Archives de catégorie : Répression

[Lyon] Gloup-gloup ! L’entarteur du Phénix du Poitou relâché

L’entarteur de Jean-Pierre Raffarin laissé libre

Le jeune homme qui a agressé le sénateur de la Vienne se réclamerait du mouvement dadaïste.

Le jeune homme qui avait été interpellé et placé en garde à vue, vendredi après-midi, après avoir jeté une assiette en carton couverte de chantilly au visage de Jean-Pierre Raffarin, à Lyon, a été remis en liberté, selon nos confrères de Lyon Mag. Agé de 25 ans et résidant dans le 9e arrondissement de la ville, l’entarteur aurait nié avoir agi pour des raisons politiques. Selon le journal Le Progrès, il se réclamerait du mouvement dadaïste. Il a finalement été laissé libre mais sera prochainement convoqué devant le tribunal correctionnel pour une audience de plaider-coupable.

L’incident s’était produit alors que le sénateur de la Vienne était invité dans une librairie de la place Bellecour pour une rencontre autour de son dernier livre « Je marcherai toujours à l’affectif ». « C’est la première fois en 40 ans de carrière que cela m’arrive », avait alors confié l’ancien Premier ministre. Nora Berra qu’il était venu soutenir dans sa campagne pour les élections législatives, s’était dévouée pour aller lui acheter une nouvelle cravate, afin de remplacer celle que l’ancien Premier ministre avait dû retirer.

Nouvelle République, 26 février 2012

[Poitiers] La logique LGV

La LGV à Chardonchamp :  » C’est Bagdad, quel gâchis « 

Avec les travaux de déconstruction des dix maisons préemptées, le chantier LGV arrive vitesse grand V rue des Cosses. Les riverains sont sous le choc.

A cheval sur Poitiers et Migné, la rue des Cosses, à Chardonchamp, sera coupée en deux par la LGV. De part et d'autre de la future ligne, les habitants sont partis, les maisons offrent un spectacle de désolation en attendant d'être rasées.

 

A cheval sur Poitiers et Migné, la rue des Cosses, à Chardonchamp, sera coupée en deux par la LGV. De part et d’autre de la future ligne, les habitants sont partis, les maisons offrent un spectacle de désolation en attendant d’être rasées.

Grande gueule, gros cœur, Jacques oscille entre colère et tristesse. « Il faut que cela se fasse mais au moins qu’ils respectent les choses et les gens. » Planté au milieu de la rue des Cosses, le gaillard ne sait pas s’il doit pleurer ou hurler. « C’est Bagdad, c’est horrible. Quelle tristesse, quel gâchis. »

«  Voir ces équipements détruits, c’est triste  »

Voilà un mois que le petit hameau de Chardonchamp a vu le chantier LGV arriver vitesse grand V. La dizaine de maisons préemptées est en cours de déconstruction en cette rue des Cosses écartelée entre les territoires des communes de Migné et Poitiers. On a, c’est vrai, l’impression que la guerre est passée là avec son cortège de soudards. C’est la façon dont le boulot a été fait qui met Jacques et d’autres habitants de Chardonchamp en émoi. « Ils ont commencé par casser les portes et les fenêtres. Puis les sanitaires et le chauffage. Ils ont bien le droit hein ! C’est à eux. Ils ont dédommagé très correctement les propriétaires. Rien à dire là-dessus. Mais voir tous ces matériaux quasi neufs, ces équipements en état de marche jetés à terre, détruits, c’est triste à notre époque. Les fenêtres, les chaudières, les baignoires auraient pu faire des heureux. Non, interdit de toucher ! Cela doit partir à la benne. Le gaspillage est terrible. Si ce n’est pas malheureux. J’ai un copain qui a demandé quelques tuiles pour son toit. Pas question, qu’on lui a dit ! » Pour éviter les pillages, du gardiennage a été mis en place le week-end ces dernières semaines. Les maisons nues sont là. Alignées des deux côtés de la petite route. Au beau milieu trône une bâtisse. « Le propriétaire, je le connais il ne veut pas partir. Et il ne partira pas. »

Tout un pan de vie

Le choc est réel pour l’enfant de Chardonchamp. « J’y passais mes vacances quand j’étais ado. J’y habite depuis 1974. Avant il y avait quatre entrées pour venir ici. On va se sentir de plus en plus à l’étroit. Tout va changer. » Les travaux de démolition doivent débuter courant mars. Les maisons vont être rasées pour faire place à la ligne à grande vitesse. « Le bruit, on s’y habituera. Pour le reste… » Avec ces quelques pans de mur, c’est tout un pan de la vie des habitants qui part en poussière.

Nouvelle République, Loïc Lejay, 27 février 2012

NO-TAV : grosse manifestation au val de Suse… et répression en gare de Turin.

Manifestation monstre au val de Suse, et répression à Turin…

Plus de 75000 personnes ont défilés ce samedi 25 Février de Bussoleno à Susa contre le projet de ligne ferroviaire entre Lyon et Turin.
Pas d’affrontement mais une répression féroce le soir-même à Turin.
Retour en photo.
Lire aussi sur Rebellyon.info :
- Lavanda
- Autour du No TAV du 24 février au 4 mars à Torino
- Les arrêtés des NO TAV protestent dans leur prison. Traduction de leur lettre

Pendant envi­ron 3 heures, les dizai­nes de mil­lier de mani­fes­tants ont défilé de Bussoleno jusqu’à Susa sous un soleil de plomb pour réaf­fir­mer leur enga­ge­ment à l’encontre du projet de ligne fer­ro­viaire reliant Lyon et Turin et également pour deman­der la libé­ra­tion des cama­ra­des et acti­vis­tes arrêté(e)s le 26 Janvier.

La mani­fes­ta­tion d’envi­ron 7 kilo­mè­tres s’est dérou­lée dans le calme, sûre­ment à cause de l’absence quasi totale de pré­sence poli­cière (seul un héli­co­ptère sur­vo­lait le par­cours toute l’après midi).

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Répression …

Alors qu’aucun affron­te­ment avec les flics n’avait eu lieu lors de la mani­fes­ta­tion elle-même, les per­son­nes ren­trant de la manif par le train de Turin ont eu la mau­vaise sur­prise de décou­vrir sur le quai de la gare de nom­breux flics armés et équipés. La suite en vidéo ci-des­sous.

répression des NO-TAV à Turin

Rebellyon, 26 février 2012

[Beauvais] Brutalités policières contre un habitant du quartier Saint-Jean

Intervention policière musclée à Beauvais : «J’ai été menotté comme un criminel»

La vidéo de l’intervention des policiers municipaux ne montrait pas tout. Si la victime, Bilaly Dembele, maintient sa version, une policière municipale, le visage encore tuméfiée, explique avoir été frappée par «un jeune non identifié».


BEAUVAIS, RUE BALZAC, HIER. Bilaly Dembele a porté plainte contre la police municipale pour « violences volontaires en réunion » et « coups et blessures ».

BEAUVAIS, RUE BALZAC, HIER. Bilaly Dembele a porté plainte contre la police municipale pour « violences volontaires en réunion » et « coups et blessures ».(LP/O. ARANDEL.)

Vingt-quatre heures après les faits, Bilaly Dembele reste fortement marqué par les violences dont il a été victime juste devant son domicile, rue Balzac, dans le quartier Saint-Jean à Beauvais. « J’ai été emmené menotté comme un criminel devant tout le quartier, raconte-t-il. J’ai été tabassé alors que je n’avais rien fait.» Hier matin, il a porté plainte contre la police municipale pour « violences volontaires en réunion » et « coups et blessures ».

Retour sur les faits : balayeur à la gare SNCF de Beauvais, Bilaly Dembele, 62 ans, est appelé d’urgence jeudi matin. « J’étais au travail et on m’a dit que des policiers voulaient enlever la voiture de mon fils, précise-t-il. J’ai tenté de les en empêcher, ils ont refusé. C’est vrai que le ton est monté. Je me suis mis devant le véhicule, ils m’ont déplacé. Mon fils est descendu mais je l’ai calmé. Le gardien de l’immeuble est intervenu et a réussi à convaincre les policiers de me laisser reprendre ma voiture. »

Selon Bilaly Dembele, l’affaire était réglée. « Je suis revenu avec les clés de la voiture mais d’autres policiers étaient arrivés entre-temps, raconte-t-il. Je ne pouvais plus reprendre l’automobile. Des insultes ont fusé contre ma fille et une voisine. J’étais au téléphone avec ma femme pour lui demander les papiers de la voiture quand un policier m’a attrapé. Je voulais qu’il me lâche le bras mais j’ai reçu un coup derrière l’oreille et je me suis retrouvé à terre. » C’est alors que l’intervention dégénère. « Ils m’ont frappé à plusieurs reprises, explique la victime. Il y avait le chien qui était là à me donner des coups et le policier qui disait : Bouffe-le. Un autre policier est venu sur moi et m’a étranglé avec son bâton. J’ai perdu connaissance. Je sais que j’ai été gazé mais pas par qui. Quand j’ai repris mes esprits, la police nationale me menottait. »

Trois heures dans une cellule

Bilaly Dembele est alors placé en garde à vue. « J’ai passé trois heures dans une cellule, précise-t-il. Au départ, ils m’ont dit que j’avais tapé les policiers. J’avais très mal au bras et au cou. En début d’après-midi, on m’a expliqué qu’une vidéo m’innocentait. Je n’étais plus coupable. »

L’enquête devra déterminer plus précisément ce qui s’est réellement passé jeudi matin rue Balzac. Les attentes de la famille Dembele sont très importantes. « On espère que justice sera faite, clame une de ses filles. Mon père se lève tous les jours à 5 heures pour travailler et on l’a traité comme un délinquant. »

Du côté de la ville, on rappelle que « porter atteinte à l’uniforme et agresser sauvagement un agent dans l’exercice de ses fonctions est un fait particulièrement grave qui ne saurait rester impuni ».

VIDEO. «Il a essayé de m’étrangler avec son bâton»

VIDEO. Un policier municipal suspendu après avoir frappé un automobiliste

Le Parisien,25 février 2012

[France] Plusieurs manifs contre la répression en Syrie

Plusieurs manifestations de soutien au peuple syrien en France

Plusieurs manifestations ont eu lieu samedi en France à l’appel de diverses associations pour dénoncer la répression du régime syrien contre sa population, au lendemain d’un appel solennel des pays « Amis de la Syrie » à cesser les violences.

A Paris une centaine de personnes, selon la police, se sont rassemblées place du Châtelet, lieu habituel des manifestations des opposants syriens.

A Lyon, une centaine de personnes ont manifesté dans le centre de la ville « en soutien au peuple syrien qui lutte contre la dictature de Bachar El Assad », à l’appel de l’association « Free Syria », selon un journaliste de l’AFP.

Des manifestants imitent des policiers tuant des civils syriens lors d’une manifestation pour dénoncer les violences du régime de Bachar al-Assad le 25 février 2012 à Lyon

Sur la place des Terreaux, où se trouve la mairie de Lyon, ils ont déployé un immense drapeau syrien le long d’un échafaudage.

A Toulouse, une manifestation pour dénoncer les exactions commises par le régime syrien a rassemblé près de 100 personnes, a constaté l’AFP.

« Bachar assassin, malgré le veto de la Russie et de la Chine, on continue à se battre », scandaient des membres de la Coordination des Syriens de Toulouse.

Une soixantaine de ministres des Affaires étrangères du groupe des « Amis de la Syrie », boycotté par Moscou et Pékin, a appelé vendredi à Tunis à l’arrêt immédiat des violences et à de nouvelles sanctions en Syrie, mais a temporisé sur le déploiement d’une force Arabes-ONU de maintien de la paix.

Des négociations se poursuivaient samedi entre la Croix-Rouge internationale (CICR), des diplomates, le régime et les opposants, pour tenter de faire taire les armes à Homs, le temps d’évacuer des blessés, dont deux Journalistes occidentaux, ainsi que les corps de deux autres Journalistes tués mercredi. La ville est assiégée et soumise depuis trois semaines à d’intenses bombardements.

AFP, 25 février 2012