Archives de catégorie : Répression

[Calais] La frontière a encore tué

La frontière a encore tué

Calais a tué une personne, un jeune homme éthiopien, qui a passé quelque temps à Calais et etait connu de beaucoup de personnes ici. Il a été trouvé au bas d’un pont dans le centre de Calais dans les premières heures du jeudi 22 Décembre.

La raison de la mort d’Ismael n’est pas claire, ni ce qui s’est passé ni pourquoi.
La police a immédiatement tenté de classer l’affaire comme un suicide, sa mort étant insignifiante pour eux. Il n’y a pas eu d’autopsie et une enquête plus poussée a été refusée. Ses amis se sont vu refuser l’autorisation d’identifier le corps, ils ont tenté à deux reprises de se présenter au poste de police central, car Ismael était très important pour eux, mais ils ont été menacés de la venue la police des frontières (PAF) si ils ne quittaient pas les lieux. Seule une personne de Calais a été autorisée à identifier le corps.

Il est clair que la police ne le trouve pas assez important pour enquêter sur sa mort, mais préfère passer son temps à harceler les étrangers, avec et sans papiers.
Le jour même de la mort d’Ismael les policiers ont continué à dévaster les abris de ces gens, comme d’habitude. Alors, quel est le travail de la police ? oeuvrer pour éviter la mort, ou créer la mort ? Une question rhétorique.

A Calais le pouvoir fasciste s’occupe plus de la santé de ses fleurs et des plantes de ses parcs, que de celle des gens.

Ce n’est pas la première fois qu’une personne a été tuée par le système des frontières, et tant qu’il restera en place ce ne sera pas la dernière.

Une veillée a eu lieu avec de nombreuses personnes sur le site où Ismael est décédé dimanche soir.

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source : http://calaismigrantsolidarity.word…

Indymedia Lille, 26 décembre 2011

[Turin] Evasion de Noël

Evasion de noël à Turin

En profitant du sous-effectif de bourreaux causé par les festivités de Noël, les détenus du CIE (Centre d’Identification et Expulsion) de Turin ont tenté de s’évader de leur prison.

Pendant le diner du réveillon, ils ont profité du moment où tout le personnel mangeait pour essayer d’enjamber les barrières autour du centre. Tout le monde a été rattrapé et matraqué, la police a utilisé des canons-à-eau pour disperser les révoltés.

Le lendemain – grâce au fait que l’administration n’avait pas pu réparer les dégâts causés par la tentative de fuite du jour précédant – une soixantaine de migrants ont essayé à nouveau de s’évader. La police a dû attendre les renforts pour pouvoir intervenir et au moins une vingtaine de prisonniers sont parvenus à semer les sbires et à disparaitre dans la nature. Un gars s’est blessé en chutant d’un mur.

SOURCE : Macerie

Le Réveil, 26 décembre 2011

[Lyon] Soupe populaire, répression policière

Soupe populaire végan stoppée par poulet aux amandes enragées

Mardi dernier, le 20 décembre, nous avons installé une soupe populaire/info-kiosque dans le quartier de Vaise avec les camarades.

C’est l’hiver et comme tout le monde le sait, y a tou­jours plus de froid, de souf­france et de tris­tesse en cette période de l’année. C’est l’époque des per­son­nes qui ne trou­vent pas de quoi se loger décem­ment, qui n’ont pas for­cé­ment de liens sociaux et humains.

Des pro­jets d’aus­té­rité qui veu­lent sup­pri­mer les ser­vi­ces publi­ques, qui n’ont pas assez de béné­vo­les pour entre­te­nir toutes celles et tous ceux qui dor­ment dans les rues de la ville en cette saison.

A une dizaine, nous avons bien par­tagé un peu de notre temps avec les per­son­nes venues pren­dre du bon temps, se réchauf­fer un moment autour d’une soupe de légu­mes de la récup’ du matin au marché de la X-Rousse. Faite par nos bons soins, une bonne soupe et aussi un info-kios­que pour de l’info, de la lec­ture si on n’a pas for­cé­ment envie de se join­dre aux autres.

Nous nous sommes ins­tal­lés sous l’abri devant la média­thè­que car il pleu­vait.

Y avait les copains qui étaient venus pour mettre en place un spec­ta­cle de jongle, un peu d’ambiance dans le quar­tier de Vaise, près de la place Valmy.

Les bols et les tasses nous ont été gra­cieu­se­ment donnés par cer­tain-e-s com­mer­çant-e-s du quar­tier lors de notre arri­vée.

De 19 H à 21H , nous avons servi de la soupe, sou­dain au moment de rem­bal­ler, 3 flics nous ont rejoins. L’ordre à trois d’entre nous de donner nos pièces d’iden­tité, fut exprimé par l’un des pou­lets.

Réaction en chaîne, l’un de nous prend les devant et demande à ces « valeu­reux » le motif de leur contrôle. Ils répon­dent que nous n’avons aucune auto­ri­sa­tion pour s’être posé, là, sur la voie publi­que. De plus, qu’un petit pan­neau, est hors la loi car dessus, y est ins­crit « Prix Libre » et que nous fai­sons donc, de la concur­rence déloyale envers les com­mer­ces envi­ron­nants.

Venus appor­ter leur sauce au bleu, des col­lè­gues de l’OPJ débar­quent, nous deman­dent de quit­ter les lieux, sauf pour l’un d’entre nous qui se fera embar­quer pour aucun motif donné, et par la force de leurs gros bras.

Notre cama­rade res­tera quel­ques heures au com­mis­sa­riat afin de lui poser quel­ques ques­tions aux­quel­les il n’aura rien à décla­rer.

Pour que les auto­ri­tés poli­ciè­res arrê­tent de répri­man­der, de sanc­tion­ner, d’uti­li­ser leur pres­sion sur autrui, et la force de leur bêtise, stu­pide et inu­tile, sur les plus misé­reux.

Nous deman­dons à chacun-e de se réap­pro­prié-e le pavé pour le bien de toutes celles et tous ceux qui vivent la rue au quo­ti­dien.

Plus de « FOOD NOT COPS » vont pren­dre place sur Lyon, ils veu­lent nous faire peur, nous divi­ser, ou encore nous ruser, mais NOUS ON N’LACHERA RIEN !!! Parce qu’on à la rage d’aller jusqu’au bout !!!

La Vie ne vaut que par l’Anarchie

Rebellyon, 26 décembre 2011

[CHILI] Manifestation en solidarité avec les prisonniers de la guerre sociale

[CHILI] Manifestation en solidarité avec les prisonniers de la guerre sociale – Santiago, 16 décembre 2011

Manifestation pour les prisonniers des combats de rue à Santiago (Chili)

La manifestation en solidarité avec les prisonniers des combats de rues a eu lieu le 16 décembre dernier à Santiago.

La manifestation a débuté à 19h00 Plaza de Armas à Santiago et est passée dans le centre de la capitale avec peintures et propagande.

Pour rappel, plusieurs camarades sont incarcérés pour leur présence et leur soutien dans les manifestations et les protestations sociales qui ont eu lieu ces derniers temps.

Dont:

– Francisco Moreno

Concession de la prison de Santiago 1. Module 35.
Arrêté lors d’une manifestation étudiante le 14 juillet 2011, étudiant accusé d’avoir lancé un cocktail Molotov sur l’ambassade du Brésil où deux policiers anti-émeute ont été blessés dont un avec de graves brûlures.

Francisco est repéré par des policiers en civil qui l’auraient identifier par ses vêtements et une photo sur laquelle il est cagoulé. Enfin, il est poursuivi pour blessures graves et tentative d’assassinat et possession d’armes (cocktails Molotov).

Il est actuellement en attente de procès.

– Cristobal Franke, “Mono”

Unité spéciale de haute sécurité. Module de haute sécurité.
Le 11 Septembre 2011 à la manifestation en signe de protestation de l’anniversaire du coup d’Etat et démocratique, un flic est sévèrement passé à tabac, où Cristobal est accusé d’y avoir participé. Dans les jours suivants il est identifié et arrêté par DIPOLCAR, puis incarcéré à la prison le 22 septembre 2011.

Le compagnon Cristobal est un militant vegan anti-autoritaire connu pour militer au sein des squats et agir en solidarité avec les prisonniers et pour la libération animale.

Aujourd’hui il est poursuivi pour blessures graves sur policiers et est en détention
préventive.

– Gonzalo Zapata

Haute Sécurité Unité Spéciale. Module de haute sécurité.
Il a été arrêté lors de la journée du mardi 27 septembre, après avoir été perquisitionné à
son domicile, accusé d’avoir participé à des affrontements avec la police dans le cimetière
du général Montana le 11 septembre.

Il est actuellement en détention et en attente de son procès.

– Elias Zerman

Unité spéciale de haute sécurité. Module de haute sécurité.
Détenu à la prison de Santiago 1 depuis le 22 septembre 2011, après avoir été arrêté et inculpé pour avoir lancé un cocktail Molotov sur une voiture des forces répressives.

Il est actuellement incarcéré, placé en détention provisoire en attente de son procès.

Solidarité avec les prisonniers des affrontements de rue

Source: http://liberaciontotal.lahaine.org/?p=3935

Traduit de l’espagnol par le Chat Noir Emeutier (25/12/2011)

[Grèce] Déclaration politique de la Conspiration des Cellules de Feu pendant leur procès

[Grèce] Déclaration politique de la Conspiration des Cellules de Feu pendant leur procès

Athènes : Déclaration politique de l’Organisation Révolutionnaire Conspiration des Cellules de Feu

Second procès de l’affaire “Halandri” – Deuxième jour, 20 décembre 2011
Cour spéciale de la prison de femmes de Korydallos.

Avant que l’audition soit ajournée les quatre inculpés ont fait une déclaration. Christos Tsakalos l’a lue après avoir expliqué ceci :

“Nous voulons lire une déclaration politique en ce qui concerne les faits de notre récente tentative d’évasion de la prison de Korydallos. Initialement, le problème peut sembler hors de propos pour l’affaire du procès, néanmoins elle a une relation directe pour une raison spécifique. Cette tentative par nous n’a pas seulement convoyé un message aux prisons de Korydallos et au système pénitentiaire en général, mais aussi à cette cour.”

Le texte complet de la déclaration :

“Le fait que nous sommes captifs dans les cellules de la démocratie ne veut pas dire que nous acceptons un seul moment notre position que ce soit comme prisonniers ou comme inculpés devant la cour martiale civile que vous avez montée contre nous. Il n’y aura ni un maton pour enfermer notre esprit ni un juge pour décider de notre valeur. Nous sommes les ennemis éternels de la légalité et d’éternels casseurs de prison.

Évidemment ces quelques mots qui suivent ne peuvent pas décrire les conditions misérables dans les pénitenciers qui sont vécues par ces prisonniers qui n’ont pas abandonné leur dignité, mais qui la portent avec eux dans chaque aile d’isolement, dans chaque unité disciplinaire, dans chaque transfert, dans chaque tourment, dans chaque passage à tabac…

Vous, les juges militaires désignés de la mafia judiciaire, pouvez donner des sentences de dizaines d’années de prison assis sur vos bancs, obéissant aux mains qui vous bougent comme des poupées, mais vous devez savoir que notre désir de liberté prend feu jour après jour.

Avec votre décision, en tant que bourreau moderne, vous enterrez les gens dans des tonnes de bétons et de barres, cachant ainsi les conséquences du système pourri que vous servez. Quant à nous qui sommes des guérilleros anarchistes urbains, vous voulez vous venger et nous punir parce que vous savez que vos noms, et les noms de ceux comme vous, sont déjà inscrits sur la liste de nos cibles futures. La prison, dans laquelle vous envoyez les gens aussi facilement que vous feuilletez les dossiers des affaires, est un hachoir énorme qui broie les corps, les émotions, les pensées, l’imagination…

C’est un monde stérile mécanique où les ordres des haut-parleurs, les fermetures des cellules et le bruit de la résignation humaine se font écho.

La vaste majorité des détenus ont fait un marché de dupes et ont rendu leur liberté et dignité en échange d’un jour de salaire, d’une permission, d’une promesse de parloir, voire même pour rien.

Toutes les discussions sur l’humanisation du système pénitentiaire ne sont rien sinon des paroles stupides et hypocrites. La solution est unique ; tu t’échappes ou tu détruis la prison.

Dans notre choix, nous entendons des coups sur les murs venant aussi de différents cercles de fréquentations et nous rencontrons des gens qui partagent avec nous des désirs communs pour la liberté. Nous pouvons dire clairement que nous sommes fiers de nos choix et des relations que nous avons construites avec eux à travers notre tentative commune de s’évader, même si cela n’a pas été à la hauteur de nos aspirations. Malheureusement, nous n’avons pas eu autant de chance que nous l’aurions voulu, alors qu’un gringalet-maton fut l’expression de la stupidité qui s’est prouvée toute puissante.

Certains vont se précipiter pour parler d’échec.

Cependant, notre évasion a réussi. Nous nous sommes échappés des acceptations défaitistes de notre rôle de prisonniers. Nous nous sommes échappés du sommeil des drogues psychiatriques qui sont généreusement distribuées en prison, des bénéfices des jours salariés, des illusions des départs et parloirs futurs, et nous avons agi en tant qu’anarchistes révolutionnaires.

Si le travail des matons et des juges est de fermer les portes des prisons, le nôtre est de les ouvrir et de les violer. Bien que nous ayons failli à relâcher nos corps, nous avons relâché nos existences même pour de courts moments, occupant un espace dans la prison.

Ce sens est unique, et nous ne regrettons rien.

Par ailleurs, nous luttons pour une liberté au delà de la version officielle des lois et valeurs de cette société. Cette lutte ne peut ni être jugée ni emprisonnée.

Aujourd’hui beaucoup de gens meurent d’accidents de la route, d’addiction aux drogues, de maladies industrielles. D’autres acceptent la mort de l’ennui et de la solitude, pris dans les conventions d’une vie caractérisée par l’amour de la loi. Nous avons choisi de risquer nos vies pour le bond vers la liberté, bien qu’il n’y ait aucune sécurité en-dessous. Il n’y a rien de plus important que ça.

Maintenant nous avons perdu une bataille mais pas la guerre. Nous regardons en avant.

Chaque moment promet un nouveau projet, une nouvelle collaboration amicale, une chance inattendue qui gît sous nous dangereuse et subversive.

En plus, la question n’est pas de savoir si vous êtes pris mais si vous vous rendez en vous…

LONGUE VIE À LA CONSPIRATION DES CELLULES DE FEU / FÉDÉRATION ANARCHISTE INFORMELLE (FAI).
LONGUE VIE AU FRONT RÉVOLUTIONNAIRE INTERNATIONAL.
LONGUE VIE À L’INTERNATIONALE ANARCHISTE NOIRE.

Les membres emprisonnés de la Conspiration des Cellules de Feu.

Le procès a été interrompu pour être continué le lundi 9 janvier 2012. Les proches et les amis des inculpés appellent à la présence de camarades dans la salle d’audience durant le procès, en solidarité avec Damiano Bolano, Giorgos Nikolopoulos, Michalis Nikolopoulos et Christos Tsakalos.

Contra Info, 22 décembre 2011.