Archives de catégorie : Répression

[Lyon] Entartage de Phényx du Poitou

Raffarin entarté à Lyon

Invité à la librairie Décitre, pour une rencontre autour de son dernier livre « Je marcherai toujours à l’affectif », Jean-Pierre Raffarin s’est fait entarter au moment où il s’apprêtait à entrer dans la librairie. « C’est la première fois en 40 ans de carrière que cela m’arrive » a confié l’ancien Premier Ministre. Nora Berra s’est dévouée pour aller lui acheter une nouvelle cravate, pour remplacer celle, maculée de crème, que Raffarin avait dû retirer.

lu sur lyoncapitale

Malheureusement une des personnes participant à l’action a été arrêtée, voir complément d’info ci-dessous.

Comment ça s’est passé !
On s’est pointé en groupe de trois sur la place Bellecour. Deux entarteurs et un caméraman. On a attendu trois quarts d’heure tranquillou et on s’est dirigé vers la librairie. Quand on a vu Raffarin, cash on pris la chantilly et les assiettes en cartons. On a préparé nos tartes en bloquant la circulation et on s’est approché directement vers Raffarin. On a jeté nos tartes et on a crié « DADA VAINCRA » en hommage à Tristan Tzara, au mouvement Dada du début du XXe Siècle, ainsi que à Pierre Pinoncelli et à Noël Godin. C’est là que la stratégie mise en place est partie en vrille. On devait s’échapper ensemble par les petites rues, on a merdé et l’un d’entre nous s’est fait gauler. Nique ça mère !

[Et un commentaire : ]

# Le 25 février à 01:55, par ART QUI TARTE

http://art-qui-tarte.over-blog.fr/

LA REVANCHE DE LA FRANCE D’EN BAS

Comment ça s’est passé !
On s’est pointé en groupe de trois sur la place Bellecour. Deux entarteurs et un caméraman. On a attendu trois quarts d’heure tranquillou et on s’est dirigé vers la librairie. Quand on a vu Raffarin, cash on pris la chantilly et les assiettes en cartons. On a préparé nos tartes en bloquant la circulation et on s’est approché directement vers Raffarin. On a jeté nos tartes et on a crié « DADA VAINCRA » en hommage à Tristan Tzara, au mouvement Dada du début du XXe Siècle, ainsi que à Pierre Pinoncelli et à Noël Godin. C’est là que la stratégie mise en place est partie en vrille. On devait s’échapper ensemble par les petites rues, on a merdé et l’un d’entre nous s’est fait gauler.
Nique ça mère !

Gloup gloup gloup !

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Une tarte dans ta gueule. La France d’en bas ta entarté. Juste revanche !

Viva dada, viva la liberté

L’Al-Qaïtarte engage une insurrection contre l’UMP-FN sur Lyon. Car en réalité ces deux partis ne font qu’un et tentent de se piquer des voies l’un à l’autre. Cinq ans de malheurs sont assez suffisants. Qu’attendons-nous ?

Ces pantins qui se prennent pour des rois, qui construisent des centre de rétentions et qui ne considèrent plus l’humain à sa juste valeur ; qui recherche la croissance au détriment de l’humanité. « Amis » du MEDEF, « amis » du FN, « amis » de l’UMP, ne venez plus sur Lyon, on veut plus de vous, on veut plus de vos gueules. Cassez vous avec votre politique politichienne.

Vive la démocratie directe. Vive les assemblées révolutionnaires.

La positive attitude qui fout des milliers de personnes à la rue pour des délocalisations qui donnent du pognon aux investisseurs du CAC40 et à l’oligarchie politico-économique qui dirigent nos vies. Aujourd’hui on fout les valeurs sociales à la porte pour enrichir les actionnaires et les patrons à la con.

Entarter Raffarin c’est approcher l’UMP, c’est entarter Chirac, c’est entarter Villepin, c’est entarter Sarkozy. Moralement la cliqua de la droite en prend un coup et ça leur fait peur.

On vous emmerde ! On vous encule (sans homophobie bien sûr)

Vive l’insurrection pâtissière !

Vive la révolution !

Vive l’internationale pâtissière !

Vive l’international travailleur !

Tarta vaincra !

Al Qaïtarte

Rebellyon, 25 février 2012

 

« Affaire » de Tarnac : fin de la garde à vue pour le forgeron

Fin de la garde à vue du Normand proche du groupe de Tarnac

Un homme proche du groupe de Tarnac, soupçonné d’avoir fabriqué des crochets utilisés pour le sabotage de lignes TGV en 2008, a nié ces accusations tout au long de sa garde à vue, que ses avocats ont qualifiée de « grotesque » après qu’elle eut pris fin vendredi soir.

S’il a été libéré sans être mis en examen, cet homme d’une trentaine d’années originaire de la région rouennaise et qui a une formation de forgeron-ferronnier, pourrait être à nouveau convoqué ultérieurement, a-t-on affirmé de source proche du dossier.

Les enquêteurs le soupçonnent d’avoir fabriqué les crochets constitués de morceaux de fer à béton qui avaient été placés dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008 sur des caténaires, dans l’Oise, l’Yonne et la Seine-et-Marne, a-t-on indiqué de même source.

Il a catégoriquement nié ces accusations tout au long de sa garde à vue, qui avait débuté jeudi dans les locaux de la Sous-direction de la lutte antiterroriste (SDAT) à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine).

Les enquêteurs ont par ailleurs perquisitionné l’atelier de son père, qui exerce le même métier que lui, un atelier auquel le suspect avait accès.

Ses avocats, Mes Jérémie Assous et Etienne Noël, ont qualifié cette garde à vue de « grotesque ».

« C’est une énième tentative de sauver du naufrage l’instruction alors que le navire a coulé depuis longtemps », a dit à l’AFP Me Assous. « Cette garde à vue ne vise qu’à donner l’illusion que l’instruction existe. »

L’homme placé en garde à vue avait été présenté de source proche du dossier comme étant proche du groupe de personnes mises en examen pour les sabotages.

Ses avocats ont expliqué à l’AFP qu’il avait été colocataire d’un des mis en examen et qu’il ne s’en était jamais caché.

« L’ami d’un ami qui a une boîte à outils peut donc selon l’accusation être soupçonné d’une infraction qu’elle n’arrive pas à prouver », a ironisé Me Assous.

Les actes de sabotage commis en novembre 2008 avaient affecté les lignes à grande vitesse (LGV) Nord, Est et Sud-Est après que les crochets eurent été percutés par les trains-balais, chargés de vérifier quotidiennement la sécurité des voies avant l’ouverture au trafic commercial.

Le 11 novembre 2008, la police antiterroriste avait interpellé une vingtaine de personnes à Paris, Rouen, dans la Meuse et Tarnac (Corrèze).

Dix personnes, dont Julien Coupat et sa compagne, Yildune Levy, ont été mis en examen dans ce dossier instruit à Paris par le juge Thierry Fragnoli, notamment pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ».  

Le parquet antiterroriste avait ouvert dès avril 2008 une enquête préliminaire sur les agissements présumés de Coupat et de certains de ses proches.

Tous les suspects ont été libérés, y compris Julien Coupat sorti le dernier de prison, en mai 2009.

La défense a entrepris de démonter l’enquête en cours.

Mais en octobre 2010, la cour d’appel de Paris a rejeté l’ensemble des demandes d’annulation des investigations déposées par les avocats de la défense, estimant qu’elles n’étaient pas entachées d’irrégularité.

Les avocats ont qualifié de « simulacre » la reconstitution organisée en janvier 2011 à Dhuisy.

En novembre 2011, une information judiciaire a été ouverte à Nanterre pour « faux et usage de faux en écriture publique » après une plainte du groupe de Tarnac qui accuse la Sdat d’avoir rédigé un PV mensonger pour les mettre en cause.

Une autre instruction, cette fois à Brive-la-Gaillarde (Corrèze), a été ouverte en janvier après une plainte pour atteinte à la vie privée au sujet d’écoutes liées à la surveillance de l’épicerie gérée par des membres du groupe de Tarnac.

Paris Normandie, 24 février 2012

ndPN : réécoutons avec plaisir ce tube de la Parisienne Libérée !

Non à ACTA : manifs d’Anonymous

Contrefaçon sur internet : nouvelles manifestations en France contre Acta

Des centaines de manifestants, nombreux à porter le masque des « Anonymous », ont de nouveau défilé samedi à Paris et en région pour dénoncer les atteintes aux libertés sur internet, en particulier l’accord international Acta sur la contrefaçon, a constaté l’AFP.

Des manifestants défilent à Nice pour dénoncer les atteintes aux libertés sur internet, le 25 février 2012.

Des manifestants défilent à Nice pour dénoncer les atteintes aux libertés sur internet, le 25 février 2012

Ils étaient 650 à Paris selon la police qui en avait dénombré un millier il y a quinze jours lors d’une précédente manifestation dans la capitale et entendent poursuivre leur mobilisation jusqu’à ce que l’accord Acta soit retiré.

Plusieurs manifestations regroupant quelques centaines de personnes au total ont également eu lieu à Lille, Rennes, Lyon, Marseille et Toulouse.

Négocié entre l’Union européenne, les Etats-Unis, le Japon, le Canada, la Nouvelle-Zélande, l’Australie, Singapour, la Corée du Sud, le Maroc, le Mexique et la Suisse, l’Acta vise à lutter contre la contrefaçon au sens large, de celle des médicaments et autres marchandises au téléchargement illégal sur l’internet.

Il est dépeint par ses opposants comme une atteinte potentielle grave à la liberté d’expression et aux droits des utilisateurs d’internet.

A Paris, les manifestants, plutôt jeunes, masculins, portant des vêtements sombres et le masque au sourire ironique des « Anonymous » ont défilé pacifiquement au départ de la place de la Bastille en scandant des slogans tels que « Acta tu passeras pas! », « partage, culture, liberté! » ou « liberté sur internet ! ».

La plupart ont été mobilisés via internet et par le bouche à oreille.

« Cet accord prévoit des lois répressives qui font de tous les internautes des délinquants potentiels. Bien sûr il y a les droits d’auteurs et les artistes doivent être rémunérés mais ce qui risque d’arriver si les gouvernants continuent dans la même logique, c’est qu’ils soient boycottés », a estimé Frédéric Couchet, délégué général de l’association de promotion et défense du logiciel libre (April).

Pour lutter contre la contrefaçon, « il faut, selon lui, revoir le système dans son ensemble et étudier toutes les possibilités sans idées préconçues négatives ».

« On espère qu’il ne faudra pas attendre une nouvelle génération de politiques nés avec le numérique pour qu’enfin ça se débloque ! », commentait un jeune manifestant.

Les opposants à Acta étaient environ 200 à Rennes et à Toulouse, 150 à Lille, une centaine à Lyon et une cinquantaine à Marseille. Nombre portaient le masque des « Anonymous », d’autres des masques blancs ou des foulards. Plusieurs revendiquaient leur présence « en tant que simples citoyens ».

« On est tout à fait d’accord sur le principe de mettre en place une législation pour lutter contre la contrefaçon. Le problème, c’est que nos dirigeants voient internet comme le minitel, un système archaïque. On l’a vu avec Megaupload. Ils auront beau leur couper la tête (aux sites faisant de la contrefaçon un commerce), ils renaîtront », a estimé un jeune Marseillais.

Les « Anonymous » sont une nébuleuse composée de pirates informatiques « pacifiques » née aux Etats-Unis en 2008. Ils disent lutter « contre toute forme de censure » ou de « dictature ». Leurs actions spectaculaires ont beaucoup fait parler d’eux ces derniers mois.

AFP, 25 février 2012

[Poitiers] Des tags sur l’ancienne prison

Des tags sur l’ancienne prison

Deux jeunes passaient en justice, hier, pour des dégradations sur une clôture appartenant à la mairie de Poitiers. Le premier, Florent, est aperçu par deux policiers le 31 octobre dernier accroupi en train de peindre sur le mur de l’ancienne prison. Il a déjà été condamné en février 2007 pour la même chose. Le second garçon, Charles, est arrêté alors qu’il faisait le guet. Les deux jeunes hommes n’ont eu de cesse de nier les faits : « On était làpour uriner ! » La police les aurait, selon eux, interpellés avec agressivité. « J’avais l’impression de tenir un fusil à la main alors que j’étais juste en train de reboutonner mon pantalon », assure Charles. Dans cette affaire c’était la parole de deux jeunes, dont un récidiviste, contre celle de deux policiers assermentés. Le premier, pris la main dans le sac avec de la peinture sur les mains et les chaussures et avec dans son coffre de voiture des bombes de peinture identiques à celle utilisée pour taguer la clôture sur 5 m de longueur et 2 m de hauteur ! Florent a échappé à la peine plancher de deux ans de prison bien que déclaré coupable et condamné à 300 € de jours amende. Charles a été relaxé. Mais ils relèvent la même injustice : « C’est quand même lourd pour avoir uriné contre un mur ! ».

Nouvelle République, A.P., 25 février 2012

[Loudun – 86] Le CIO menacé

La ville veut garder son centre d’information et d’orientation

La restructuration des centres d’information et d’orientation (CIO) va se traduire par la suppression du poste de secrétaire-documentaliste à Loudun.

Cyril Gabard : « Loudun n'a pas besoin de ça. On veut rester ici, c'est un choix et tout ne se passe pas à Poitiers. » 

Cyril Gabard : « Loudun n’a pas besoin de ça. On veut rester ici, c’est un choix et tout ne se passe pas à Poitiers. »

La poursuite de la politique de non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux passait, pour le rectorat, par le déplacement d’une dizaine de postes administratifs dans les CIO (centre d’information et d’orientation). Présentée comme des fusions et non comme des fermetures, la réalité du terrain est toutefois beaucoup plus compliquée. C’est le cas pour le CIO de Loudun, qui a officiellement appris le 27 janvier qu’il perdait son poste de secrétaire-documentaliste.

Benas et Belin en soutien

L’actuelle structure existe depuis 1979. Le CIO de Loudun est une antenne de celui de Châtellerault, avec à sa tête une directrice, Claudine Goron. Il compte deux conseillers d’orientation-psychologues, Marie Fortin et Cyril Gabard, et un poste de secrétaire-documentaliste, actuellement constitué de deux mi-temps, Geneviève Peigne et Émilie Motheau. Elles assurent chaque jour un accueil du public, y compris pendant les vacances scolaires. Gestion et prises des rendez-vous, téléphone, gestion et mise à jour de la documentation, relations avec les autres structures du Pays loudunais, mission locale, Espace Jeunes… Elles ont assuré 539 consultations, hors scolaires, en 2010-2011. Pour le maire Eleftherios Benas, si un poste doit être supprimé, il ne doit pas l’être à Loudun. « Supprimer 1 poste sur 2 à Poitiers, il en reste un, supprimer le poste de Loudun, il n’en reste plus. » Alors qu’on constate un « sous-développement non compensé » de la jeunesse loudunaise et à l’heure où la lutte contre le « décrochage » devient une priorité (c’est d’ailleurs Claudine Goron qui pilote la plateforme locale de lutte contre le décrochage), Elefthérios Benas pose une question dans une lettre ouverte aux élus, Jean-Pierre Raffarin, Jean-Pierre Abelin, Alain Fouché, Alain Clayes et Ségolène Royal : « Que voulez-vous faire des territoires ruraux ? Quel avenir pour la ruralité ? » Il demande aussi à la rectrice de « réétudier ce dossier, dont la décision actuelle risquerait de compromettre fortement le bon fonctionnement de ce service public ». De son côté, le président de la CCPL, Bruno Belin, demande dans une lettre transmise au ministre de l’Éducation nationale, à la secrétaire d’État à la Jeunesse, à la rectrice de Poitiers et à l’Inspection académique de la Vienn, « de revenir sur cette décision injuste de suppression de poste au détriment de l’avenir des jeunes du Pays loudunais ». « Le CIO est un service important pour notre territoire rural, aujourd’hui très fragile, souligne-t-il. Son rôle est donc capital. »

Nouvelle République, Corr. Marie-Pierre Pineau, 25 février 2012