit. Le sourire en lisant que 68 flics sont à l’hôpital, gravement blessés.

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Finalement, à Athènes même, les seuls qui pourront défiler bruyamment dans les rues sans s’en inquiéter sont les staliniens. Différents cortèges de 500 stals défilaient en lignes de petits soldats sans crainte d’une quelconque répression, avec leurs drapeaux rouges, escortés par une simple estafette de flics pour la circulation. Mais ils ne sont que 500, seuls, isolés, les gens détournent à peine le regard, ne les soutiennent pas.

La nuit insurrectionnelle du 12 février fut une étape décisive en cela, une grande victoire pour les anarchistes révolutionnaires et une défaite certaine pour la « démocratie » bourgeoise et les staliniens. Nous avions rapidement parlé du peuple acclamant et applaudissant le cortège de combattants anarchistes montant en renforts sur la zone de front au Parlement au tout début de la bataille, mais il est crucial de bien comprendre ce que signifie cela. Et nous choisissons pour illustrer cette phase décisive, peut être loin encore d’être générale et consciente mais effectivement en gestation, de diffuser ce texte très important qui circule sur Indymedia Athens, écrit par un syndicaliste de Syriza (gauche classique) qui a pris le courage de le rédiger avec rigueur et de le publier sur Indymedia (les camarades l’ont d’ailleurs mis en une). Nous en proposons la meilleure traduction possible (voici la version grecque) :

[À préciser que la place Syntagma est la grande place centrale d’Athènes devant le Parlement et que le rassemblement devant ce dernier était appelé partout et officiellement à partir de 18h.]

LA PREMIÈRE GRANDE VICTOIRE DES ANARCHISTES ET LE PRISME DÉFORMANT DES MÉDIAS

Hier, c’était une défaite de la démocratie bourgeoise à bien des égards. Nous n’insisterons pas sur le fait que le gouvernement a nommé un banquier comme Premier ministre sans être élu par le peuple. Ni que la partie qui l’a nommé Premier ministre a déjà perdu sa majorité parlementaire (le début d’une déclaration) et gouverne encore.

Mais je ne peux pas fermer les yeux sur le fait que, dès le début de la protestation pandémie en mai dernier, hier les gens ont choisi comme leurs protecteurs non ceux qui leur demandent de payer pour cela et qui sont réglementées par la loi, mais les anarchistes. Ni en être surpris. Ne fermez pas vos yeux quand je vois et quand j’ai lu que ce qui restait du grand rassemblement d’hier et de la foule sont les cendres des bâtiments et des banques.

Permettez-moi être plus précis. Hier après-midi, contrairement à toutes les dizaines de manifestations et grèves générales dans les 10 derniers mois, tout le monde s’est rassemblé à la place Syntagma deux heures avant l’appel. Alors que d’autres fois l’appel était à 17h et la plupart venaient à partir de 18h, c’était le seul endroit à être bondé dès 17h seulement. À 17h pas sonnée dans la place Syntagma ou dans les rues environnantes, il y avait déjà quelques milliers de gens venant de Omonia et de l’Acropole et du monde s’amassait constamment à la place Omonia, et à la station de métro Monastiraki et l’Acropole (un autre signe clair est que le gouvernement craignait la réaction des gens et je pensais désespérément à l’accès difficile pour les gens, que même s’ils avaient déjà fermé les stations de métro Syntagma, Evangelismos Université et, suivant des ordres injustifiables ont fermé la station de métro Acropole et que l’accès devenait donc encore plus difficile !).

Dès 17h donc, les choses étaient belles, pacifiques et pourrait-on dire que la démocratie est célébrée dans toute sa splendeur. Mais, tout à fait ouvertement et sans provocation, les forces de répression ont commencé à lancer des produits chimiques dans la foule, sans distinction, afin de provoquer la dispersion avant même que la manifestation ait atteint le pic d’affluence. Il n’est pas un hasard que les perroquets de la chaîne Sky ont rapporté que le monde ne va pas à Syntagma alors qu’il n’était pas encore 18h. La tentative de terroriser les médias électroniques et les journaux ont commencé il y a deux jours avec assez de téléviseur pour regarder quelqu’un ou voir les gros titres dans les tribunes. Les journaux Glezos et Theodorakis étaient seulement le nom de famille de ceux qui ont accepté des exemples de produits chimiques, mais des milliers de gens savent comment parler de la sensation d’étouffement mieux que tout le monde.

Et puis l’inattendu s’est produit. Un groupe vêtu de noir, de l’Université a commencé à crier des slogans et en pointant l’endroit où la police anti-émeute expulsait par elle tout le monde. Les gens, de côté, se mirent à applaudir, les gens criaient « bravo », « eux gamiste », « jusqu’à la victoire » et des trucs comme ça et on entendait les anarchistes nous crier de « nous rejoindre ». En effet, lorsque le peuple entier vient pour applaudir, vos stands de journaux ne peut être poursuivis avec une vigueur renouvelée depuis le début de ce que vous vouliez faire. La même chose s’est produite lorsque la police, après de nouvelles attaques de produits chimiques anti-émeute contre les gens craintifs, et que les gens tombaient (et les témoins de la foule et d’ambulances ou de scooters près des ambulances réunis sont ceux qui ont survécu à l’attaque). Et le summum de cette situation s’est passée quand l’incendie du Starbucks  a commencé. Une salve d’applaudissements et des acclamations de Klathmonos, la place de l’Université est remplie sans plus d’espace. Catastrophes dans le monde des banques, pour ceux qui n’ont pas activement participé aux batailles, le battement rythmé des places a fait assez de bruit pour qu’ils disent que 50 ou 40 masqués ont cassé  le marbre et ont donné les anarchistes comme ceux qui étaient responsables de l’attaque frontale.

Et pas seulement cela. Une fois l’attaque commencée sur les forces de répression à 17h, jusqu’à ce que le slogan monopolisé d’ordinaire par les anarchistes recouvrent les lèvres de milliers de manifestants, le fameux « flics, porcs, assassins » et pas des slogans classiques sur le mémorandum ou sur la politique économique. La colère du peuple pour traiter ceux qui allaient soi-disant les protéger a été débordante. Monastiraki sonnèrent les cloches, toutes les routes sortant de l’Acropole, Athènes, la place Omonia, l’Académie et de Syntagma était pleine de gens qui refusaient de quitter les lieux. D’où en essayant de monter de Monastiraki à Syntagma, vous trouverez des groupes de façade à l’émeute qui ont su éviter le premier coup de pulvérisateur indifféremment utilisé du gaz lacrymogène et des grenades flash-bang. Périodiquement, la police a attaqué les citoyens, puis un nouveau départ de la foule, protégée par les jets de pierres.

Le soir, 23h, plusieurs milliers de personnes étaient encore sur la route. A Amalia, au moins 10 000 personnes laissées sur le chemin de l’avenue quand elle a été contrainte à l’abandon, à nouveau à coups d’attaques chimiques importantes laissant peine à survivre. Sur la place il y avait encore des gens. Dans le Monastiraki, les Jupiter-Delta ont brisé des fenêtres avant de battre la foule. Il y a des vidéos qui affirment et montrent comment ils ont essayé (une fois de plus) à frapper les gens avec leurs machines.

L’aberration incroyable pour la démocratie, cependant, c’est que les gens se tournent maintenant vers les anarchistes pour se protéger. En effet, la grande majorité des gens ne veulent pas et n’ont pas participé à la violence, mais ils acceptent cette violence, car elle les protège. Ce qui montre la première grande victoire des anarchistes et de leur attitude. Leur principal argument était que par des moyens pacifiques nous ne pouvons pas faire quelque chose et que nous devons chercher une collision frontale. Et le slogan « pour foutre le bordel » ne sont pas des anarchistes. Après des dizaines de manifestations pacifiques, après l’attitude de la non-violence et, bien qu’ils savaient que les gens acceptent les produits chimiques, continuent à sortir dans les rues, mais ne se sentent pas capable de gagner dans la république. L’opinion est indifférente aux machinations de l’élite politique et économique qui écrit sur les vieilles chaussures journalistiques. Aucun politicien n’est puni, aucun incident de violence policière n’est puni et même les complices du tueur de Alexis Grigoropoulos sont déjà hors de prison. La poursuite déposée par plus de 100 personnes sur le week-end du 28-29 juin chimique n’a pas encore trouvé son chemin vers la salle d’audience et personne ne se donne jamais de tenir compte des blessures des citoyens innocents qui protestaient pacifiquement. Le peuple n’a plus foi dans les institutions démocratiques parce qu’ils se sentent moqués. Ils ont convoqué des élections afin de faire co-décision, en demandant de ne pas voter sur le protocole et le vote avec une majorité accrue au Parlement du corps que vous ne pouvez pas être réélu et ne représente pas tout le monde (sauf peut-être les membres de la gauche et le Laos).

Et voici venir la responsabilité et le sale rôle joué par les PAME depuis le début de cette histoire de deux ans et demi de protocoles. (Qui, selon les anarchistes, est également confirmé ici, et arrive tout le temps) : toute la nuit dernière centrée sur le vandalisme et les incendies. Distraire le monde de la question principale fait du vote une monstruosité contraire à la Constitution (non je dis ce que cinq professeurs d’université disent). Ils assument le rôle de la terreur pour la « dernière » chance de sauver le pays, une fois de plus. Confondre délibérément la valeur par défaut, qui peut faire tomber la Grèce à la faillite. Connectez-vous à la sortie par défaut de la zone euro, des choses que même les Varoufakis (et pas un économiste de gauche) condamnent comme irréalistes et faux. Et en signe de grande protestation hier, ne pas diriger les caméras vers le peuple parmi les milliers de personnes qui s’étaient répandues dans la ville, mais à travers les bâtiments incendiés.

Il y eut beaucoup de discussions sur les bâtiments de tous les cris kyratsa refroidisseur. Les mêmes canaux ont blâmé lamogia tant que citoyens et membres de la société ont mangé ensemble, et ils savent très bien que dès le début (un début comme celui-ci), personne n’a rien à foutre de l’architecture et de l’urbanisme de la ville (comme en témoigne la construction monstrueuse à Athènes et la fermeture arbitraire des espaces semi-ouvert), invitent les gens à dire « non » aux actes de vandalisme des bâtiments historiques. Les mêmes canaux avec les journalistes incultes de la Plaka [zone historique et vieille ville] ou les dimosiografiskous Sophomoric ont dû être guidés pour découvrir des bâtiments historiques abandonnés, seulement sinon quand ils sont habités par des immigrants et  autre « source de contamination », et dans le reste du temps à faire moko pour faire leur travail dans le lamogia réel succession. À Athènes et autour de la Grèce, des milliers de bâtiments appartenant au gouvernement, aux banques et dévastés de l’Église, et beaucoup d’entre eux sont d’une grande valeur architecturale. Il est temps de dizaines que les propriétaires eux-mêmes sont détruits lentement afin de ne pas devenir cotées et être en mesure de construire un bâtiment. Le dédain des moyens souterrains et bientôt atteint au point d’être à moitié détruits (lentement), tous dôté dangereux et démoli, puis soulevez-blocs.

Des villes entières telles que Patras et d’autres villes démolies durant la nuit pendant la junte et Karamanlis, divers classique et intégré de grande hauteur monstruosité. Les édifices publics sont réalisés avec des concours d’architecture et incomplets évier avec d’autres la gouttière d’abord construit (comme récemment la Tour Hôpital) parce que quelqu’un konomise épaisseur de la vente de la terre ou parce qu’il y avait des actions de soutien appropriées. Les routes sont de nouveaux en miettes. Projets olympiques qui coûtent une fortune encore méprisée à être vendus pour une bouchée de pain sur leur propre terre. Une société qui ignore complètement l’espace bâti découvre maintenant que les anarchistes détruisent des « bâtiments historiques ». Et tout cela enfonça dans l’obscurité le fait que des centaines de milliers de personnes dans la misère ont dit NON aux dirigeants et les bien-nourris.

Pour moi, les fauteurs de troubles ne sont pas les anarchistes ni même le problème. Les plus grands fauteurs de troubles sont les médias et la lentille déformante. S’ils voulaient se concentrer sur la substance il le ferait, ce serait d’augmenter immédiatement les images des attaques des forces de répression. Le ciel serait plein d’hélicoptères qu’ils ne vous montreraient pas les hordes de gens qui luttent, pour ftochopoiithoun de ne pas satisfaire le souhait de la grande entreprise qui seront les seuls gagnants de la descente des salaires.

La distorsion de la réalité, le seul éclairage dans les bâtiments incendiés, les commentaires sclérosés et la honte du bon sens dans les studios de télévision sont la norme. Il occupent actuellement les médias par des hommes d’affaires peu scrupuleux et des politiciens, ou vice versa, ce qui rend leur vérité à eux. L’attaque sur les salaires des pauvres est pour eux l’occasion de profits insensés. Et ils vont jouer toutes leurs cartes afin de ne pas perdre. Et les gens qui sont sensibles aux bâtiments historiques seront assis sur leur canapé et devant leur ordinateur alors que les anarchistes maudits sont ceux qui ont encore une âme et celle de résister.

La différence est que quiconque voit les événements à la télévision, ne sait plus les faits réels. Il vit dans une réalité virtuelle. Celui qui n’a pas été poursuivi par un flic et n’a pas été sauvé par un anarchiste qui a jeté une pierre, ne sait pas ce qu’est un flic. Celui qui ne se relève pas d’une attaque de produits chimiques et n’a pas été secouru par des vêtements noirs révolutionnaires recouverts de malox (même trompé ou stupide si vous voulez) ne sait pas ce que cela signifie la solidarité. Les anarchistes dans la solidarité et les réseaux de soutien sont ceux qui se préparent pour les jours de la faillite, ce qui sera fait avant d’avoir décidé que de leurs propres intérêts. Ils font de l’auto-organisation des collectifs et des réseaux de soutien leur arme. Vous aurez simplement à regarder l’écran et secouer votre doigt et vous croyez ressentir la faim de Olga qui tremble quand ils disent que les anarchistes, les gauchistes blêmes, SYRIZA, la « colère », l’âne volant, ne sont pas tous ceux d’entre eux qui vont vous voler quatre décennies de vie.

Mon cher, allez sur la route pour voir la réalité, fermez les téléviseurs et goûtez aux lacrymogènes. Recherchez une information alternative avec les médias indépendants et les publications sur Internet et pensez un peu au-delà à la fois de l’ »évident ». Ensuite, vous pourrez peut-être faire pression sur leurs dirigeants afin de créer un ministère pour protéger le citoyen et non pas une pâle imitation d’une démocratie chancelante, est réel et vos représentants.

Alors peut-être vous avez raison de vous en remettre aux anarchistes, mais pas maintenant.

P.-S. 1 : Je ne suis ni un anarchiste, ni « anarchiste », je n’ai jamais jeté de pierre. Mais les gens qui les mettent directement comme mes ennemis sont ceux qui protègent ceux qui veulent travailler comme esclave et d’être payé comme un esclave et désinformer les gens que j’aime les transformer en TV-niais et pas raciste dans cette course, même temporairement, est le plus proche et chaque calé mon chaque ellinara. Et oui, je suis désolé pour les bâtiments qui ont été perdus, qui a couru dans l’architecture des conférences longtemps avant découvert le nom de l’trembler Ziller, mais je ne suis pas désolé de sacrifier l’Acropole plutôt que la vie de toute la dignité humaine. Ces bâtiments, avec de l’argent, seront reconstruits en six mois. Tandis que les vies de millions de personnes prendront des années et des années à se reconstruire.

P.-S. 2 : le PAME, et par la suite le Parti communiste, hier, a perdu une belle occasion de démontrer sa capacité à mener la bataille contre le pouvoir capitaliste de la ploutocratie qui se plaint sans cesse. Alors il a dit qu’il atteindrait la Chambre en aucune façon, juste au vu des difficultés et rejoint l’arrière avec larmes (bien que le peuple était allé du côté de l’Université) et même l’ordre très coordonné chez eux de reculer a provoqué une pirouette que même l’armée grecque envie. Ils raillent ceux qui étaient dans l’avant-garde alors qu’ils reculaient avant même de commencer à défiler.

P.-S. 3 : À ceux qui se rappellent soudain que des emplois sont perdus à partir des magasins brûlés, vous oubliez que tous les mois des dizaines de milliers d’emplois sont perdus et que le chômage a dépassé le million pendant ces derniers mois.

Mardi 14 février 2012.

Résumé chronologique des événements du 12 février

Un eurocorps des forces spéciales contre-insurrectionnel a débarqué en Grèce

[Tours] Retour de cloison

[Tours] Dernière sommation

Dernière sommation

Voilà bien longtemps que nous avons cessé de croire et d’espèrer avec le Parti Socialiste et plus généralement en la « Gôche ». Elle n’aura été sur le marché des élections qu’une possibilité à peine plus « soft » de gestion des populations et rien d’autre. À vrai dire, elle a même permis et légitimer les pires avancées répressives tout en promouvant le cynisme et le fatalisme comme valeur en soi.

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Marisol Touraine, en expulsant le « Canal 68 » avec le refus de tout dialogue, dans le déni total de la situation, propre à tous les sociopathes attachés au pouvoir, révèle encore une fois la vrai nature du P.S. : une marchandise électorale de plus.

Nous n’avons donc pas besoin des services de M.S.T. Qui s’est permise d’expulser ce squat juste avant Noël : la cohésion par l’habituelle répression !

De gauche ou de droite, ce sont bien les mêmes patrouilles de police qui traquent et chassent les immigré-es, expulsent les squatteur-es, répriment les manifestant-es. Notre cohésion, c’est dans la lutte contre toutes les oppressions et dans le refus de toute médiation que nous l’avons trouvé.

La gauche n’est pas simplement complice des forces de domination qui ravagent méthodiquement ce monde, mais leur caution, leur bonne conscience, l’expression d’une opposition conciliable faite pour nous désarmer… Bref, la deuxième face d’une même pièce et d’un dispositif global de neutralisation et de gestion des antagonismes sociaux au sein des « démocraties libérales ».

Ce qui se révèle aujourd’hui, de la même façon qu’en 1981, c’est que l’alternance droite-gauche est une fausse alternative : la véritable se situe dans la rue, par l’appropriation de l’espace urbain, rural, par l’occupation des terres, des logements, par la réquisition des moyens de subsister, d’exister et de vivre sans avoir à le payer comptant.

C’est donc dans la perspective d’une autonomie collective face à l’État, au capitalisme, et à tous ses gestionnaires-experts que luttons dorénavant.

Avec ou sans papiers, solidarité !
Feu aux camp de rétention !
Que brûle l’État et les patrons !

Communiqué – 14 février 2012.


Des parpaings et un tag chez Marisol Touraine

Hier matin, l’entourage de Marisol Touraine a découvert qu’un acte de vandalisme avait été commis à la permanence de Montbazon.

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1329223776.jpgLa permanence de la présidente du conseil général à Montbazon a été la cible d’une opération qui n’a pas été revendiquée pour l’instant.

Le message est mystérieux, le mur en parpaings manifestement monté à la hâte… C’est une opération mystérieuse qui a été menée, au cours du week-end, à la permanence de la députée et conseillère générale, Marisol Touraine, à Montbazon. Hier soir, cet acte de vandalisme n’avait pas été revendiqué et la gendarmerie avait ouvert une enquête.

En fait, c’est dans la matinée que l’entourage de la présidente du conseil général a découvert le pot-aux-roses. La porte du local a été barrée d’un mur de parpaings. Sur la façade, un message énigmatique est apposé : « Mur pour mur », peut-on y lire au-dessus d’un rond barré d’une flèche.

Immédiatement, les regards se sont tournés vers les parents d’élèves en colère dans le dossier des collèges. Mais une telle opération ne paraît pas de nature à s’inscrire dans les actions menées ces dernières semaines. « Nous avons écrit à Marisol Touraine, explique Nathalie Duplais, du collectif des parents d’élèves d’Azay-sur-Cher. Nous attendons des réponses. Mais nous n’avons jamais envisagé ce type d’actions… » Alors, cette opération est-elle l’œuvre d’un groupe précis ou d’un individu isolé ? La gendarmerie de Montbazon, la brigade de recherches de Tours et les techniciens en investigations criminelles de la gendarmerie ont débuté leurs recherches tous azimuts.

Marisol Touraine, elle, a donné son sentiment sur cet acte de vandalisme : « Je regrette que des gens préfèrent s’exprimer par des actes agressifs plutôt que par le dialogue. Il semble que certains propos aient été tenus récemment qui laissent entendre qu’on ne me lâchera pas sur certains dossiers. En tout cas, ce n’est pas très courageux mais je suis sereine. Cela fait partie de la vie politique. »

C’est la première fois que Marisol Touraine est visée par ce type d’opération. Pour l’instant, le message reste mystérieux.

Leur presse (Caroline Devos, NR, 14 février 2012)

Occupy Oakland appelle à une grève générale mondiale le 1er mai 2012

ndPN : Voici un bien bel appel, que nous relayons en espérant qu’il soit entendu ! L’appel en anglais est consultable ici.

Occupy Oakland appelle à une grève générale mondiale le 1er mai 2012

La grève générale est de retour, remodelée pour cette époque faite de coupes budgétaires importantes, d’un violent racisme anti-immigrés, et d’une spéculation financière prédatrice et généralisée. En 2011, le nombre de travailleurs syndiqués aux Etats-unis était de 11,8%, soit près de 14,8 millions de personnes.

Ce dont ces chiffres ne parlent pas, c’est le nombre croissant de chômeurs et de précaires dans ce pays. Les chiffres ne parlent pas des travailleurs manuels, des travailleurs non déclarés, des travailleurs domestiques, qui viennent, la plupart du temps, des communautés immigrées. Les chiffres ne parlent pas de ceux qui travaillent à domicile et de toute l’économie invisible du travail reproductif non rémunéré. Les chiffres ne parlent pas des étudiants qui ont contracté des milliards de dollars de dette, et qui souvent multiplient les petits boulots, pour pouvoir payer des frais de scolarité qui montent en flèche. Les chiffres ne parlent pas du pourcentage énorme de noirs américains qui sont en prison ou exclus de la stabilité et de la sécurité de l’emploi à cause du racisme de notre société.

En Décembre 2011, le taux de chômage officiel à Oakland atteignait le poucentage catastrophique de 14,1%. Alors que les villes comme Oakland tombent en ruines à cause de l’austérité, ce qu’il reste d’argent public est destiné à la corruption et la militarisation des forces de police afin de contenir le désordre social. Le 2 Novembre de l’année dernière, Occupy Oakland a organisé la première grève générale aux Etats-unis depuis la grève générale d’Oakland de 1946, qui avait fermé le centre ville et bloqué le port. Nous devons ré-imaginer une grève générale, dans une époque où la plupart des travailleurs ne sont plus syndiqués et où la plupart d’entre nous se battent pour le privilège de travailler plutôt que pour des améliorations marginales des conditions de travail.

Nous devons porter le conflit dans la rue, dans les écoles et dans les bureaux des administrations locales corrompues. Ré-imaginer une grève générale signifie trouver dès maintenant des solutions pour les communautés touchées par les coupes budgétaires et par le harcèlement constant de la police, indépendamment d’un éventuel changement de municipalité. Occupy Oakland appelle et participera à une nouvelle orientation du mouvement des Occupy, basée sur la certitude que nous ne devons pas seulement trouver de nouvelles façons de subvenir à nos besoins indépendamment de l’Etat ; nous devons aussi attaquer les institutions qui nous acculent à une vie de misère faite d’exploitation, d’endettement, et d’une pauvreté toujours croissante. SI ON NE PEUT PAS VIVRE, ON NE TRAVAILLERA PAS.

Le 1er mai est un jour férié international qui commémore le massacre de Haymarket en 1886, quand la police de Chicago, défendant comme toujours les intérêts des 1%, attaqua et tua des travailleurs qui participaient à la grève générale et revendiquaient l’instauration de la journée de 8h. Au XXIe siècle, malgré ce que nous disent les politiciens, la guerre de classe existe et elle se mène contre les travailleurs (de base et non syndiqués), les étudiants, les gens de couleur, les chômeurs et les précaires, les immigrés, les SDF, les femmes, les queer et les trans, et les prisonniers. Au lieu de trouver un terrain d’entente avec les monstres, il est temps de les combattre. Il est grand temps de faire de la lutte une réalité quotidienne dans la zone de la Baie et au-delà.

Le 1er Mai 2012, Occupy Oakland se joindra aux gens de tous horizons, partout à travers le monde, dans une gréve générale mondiale visant à interrompre la circulation du capital, qui chaque jour sert à enrichir les classes dirigeantes et à appauvrir le reste d’entre nous. Il n’y aura pas de victoire autre que celle que nous remporterons nous-mêmes, en nous réappropriant les moyens d’existence dont nous avons été et dont nous continuons à être dépossédés jour après jour.

Révolte pour une vie qui vaille la peine d’être vécue !

Grève/Blocage/Occupation

Traduit par Indymedia Paris, 14 février 2012

14 février : Occupons Pôle Emploi !

ndPN : Dans toute la France, des chô­meur-euses et pré­cai­res occu­pent régu­liè­re­ment des Pôle Emploi depuis quel­ques semai­nes. Ce 14 février, de nouvelles actions étaient prévues. Voici deux compte-rendus (Rennes et Lyon). D’autres villes sont concernées : voir le blog de la CIP

[Rennes] Occupons pole emploi la 4éme

Nous sommes entré à l’instant dans l’agence pôle emploi Albert 1er(métro henri fréville). Venez nombreux ! Nous tenons une assemblée, nous ré-énonçons nos revendications.

Voici le texte rédigé en assemblé occupons pôle emploi:

POLE EMPLOI EST À NOUS !

Depuis qu’ANPE et Assédics ont fusionné en 2008 dans l’entité « Pôle Emploi », le mépris à l’égard des chômeurs dans les agences va croissant, leur stigmatisation dans l’espace public s’est banalisé de façon alarmante et la gestion du personnel de pôle emploi n’a plus grand chose à envier à celle de France Télécom. Nous pensons au contraire que Pôle emploi doit être au service des chômeurs et précaires et assurer à son personnel des conditions de travail vivables. Nous refusons qu’on coupe les vivres à certains d’entre nous sous prétexte qu’ils n’ont pas répondu à une convocation balancée sur leur messagerie électronique, ou parce qu’ils n’ont pas pu y répondre, d’autant que dans bien des cas, elle ne leur apportera rien, sauf culpabilisation et menaces. En réalité, nous ne connaissons aucun motif légitime de contester le droit à l’existence de qui que ce soit en lui coupant ses maigres ressources. Les radiations sont utilisées massivement pour réduire les chiffres du chômage sans avoir à trouver de travail pour les demandeurs d’emploi. Il nous donc vital de nous y opposer, de les bloquer, dans un contexte d’élection où les statistiques seront manipulées pour minimiser les dégâts de l’économie. Nous refusons d’accepter n’importe quel emploi dans n’importe quelle condition, ce qui a pour effet de faire pression sur d’autres salariés et de dégrader leurs conditions de travail. Leur patron n’hésiterait pas à agiter le spectre du licenciement et rabâcher ce refrain bien connu : « si vous n’êtes pas contents, d’autres attendent à la porte ». Nous refusons que Pôle emploi participe en notre nom au harcèlement administratif mené contre les étrangers et à la chasse aux sans-papiers, en utilisant ses lampes bleues pour contrôler leurs pièces d’identité. Nous refusons d’être érigés en bouc-émissaires d’une crise structurelle du capitalisme afin que quelques nantis conservent profits et dividendes. Nous ne payerons pas leurs restructurations, leurs dettes, leurs délocalisations et leurs aménagements foireux. Conseillers, le seul moyen de faire reculer les managers et la direction de pôle emploi, c’est de lutter aux côtés des chômeurs et précaires. Pour qu’on cesse de faire de vous les auxiliaires de police des capitalistes, qu’on mette un terme aux violences verbales de la direction, à la mise en concurrence des agents entre eux, à la destruction de votre autonomie et de votre métier ou à l’individualisation de votre charge de travail. Nous occupons Pôle Emploi parce qu’il appartient aux chômeurs, aux conseillers qui y travaillent, et certainement pas à des managers ou une direction dont l’objectif principal est de se débarrasser des demandeurs d’emploi pour faire son chiffre et répondre aux commandes du gouvernement.

Dans la continuité des précédentes occupations, nous exigeons donc immédiatement :
– Le blocage des radiations
– La prise de rendez-vous commune entre conseiller-e-s/chomeur-euse-s
– La titularisation des personnels précaires des agences de Rennes
– La transparence des chiffres : nature des prestations et budget alloué à la sous-traitance, « motifs » et nombre de
radiations, nombre d’EMT, EMTPR, AFPR… (travail gratuit) proposés/imposés et quelles entreprises y ont recours.

Mouvement des Chômeurs et Précaires en Lutte de Rennes :
http://www.occupons-pole-emploi.org/
http://mcpl.revolublog.com/
Blog Indignés Coordination Bretagne : http://coordinationbretagne.wordpress.com/

Liens:: http://www.occupons-pole-emploi.org/

Vu sur Indymedia Nantes, 14 février 2012

 

[Lyon] Occupation du pôle emploi vivier merle

Mardi 14 février une vingtaine de personnes ont occupé le Pôle Emploi de Vivier Merle près de la Part-Dieu entre 10 heures et midi. Cette occupation répondait à l’appel du collectif du 17 janvier et faisait suite à l’occupation du Pôle de Production et de Traitement Centralisé de Gorge de Loup.

1 radiation a été annulée, 3 autres dossiers ont été revus par la directrice départementale.

Prochaine réunion le mardi 21 février à 18 heures au 04 bis rue de l’Université _

Une ving­taine de per­son­nes ont répondu ce mardi 14 février à l’appel du col­lec­tif 17 jan­vier et se sont retrou­vées place Jean Macé pour aller occu­per une nou­velle agence de Pôle Emploi. Laissant les flics sur place, elles se sont dis­per­sées pour mieux se retrou­ver à l’agence du bou­le­vard Vivier Merle ou elles ont déployé leur tente au milieu de l’agence. Elles ont ensuite com­mencé à redé­co­rer les lieux : « de Pôle Emploi à Fukushima, stop aux radia­tions ! », « Marre de parler à un mur, occu­pa­tion » ou encore « Grève des chô­meurs » ont fleuri sur des pan­neaux amenés par les occu­pant.es.

L’agence est restée ouverte, les occu­pant.es ne sou­hai­tant pas pour l’ins­tant empê­cher les rdvs des allo­ca­tai­res mais plutôt, pour aujourd’hui, enta­mer des dis­cus­sions avec les autres chô­meur.euses et pré­cai­res qui vien­nent à Pôle Emploi ainsi qu’avec le per­son­nel.

Une allo­ca­taire venue pro­tes­ter au sujet de sa radia­tion a été sou­te­nue par les occu­pant.es afin d’obte­nir l’annu­la­tion de la radia­tion et le main­tien de ses droits. La direc­trice dépar­te­men­tale venue dis­cu­ter avec les occu­pant.es a accepté les reven­di­ca­tions et annulé la radia­tion. Comme quoi l’action col­lec­tive, ça paye ! 3 autres dos­siers ont ensuite été soumis par les occu­pant.es.

Après deux heures d’échanges avec la direc­trice dépar­te­men­tale, les allo­ca­tai­res venu.es pour leur rdv et les sala­rié.es de Pôle Emploi, les occu­pant.es ont décidé de lever l’ancre en se pro­met­tant de reve­nir régu­liè­re­ment pour dif­fé­ren­tes formes d’occu­pa­tion.

Débriefing de l’action du 14 février et pré­pa­ra­tion des pro­chai­nes mobi­li­sa­tions le mardi 21 février à 18 heures au 04bis rue de l’Université

Le suivi de l’occupation

12h15 : Les occu­pant.es s’en vont, jusqu’à la pro­chaine fois !

- 11h : La radia­tion a été pres­te­ment annu­lée. L’action col­lec­tive, ça paye !

- 10h30 : Les occu­pant.es ont trouvé à qui parler, la direc­trice dépar­te­men­tale étudie le cas de radia­tion

- 10h : Vous pouvez rejoin­dre l’occu­pa­tion au 107 bou­le­vard Vivier Merle et par­ta­ger le petit-déjeu­ner de lutte amené par les occu­pant.es.

Extrait du tract distribué sur place :

Les mesu­­res gou­­ver­­ne­­men­­ta­­les sont au ser­­vice du patron­­nat et conti­­nuent de nous enfon­­cer dans la pré­­ca­­rité, la com­­pé­­ti­­tion et la culpa­­bi­­lité. Quand on nous insulte de « pro­­fi­­teurs », « d’assis­­tées », de « fai­­néants », de « frau­­deu­­ses », nous ripos­­tons.

Parce que le trai­­te­­ment de masse de la pau­­vreté nie la spé­­ci­­fi­­cité de nos vies :
- Arrêt immé­­diat des radia­­tions.

Parce que les allo­­ca­­tions (ARE, RSA, APL, ASS, Allocation famil­­liale, etc…) ne sont pas des pri­­vi­­lè­­ges :
- Maintien des indém­­ni­­sa­­tions jusqu’au retour à l’emploi et et droit à l’indem­­ni­­sa­­tion chô­­mage quel­­que soit le motif de rup­­ture du contrat.

Parce que les ins­­ti­­tu­­tions socia­­les nous divi­­sent entre « bon » et « mau­­vais » allo­­ca­­tai­­res :
- Annulation du ser­­vice de tra­­vail obli­­ga­­toire (Contrat Unique d’Insertion) de 7h pour les allo­­ca­­tai­­res du RSA et droit au RSA pour les moins de 25 ans.

Nous dénon­­çons aussi (et sur­­tout) :
- la fusion de l’ANPE et des ASSEDIC en Pôle Emploi , véri­­ta­­ble machine infer­­nale de des­­truc­­tion des droits sociaux acquis des usa­­gers et des sala­­riés.
- l’orga­­ni­­sa­­tion déli­­bé­­rée dans la société du chô­­mage et de la pré­­ca­­rité de masse au béné­­fice du patro­­nat au mépris de nos condi­­tions de vie.

Dans toute la France, des cho­meur.euses et pré­cai­res occu­pent régu­liè­re­ment des Pôle Emploi depuis quel­ques semai­nes. Pour la jour­née du 14 février, des occu­pa­tions étaient pré­vues à Bordeaux, Lille, Paris, Quimper, Rennes et Toulouse. Voir le site de la cip pour plus de détails

Vu sur Rebellyon, 14 février 2012