Archives de catégorie : Répression

« Choc de compétitivité » : quand le patronat écrit le programme du gouvernement

« Choc de compétitivité » : quand le patronat écrit le programme du gouvernement

Avec les mesures annoncées mardi 6 novembre par Jean-Marc Ayrault sous le nom de « Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi », la connivence entre ce gouvernement fantoche, le patronat et les capitalistes apparaît plus claire que jamais. Ce sont les travailleurs, les travailleuses, les retraité-es, les jeunes qui vont payer les pots cassés. Rien d’étonnant donc à ce que l’UMP et le Medef s’en félicitent haut et fort : « Le corset qui enserre l’entreprise va être desserré », a fanfaronné Laurence Parisot, présidente du Medef.

Et il y a effectivement pour les capitalistes de quoi se réjouir, puisqu’ils vont bénéficier de cadeaux fiscaux d’un montant de 20 milliards d’euros par an ! Ces cadeaux seront compensés par une baisse des dépenses publiques (moins d’aides sociales, moins de services publics) et par une augmentation des prix par l’intermédiaire de la hausse de la TVA : le taux normal de TVA passe de 19,6% passe à 20%, le taux intermédiaire de 7% à 10%. Or, la TVA est l’impôt le plus injuste puisqu’il touche de la même façon les plus pauvres et les plus riches.

Ces mesures sont faites, si l’on écoute le gouvernement, pour restaurer la sacro-sainte « compétitivité » et ainsi « garantir » la pérennité de l’emploi, pour le plus grand intérêt des travailleurs et des travailleuses elles-mêmes. Cette politique est dans la continuité de celle des gouvernements précédents, qui n’ont en aucun cas pu empêcher les licenciements, les délocalisations et la misère sociale. En réalité, il s’agit simplement de restaurer les profits des capitalistes émoussés par la crise, au détriment de celles et ceux qui produisent les richesses : les travailleurs et les travailleuses.

Ainsi, ce qui va être mis en place par ce gouvernement prétendument de gauche n’est rien d’autre qu’un vaste mouvement de redistribution des richesses en faveur de ceux qui en ont déjà le plus : les capitalistes. Face à ce type de politique criminelle qui produit déjà des dégâts considérables dans d’autres pays (Grèce, Espagne), qui écrase les populations au profit des riches, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes : partout dans les entreprises, les quartiers, les lieux d’études, unissons-nous pour construire la résistance et la solidarité. Défendons la perspective d’un changement de société anticapitaliste et autogestionnaire.

Alternative libertaire, le 7 novembre 2012

A Poitiers les inspections pédagogiques des profs de philo se font dorénavant par la police

Manque de moyens dans l’Education Nationale : à Poitiers les inspections pédagogiques des profs de philo se font dorénavant par la police.

JF est un prof de philo bien connu des services de police pour ses engagements politiques. Le 10 mai dernier, il a eu l’outrecuidance d’illustrer le propos de l’un de ses cours sur la question de l’État en faisant visionner à ses élèves un document vidéo sur l’expulsion brutale par la police, le 2 avril dernier, d’un campement de sans logis et mal logés mis en place depuis le 30 mars sur le parvis de Notre Dame à Poitiers.

Juste après le bac il a été convoqué par son chef d’établissement qui l’a informé qu’il y aurait une plainte de parent(s) d’élève(s) auprès du rectorat. Il fut tout étonné d’apprendre que lors de la projection du document, il aurait fait des arrêts sur image et donné le nom des policiers qui expulsaient violemment le campement des sans-logis et mal-logés. Ses élèves auraient reconnu le père d’une élève et seraient allés « faire des remarques désobligeantes » à cette dernière.

Comme il fallait s’y attendre, l’enquête administrative a tourné court puisque deux élèves ont témoigné que, si le document avait bien été diffusé, c’était dans le cadre du cours et que l’enseignant n’avait ni fait des arrêts sur image ni donné les noms des policiers. D’ailleurs il n’aurait pas eu besoin de le faire puisque, le hasard faisant bien les choses, c’étaient ces deux élèves qui avaient reconnu le policier car ils étaient à l’époque, pour l’un le petit ami, et pour l’autre, l’ex-petit ami de sa fille. Il lui ont bien sûr dit qu’ils avaient vu son père sur la vidéo, ce qu’elle avait dû lui répéter.

Mais l’affaire ne s’arrête pas là. La police visiblement insatisfaite de ce dénouement est en train de convoquer pour les auditionner, tous les élèves de cette classe (soit 32 !). Cerise sur le gâteau digne des meilleurs polars, comme la proviseur ne voulait pas fournir à la police la liste des élèves et l’adresse de leurs parents, elle a été saisie au Lycée lors d’une perquisition.

Les convocations qui se sont enchaînées n’ont fait apparaître aucun motif. Ce n’est que quand les élèves, enfin surtout leurs parents affolés, téléphonaient à l’Officier de Police Judiciaire qu’ils ont été informés que « des parents ont été choqués que soit projeté ce document à leurs enfants et ont porté plainte »… Certes mais pourquoi l’ont-ils fait ? Comment est qualifié le délit ? Personne ne le sait et rien de plus n’est précisé au début des auditions.

Ces dernières qui duraient près d’une heure et demie pour les premiers élèves convoqués, durent à la fin à peine 20 minutes. Ce qui témoigne peut-être de la lassitude des policiers. Les questions portent bien sûr sur le document incriminé. Y a-t-il eu des arrêts sur image ? Le prof a-t-il donné les noms des policiers ? Et sur le cours en question : quelle était sa teneur ? Comment ça s’est passé ? Mais elles vont bien au delà et peuvent figurer une nouvelle forme d’inspection pédagogique digne des républiques les plus bananières. Comment le prof se comporte-t-il en classe tout au long de l’année ? Quelle est sa pédagogie ? Quels sont ses engagements associatifs ? Une vraie enquête de moralité ! Le prof évalué par la police et noté par ses élèves, c’est dans l’air du temps ! Et puis quel Inspecteur Pédagogique Régional pourrait passer une cinquantaine d’heures (au bas mot) à évaluer un seul prof alors que la moyenne du temps entre deux inspections (qui ne durent que deux ou trois heures, rapport compris) est de 7 longues années.

Mais il y a plus. Pourquoi une telle débauche de moyens et un tel acharnement ? D’abord, il n’est pas anodin que ce soit un document vidéo sur l’expulsion du campement de sans-logis et mal-logés du 2 avril dernier qui soit à l’origine de l’affaire. Car si cette expulsion était légale, elle était loin d’être légitime. Comment arriver à justifier moralement de s’en prendre si violemment à des « gens en souffrance, au parcours de vie difficile », selon les propres mots du maire de Poitiers ? Comment arriver à continuer à avoir bonne conscience lorsqu’on a fait expulser, ou soi-même expulsé brutalement et violemment, des sans-logis et mal-logés qui avait des revendications, qui étaient elles, non seulement très légitimes mais aussi légales, puisqu’ils demandaient un logement décent pour tous, c’est à dire le respect de la loi ? Comment arriver à continuer de se regarder dans une glace quand on use de violence envers des gens qui résistent passivement, quand on leur arrache et confisque des biens de première nécessité et que l’on conduit six de ces personnes (cinq hommes et une femme) en garde à vue, dont cinq (les cinq hommes comme par hasard) ont été traînés au tribunal pour outrages et rébellion violente ? Et ce n’est pas tout. Peut-on garder sa bonne conscience quand deux de ces cinq personnes ont pris deux mois de prison fermes et qu’en tant que policier on se sont fait payer des dommages et intérêt (1200€. en tout ; 500€. pour le policier qui s’est offusqué de la diffusion de la vidéo en cours et qui a porté plainte contre JF…) et ce par des personnes notoirement fragiles et démunies ? Ne voudrait-on pas que personne ne le sache, surtout pas nos proches, et ne serions-nous pas honteux si un prof de philo diffuse cette forfaiture dans une classe dans laquelle certains élèves nous connaissent ? Ne serions-nous pas honteux au point de reporter la faute sur lui ?

Ne nous trompons pas de cible ce n’est pas de passer cette vidéo en classe qui est scandaleux mais bien d’avoir évacué de la sorte ce campement de sans-logis et mal-logés, d’avoir menti et de les avoir accusé injustement et pour finir d’avoir touché des dommages et intérêts indus.

Il y a une autre raison qui motive un tel acharnement. Le DAL86 écrivait en mai dernier, « la répression à Poitiers vient de passer un cap. Ce ne sont plus les personnes qui ont eu le toupet de relever la tête et qui se se sont engagées dans une lutte politique en particulier pour la défense de leurs droits, mais les militants de terrain qui les soutiennent, qui subissent dorénavant la répression. Ce ne sont pas des jeunes, des sans-logis et mal-logés, des pauvres qui sont ciblés mais des quinquagénaires, ayant un travail et connus pour leurs engagements associatifs et politiques au sein de la cité. »

Henri Queuille, président du conseil entre les deux guerres, n’avait-il pas raison de dire : « La politique, ce n’est pas de résoudre les problèmes, c’est de faire taire ceux qui les posent. » ?

Les Flics (préfecture, police, justice et… mairie) veulent nous faire taire. Nous ne nous tairons pas ! On continue !

Flics hors de nos vies, hors de nos villes !

Rendez-vous vendredi prochain 9 novembre à partir de 9h devant le palais de justice pour exiger la relaxe des militants réprimés. Jean-Baptiste Eyraud, porte parole de la Fédération Droit au logement, Mgr Jacques Gaillot, différents comités DAL, ont déjà répondu présent.

Relaxe générale pour le Procès en appel du campement du 30 mars

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DAL86dal86@free.fr – 06 52 93 54 44 / 05 49 88 94 56

Permanences : tous les samedis matin de 11h à 12h et tous les mardis soirs de 17h à 18h Maison de la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc Poitiers

DAL 86, 7 novembre 2012

[Notre-Dame-des-landes] Infos du 7 novembre

Dur début de journée, avec plus d’une trentaine de fourgons de CRS et gardes mobiles, franchissement de barricades et tirs de lacrymos. Deux interpellations au niveau des barricades du Farouezt. Pour l’info heure par heure, voir ici. Résistance !

Des zadistes ont mis en ligne leurs besoins en fournitures : n’hésitez pas à venir avec quelques trucs sous le bras ! Le 17 novembre, jour de la grande manifestation de réoccupation, ou avant…

Pour la lecture, voici un article argumenté d’Attac, appelant à « occuper Vinci » partout en mode décentralisé.

On finira par cet article sur le délire ultra-gauche-anarcho-autonome-violente, repris par Valls au sujet de Notre-Dame-des-Landes. Le grand flic en chef, responsables de tirs tendus, de gazages d’habitant-e-s, de destructions de maisons, qui parle de « violence » : juste LOL !

Pavillon Noir

[Poitiers] Rassemblement mensuel de solidarité avec les migrant-e-s 18H devant le palais de justice

NdPN : Comme chaque premier mercredi du mois aura lieu ce soir un rassemblement de solidarité avec les migrant-e-s, à 18H devant le palais de justice. En effet, rien n’a changé avec la gauche dans la Vienne, les expulsions continuent au même rythme. A peine ménage-t-on un peu les étudiants les plus diplômés (élitisme citoyenniste de gauche ?), mais pour mieux faire chier la plupart des étudiants étrangers, désormais obligés de fournir des attestations bancaires mois par mois ! Les expulsables sont certes davantage assigné-e-s à résidence, mais pour la simple raison que les centres de rétention administratives sont bondés… Et pour les Roms au niveau national, les démantèlements et expulsions brutales de campements ont aggravé la situation. Pour les migrant-e-s comme pour d’autres questions sociales, la baudruche du « changement » de gauche n’en finit pas de se dégonfler. Pour les pauvres, mêmes matraques, mêmes menottes, mêmes enfermements, mêmes expulsions… avec « coeur et rigueur » nous annonce monsieur Séguy. Ouf, les « humanistes » seront rassurés…

Expulsions : qu’est-ce qui a vraiment changé ?

Six mois après le changement de gouvernement, la situation des sans-papiers est-elle différente ? Éléments de réponses avec le représentant de l’État.

Selon la plupart des associations de défense des sans-papiers, la situation qui leur était faite sous la présidence de Nicolas Sarkozy était le plus souvent intenable. Six mois plus tard, avec l’arrivée de la gauche au pouvoir, qu’est-ce qui a changé ?. «Des circulaires ont été prises qui modifient les procédures, note Yves Séguy, le nouveau secrétaire général de la préfecture, la première de mai 2012 qui assouplit la situation des étudiants titulaires d’un diplôme au moins équivalent au Master, la seconde du 6 juillet qui modifie les modalités liées à l’assignation à résidence des familles à l’alternative à leur placement en rétention administrative. Le délai de solidarité qui pénalisait une personne qui aidait une personne étrangère est supprimé. Le travail législatif se construit et l’on annonce un texte sur l’application du code des étrangers en 2013. »

Voilà pour la technique. Sous le précédent quinquennat, les relations entre préfecture et associations de défense des sans-papiers semblaient exécrables, les secondes stigmatisant notamment la première pour son instransigeance et son manque d’humanité.

Cœur et rigueur

« Les services sont respectueux du droit et nous n’avons jamais refusé de rencontrer quiconque, appuie Yves Séguy, nous ne sommes pas plus sévères à Poitiers qu’ailleurs en région. On est chargé d’appliquer le droit avec toute l’intelligence des situations qu’il convient, on peut revoir notre position et ça nous arrive. Je crois qu’on peut avoir à la fois du cœur et de la rigueur. Et puis je rappelle que toute procédure engagée par nos services est mise en œuvre sous le contrôle du juge des libertés ou du juge administratif. »

en chiffres

> En 2011, la préfecture de la Vienne a reçu 507 personnes à ses guichets pour des demandes d’asile. Ce chiffre atteignait 414 à la fin de ce mois de septembre. > En 2011 encore, 70 mesures d’éloignement ont été prises à l’encontre de personnes en situation irrégulière, sur 33.000 au niveau national. > Ces 70 cas comprenaient aussi des retours volontaires (ces derniers s’accompagnent d’aides financières: 2.000 € pour une personne seule, 3.500 pour un couple) .

accueil

Qui a en charge l’immigration légale ?

Créé en 2009, l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) est désormais le seul opérateur de l’Etat en charge de l’immigration. Il a pour missions la gestion des procédures de l’immigration régulière pour le compte des préfectures, l’accueil et l’intégration des immigrés autorisés à séjourner durablement en France, le premier accueil des demandeurs d’asile, l’aide au retour et à la réinsertion des étrangers dans leur pays d’origine.

OFII Poitiers : 86, avenue du 8-Mai-1945. Email : poitiers@ofii.fr

le chiffre

440

C’est le nombre de places d’hébergement disponibles qu’offre l’État dans la région à travers cinq centres d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) Il en existe deux dans la Vienne pour 135 places (100 à Poitiers et 35 à Sommières-du-Clain)

solidarité

Un besoin de bénévoles

Resf 86 tient des permanences les premiers et troisièmes mercredis de chaque mois au 18, rue de la Brouette-du-Vinaigrier à Poitiers. Elle a besoin de bénévoles actifs.

Tél. 06.62.95.54.17.

Nouvelle République, 7 novembre 2012

 » Les gens se sentent hors la loi « 

Depuis plusieurs années, RESF 86 (Réseau éducation sans frontières) milite pour la défense des enfants scolarisés sans-papiers et de leurs familles. Avec d’autres, l’association dénonce une politique « discriminatoire et répressive » menée par les gouvernements successifs ; Ainsi, malgré l’arrivée de la gauche au pouvoir, RESF considère aujourd’hui que « rien n’a vraiment changé. Certaines familles doivent encore pointer tous les jours au commissariat, relève Christine Jacquenod, présidente de RESF 86, elles ne peuvent pas travailler, ne peuvent plus payer un loyer donc ne peuvent plus se loger. Des comités de quartier prennent parfois en charge ce loyer. C’est un peu nouveau dans la vie de RESF, des gens constituent des comités sans pour cela adhérer. Nous, on est là pour le juridique et l’aide logistique. A la rentrée dernière, on a par exemple rassemblé des kits fournitures pour des familles qui nous sollicitaient… Légalement, on se trouve face à des gens qui ne sont ni expulsables, ni régularisables… »

Les étudiants aussi

L’autre combat de RESF concerne aussi les étudiants. L’an passé, une dizaine d’entre eux, parmi lesquels des doctorants, était sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français. « Ces situations ont été prises en charge par l’Université qui informe désormais étudiants et enseignants, observe Naïk Miret, de l’antenne universitaire de Resf, aujourd’hui les dossiers sont différents. Il y a maintenant des problèmes avec les demandes de cartes de séjour étudiant. Une clause a été rajoutée en août dernier qui leur demande de fournir une attestation bancaire reprenant mois par mois (pour l’intégralité de l’année écoulée) le solde de leurs comptes. Nous avons aussi des problèmes avec des rendez-vous en préfecture pour le renouvellement ou la fin d’un titre de séjour. C’est pour cela qu’on accompagne autant que possible les personnes aux guichets de la préfecture. » Ce climat de défiance, selon l’association, pénalise le parcours pédagogique de ces étudiants. « Beaucoup ont encore honte ou peur, parfois se cachent, note Naïk Miret, un étudiant, c’est aussi une personne jeune et fragile. En tout cas, il est temps qu’il y ait une refonte. Quand la loi est injuste, il faut changer la loi. »

Nouvelle République, 7 novembre 2012

[Poitiers] Compte rendu de l’action de soutien à Farfa

Compte rendu de l’action de soutien à Farfa 05-11-12

Le DAL86 avait appelé à un rassemblement de soutien à Farfa, un habitant de la place du marché qui était convoqué au commissariat. La trentaine de personnes présentes a montré clairement que nous en avons marre du harcèlement et des humiliations envers ceux qui sont appelés sans rire par les commerçants et leurs alliés objectifs : mairie, préfecture, police, justice et travailleurs sociaux…

Halte aux discriminations ! Halte à la purification sociale du centre ville de Poitiers !

Farfa est sorti du commissariat au bout d’une heure, les poursuites envers lui ayant été abandonnées. Mais il est décidé à porter plainte contre la police pour les mauvais traitements et l’humiliation subis.

Un indice de notre victoire d’hier : les Flics (préfecture, police, justice et… mairie) ont réactivé le Décret-loi du 23 octobre 1935 portant réglementation des mesures relatives au renforcement du maintien de l’ordre public signé par le collabo pétainiste Pierre Laval. VOIR  Décret-loi dénoncé par la Cour Européenne des Droits de l’Homme comme une atteinte à la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH) VOIR

Dès que nous avons déployé une banderole sur laquelle était écrit « Halte !!! Non à l’Etat policier ! », les flics en bleu se sont précipités sur nous, nous ont informés que nous participions à un rassemblement illégal puisque non déclaré, nous ont demandé de replier la banderole et ont procédé à un contrôle d’identité général. Nous étions alors une quinzaine mais progressivement d’autres personnes sont venues nous rejoindre jusqu’à ce que nous soyons une trentaine. La situation était des plus ubuesque puisque les flics en bleu venaient contrôler les nouveaux dès qu’ils arrivaient sans toutefois nous disperser en faisant les sommations d’usage. Et pour cause, car quel trouble à l’« ordre public » y avait-il à être présent devant le commissariat en soutien de quelqu’un qui est harcelé, violenté et humilié ? Rappelons que les flics en bleu ont utilisé la pince monseigneur pour lui couper les cheveux… Quel trouble à l’ »ordre public » y a-t-il à exiger que ses droits soient respectés et que cessent les discriminations ?

On ne se lasse pas de le dire. Un tract de la fédération du Parti socialiste de la Vienne qui a circulé prétend que « l’ère Sarkozy est bien finie » et que « le changement voulu par les Français commence à prendre forme ». Outre la dérive vichyste des représentants de l’Etat de Poitiers, ami entends-tu maintenant le bruit des bottes ?, cette nouvelle tentative d’intimidation par application du décret-loi liberticide du 23 octobre 1935 montre bien que, non seulement la politique PS hollandiste est dans la continuité de la politique UMP sarkosiste, mais qu’elle la dépasse allègrement. Valls c’est Sarkozi 3 !

Les Flics (préfecture, police, justice et… mairie) veulent nous faire taire. Nous ne nous tairons pas ! On continue !

Flics hors de nos vies, hors de nos villes !

Halte !!! Non à l’Etat policier !

Rendez-vous vendredi prochain 9 novembre à partir de 9h devant le palais de justice pour exiger la relaxe des militants réprimés. Jean-Baptiste Eyraud, porte parole de la Fédération Droit au logement, Mgr Jacques Gaillot, différents comités DAL, ont déjà répondu présent.

http://dal86.fr/2012/10/29/relaxe-generale-pour-le-proces-en-appel-du-campement-du-30-mars/

Pour plus d’infos :

Marginaux à Poitiers : une réunion qui en appelle d’autres NR 19/10/2012 05:46

Suite à l’article de la NR du 30 septembre 2012 “Soutien au refuge SPA : une ‘manif ‘ qui a du chien”

“Lacaravane”, tout attaché rue de la Chaîne. CP 28/09/12

Rue de la Chaîne, Médecins du monde libère la parole. NR 28/09/2012

Marginaux en centre-ville : la réunion une nouvelle fois reportée NR 28/09/2012

Relais Charbonnier : nouveaux horaires NR 24/09/2012

Attachés au Relais Georges-Charbonnier NR 18/09/2012

Le relais Charbonnier fermé jusqu’à lundi. Centre Presse 12/09/12

Le relais Charbonnier ne rouvrira pas avant lundi. NR 12/09/2012

Le relais Charbonnier et le resto social fermés. NR 11/09/2012

Déclarations de la municipalité de Poitiers concernant le logement

Place Notre-Dame évacuée amendes et prison ferme. NR 18/07/2012

Brèves : Rendu du procès du campement des sans logis et mal logés de Poitiers

Nouveau contrôle abusif des forces de l’ordre

Les campeurs du DAL devant le tribunal NR 11/07/2012

L’arrêté anti-chiens a encore frappé 16-06-12 PDM !

Brève : verbalisation de sans logis pour regroupement de chiens 15-12-12

Brève : Réunion en mairie 14-06-12

Brève : Rafle place du marché 14-10-12

Ces marginaux et chiens sans laisse qui dérangent CP 14-06-12

Guerre aux pauvres !

La mairie cherche la bonne réponse. NR 12/06/2012

Cessons la chasse aux sans-abri, arrêtons de criminaliser l’espace public. Le Monde.fr 06/06/2012

Appel 115 Maraude Poitiers 20-04-12 (1)

Respect des lois. Halte aux intimidations et au flicage dans les centres d’hébergement

La présence des marginaux agace les commerçants. NR 12/06/2012

Récapitulatif de la répression du campement des sans logis et mal logés de devant Notre Dame – place du Marché à Poitiers

Communiqué du DAL 86 : réponse point par point aux déclarations publiques d’élus de la municipalité de Poitiers suite à l’expulsion du campement sur le parvis de Notre-Dame.

Cache-cache, interpellations… et rencontre. NR 04/04/2012

Le DAL investit la salle des mariages, la police les déloge. NR 03/04/2012

“Récupération et polémique infondée”. NR 03/04/2012

“On ne se laissera pas faire !”. NR 03/04/2012

Le campement du DAL délogé du parvis Notre-Dame. NR 03-04-2012

Poitiers : la police démonte le campement des sans-abris devant Notre-Dame-la-Grande. NR 02/04/2012

Poitiers : cinq interpellations et deux policiers blessés lors du démontage du campement. Centre Presse 02/04/12

L’expulsion brutale du campement le 02/04/12 (France3)

Violence contre les flics ? Vidéo Campement du 30 mars – le 2 avril

Communiqué des sans logis ou en situation de logement précaire de Poitiers

Accueil de la marche Bayonne – Paris et commencement d’un campement le week-end du 30 mars 1er avril.

POITIERS ”De la place pour tous en centre-ville” NR 04/12/2011

Halte à la purification sociale du centre ville de Poitiers

Trois mois ferme pour le SDF NR 05-02-10

Le SDF a outragé Hooker Centre Presse 14-10-09

Communiqué de presse d’Amnesty International au sujet du procès de David M.

Compte rendu du procès de David par Julien Chaigneau

Les relations entre policiers et marginaux au tribunal NR 09-09-09

Le SDF a-t-il outragé “Hooker”, flic zélé ? Centre Presse 09-09-09

POITIERS Comité de soutien devant le palais (NR 08/09/2009)

Rendez-vous pour un rassemblement devant le palais de justice mardi 8 septembre 2009 à partir de 13h30 pour soutenir David

Pour un outrage qu’il n’a pas commis, David sera jugé au tribunal de Poitiers le 8 septembre 2009

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Dal 86, 6 novembre 2012