Archives de catégorie : Répression

[Poitiers] Le campement pour le droit au logement violemment réprimé par la police

Le campement des mal-logés et sans-logement en lutte vient d’être expulsé de la place de l’église notre dame de poitiers, ce matin du lundi 2 avril. Cette expulsion s’est faite avec une grande violence de la part de la police. Plusieurs personnes du campement ont été tirées, bousculées, plaquées au sol, ont vu leurs vêtements arrachés, et ont été immobilisés au sol avec violence. La police nationale a également arrêté et emmené au commissariat 5 personnes du campement de lutte. La police a également détruit les constructions du campement, a saisi du matériel de cuisine et de la nourriture. Elle a tenté d’empêcher des gens venus en soutien de filmer et de prendre des photos de l’opération d’expulsion, saisissant notamment un appareil photo d’un militant du DAL. Un policier filmait les gens du campement et ceux venus en soutien ce matin. La police a ensuite forcé les mal-logés et sans-logement en lutte à évacuer la place de notre-dame. Après s’être rapidement concertés, et sous la menace de saisi de matériel et d’arrestations supplémentaires, les mal-logés et sans-logement en lutte et leurs soutiens sont allés place de la liberté.

Venez soutenir les mal-logés et sans-logements en lutte  ! Venez      place de la liberté et place de l’église notre-dame, pour préparer et soutenir les actions à venir.

Ca ne se passera pas comme ça !

Liberté pour les mal-logés et sans-logement en lutte !

Des logements pour tous !

Mailing, 2 avril 2012

Mise à jour :

Il y a eu une seconde expulsion vers 12h30 du campement remis en    place . Pas d’arrestations.

Mise à jour (2) : un article vient de sortir sur le site de la PQR locale

Poitiers : la police intervient pour démonter le campement du Droit au logement

Une vingtaine de policiers sont intervenus, ce matin, pour démonter le campement du Droit au logement en face de Notre-Dame à Poitiers. Plusieurs personnes ont été interpellées par la police.

La police est venue démonter le camp; les agents municipaux sont venus tout enlever. – (Photo NR – Emmanuel Coupaye)

Il était 9 h 15, ce matin, quand une vingtaine de policiers sont arrivés sur la place Notre-Dame-la-Grande pour une opération d’expulsion d’un campement. Depuis vendredi soir, le site était occupé à la fois par un groupe de la caravane des Indignés en marche et par des membres du Droit au logement local. Une autorisation avait été donnée pour rester sur les lieux jusqu’à dimanche soir, indiquent des sources policières et municipales. Après, le campement provisoire devait être libéré.

Un policier aurait été frappé au visage

Les Indignés avaient quitté les lieux dimanche matin comme prévu. Les habituels occupants de la place, revêtus des banderoles du Droit au logement, ont décidé, eux, de continuer l’occupation. Ce groupe ce trouvait encore sur place ce matin avec tentes, banderoles, pancartes et même une cabane de fortune montée avec des palettes. Les policiers ont commencé à démonter tout le matériel entreposé. Le ton est alors monté, certains refusant de bouger. Plusieurs personnes ont été embarquées. Un témoin parle d’un policier frappé au visage. Les personnes qui filmaient les opérations ont été contrôlées et mises en garde sur l’utilisation qu’elle pouvait faire de ces images.

« Un toit pour tous, décent et gratuit »

Un représentant du DAL Poitiers n’a pas souhaité s’exprimer sur ce qui se passait. « Nous devons d’abord en discuter entre nous. La seule chose que je peux dire, ce sont nos revendications: un toit pour tous, décent et gratuit. » « Je ne sais pas ce qui a été négocié », confiait de son côté un occupant habituel de la place.

Tous les matériaux de construction ont été entassés par les policiers puis enlevés par les services municipaux, sous la surveillance constante de la police. Dans le même temps, le groupe qui occupait la place, commençait à ranger ses affaires contraint et forcé. « Si vous n’enlevez pas vous-même vos affaires, tout ce qui est plié aussi on va l’emmener », prévenait un policier.

Nouvelle République, Emmanuel Coupaye, 2 avril 2012

mise à jour (3) : Alayn Claeys (député-maire PS de Poitiers), en interview dans le 12/13 du 02/04  :

Journaliste : Avant de parler politique, un mot sur ce qui s’est passé ce matin place du marché ?  Pourquoi avoir délogé euh les membres de l’association du DAL ?

Alain Claeys: Les insurgés [sic] sont venus à poitiers vendredi, un groupe, ils nous avaient prévenu, ils ont été accueillis par des élus et des services sociaux de la ville, ils sont partis conformément à ce qu’ils avaient dit, hier soir, je crois, ce matin restaient des sans domicile fixe, la police les a délogés de cet emplacement, voilà. Je crois que c’était normal, il n’y a pas de manque de logement pour ces personnes à Poitiers [sic !].

mise à jour (4) : Les 5 personnes en lutte sont sorties, et passeront en procès le 10 juillet   « pour avoir résisté avec violence en réunion »

mise à jour (5) : vidéo sur le site de la NR

[Allemagne] Journée d’action européenne contre le capitalisme à Francfort

Journée d’action européenne contre le capitalisme à Francfort (Allemagne)

Posted on 1 avril 2012 by juralib

Allemagne : affrontements violents en marge d’une manifestation anti-BCE

De violents affrontements ont opposé policiers et manifestants venus protester contre la politique d’austérité imposée par l’UE et la BCE aux pays méditerranéens, samedi à Francfort (ouest de l’Allemagne), a-t-on appris auprès de la police.

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Un policier aurait été grièvement blessé, après avoir été atteint par des pierres. Il est en soins intensifs, mais la police n’a pas pu préciser si son pronostic vital était engagé.

Elle n’a pas non plus souhaité fournir de bilan pour les blessés, ni le nombre des interpellations, car l’intervention est toujours en cours.

Elle a évalué à 4.300 le nombre de manifestants venus à l’appel du collectif « M-31″ (pour 31 mars), dans le cadre d’une « journée d’action européenne contre le capitalisme ».

Du côté des organisateurs, on parlait de 6.000 participants, d’ »au moins 200 interpellations » et de « nombreux blessés ».

« De nombreuses personnes ont des hématomes, il y a au moins une fracture avérée, et de très nombreuses personnes incommodées par le gaz lacrymogène utilisé par la police », a expliqué à l’AFP un porte-parole.

Il a estimé que c’était la charge des policiers armés de matraques, après des jets de sachets de peinture sur la façade du siège de la Banque centrale européenne (BCE) à Francfort, qui avait fait dégénérer la situation.

Jusque là « nous (étions) plutôt satisfaits du déroulement de la manifestation et du nombre de gens venus pour montrer leur solidarité avec la lutte sociale des pays méditerranéens touchés par la politique d’austérité », a-t-il raconté.

« Je peux comprendre les gens qui ont jeté la peinture, même si ce n’était pas l’objet de la manifestation. (Mais) après la charge (de la police), on a dû appeler à la dispersion du cortège et de petits groupes se sont dispersés dans la ville », a-t-il ajouté.

Leur presse (Agence Faut Payer, 31 mars 2012)

[Poitiers] Recours de Kévin rejeté, stage de citoyenneté pour l’un des deux manifestants arrêtés

ndPN : Mauvaise nouvelle pour Kévin, qui risque désormais l’expulsion après le rejet de son recours par le tribunal administratif (voir notre article précédent). Quant aux deux jeunes manifestants arrêtés arbitrairement par la police au moment de la dispersion dans le calme, ils ont été relâchés… mais l’un d’eux devra faire un « stage de citoyenneté » pour prix de sa solidarité avec Kévin. Un article aujourd’hui dans la NR donne ces dernières informations, en évoquant le rôle de militants NPA ayant « calmé le jeu », pris le rôle de « service d’ordre » et fait le « tampon » avec la police. Ce qu’on a vu, c’est surtout des jeunes manifestants aussi déterminés que capables d’un remarquable sang-froid face aux provocations policières, et qui n’ont aucune leçon à recevoir en matière de « modération », malgré la colère suscitée par la procédure odieuse d’expulsion prononcée à l’encontre de Kévin. La lutte continue pour Kévin.

Mise à jour :

Les expulsions de sans papiers continuent : des parents sont séparés de leurs enfants et leurs familles sont parmi nous dans l’angoisse, un jeune juste majeur risque d’être renvoyé seul dans le pays où son père a été assassiné alors que sa famille vit ici, là où il a grandi.

Refusons ces décisions indignes

Rassemblement samedi 31 mars à 12 heures sur le parvis de Notre Dame

Appel des associations poitevines de soutien aux sans papiers

Le recours du lycéen menacé d’expulsion rejeté

La rétention administrative du lycéen menacé d’expulsion a été confirmée  par la justice, au lendemain, d’une manifestation tendue.

La tension était montée d’un cran, mercredi soir, à la sortie du tunnel souterrain de la gare. Des militants ont calmé le jeu.

La décision rendue hier par le tribunal administratif de Melun douche les espoirs des manifestants venus soutenir, mercredi soir, le lycéen de 19 ans, menacé d’expulsion vers la République démocratique du Congo.

Arrêté dimanche à Poitiers, le jeune homme a été envoyé en centre de rétention administrative près de Roissy ; son avocat contestait devant la justice, hier, la légalité de l’obligation de quitter le territoire dont il faisait l’objet et la rétention administrative qui en découlait (1). La rétention de Kevin Kimpéfé, scolarisé au lycée de Kyoto, s’achèvera samedi. « C’est l’échéance du délai de cinq jours », indique la Cimade du CRA du Mesnil-Amelot. « Il sera alors présenté à un juge des libertés et de la détention. Il devra décider s’il prolonge ou non sa rétention. » Le prochain avion qui doit s’envoler pour la République démocratique du Congo est programmé le 10 avril, indique la Cimade. Ce qui veut dire, que l’expulsion du jeune lycéen ne pourra pas intervenir avant cette date. Mercredi soir, une manifestation de soutien au lycéen s’était tenue à Poitiers. Une manifestation qui s’est achevée dans un climat tendu. Les militants du NPA ont fait office de service d’ordre et de tampon entre les plus excités des manifestants et les forces de l’ordre. Un rôle de modérateur qui a sans doute évité que la situation ne dérape aux abords de la gare où la tension était montée d’un cran quand plusieurs jeunes s’étaient allongés sur les capots de voitures qui débouchaient du tunnel de la gare. Les rangs de la manifestation avaient progressivement dégonflé au fur et à mesure qu’elle se déplaçait de plus en plus vite et que la tension montait. Le dernier carré des participants avait fini par rejoindre la station des bus Notre-Dame pour regagner leur quartier dans le calme. Alors que les forces de l’ordre semblaient redouter des incidents ou des manifestations d’humeur au cours de la nuit, aucun incident n’a été signalé.

(1) la préfecture la justifie par des condamnations en justice.

en savoir plus

Deux mineurs arrêtés et remis en liberté

Deux jeunes, de 14 et 17 ans, ont été interpellés mercredi soir, en marge de la manifestation de soutien au lycéen en voie d’expulsion. Ils ont été remis en liberté, hier. Le premier ne fait l’objet d’aucune poursuite, les faits n’étant pas avérés. Il était soupçonné de dégradations légères sur un véhicule. Il s’était couché sur le capot d’une voiture débouchant du souterrain de la gare. Aucune trace n’a été relevée à cet endroit du véhicule. Le second devra suivre un stage de citoyenneté. Il était soupçonné de dégradations légères sur une portière de voiture, un coup de pied, et d’outrage contre les forces de l’ordre lors d’une chanson entonnée par de nombreux manifestants.

Nouvelle République, Emmanuel Coupaye, 30 mars 2012

[Châtellerault] Classe menacée, mobilisation

Classe menacée à Littré : les parents se mobilisent

Les parents d’élèves de l’école Littré-Lakanal à Ozon se mobilisent pour garder les trois classes de CP de l’établissement à la rentrée prochaine.

Les parents d’élèves ont fait signer une pétition hier devant l’école, où ils ont accroché des banderoles pour dire non à la fermeture de classe prévue.

Les parents d’élèves de l’école Littré-Lakanal à Ozon n’ont pas attendu longtemps avant de réagir à la fermeture d’une des trois classes de CP de l’établissement prévue à la rentrée prochaine. Hier, dès le lendemain de l’annonce faite par l’Inspection académique, ils ont lancé une pétition pour demander son maintien.

«  On n’a pas envie d’en faire de futurs chômeurs !  »

Selon les parents d’élèves, les élèves de CP sont actuellement une vingtaine par classe. Et la fermeture d’une classe provoquerait une « surcharge » dans les deux classes restantes. « On est en Zep (NDLR : Zone d’éducation prioritaire) et ils peuvent faire un effort par rapport à ça, souligne Naima Chabai, représentante des parents d’élèves. Les quartiers défavorisés ont davantage besoin d’aide. » « Il faut absolument faire quelque chose pour eux, la rejoint Bachir Ibrir, un autre représentant des parents d’élèves. On n’a pas envie d’en faire de futurs chômeurs ! » Les parents d’élèves s’étonnent par ailleurs qu’il n’y ait encore eu aucune réaction de la part des élus. Après avoir eu l’adjointe à l’Éducation Anne-Florence Bourat au téléphone, on comprend pourquoi… « On va passer à un taux moyen sur l’école de vingt par classe après la fermeture. Quand on connaît les critères de l’Éducation nationale, c’est un taux encore acceptable. On regrette toujours la fermeture d’une classe, mais on n’a pas vraiment les moyens de s’y opposer. » Pour obtenir gain de cause, les parents d’élèves ne pourront compter que sur eux-mêmes.

Nouvelle République, Alain Grimperelle, 30 mars 2012

Lacha a été expulsé

L’ignominie étatique accélère la cadence pour briser des familles et des vies.

Nous apprenions il y a un mois l’arrestation de Lacha par la BAC à Limoges. Ce père d’une famille de quatre enfants, installé en France depuis dix ans, ayant vécu à Poitiers mais ontraint de se cacher à cause de la traque policière visant à l’expulser, avait été conduit au centre de rétention administrative de Toulouse.

Il a été expulsé ce mardi 27 mars vers la Géorgie.

Solidarité avec Lacha, sa femme, ses enfants et ses proches, solidarité avec toutes les personnes expulsables, la lutte continue !

Pavillon Noir, 29 mars 2012