Archives de catégorie : Répression

[Poitiers] Appel à un rassemblement pour Kévin !

Rassemblement devant la Préfecture de la Vienne demain mercredi 18/04 à 17h30. Mobilisons-nous pour empêcher cette expulsion.

Dernières informations: Appel de Kevin : un vol est affiché pour lui ce jeudi 19 à 10H45. Soit il s’agit d’un vol prévisionnel car son audience JLD a lieu le lendemain et que l’administration va faire son possible pour avoir le laisser-passer consulaire avant le 19/04, soit l’ambassade a réellement délivré le document.

D’autre part, les autorités françaises ont envoyé deux agents de l’ambassade de France à Kinshasa visiter un oncle maternel de Kevin. Ne se doutant de rien, l’oncle les a reçus et leur a fait visiter son logement et présenter à toute la famille. Ils lui ont posé une multitude de questions, entre autres s’il avait de la place pour accueillir Kevin….

Mailing 17 avril 2012

Action « Bienvenue en Palestine » : le check-point est à Paris

Israël interdit son sol à des pro-palestiniens en route pour la Cisjordanie

Israël interdisait dimanche l’entrée sur son sol à des centaines de militants de l’opération « Bienvenue en Palestine » dénonçant son contrôle de l’accès aux Territoires palestiniens occupés, soit à leur arrivée, soit dans les aéroports de départ.

Sur quelque 1.500 participants espérés, dont 500 à 600 Français, seuls quelques dizaines sont parvenus jusqu’à l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, la grande majorité ayant été bloquée à l’embarquement.

Au total, 43 passagers, dont une majorité de Français, étaient en instance d’expulsion, a annoncé à l’AFP le porte-parole de la police israélienne, Micky Rosenfeld, précisant que 31, qui avaient refusé d’être refoulés, avaient été placés en détention.

« Douze ont été renvoyés dans les pays d’où ils venaient et les autres ont été transférés dans une prison à Ramle », près de Tel-Aviv, a-t-il ajouté, faisant état par ailleurs de neuf Israéliens interpellés pour « troubles à l’ordre public ».

Selon un communiqué de son Bureau, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé en soirée son ministre de la Sécurité intérieure Yitzhak Aharanovicth pour le remercier de « la détermination des officiers et commandants de la police » contre une action qui menaçait l’aéroport international Ben Gourion de Tel-Aviv.

Une des organisatrices françaises de cette action, Olivia Zemor, a indiqué dans un communiqué que 27 des 31 détenus venaient de la région de Lyon (centre de la France) et étaient arrivés de Genève.

Le comité d’accueil palestinien à Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie, a annoncé que trois militants étaient néanmoins parvenus à passer.

Les organisateurs palestiniens ont dénoncé dans un communiqué une « nouvelle procédure illégale » des autorités israéliennes qui demandent aux passagers de signer « une déclaration par laquelle ils s’engagent à ne pas avoir de contact et à ne pas coopérer avec des +membres d’organisations pro-palestiniennes+ ».

Le ministère israélien de l’Intérieur a indiqué vérifier ces informations.

L’opération « Bienvenue en Palestine », organisée du 15 au 22 avril, pour la troisième année consécutive, dénonce l’occupation israélienne, en particulier le contrôle par Israël de tous les accès à la Cisjordanie.

Des centaines de policiers israéliens ont été déployés à l’aéroport, la radio évaluant leur nombre à 650, la plupart en civil.

« Quelques militants ont tenté de venir et de créer une provocation, plusieurs dizaines ont été arrêtés », a déclaré le ministre israélien de la Sécurité intérieure Yitzhak Aharonovitch, estimant avoir « réussi à empêcher une provocation ».

« Les méthodes mafieuses employées par le trio Israël/compagnies/polices complices ont certes réussi à empêcher de voler des centaines de participants un peu partout sur le continent », a déploré Olivia Zemor.

Mais « l’initiative a déjà rencontré un écho au niveau mondial, y compris dans les médias israéliens où les mensonges de la propagande officielle sur le caractère +provocateur+ de gens n’ayant d’autre tort que de vouloir se rendre en Palestine occupée étaient largement remis en question », a-t-elle assuré.

En amont, les compagnies française Air France, britanniques EasyJet et Jet2.com et allemande Lufthansa ont annulé les billets de voyageurs dont les noms figuraient sur une liste de « personnes indésirables » communiquée par Israël.

A l’aéroport parisien de Roissy, où quelque 90 militants ont été empêchés d’embarquer, des dizaines de personnes ont manifesté en scandant « Aujourd’hui, le checkpoint est à Paris! ».

 A Bruxelles, au moins 120 militants pro-palestiniens ont protesté après le refus de plusieurs compagnies, en particulier Brussels Airlines, d’embarquer une centaine d’entre eux pour Tel Aviv.

A Genève, une vingtaine de militants ont embarqué pour Tel Aviv, mais une quarantaine d’autres, bloqués par la police, en ont été réduits à protester.

A Istanbul, Turkish Airlines a bloqué une cinquantaine de militants.

A Rome, Alitalia a refusé l’embarquement à sept militants italiens, et à Vienne, Austrian Airlines a fait de même pour cinq passagers.

En juillet 2011, Israël avait obtenu que des centaines de militants soient empêchés d’embarquer, et en avait bloqué puis expulsé près de 70 autres à leur arrivée.

AFP, 15 avril 2012

[Thouars] L’effet maire…

ndPN : nous avions rapporté l’installation d’une oeuvre sympathique du collectif Art112 à Thouars, dans la prairie de l’Orangerie.

L’autorité locale, en la personne du maire PS, n’aura pas toléré cette oeuvre d’art plus de deux jours : c’est qu’on ne lui avait pas demandé la permission… chose impardonnable pour un élu, même « socialiste », se sentant investi de décider de tout et de rien à la place de tout le monde.

PS : Nous achevons à ce sujet un article sur l’art dans l’espace public, que nous publierons d’ici quelques jours.

Effet maire

L’art est comme la vie. Ephémère… Cette fois, il n’aura même pas résisté plus de deux jours. A la demande du maire Patrice Pineau, « l’Ocni » (pour objet culturel non identifié) signé par un collectif baptisé « Plasticiens artistoïdes anarchistes » a été retiré de la prairie de l’Orangerie, où il venait de faire irruption (NR de mercredi). Le maire souhaiterait-il l’exposer dans son jardin ? A moins que cette offrande mystérieuse ne l’ait effrayé. De nos jours, les choses gratuites deviennent vite suspectes… « Pour le moment, il n’a pas été décidé ce que l’objet allait devenir », précise-t-on en mairie. Nul besoin d’avoir peur, pourtant. L’art, c’est le partage et l’ouverture d’esprit, n’est-ce pas ? Ce serait dommage qu’il ne profite à tous. En tout cas, si le présent finit au fond d’un placard, il ne faudra plus s’étonner que personne ne veuille faire de cadeaux aux Thouarsais…

Nouvelle République Deux-Sèvres, Fred, 13 avril 2012

[Poitiers] Nouvelle intimidation policière contre la liberté d’expression

[Poitiers] Nouvelle intimidation policière contre la liberté d’expression

Depuis quelques mois à Poitiers, les tractages libertaires sont devenus l’objet d’un harcèlement policier de plus en plus lourdingue. L’un des militant-e-s de la Fédération Anarchiste 86 en fait régulièrement les frais. Les policiers l’accostent presque à chaque tractage pour lui prendre un exemplaire. Y compris quand le militant répond que la police lui a déjà saisi le même  tract (pour l’abstention aux élections) à cinq reprises… rien n’y fait, les policiers sont devenus fans des tracts anars, ils doivent les collectionner.

Lors d’un tractage, le même  militant a par ailleurs subi un « contrôle d’identité » en forme de gag, les policiers l’appelant d’entrée de jeu… par son nom de famille ! Aux questions du militant, un policier répond avoir « reçu des ordres ».

Hier vendredi 13 avril 2012, les policiers sont tout de même allés plus loin que d’habitude : ils ont contrôlé l’identité de deux personnes ayant pour seul tort d’avoir pris un tract.

Vers 17H, un militant de la Fédération Anarchiste 86 (le même qu’évoqué plus haut) terminait un tractage contre les élections représentatives, annonçant la soirée-débat pour une abstention active aux élections, prévue le 13 avril prochain au Plan B. Il croise deux camarades, papote avec eux cinq minutes et s’en va à vélo. Quant aux deux camarades, qui lui ont pris un tract, ils attendent tranquillement le bus, rue du Marché Notre-Dame.

Dès que le militant est parti, deux policiers, qui devaient guetter non loin de là, abordent les camarades. Ils les enjoignent immédiatement de leur donner le tract, ce que font les camarades… qui subissent ensuite un contrôle d’identité. Une fois leurs noms relevés, un policier les note sur le tract saisi, qu’il conserve, et sort un talkie-walkie pour un compte-rendu à des collègues. Puis le sac d’un camarade est ouvert et fouillé.

Pour l’anecdote, monsieur Alain Claeys passe dans la rue au moment des faits : il s’arrête près des policiers, leur demande le tract, le parcourt. Puis salue les fonctionnaires et passe son chemin, bonhommement. Rien à signaler, tout semble normal pour ce député-maire « socialiste » de Poitiers, accomplissant avec zèle son mandat d’élu garant des libertés publiques.

Bien qu’il ne s’agisse que d’un contrôle d’identité, les deux camarades – qui n’en ont jamais subi encore – passent la soirée assez choqués d’avoir subi un contrôle et une fouille… pour avoir pris un simple tract. Ils ont raconté leur histoire aujourd’hui au copain de la Fédération Anarchiste 86, recroisé dans la rue. Ils sont encore sous le coup de l’émotion suscitée par cette intimidation sans aucun motif. A cette occasion, ambiance… trois policiers s’arrêtent justement au bout de la rue pour les regarder ; jusqu’à ce que tout le monde se quitte.

Il est inacceptable que des intimidations s’exercent à l’encontre de personnes diffusant ou prenant des tracts. Nous entendons bien évidemment continuer à exercer notre droit de diffuser nos idées dans les rues de Poitiers. Nous ne cèderons pas à des intimidations policières contre une « liberté d’expression » décidément à géométrie variable, selon qu’il s’agisse de l’exercer dans les urnes ou dans la rue.

D’ailleurs, les militant-e-s politiques des divers partis qui diffusent dans la rue des tracts et des affiches – à bien plus large échelle – pour leurs candidat-e-s favori-e-s, ne semblent pas subir ce genre de prise de tract systématique et de pressions. La répression cible bien évidemment les personnes (se revendiquant ou non de l’anarchisme) qui s’organisent par elles-mêmes.

Cette forme d’intimidation, bien qu’anecdotique au regard d’autres harcèlements policiers ayant actuellement court à Poitiers, est révélatrice de pressions policières croissantes contre les militant-e-s anti-autoritaires. Pour exemple, il-le-s sont systématiquement filmé-e-s, photographié-e-s et suivi-e-s par la police lors du moindre rassemblement. Obsession du fichage ? Condamnations de militants antipub, saisie d’exemplaires d’un journal libertaire local, procès le 10 juillet prochain contre des militants pacifiques pour le droit au logement, accusés d’ « outrage », arrestation de deux manifestants soutenant un jeune lycéen expulsable… il ne fait pas bon militer à Poitiers !

Cette répression vire de plus en plus au grotesque : après le procès de deux personnes (catégorisées « anarchistes » par les flics) pour une simple récup’ dans une poubelle (relaxées sauf pour leur refus de prélèvement ADN), rappelons qu’un militant local passera le 4 mai prochain au tribunal de Poitiers parce qu’un policier s’est senti « outragé » par… des confettis, lors d’une chorale Brassens.

Assez de la répression, liberté d’expression !

Groupe Pavillon Noir (Fédération Anarchiste 86), 14 avril 2012

[Poitiers] Une famille de Roumains faisant de la récup interpellée, le père emmené en rétention

Un couple de ressortissants roumains et ses deux enfants de 9 et 13 ans ont été interpellés, hier matin, vers 6 h. Les deux mineurs venaient de pénétrer dans les poubelles d’un supermarché des Couronneries dont le bardage était déjà dégradé. Ils ont dérobé [sic] des denrées périmées qui avaient été arrosées de chlore par la direction pour éviter toute revente [sic]. L’enseigne n’a pas porté plainte et le parquet n’a pas engagé de poursuites. Tout le monde a été remis en liberté sauf le père, en situation irrégulière. Il a été envoyé en centre de rétention.

Nouvelle Répu(blique)gnante, 14 avril 2012

ndPN : La presse dit que les produits ont été « dérobés », alors même que prendre dans une poubelle ne peut être considéré comme un vol (ce qui a été rappelé au procès de deux personnes accusées de récup’). La presse dit « pour éviter toute revente »… ridicule, alors que les produits sont par ailleurs « périmés ». Toute l’ignominie du capitalisme, de l’Etat et de leurs médias est résumée dans cette dépêche !