Archives de catégorie : Okupa y resiste

[Corée du Sud] De bonnes nouvelles des résistantEs de l’île Jeju

Enfin une bonne nouvelle des compagnons et compagnes de Jeju-do : les trois derniers prisonniers politiques ont été libérés ! Cette île, menacée par l’implantation d’une gigantesque base navale militaire et de multinationales, connaît une lutte acharnée depuis des années pour préserver son milieu naturel exceptionnel et son mode de vie traditionnel. La résistance populaire demeure très forte, malgré les répressions terribles du pouvoir et de l’armée, auxquelles elle a dû faire face avec un courage exemplaire. Nous suivons l’affaire depuis de longs mois, et cette nouvelle nous fait chaud au coeur. Le combat continue ! Solidarité avec les habitant-e-s de Jeju !

http://www.youtube.com/watch?v=PGomC3MzDCI&feature=player_embedded

Groupe Pavillon Noir, Fédération anarchiste 86, 25 novembre 2011

Chers amis de l’île Jeju,

Nous avons beaucoup de remerciements à faire pour aujourd’hui. Les trois derniers prisonniers politiques, le maire de Gangjeong Kang Dong-Kyun, le villageois de Gangjeong et cuisinier du camp pour la paix Kim Jong-Hwan, et le photographe / vidéaste et militant pour la paix Kim Dong-Won ont tous été libérés de prison hier.

Merci pour vos petits actes de résistance et de solidarité. En ces temps de soulèvement et de révolution, nous devons chérir ces victoires petites et grandes. Ce fut une bonne semaine. La destruction à Gureombi a été temporairement bloquée, et les prisonniers ont été libérés. Nous vous témoignons beaucoup de reconnaissance  pour votre amitié et la croyance qu’ensemble, nous pouvons en effet arrêter cette base navale.

Solidairement,

Campagne globale pour sauver l’île Jeju, 

Save Jeju Island, 24 novembre 2011,

traduit par nos soins (groupe Pavillon Noir, FA 86)

http://www.savejejuisland.org/Save_Jeju_Island/Welcome.html 

Voir aussi : http://space4peace.blogspot.com/2011/11/good-news-for-once.html

Facebook : Save Jeju Island : http://www.facebook.com/#!/SaveJeju

No Naval Base on Jeju : http://www.facebook.com/#!/groups/nonavalbase/

Note Pavillon Noir : L’île de Jeju (Jeju-do en coréen) est une île du sud de la Corée du sud, réputée pour ses paysages superbes et ses  haenyo (pêcheuses traditionnelles sous-marines sans masque ni oxygène). L’île est une grande destination touristique, protégée par l’unesco, on y vient souvent pour se marier : c’est « l’île des amoureux » en Corée, et de plus en plus de Chinois y viennent aussi en voyage de noces.
Mais c’est aussi un lieu historique de résistance à l’Etat : alors que les Etats-Unis imposaient le dictateur Singman Lee, les habitant-e-s ont résisté d’avril 1948 à mai 1949, parallèlement à d’autres insurrections en Corée.
Tout part d’une journée de commémoration contre l’occupation japonaise, réprimée par l’armée coréenne qui obéit à l’injonction américaine de faire la paix avec le Japon (qui a perpétré des horreurs en Corée, viols et massacres de masse, le Japon n’a toujours pas présenté de pardon contrairement à l’Allemagne !)
12 postes de police sont cramés, les urnes vandalisées. Les habitantEs de Jeju protestent contre le nouvel impérialisme américain et pour leur autonomie.Une guérilla de 4000  hommes repousse victorieusement les incursions militaires.
L’armée sud-coréenne mate néanmoins l’insurrection de Jeju, faisant selon certaines sources jusqu’à 80.000 morts, 170 villages sont rasés (70% des villages de l’île) ! Le parti des travailleurs est interdit. L’île devient alors un symbole de résistance pour l’indépendance de la Corée, déjà mutilée par l’impérialisme nippon.
Pendant 50 ans, les gens commémorant ce massacre de Jeju sont arrêtés, torturés.
C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre la résistance actuelle contre l’implantation d’une immense base navale américaine (avec installation de dispositifs nucléaires contre la Chine proche) qui s’installe, détruisant le littoral, et accompagné par des entreprises multinationales (comme Samsung).
Immédiatement les habitantEs rispostent à l’unisson : ils dénoncent la course à l’armement vu comme une provocation dangereuse contre la Chine, le saccage environnemental de grande échelle, la répression féroce : de nombreuses personnes, y compris des maires, sont emprisonnées, tabassées, mais la mobilisation ne faiblit pas et grossit à l’internationale. Les habitantEs s’attaquent à des installations d’entreprises et de militaires, les manifs s’enchaînent, malgré le débarquement de flics et de soldats pour les réprimer.
L’indignation devient nationale, internationale et le gouvernement doit relâcher les prisonniers politiques. Les trois derniers viennent d’être libérés.
La lutte continue !

Groupe Pavillon Noir, 25 novembre 2011

Message urgent de la place Tahrir: rejoignez notre lutte pour la survie de la révolution

Message urgent de la place Tahrir: rejoignez notre lutte pour la survie de la révolution

Une bataille décisive se déroule actuellement face à une offensive répressive potentiellement fatale. Ces trois derniers jours, l’armée a lancé une attaque sans relâche contre les révolutionnaires de la place Tahrir et des autres places égyptiennes. Plus de 2000 d’entre nous ont été blessé-e-s, plus de 30 d’entre nous assassiné-e-s; tout cela seulement au Caire, et uniquement dans les 48 dernières heures. Mais les révolutionnaires continuent d’affluer. Des centaines de milliers se trouvent sur la place Tahrir et dans les autres places du pays entier. Nous affrontons leurs gaz, leurs matraques, leurs fusils et leurs mitrailleuses. L’armée et la police attaquent toujours et encore, mais nous continuons à tenir et à les repousser. Les mort-e-s et les blessé-e-s sont évacué-e-s à pied ou à moto, et d’autres prennent leur place. La violence ne fait faire qu’augmenter, car NOUS NE BOUGERONS PAS. Les généraux ne veulent pas abandonner leur pouvoir. Nous voulons qu’ils partent. C’est le futur de la révolution qui se joue: celles et ceux qui sont sur les places sont prêt-e-s à mourir pour la liberté et la justice sociale. Les bouchers qui nous attaquent sont prêts à nous tuer pour rester au pouvoir. Ce qui se passe n’a aucun rapport avec les élections ou une éventuelle constitution, puisque rien de tout ça ne ferait cesser la violence et autoritarisme qui nous entourent. Ce qui se passe n’a pas non plus à voir avec une soi-disant « transition » vers une démocratie qui a vu le renforcement d’une junte militaire et la trahison de la révolution par les forces politiques. Il s’agit ici d’une révolution, d’une révolution totale. Le peuple veut la chute du régime, et ne s’arrêtera pas avant d’avoir trouvé sa liberté. Les gouvernements étrangers parlent de « droits humains » tandis qu’ils négocient avec les généraux, échangeant des poignées de mains et les légitimant avec des discours creux. Les États-Unis fournissent toujours 1,2 milliards de dollars d’aide militaire à l’armée égyptienne. L’armée et la police utilisent du gaz lacrymogène, des balles et des armes venant de l’extérieur. Leurs réserves ont probablement été reconstituées par les États-Unis et par d’autres gouvernements durant les neuf derniers mois. Elle vont s’épuiser à nouveau. Nous vous demandons d’agir: ◦Occupez ou bloquez les ambassades égyptiennes du monde entier. Elles représentent actuellement les militaires: faisons-les représenter le peuple égyptien. ◦Bloquez les vendeurs d’armes. Ne les laissez pas en fabriquer et en vendre. ◦Bloquez votre institution gouvernementale traitant avec les généraux égyptiens. La révolution continue parce qu’elle est notre seule possibilité.

Place Tahrir, le 22 novembre à 14h

NB : info de dernière minute sur les gaz employés contre les manifestantEs : http://www.lecourrier.ch/les_gaz_de_tahrir_suscitent_la_colere

[Egypte] Le bluff de la démission du gouvernement Sharraf n’arrêtera pas la lutte du peuple : interview d’un libertaire égyptien

Le bluff de la démission du gouvernement Sharraf n’arrêtera pas la lutte du peuple en Egypte

Mise à jour de Tahrir, au Caire
 
Dernières nouvelles de notre camarade Yasser Abdullah sur la place Tahrir, au Caire, qui qualifie la démission surprise du gouvernement Sharraf de bluff, affirmant que le pouvoir réel est dans les mains du CSFA (conseil suprême des forces armées) et que la communauté internationale (la ligue arabe, l’union européenne, les USA) soutiendra les militaires jusqu’au bout. Par ailleurs, les partis politiques et les frères musulmans ont abandonné Tahrir et les milliers de personnes qui se battent sont des egyptiens ordinaires qui en ont marre d’être trompếs, veulent un changement profond, et que le pouvoir réside collectivement dans leurs mains. Pour plus d’information sur le contexte, voir le précédent article Les masses égyptiennes se soulèvent de nouveau pour faire aboutir leur révolution.

"La ligne rouge ce est le peuple" (Photo : Lilian Wagdy)
« La ligne rouge ce est le peuple » (Photo : Lilian Wagdy)

Le bluff de la démission du gouvernement Sharraf n’arrêtera pas la lutte du peuple en Egypte

La lutte dans toute l’Egypte est montée en puissance ces derniers jours et le peuple demande maintenant un réel changement, la fin de la répression et du règne de l’armée. Le CSFA a réagit en exerçant une répression brutale, qui a fait 25 morts lors des affrontements depuis dimanche, et plus de 1500 blssés qui ont reçu des soins médicaux dans des hopitaux de fortune mis en place à Tahrir et sur d’autres place dans tout le pays.

Les manifestants ont été la cible de tir de munitions d’origines italiennes et de gaz lacrymogène d’origine américaine. Certains personnes se demandent si les manifestant occupant Wall street ont été asphyxiés avec les mêmes gaz lacrymogènes qu’eux-mêmes sur la place Tahrir ! Lundi 21, devant cette lourde répression, le gouvernement Sharraf a offert sa démission au conseil militaire, le CSFA, qui n’a pas été acceptée, même si les médias internationaux parlent de la « chute » du gouvernement Sharraf. Sans aucun doute, le seul but de cette manoeuvre est de calmer le peuple, et d’empêcher que les manifestations prennent de l’ampleur jusqu’à leur aboutissement logique :une révolution complète du peuple. Certains libéraux, menés par El Baradei, ont appelé à la formation rapide d’un Gouvernement de salut national, pour préserver le système capitaliste et son Etat de la véritable révolution populaire qui est imminente. Bien que tout cela se produise dans les salons gouvernementaux, le peuple qui se trouve sur la place Tahrir et les rues adjacentes continue d’exiger la fin du règne de l’armée et de la répression.

Une fois encore, nous avons eu la chance de parler la nuit dernière (à 1 heure du matin) avec le camarade Yasser Abdullah, du mouvement socialiste libertaire Egyptien, qui nous a fait un compte rendu de première main de la lutte qui a lieu en ce moment dans les rues egyptiennes. Les images de la répression qui sont jointes à son interview ont toutes été prise par Lilian Wagdy, qui est sur la place Tahrir depuis vendredi.

José Antonio Gutiérrez D.
Le 22 Novembre 2011

Quelle est la signification réelle de la chute du gouvernement Sharraf ?

Sharraf n’est pas tombé pour le moment. Il a donné sa démission à la Junte militaire (CSFA), mais le CSFA ne l’a jusqu’à présent pas accepté… pour moi, mais également pour les révolutionnaires sur la place Tahrir, Sharraf n’est que la marionnette du CSFA. Si vous vous révoltez contre celui qui tire les ficelle, vous n’avez que faire de la marionnette. Je pense que le CSFA a juste envoyé un ballon d’essai à la place Tahrir, pour voir si nous l’acceptons ou pas.

Deuxièmement, le CSFA essaie maintenant de se cacher derrière ce qu’ils appellent le « gouvernement de salut nationale », réclamé par Baradei et son mouvement. Pour nous, ce soi disant « gouvernement » serai pire que Sharraf, car il ne serait qu’une domination fasciste avec des gants de velour. Troisièmement, tous ces partis ont quitté Tahrir parce que leur seule préoccupation est d’obtenir des sièges parlementaires et maintenant ils essaient de récolté ce que le peuple à semé.

Quelles sont maintenant les principales revendications du peuple ?

Les principes revendications sont :

  • le départ du CSFA
  • le procès des criminels policiers qui ont tiré sur tous les martyrs, et qui tirent encore sur nous.

Quelles sont les principales revendication du mouvement anarchist-communiste ?

Nous avons publié un communiqué urgent : « Tout le pouvoir au peuple » appelant à la désobéissance civile dans toute l’Egypte et à une grève générale des travailleurs-euses egyptien-ne-s. Nous pensons que la seule solution est la solution anarchiste… Nous sommes maintenant confronté à un tournant révolutionnaire classique : les gens demandent leur pouvoir d’une part, et d’autre part… d’autre part le CSFA et tous les partis politique veulent les priver de leur pouvoir… Les gens n’ont confiance dans aucun parti, mais dans le même temps ils ne veulent plus d’un régime militaire, donc la seule solution pour le mouvement, tel que nous le voyons, est de former et renforcer des conseils populaires dans tous le pays, pour le gérer collectivement de bas en haut.

Quel est le rôle de la communauté internationale ? Les Etats Unis et l’Union européenne disent qu’ils soutiennent le mouvement démocratique et le Qatar et l’Arabie Saoudite essaient de dévier le printemps arabe dans leur direction de même, qu’en pensez-vous ?

On peut se faire une bonne idée du rôle de la communauté internationale en constatant que ce sont leur munitions qui nous sont tirées dessus place Tahrir. Ces derniers jours il y a eu des bombes de gaz lacrymoènes des Etats Unis et des balles en Caoutchouc d’Italie, membre de l’union européennes utilisées contre les manifestants. Je pense que la communauté internationale défendra la Junte militaire jusqu’à son dernier souffle. Pour eux le CSFA et le complexe militaro-industriel Egyptien sont une bonne opportunité commerciale pour USAid, leur sale commerce d’armement, pour le marché noir militaire, et dans le même temps, ils représsent le plus fros cartel egyptien.
Quant aux rôle du Qatar, on peut regarder Al Jazeera pour constater leur position… Le prochain soulèvement ne devrait pas être une révolution colorée ou une révolution Facebook à laquelle ils peuvent s’adapter. La prochaine vague révolutionnaire est une vague authentique, donc le Qatar et Al Jazeera essaient de ménager la chèvre et le choux : que les gens de Tahrir se fassent tirer dessus, mais pas tous…

Eh bien, les affrontements ne sont pas sur la place elle-même, les affrontements sont dans une rue adjacente appelée Mohammed Mahmoud. Je pense que le prochain soulèvement pourrait marqyuer le début d’une période potentiellement révolutionnaire pour le monde entier

Vive la place Tahrir !
Vivent les martyrs !
Vive la révolution anarchiste !

Traduction française : Berckman, CGA

Les morts et les blessés entassés place Tahrir (Photo : Lilian Wagdy)
Les morts et les blessés entassés place Tahrir (Photo : Lilian Wagdy)

Hôpital de fortune à Tahrir (Photo : Lilian Wagdy)
Hôpital de fortune à Tahrir (Photo : Lilian Wagdy)

Les manifestants blessés à Tahrir (Photo : Lilian Wagdy)
Les manifestants blessés à Tahrir (Photo : Lilian Wagdy)

Victoire pour le peuple (Photo : Lilian Wagdy)
Victoire pour le peuple (Photo : Lilian Wagdy)

La bataille de la rue Mohamed Mahmoud (Photo : Lilian Wagdy)
La bataille de la rue Mohamed Mahmoud (Photo : Lilian Wagdy)

Graffiti à Tahrir : « Résistance » (Photo : Lilian Wagdy)
Graffiti à Tahrir : « Résistance » (Photo : Lilian Wagdy)

Graffiti à Tahrir : les anarchistes sont passés par là... (Photo : Lilian Wagdy)
Graffiti à Tahrir : les anarchistes sont passés par là… (Photo : Lilian Wagdy)

Merci, Italie, pour la chevrotine qui tue les egyptiens (Photo : Lilian Wagdy)
Merci, Italie, pour la chevrotine qui tue les egyptiens (Photo : Lilian Wagdy)

Le soutien européen à la « démocratie » en Egypte (Photo : Lilian Wagdy)
Le soutien européen à la « démocratie » en Egypte (Photo : Lilian Wagdy)

Le engagement de Obama à la «démocratie» pour le peuple arabe (Photo : Lilian Wagdy)
Le engagement de Obama à la «démocratie» pour le peuple arabe (Photo : Lilian Wagdy)

La même chose que à Oakland, Etats Unis, au Caire, en Egypte (Photo : Lilian Wagdy)
La même chose que à Oakland, Etats Unis, au Caire, en Egypte (Photo : Lilian Wagdy)

Toutes les illusions sur le CSFA partent en fumée (au premier degré) (Photo : Lilian Wagdy)
Toutes les illusions sur le CSFA partent en fumée (au premier degré) (Photo : Lilian Wagdy)

Preuve des tirs contre le peuple Egyptien à place Tahrir (Photo : Lilian Wagdy)
Preuve des tirs contre le peuple Egyptien à place Tahrir (Photo : Lilian Wagdy)

Anarkismo, 23 novembre 2011

[Lyon] Les Indignés expulsés à la veille du forum Libération

[Lyon] Les Indignés expulsés à la veille du forum Libération

Tôt ce matin, le campement de fortune du mouvement lyonnais des Indignés, place des Terreaux, a été évacué sans ménagement par les forces de l’ordre, pour « faire le ménage » à la veille du forum Libération.

Un débat sur les pratiques non-violentes devait avoir lieu, à 10h, face à la fontaine des Terreaux. Mais, à 8h, ce sont plusieurs officiers de police qui sont venus déloger la déclinaison locale du mouvement des Indignés. Cueillis à froid au réveil, les huit activistes n’ont pas eu le temps de réaliser que quatre voitures de police avaient investi la place. Venues avec un camion de déménagement, les forces de l’ordre ont démonté le camp de fortune et enlevé les pancartes installées depuis le début du mouvement à Lyon, le 11 novembre.

« Nous avons été traités comme des merdes et insultés par les agents. Ils nous ont tout pris sans violence. Mais ils ont fait preuve de violence verbale en nous disant que nous avions dix minutes pour dégager nos affaires », raconte Fred, un Indigné qui a assisté, incrédule, à la scène.

« On gâchait l’image de la ville »

 Depuis près de deux semaines, une cinquantaine de militants tenait « une zone de résistance et de réflexion » sur l’une des plus célèbres places lyonnaises, face à l’Hôtel de ville. Or, ce week-end, le journal « Libération » y tient son forum, baptisé « Nouvelles Frontières ». Ironie du sort, un débat sur les Indignés se tiendra, samedi après-midi, à quelques pas de l’ancien camp. Fred s’insurge :

« Ils nous ont affirmé que nous gênions la population et que cela gâchait l’image de la ville d’avoir des SDF sur la place publique. Ils vont échanger sur le mouvement et ils nous ont viré juste avant ! ».

L’avenir du mouvement, à Lyon, est plus qu’incertain. Mais, après avoir dormi plusieurs nuits dans le froid, les Indignés ne désarment pas : «  Nous sommes en résistance, alors nous allons rester ici jusqu’à que ce qui se passe quelque chose ». La police a prévenu : toute tentative de reformer un camp sera interdite.

Au téléphone, la préfecture du Rhône a déclaré « qu’elle n’avait aucun commentaire à faire » sur l’évacuation.

Rue 89, Damien Licata Caruso, 23 novembre 2011

Notre histoire – Les Canuts

 Notre histoire

Plaque de souvenir des révoltes des Canuts lyonnais

Le 23 novembre 1831, à Lyon, suite de la révolte des Canuts. Les ouvriers occupent l’Hôtel de Ville. Une tentative de gouvernement insurrectionnel voit le jour. Mais, soit par manque de projet politique, soit par la ruse des autorités, ces dernières reprendront le contrôle de la ville à partir du 2 décembre 1831.

Blog du groupe Proudhon (FA), 23 novembre 2011