Archives de catégorie : Okupa y resiste

Anonymous attaque le site de la CIA

Le site internet de la CIA en panne, Anonymous revendique une attaque

Le site internet de l’agence américaine du renseignement, la CIA, était en panne vendredi, alors que le groupe de pirates informatiques militants Anonymous affirmait l’avoir attaqué.

« CIA Tango down », a annoncé un membre d’Anonymous sur le compte Twitter @YourAnonNews, régulièrement utilisé par le groupe. « Tango Down », dans le jargon militaire des forces spéciales, signifie qu’un ennemi a été abattu. Aucune explication supplémentaire n’a été fournie par Anonymous.

Il était impossible de se connecter au site cia.gov vendredi après-midi.

Un porte-parole de la CIA n’avait pas de commentaire à fournir dans l’immédiat.

Le mois dernier Anonymous avait brièvement désactivé les sites du ministère américain de la Justice et de la police fédérale (FBI), en représailles après la fermeture du site d’hébergement de fichiers MegaUpload accusé de piratage massif.

La plupart des actions d’Anonymous sont des attaques par déni de service qui consistent à saturer des sites de demandes simultanées.

AFP, 10 février 2012

ndPN : et une manif d’anonymes anonymous prévue ce samedi après-midi à Poitiers

[Notre-Dame des Landes] Appel à dons

Appel à soutien financier pour la ZAD

 

 

 

 

 

 

 

Appel à dons

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l’appel vient du lèse béton n°4 dispo sur zad.nadir.org

Indymedia nantes, 10 février 2012

[Châtellerault] Les grévistes de Thalès reconduisent la grève

Thalès : les grévistes bloquent toujours l’usine

Troisième jour de grève aujourd’hui pour les salariés de Thalès, au Sanital. Hier, la direction leur a proposé un marché. Ils ont refusé.

Preuve de leur détermination, les grévistes ont ajouté un deuxième bidon à boucaner à l'entrée du site, bloqué par le camping-car du CE.

 

Preuve de leur détermination, les grévistes ont ajouté un deuxième bidon à boucaner à l’entrée du site, bloqué par le camping-car du CE.

C’est toujours conflictuel à Thalès Sanital. Hier, les grévistes, mécontents des propositions d’augmentation salariale (NAO) qu’ils jugent trop faibles, ont décidé de reconduire le mouvement et de maintenir le blocage de l’usine.

D’après l’intersyndicale CFE-CGC (cadres), CGT et CFDT, la direction du groupe (qui ne souhaite pas s’exprimer sur le conflit) a tenté hier, via son DRH Pascal Bourgoin, un coup de poker : « Vous lâchez le piquet de grève et on est prêt à vous recevoir au siège, à Meudon (92). »

«  On ne veut pas être reçus, on veut négocier !  »

Coup de bluff ? L’intersyndicale du Sanital s’en remet au vote des grévistes. A la question « Voulez-vous reprendre le travail dans ces conditions ? », 163 sur 281 votants ont répondu « non » et 118, « oui ». En clair, le mouvement se poursuit : « On ne veut pas être reçus ! On veut négocier ! » insiste Silvain Ruffin, de la CFE-CGC, qui contre-attaque : « On lui a proposé de venir, lui, à Châtellerault, pour faire des économies mais il n’est apparemment pas disponible… » Le bras de fer continue donc. Le résultat du vote traduit une radicalisation du mouvement : « On pensait que le résultat du vote allait être moins tranché. » Mais l’intersyndicale ne rompt pas le dialogue pour autant et accède même à une demande de la direction : « Elle nous a sollicités pour laisser entrer certaines personnes et pallier des urgences : clientèle, logistique, technique… Elle nous a communiqué une liste de 45 noms dont 20 collaborateurs et 25 managers. » Au final, les syndicats ont autorisé l’entrée du site à 12 managers « de façon à protéger les collaborateurs qui auraient pu être montrés du doigt ». Hier, en fin d’après-midi, la direction a tenté une nouvelle approche pour mettre fin au conflit, via cette fois-ci son directeur d’établissement du Sanital, Stéphane Quancard, de retour d’un déplacement professionnel à Singapour. « Nous maintenons le blocage pour obtenir une nouvelle réunion de négociations sur les salaires, ce que n’est pas à même d’obtenir notre directeur de site. Ça se joue au siège du groupe Thalès Avionics. » A suivre…

> Le salaire moyen d’un non-cadre à Thalès Sanital, après 20 ans de carrière, est de 1.900 € bruts et non 1.900 € nets comme écrit par erreur hier. > Un débrayage solidaire a eu lieu hier à 13 h 30 à la Brelandière (production), l’autre site de Thalès Avionics à Châtellerault. > Le site de Thalès à Vendôme (Loir-et-Cher) est aussi en grève.

Nouvelle République, D.F., 9 février 2012

[Châtellerault] Les salarié-e-s de Thalès en grève bloquent le site du Sanital

Le pataquès chez Thalès !

 Parce qu’ils ne sont pas contents des augmentations de salaire que la direction leur propose, les salariés de Thalès, au Sanital, sont en grève depuis hier.
Deuxième jour de grève aujourd'hui pour les salariés de Thalès, au Sanital.

 

Deuxième jour de grève aujourd’hui pour les salariés de Thalès, au Sanital.

Les -12 °C du thermomètre n’ont pas refroidi la colère et les revendications des salariés de Thalès hier matin, qui, dès 6 h, ont installé un piquet de grève, à l’entrée de leur usine, sur la zone du Sanital, à Châtellerault. Une petite centaine de grévistes couverts de la tête aux pieds, autour d’un bidon rouillé à boucaner et le camping-car du CE en travers… A l’entrée du site, le message est clair : personne ne passe !

Si une majorité des 415 salariés (en CDI) de l’entreprise a décrété le blocage total du site Thalès Avionics CSC-FR (Customer support Center), c’est parce qu’ils sont mécontents de la politique salariale de la direction.

 «  On réclame plus du double !  »

Lors de la dernière réunion qui s’est tenue, hier après-midi, au siège de la société à Meudon-la-Forêt (92) sur les NAO (négociations annuelles obligatoires), la direction a fait les propositions suivantes : > Pour les non-cadres (ouvriers, techniciens et administratifs) : +1,4 % d’augmentation générale (AG) avec un plancher brut mensuel de 33 € et +1 % d’augmentation individuelle (AI). > Pour les ingénieurs et cadres : + 2,4 % d’AI. « Insuffisant », protestent les syndicats réunis pour la cause en intersyndicale (la CFDT, la CGT mais aussi le syndicat des cadres, la CFE-CGC !), compte tenu de « l’inflation et des indicateurs de trésorerie de l’entreprise qui sont tous au vert ». « On réclame plus du double des propositions actuelles avec une AG aussi pour les cadres dont le pouvoir d’achat est également en baisse », martèlent Silvain Ruffin de la CFE-CGC, Didier Cigala de la CFDT et Nicolas Michel, délégué syndical CGT. Du coup, les grévistes ont décidé à la majorité de poursuivre, au moins jusqu’à aujourd’hui, le mouvement avec blocage de l’usine (242 votants, 181 oui et 61 contre). Et après ? Même si les NAO sont théoriquement terminées, la direction n’a pas pour autant rompu le dialogue avec les partenaires sociaux et accepté, d’après Jacques Roussey délégué syndical CFE-CGC présent à la table des négociations, le « principe d’une prochaine entrevue » à une date qui n’est pas encore fixée.

 (*) La direction propose aussi, pour tous, une prime de 400 € en fonction des objectifs. Pour mémoire, un salaire moyen d’un non-cadre à Thalès Sanital est de 1.900 nets après 20 ans de carrière, d’après les syndicats.

 La direction de Thalès n’a pas souhaité s’exprimer sur le conflit : « Ce n’est pas notre politique. » Le directeur du site CSC-FR, Stéphane Quancart, est en déplacement à Singapour. D’après les syndicats, les deux sites Thalès de Châtellerault, la Brelandière et le Sanital, ne sont pas concernés par le projet de délocalisation à Singapour.

bon à savoir

A Châtellerault, il y a deux sites Thalès Avionics, l’un à la Brelandière et l’autre au Sanital (CSC- fr ou Customer support center), celui qui est touché par la grève. Si le premier nommé est un site de production d’équipements de navigation aérienne, le second, en revanche, ex-Cli (Centre logistique international), a une activité de maintenance-réparation de pièces d’équipements civils et militaires pour la navigation aérienne (avions et hélicoptères). En clair, on y répare des calculateurs de vols, écrans, horizons, altimètres… pour les Airbus, bombardiers, Boeing… Thalès Sanital, c’est, en quelque sorte, le site de service après-vente (SAV) de Thalès Avionics pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique.

Nouvelle République, Denys Frétier, 8 février 2012

[Brésil] Expulsion de 7000 okupant-e-s par les flics, 4 morts dont un bébé

Pinheirinho, expulsion de la plus grande okupation d’Amérique Latine.

A Pinheirinho, Brésil, près de Sao Paulo, plus de 7 000 habitants en occupation ont été expulsés de leur terre par une action policière.

Selon les informations que nous avons obtenues, il paraitrait que plus de 4 personnes seraient mortes, dont un enfant de 3 ans. De nombreuses personnes de tout âge ont été blessées et agressées par la police. On reporte également que des femmes enceintes auraient perdu leur enfant après avoir été battues. Des gens de quartiers proches sont venus pour appuyer la résistance de Pinheirinho.

Le gouvernement Brésilien empêche la diffusion du cas dans les médias de communication, par peur d’une réponse internationale. Nous vous demandons la faveur de diffuser ces images et textes et de rester attentifs ! Merci !

Pinheirinho était plus qu’une simple occupation, aujourd’hui c’est un exemple pour le peuple qu’avec les luttes et les résistances il est possible d’affronter les puissants. Ce fut aussi un point de convergence de nombreuses luttes.

LA RESISTANCE A PINHEIRINHO – BRESIL.

Les plus de 7 000 habitants de l’occupation Pinheirinho, à Sao José dos Campos (Sao Paulo, Brésil) se trouvent en ce moment sous la menace imminente d’une action policière pour les expulser de leur terrain qu’ils occupent depuis près de 7 ans.

Alors qu’un accord pratiquement clos, impliquant le gouvernement fédéral et de l’Etat, pour la régularisation du terrain, et pour remettre définitivement le terrain aux habitants, un ordre judiciaire fut prononcé pour que la Police Militaire réalise la désoccupation du terrain.

Cette situation fut uniquement possible à cause d’une action criminelle de la mairie, qui reporte depuis des mois, l’émission d’un document qui pourrait avoir permis l’implémentation de l’accord fait entre le ministre des villes du gouvernement fédéral et la CDHU (Comission des Droits de l’Homme) du gouvernement de l’état Pauliste (Sao Paulo). Mais aussi par la décision téméraire, pour ne pas dire irresponsable de la juge de droit, Marcia Haria Mathey Loureiro, qui, bien que sans base légale, a ordonné la désoccupation. Il ne nous convient pas de spéculer sur les raisons pour lesquelles le maire Eduardo Cury, et la juge agissent comme ils le font. Mais il est juste de dire avec clarté, qu’ils préparent un bain de sang dans cette ville de la Valle Del Paraiba.

Les quelques 1500 familles qui habitent l’occupation de Pinheirinho ont dépensé toutes les ressources dont ils disposaient et qu’ils continuaient d’accumuler durant cette période pour construire leurs maisons et organiser leur vie. Ils ne vont pas laisser cela derrière eux, ils n’ont même pas où aller ! Ils vont résister, ils vont lutter pour défendre leur droit au logement que la constitution fédérale dit être  » le droit de tous » et « obligation de l’état ». L’état, cependant, est prêt à envoyer les troupes de la police militaire, justement pour les expulser de leurs maisons.

C’est la chronique d’une tragédie annoncée, dont le résultat sera compté en nombre de mort. Une fois de plus, nous sommes là pour voir comment le bras armé de l’état massacre les travailleurs et les pauvres pour défendre les intérêts des riches et puissants, (dans ce cas le méga-spéculateur Naji Nahas, propriétaire d’une entreprise en faillite qui dit être propriétaire du terrain en question).

POURQUOI VEULENT-ILS ECRASER PINHEIRINHO

La main (pas si invisible) de la spéculation immobilière est celle qui est derrière l’énorme campagne de xénophobie contre les travailleurs pauvres de l’occupation de Pinheirinho, à Sao José dos campos (SP). C’est aussi le lien avec deux autres évènements qui ont marqué Sao Paulo ces dernières semaines : le suspicieux incendie de la favela de Moinho (SP), et la tentative du gouvernement de Alckmin et du préfet Kassab de nettoyer la « cracolandia » (1) dans le Quartier de la Luz, Ville de Sao Paulo.

Dans le cas où se concrétiserait la désoccupation de Pinheirinho, se serait la plus grande opération réalisée depuis 1990 où la villa Socialista avait connu le même destin, avec 2 pour solde. L’irresponsabilité de la préfecture, le pouvoir judiciaire et la Police Militaire va produire une nouvelle tragédie de répercussion nationale, qui va toucher 3 000 familles. Comme beaucoup d’autres municipalités du pays, Sao José est sujet à d’intenses investissements immobiliers. L’année passée, le secteur a obtenu d’exorbitants bénéfices. Le nombre de nouvelles constructions est de 20% supérieur à celui de 2010, selon Aconvap (Association de Constructeur de la Valle de Paraiba)

Le lecteur est-il capable de deviner quelle est la région de la ville avec le plus grand nombre de nouvelles édifications immobilière ?? C’est justement la zone sud, où est localisée Pinheirinho qui compte 51 des 143 nouvelles constructions !

« La zone sud est très grande et avait beaucoup de vide urbain qui furent remplis par ces entreprises. La zone ouest s’est déjà convertie en un objet d’investissement et de logement des classes A et B » affirme le président de la ACONVAP

Evidemment, tout ce mouvement fut accompagné par d’innombrables projets de « revitalisation urbaine » par la gestion du préfet Eduardo Cury, du PSDB. Leurs plans criminels d’hygiénisme urbain dont l’objectif est d’expulser la population pauvre, loin des yeux de l’élite et de la classe moyenne. Le résultat fut l’énorme expansion de la périphérie de Sao José. Selon le journal O Vale, la périphérie de la ville a reçu près de 30 000 nouvelles maisons ces 5 dernières années.

Il y a beaucoup d’argent qui circule. La prévision de la ACONVAP est que le marché immobilier de Sao José spéculera plus de 5.4 milliards de real, jusqu’en 2014, soit près de 3 milliards de dollars, ce qui correspond à 25% du PIB de la ville.

Il ne faut bien sûr pas douter de l’intérêt des politiques locales, de la préfecture, des grands médias de communication et de la « justice » qui ont tant insister sur la récupération des possessions des biens du spéculateur international Naji Nahas, bien qu’il fut nécessaire d’écraser les pauvres travailleurs de Pinheirinho. Comme l’a dit la juge, Marcia Loureiro, irréductible dans sa décision d’expulser les résidents : « c’est un terrain d’une grande valeur ». La phrase fut prononcée face aux oreilles incrédules des représentants du mouvement, lors d’une réunion avec la juge.

Le capital immobilier, les politiques et la « justice » ont choisi leur camp en essayant de choisir qu’une partie de l’humanité ne mérite pas de vivre, et de ne pas avoir de lieu ou vivre.

(1) Cracolandia, Local à Sao Paulo où la jeunesse pauvre de la ville se réunit pour fumer du crack.

Dernières infos : Lors de la traduction, l’attaque policière contre Pinheirinho eut lieu, 3 bataillons de la police militaire a participé à cette désoccupation, soit 2000 effectifs, 2 hélicoptères, 220 véhicules, 100 chevaux, et 40 chiens. On parle d’une trentaine d’arrestations, de cinquantaine de blessées, et au moins 4 morts dont un enfant en bas âge.

Vidéos « Le massacre de Pinheirinho » (vost) : http://espoirchiapas.blogspot.com/2012/01/video-de-pinheirinho.html

Indymedia Paris-IDF, 7 février 2012