Archives de catégorie : Répression

[Saint-Benoît – 86] Propagande pour le meurtre technologique à la sauce Sagem

Trois articles dans la Nouvelle République de ce mardi 21 février 2012, faisant la promotion du meurtre militaire ultratechnologique à la sauce Sagem. Des militaires exposent leur nouveau joujou nécrotechnologique avec un discours véritablement glaçant.

Il ne s’agit pas d’un équipement « du futur », puisque le bidasse sur la vidéo s’enorgueillit de le dire déjà opérationnel en Kapissa (Afghanistan), où s’accomplit la philanthropique besogne de l’Etat français. On goûtera la phrase suivante dudit bidasse : « [le Felin] améliore l’agressivité, avec les capacités de tir de jour et de nuit, de tir à toutes les armes… » Un autre de ses petits copains : « Ce système (…) nous permet véritablement d’augmenter à la fois nos capacités de détection ennemie, notre agressivité, puisque nous sommes en mesure de détecter l’ennemi à 800 mètres et de le traiter à 400 mètres avec beaucoup plus de facilité qu’avant ».

On apprendra aussi qu’une version de jumelles militaires, Vigilens, est développée pour équiper la police et la gendarmerie.

Et c’est dans une usine Sagem de Saint-Benoît, tout près de Poitiers, recrutant des prolos salarié-e-s et intérimaires, que se fabrique la partie optronique de cette horreur, destinée à être manipulée par d’autres prolos pour éliminer d’autres prolos, pour le plus grand profit de leurs maîtres communs.

En temps de crise, le capitalisme spécule sur le sang des hommes et des femmes.

Sabotage.

Pavillon Noir

Une compagnie de  » Félin  » dans la lande écossaise

Première sortie du 8 e RPIMa de Castres avec du matériel Félin de la Sagem, hors du territoire français, dont une partie est fabriquée à Saint-Benoît.

Une des jumelles Sword (infrarouges ou à intensité lumineuse) qui équipe un Famas. Une des jumelles Sword (infrarouges ou à intensité lumineuse) qui équipe un Famas. – (Photo Patrick Lavaud)

Qu’est-ce qui relie Saint-Benoît, Castres et Newcastle ? Le matériel de vision de la Sagem fabriqué à proximité de Poitiers et qui équipe le 8e Régiment de parachutistes d’infanterie de marine (8e RPIMa) basé à Castres, en exercice la semaine dernière sur le camp d’Otterburn à la frontière de l’Écosse et de l’Angleterre. Équipés du système Félin (Fantassin à équipements et liaison intégrés) développé par la Sagem Défense Sécurité, les 140 parachutistes ont manœuvré à tir réel de jour comme de nuit.

 C’est dans l’optronique qu’intervient le site de Saint-Benoît

Commandé à 22.600 exemplaires par l’armée française, l’équipement est entré en service en 2010. Car communication, observation, protection et mobilité sont les atouts du fantassin du XXIe siècle. Fusil d’assaut Famas équipé d’une lunette jour nuit, gilet pare-balles et pare-éclats, radio individuelle, GPS, équipement optronique (électronique et optique réunies) : c’est dans ce domaine qu’intervient le site de Saint-Benoît où est fabriquée la gamme couvrant tous les besoins du combattant (lunettes de tir infrarouge et à intensification lumineuse, lunette pour des tirs de précision), les jumelles infrarouges multifonctions JIM et la caméra du casque OVD (optique à vision déportée). Tout ce matériel doit résister à l’environnement extrêmement sévère du combattant. Sagem Sécurité tient compte des retours d’expérience des soldats pour apporter des modifications à l’équipement (augmentation de l’autonomie des batteries et passage à la wifi). L’export reste un enjeu important, la Suisse vient d’ailleurs de sélectionner l’entreprise française. La concurrence israélienne, chinoise, américaine, coréenne, allemande et italienne, oblige l’entreprise à travailler la qualité des produits, à assurer la continuité du programme et à répondre à la demande précise de chaque pays. « On ne peut plus qualifier cet équipement du futur puisqu’il équipe actuellement en Kapissa (Afghanistan) le 1er régiment d’infanterie », faisait remarquer le général Hervé Charpentier commandant des Forces Terrestres, présent durant ces exercices.

La vidéo ici

> Le site de Sagem est implanté sur la commune de Saint-Benoit et appartient à la branche Défense Sécurité du groupe Safran.

> L’usine est spécialisée dans la fabrication de matériel optronique mélange d’optique et d’électronique et pilote l’approvisionnement de tout l’équipement Félin.

> 650 salariés dont une centaine d’intérimaires travaillent dans la Vienne. Saint-Benoit sous-traite une partie de l’activité pour d’autres usines du groupe (Dijon, Montluçon).

Les jumelles infrarouges JIM LR made in Saint-Benoît

La JIM LR en action de nuit dans le Nord de l'Angleterre. La JIM LR en action de nuit dans le Nord de l’Angleterre. – (Photo Patrick Lavaud)

Fabriquée à Saint-Benoît, la jumelle JIM LR a été vendue à 2.000 exemplaires et équipe aussi l’armée des États-Unis, le Royaume-Uni, l’OTAN et plusieurs autres pays européens. L’appareil ergonomique et compact est bourré de technologie : vision de jour, vision thermique, télémètre, pointeur laser, GPS, compas magnétiques… des applications qui donnent à l’opérateur une localisation précise d’objectifs de jour comme de nuit. Elle est régulièrement utilisée en opérations extérieures. Il existe une seconde version qui s’appelle la JIM MR vendue à 4.500 unités. Une dernière version, Vigilens, existe pour équiper la police et la gendarmerie.

Nouvelle République, 21 février 2012

 » La vie du soldat est facilitée « 

« On n’a reçu Félin que depuis quelques mois mais déjà on commence à l’avoir en main. Ce n’est plus la même chose qu’avec notre ancien équipement. Nous y avons gagné en efficacité. On est tous équipé d’une radio-osthéophonie qui amplifie les vibrations osseuses du crâne, ce qui permet de communiquer tous ensemble. Le tout est parfaitement silencieux en émission et en écoute, inutile de parler fort pour se faire entendre : une plus grande sécurité sur le terrain. Le GPS intégré évite de se perdre et de retrouver facilement son chef d’équipe. Nous pouvons envoyer régulièrement l’état des munitions à notre chef de groupe. Grâce aux jumelles, la portée avec laquelle on peut traiter l’objectif, a augmenté. A partir du clavier du Famas, on a la possibilité d’utiliser la radio sans lâcher des mains le fusil. On peut aussi piloter la lunette pour faire des photos. Tout cet équipement nous facilite le travail, on s’habitue au poids (24 kg). En cas de panne, je peux continuer à utiliser mon arme et de travailler à l’ancienne. La vie du soldat est facilitée. »

Nouvelle République, 21 février 2012

[Persac – 86] LGV dégage !

La LGV en territoire hostile

Après Lhommaizé, RFF avait donné rendez-vous à Persac pour étudier le tracé du projet de LGV Poitiers-Limoges. Dialogue de sourds.

RFF a fort à faire pour étudier les aménagements de la LGV Poitiers-Limoges en passant outre le débat sur son bien fondé. RFF a fort à faire pour étudier les aménagements de la LGV Poitiers-Limoges en passant outre le débat sur son bien fondé.

La déconvenue de cet opposant au projet de LGV Poitiers-Limoges en dit long. Jérôme Thomas (Réseau ferré de France) vient de lui annoncer qu’il est trop tard pour s’y opposer. C’était le débat public de 2006 qui tranchait ce point. Désormais, le prochain rendez-vous sera l’enquête d’utilité publique (voir « bon à savoir »).

Démarrée avec une audience limitée, la réunion de présentation du projet à Persac s’étoffe d’opposants notoires à la LGV. Si Réseau ferré de France vient y présenter, simulations 3D à l’appui, le tracé de la future ligne TGV, les Persacois, eux, viennent s’opposer au principe même de cette LGV. Ils sont bien aidés par les membres du collectif « Non à la LGV » emmenés par leur président Nicolas Bourmeyster. Au point que le débat va dériver vers une mise en cause systématique du projet. Même si certains riverains réorienteront le débat sur les aménagements paysagers, les rétablissements routiers et les remembrements, le débat reviendra systématiquement sur le bien fondé de cette ligne.

Principe de défiance

Thierry Mesmin n’est pas le dernier à remettre en cause cette ligne. « S’inscrire dans une réflexion sur les aménagements autour du projet, c’est accréditer qu’il va se faire. » Et le sang du conseiller général ne fait qu’un tour quand Jérôme Thomas revendique un accord de principe du conseil général sur la constitution de réserves foncières d’urgence. Un accord que Thierry Mesmin soumet à un vote favorable de l’assemblée départementale et à des financements à obtenir. Sous un feu roulant d’objections, Jérôme Thomas garde un calme méritoire. « Le coût estimé aux conditions économiques de 2010 est de 1,5 million d’euros. Les 2,4 millions d’euros que vous évoquez sont la valeur estimée de l’investissement aux conditions 2020. »« Mais cette ligne TGV n’existe pas ! C’est bien le coût final du projet qui est intéressant », s’exclame Nicolas Bourmeyster. Et Thierry Mesmin d’en rajouter. « La SNCF elle-même conteste le coût, la fréquentation et le prix du billet sur lesquels reposent vos études. On a réclamé à RFF une nouvelle étude et vous continuez à présenter des arguments éculés. Dites-nous plutôt ce que vous comptez faire pour les riverains dont les projets sont bloqués par cette ligne ! » Sur ce point, RFF est clair. Aucun financement n’est prévu à ce stade pour les riverains placés sous cette épée de Damoclès. Pas plus pour les propriétaires qui ne sont pas impactés directement par la LGV. Seule la dépréciation des biens sera indemnisée au cas par cas.

bon à savoir

Un participant finira par poser la question qui résume la défiance de la population vis-à-vis de RFF et des pouvoirs publics. « Qu’est-ce qui peut faire qu’une enquête publique remette en cause le projet ? » Dans l’esprit des riverains de la future ligne LGV, il est clair en effet que les dés sont jetés. Ils ne voient pas comment ils empêcheront le train, dont ils ne veulent pas, de passer chez eux. Même si des projets ont effectivement capoté au stade de l’enquête publique (parcs éoliens, lignes à haute tension…), le sentiment local est qu’on leur impose de Paris un projet dont seules Poitiers et Limoges profiteront et dont ils paieront les impacts. Du côté de RFF, Jérôme Thomas leur donne rendez-vous pour l’enquête d’utilité publique qui devrait avoir lieu durant le second semestre 2012 avant une déclaration d’utilité publique en 2013 et des travaux en 2015.

Nouvelle République, Dominique Guinefoleau, 21 février 2012

[Poitiers] Misère ? Répression, expulsions…

Prostitution avenue de la Libé : trois filles arrêtées

Trois prostituées d’origine nigériane et le conducteur d’une voiture qui se trouvait avec elles ont été interpellés dans la nuit de dimanche à lundi avenue de la Libération. L’interpellation a eu lieu vers 0 h 45. L’homme a été mis hors de cause et libéré sans poursuite. Il ne s’agissait ni d’un souteneur, ni d’un client, d’après la police. Il «  dépannait  » les filles, sans plus de précision sur la nature de son intervention. Les trois femmes font l’objet de poursuites pénales pour racolage actif. Des poursuites qui ne devraient toucher que l’une des trois femmes. Les deux autres, en situation irrégulière, ont été emmenées vers le centre de rétention administrative de Toulouse en vue de leur expulsion. La priorité a été donnée à la procédure administrative alors que la question de la prostitution sur les grands boulevards suscite beaucoup de réactions chez les riverains.

Nouvelle République, 21 février 2012

L’attaque de Sarko contre les couples « mixtes »

Immigration : le candidat Sarkozy veut-il interdire les couples mixtes ?

À l’approche de l’échéance présidentielle, Nicolas Sarkozy durcit encore le ton à l’encontre des étrangers. Sa nouvelle croisade : les mariages mixtes, première source d’immigration légale en France. Le montant des ressources et la surface du logement seront désormais pris en compte pour obtenir un titre de séjour. En clair, les pauvres n’ont plus le droit de tomber amoureux.

Nicolas Sarkozy a déclaré le 11 février dans le Figaro Magazine vouloir durcir les conditions d’obtention d’un titre de séjour après mariage avec un Français, en introduisant des critères de « logement » et de « ressources » comme pour le regroupement familial. « Ainsi, nous combattrons plus efficacement les fraudes », souligne-t-il. Une déclaration qui a fait bondir le collectif des Amoureux au ban public, association de soutien et de défense des droits des couples franco-étrangers. « S’il s’agit réellement de contrôler la sincérité des sentiments des couples franco-étrangers, le compte en banque n’en est certainement pas le meilleur révélateur. » Cette proposition confirme une chose selon le collectif : « Les couples franco-étrangers dérangent. »

Déjà en 2006, alors ministre de l’Intérieur…

D’après cette annonce, les conditions d’obtention des titres de séjour seront les mêmes que celles du regroupement familial. Dès 2006, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, fait voter une loi rendant plus difficile le regroupement familial. Le délai de séjour régulier de l’étranger en France passe d’un an à dix-huit mois. Et porte de deux à quatre ans le délai d’attente pour acquérir la nationalité française après mariage, avec une obligation de trois ans de résidence régulière et ininterrompue du conjoint étranger en France.

Des critères de revenus et de logement sont également exigés. Deux membres d’une famille séparés par des frontières peuvent se retrouver à condition que leur revenu atteigne le niveau du Smic sur les douze derniers mois précédant la demande et que la surface du logement ne soit pas inférieure à 22 m2 (+ 5 m2 par personne supplémentaire). Avec la mesure proposée, il en serait de même pour un couple. Nicolas Sarkozy souligne qu’avec la réforme sur le regroupement familial, ce dernier « est passé de 25 000 par an à 15 000 ».

Étrangers = fraudeurs : l’équation gouvernementale

L’enjeu avec cette nouvelle annonce sur les couples franco-étrangers est de réduire le nombre de migrants obtenant un visa à l’issue d’une union. En 2009, 35 611 visas ont été délivrés à des conjoints étrangers [1]. La même année, 345 mariages ont été annulés pour « mariages blancs » ou « gris », soit à peine 0,5 % des unions mixtes.

Interrogé par l’AFP, Stéphane Maugendre, président du Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti), s’est dit « complètement abasourdi par cette proposition » sur les conjoints étrangers. « En quoi la taille de l’appartement d’un conjoint ou sa richesse seraient des indicateurs de fraude ? Autant dire que les Français pauvres ne pourront pas se marier à des étrangers… On fait du droit des étrangers un droit des fraudeurs », a-t-il dénoncé.

Les freins sont aussi juridiques. Dans un entretien à La Croix, Paul Lagarde, professeur émérite de droit à l’université Paris-I met en avant un premier argument constitutionnel. « Les sages pourront considérer que cette mesure porte atteinte au principe d’égalité du droit, puisque des couples mixtes ne jouiraient pas de la même liberté que des Français unis à des Français », souligne le juriste. Les Amoureux au ban public considèrent que cette mesure « constituerait une véritable atteinte au droit au respect de la vie privée et familiale » [2].

Croisade contre les immigrés

Après les unions mixtes, Nicolas Sarkozy déclare également entamer une croisade contre les demandeurs d’asile. « Nous allons réformer les prestations accordées aux demandeurs de droit d’asile. Elles seront limitées quand le demandeur ne coopérera pas avec l’administration, quand il déposera sa demande plus de trois mois après son entrée sur le territoire ou quand il refusera une offre d’hébergement. » Toujours dans cet entretien, il réaffirme son opposition au droit de vote des immigrés aux élections locales, jugeant que « ce n’est vraiment pas le moment, avec tous les risques de montée du communautarisme ». À l’approche de l’échéance présidentielle, Nicolas Sarkozy marche décidément à pas de « Guéant » sur le territoire du Front national.

Sophie Chapelle

Notes

[1] Selon le rapport remis au Parlement en décembre 2011 sur Les orientations de la politique de l’immigration et de l’intégration.

[2] Selon l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme.

Basta Mag, Sophie Chapelle, 21 février 2012

[Yémen] Répression électorale

Yémen: Saleh appelle à voter pour son successeur, 2 morts dans des violences

Le président yéménite Ali Abdallah Saleh a appelé lundi ses concitoyens à aller voter mardi pour son successeur désigné, le vice-président, alors que des heurts entre forces de l’ordre et manifestants lors de rassemblements contre la consultation ont fait deux morts.

« Je vous appelle à participer à ce rendez-vous démocratique et à voter pour Abd Rabbo Mansour Hadi (…) pour mettre en oeuvre l’accord sur une transition Pacifique à la tête de l’Etat et sortir notre pays et notre peuple d’une crise grave qui dure depuis un an », a-t-il déclaré, cité par l’agence officielle Saba.

M. Saleh se trouve aux Etats-Unis pour des soins médicaux après avoir accepté un accord élaboré par les monarchies arabes du Golfe, prévoyant son départ contre l’immunité pour sa personne et pour ses proches.

Dans son adresse publiée par Saba, M. Saleh, qui a passé 33 ans au pouvoir, a aussi invité les Yéménites à la « concorde qui suppose d’oublier le passé et de rebâtir ce qui a été détruit par la crise provoquée par les forces rétrogrades, terroristes et séparatistes ».

M. Hadi est le seul candidat à la présidentielle, en vertu de l’accord signé en novembre par M. Saleh après dix mois de manifestations populaires et sous une intense pression internationale.

Si le résultat du scrutin est connu d’avance, le taux de participation donnera une idée de l’appui populaire au successeur de M. Saleh.

Le futur président a tendu la main aux autonomistes sudistes et à la rébellion nordiste qui boycottent son élection sur fond de violences.

Il a promis dimanche d’accorder la priorité au Nord et au Sud et de tenter de résoudre ces conflits « sans préjugés ». Il s’est également engagé à réunifier l’armée et à combattre Al-Qaïda qui n’a cessé de se renforcer dans l’Est et le Sud.

Malgré une forte mobilisation des forces de sécurité pour assurer le bon déroulement du scrutin, un soldat et un civil ont étés tués lors de manifestations hostiles à la présidentielle.

A Seyoun, dans l’Est, un manifestant a été tué par les tirs de soldats gardant un bureau de vote lors d’une marche organisée à l’appel du Mouvement sudiste qui a appelé au boycottage du scrutin, a indiqué une source de sécurité.

Près de Daleh (sud), fief du Mouvement sudiste, des affrontements entre l’armée et manifestants ont fait un mort, un militaire, selon une source militaire.

L’aile dure du Mouvement sudiste de l’ancien vice-président Ali Salem al-Baid, qui vit en exil, a appelé à perturber le scrutin et à « la désobéissance civile » mardi dans le Sud, un Etat indépendant jusqu’en 1990.

A Aden, principale ville du Sud, un accrochage a opposé les forces de l’ordre à des hommes armés, et la police a procédé à des arrestations parmi les militants sudistes armés qui « cherchent à empêcher, par la force, les électeurs d’aller voter », selon un responsable des services de sécurité.

Ailleurs dans le Sud, des manifestants ont attaqué des bureaux de vote et il a fallu parfois acheminer par avion du matériel électoral.

Selon le président de la Commission électorale, Yahya Mohammad al-Iriani, 103.000 militaires ont été mobilisés pour assurer la sécurité du scrutin.

Plus de 12 millions de Yéménites devraient se rendre aux urnes, a-t-il indiqué.

Outre l’activisme des autonomistes sudistes, les violences liées à Al-Qaïda pèsent sur la déroulement du scrutin dans le Sud et l’Est.

A Zinjibar, capitale de la province sudiste d’Abyane, une attaque de membres présumés d’Al-Qaïda a fait deux morts parmi les soldats qui tentent depuis des mois de les déloger de la ville, ont indiqué des sources militaire et médicale.

A Loder, deux frères appartenant à des milices tribales hostiles à Al-Qaïda ont été tués dans une embuscade tendue par des éléments présumés du réseau.

AFP, 20 février 2012

Mise à jour : et quatre morts ce mardi 21 février 2012…