Archives de catégorie : Éducation populaire

Le Monde Libertaire n°1700 (du 21 au 27 mars 2013)

NdPN : Le ML hebdo, le journal fédéral de la Fédération Anarchiste, sort ce jeudi en kiosques. Un exemplaire sera déposé au Biblio-Café (rue de la Cathédrale à Poitiers). Vous pouvez aussi vous le procurer auprès de nous, à prix libre. Trois articles d’ores et déjà consultables sur le site du Monde Libertaire (voir les liens dans le sommaire ci-dessous). Bonne lecture de ce ML hebdo n°1700.

Remarque sur le ML hors-série paru il y a quelque temps, et encore en kiosques : à la fin de ce hors-série avec un excellent dossier sur l’éducation, a été malheureusement publié un certain article de Roger Dadoun. Cet auteur n’est pas à la FA mais a déjà écrit pour le ML. Rappelons à cette occasion que les tribunes du ML sont largement ouvertes et que l’expression des articles n’engage que leurs auteurs, et certainement pas la FA, organisation fédéraliste dont les individus, liaisons et groupes sont autonomes. Or cet article, qui revient sur l’affaire du Sofitel, est jugé inacceptable par un certain nombre de militant-e-s FA qui se sont indigné-e-s de cette publication. Le groupe Pavillon Noir (FA 86) est consterné par la publication de cet article merdique au sein de notre journal fédéral. Cet article ne reflète en aucun cas une position « masculiniste » de la Fédération Anarchiste, contrairement à ce qu’ont pu suggérer les sites Indymedia et Jura Libertaire en publiant une réponse (par ailleurs issue de quelqu’un de la FA). A notre sens, l’article consternant de R. Dadoun banalise l’affaire DSK en l’évoquant sous l’étrange dénomination d’un « hystère » (??). Dadoun tend manifestement à déresponsabiliser DSK, celui qui a versé de la thune à N. Diallo  pour que la « justice » américaine arrête les poursuites à l’encontre de ce triste sire pour VIOL. Le comité de rédaction du ML hors-série, qui reconnaît avoir publié à la va-vite cet article (plein d’un incompréhensible jargon masquant des positions à notre sens inacceptables), regrette d’ores et déjà sa publication. Il nous a annoncé la publication d’un encart à ce sujet, dans le prochain ML hors-série. Un article de réponse y sera sans doute aussi publié.

Le Monde Libertaire n°1700 (du 21 au 27 mars 2013)

ml 1700

«La loi, dans un grand souci d’égalité, interdit aux riches comme aux pauvres de coucher sous les ponts, de mendier dans les rues et de voler du pain.» – Anatole France

Sommaire du Monde Libertaire n°1700

Actualité

Les Ibères en colère, par R. Pino, page 3

Un Afghanistan malien, par P. Sommermeyer, page 5

Mauvais temps syndical, par J.-P. Germain, page 6

Les médias nous enfument, par E. Vanhecke, page 7

La Chronique néphrétique de Rodkol, page 8

Nouvelles rugueuses de PSA, par S. Larios, page 9

Arguments

Éloge de la production, par J. Langlois, page 11

Lâchez-nous clitos et prépuces ! par Michel, page 14

Sécurité militaire, par N. Potkine, page 15

International

Artistes rebelles à Cuba, par M. Salinas, page 16

Expressions

Évolutions darwiniennes, par S. Moulis, page 19

Un sage chinois et libertaire, par C. Margat, page 20

Une revue est née, par Pathote, page 20

Mouvement

Luttes des femmes, page 21

Vie du mouvement, radio, page 22

L’agenda des anars, page 23

Illustrations

Aurelio, Kalem, Krokaga, Lardon, La Sala, Nemo, Schoëvaërt, Slo

Editorial

Dans un drôle de bouquin, Le Nouveau Vieux Monde, Perry Anderson se penche sur cet OVNI politique qu’est l’Union européenne (UE). Souhaitée fédérale par Jean Monnet mais voulue Europe des nations par de Gaulle, elle n’est ni l’un ni l’autre : chargée de « détrôner la politique et la mettre hors de portée électorale », elle constitue un véritable « déni de démocratie » ; le pouvoir législatif s’y trouve concentré « dans des organismes non élus mais possédant le pouvoir exécutif (La Commission et le Conseil) et le pouvoir judiciaire (la Cour du Luxembourg) ». Ce « droit communautaire foisonnant » et opaque est tenu éloigné des peuples afin de réduire à néant les pouvoirs de décision des assemblées nationales élues. De même, la Cour de justice depuis 2007 s’emploie à rendre presque impossible aux syndicats de barrer la route aux appétits surréalistes des marchés. Pour Anderson, en démocratie, la décision du peuple est « le point central du pouvoir politique », mais « rien de tel dans l’UE ». Les consultations populaires sont bafouées, comme le référendum de 2005 en France sur le traité européen. L’UE c’est « une liberté économique illimitée pour les classes dirigeantes et un recul énorme des droits des travailleurs et de la démocratie ».
Geoffroy Geuens, l’auteur de La Finance imaginaire se montre aussi sévère. Pour lui, au sein des gouvernements nationaux, de la Commission européenne et de la Banque mondiale, les dirigeants ne sont pas influencés par des lobbies, mais bien directement issus ou intimement liés au monde des affaires. Geoffroy se gausse des titatas des belles âmes qui vont répétant qu’« au départ, l’Europe était un beau projet, et qu’il a été perverti ». En fait, « les financiers sont au cœur même du projet de l’Europe » et de sa réalisation, « le ver est dans le fruit ». À preuve les carrières des diverses grosses têtes européennes tel Jean Monnet, marchand d’alcool puis proche des banques et du groupe Lazare. (Sources : revue Agone n°50 et Fakir).
Corruption et pouvoirs occultes, c’est la tête de l’UE qui sent la mort. Tout comme les gouvernants des États, qu’elle se propose de réunir, qui sont eux aussi les jouets des classes possédantes, même quand la prétendue « gauche » est au pouvoir. Quantification de la nature et des hommes, apologie du fric et de la lutte de tous contre tous, viol du Droit du travail, ringardisation du syndicalisme, du collectif et du solidaire, instauration généralisée d’« austérités » sadiques et contre-productives, telles sont les nouvelles valeurs de ce gang des riches. Dès lors quoi d’étonnant à ce que les pousse-mégots milliardaires de la malbouffe industrielle garnissent sans vergogne les raviolis-à-pauvres avec les balayures des ateliers de boucherie.

[86] La lutte contre les suppressions de classes continue !

NdPN : La carte scolaire est tombée, tentant de diviser les parents d’élèves en lutte contre des suppressions de classe ; certain-e-s obtenant gain de cause, d’autres non (comme par hasard celles et ceux vivant en zone rurale, éloigné-e-s les un-e-s des autres). Mais la lutte continue, avec occupations d’écoles. Qui a dit que les prolos seraient incapables de s’organiser et de lutter par eux/elles-mêmes ? Reste à fédérer ces luttes, à l’échelle départementale d’abord, et pourquoi pas au-delà !

L'école, modèle d'intégration rationnelle des individu-e-s dans le moule républicain
L’école, modèle d’intégration rationnelle des individu-e-s dans le moule républicain

Lussac en colère veut sauver sa classe

La colère des parents d’élèves de l’école élémentaire ne retombe pas après l’annonce de la fermeture d’une classe à la rentrée prochaine et le passage à quatre classes au lieu de cinq actuellement. Elles compteraient chacune 25 enfants.

Jeudi matin, une opération « occupation de l’école » a été menée par de nombreux parents, qui se sont relayés dans l’établissement tout au long de la journée. Cette première journée d’action a été ponctuée d’une rencontre au rectorat, où l’APE a tenté de rappeler qu’il ne manque que 9 inscriptions d’ici la rentrée pour que l’effectif permette le maintien des 5 classes. La mobilisation sera sans doute encore plus importante ce vendredi, avec une manifestation qui partira à 17 h de l’école, et à laquelle devraient se joindre des élus et des représentants d’autres écoles menacées. L’action la plus marquante sera sans doute la journée « école morte » du lundi 25. Il est demandé aux parents de ne pas envoyer leurs enfants à l’école élémentaire (la maternelle n’est pas concernée) ce jour-là, dans la mesure du possible, tandis que les parents (amis, familles) sont invités à occuper les lieux. L’APE appelle les parents à soutenir ces actions, « pour garantir la qualité de l’enseignement et le bien-être des enfants ». Hier, les parents étaient dans l’ensemble favorables au mouvement. Beaucoup ont encore sur le cœur la fermeture d’une classe à l’école maternelle Jean-Rostand à la dernière rentrée de septembre.

Corr. Marie-Hélène Vinchon, Nouvelle République, 22 mars 2013

Ils se disent les oubliés de la carte scolaire 2013

Le RPI Jardres-Pouillé-Tercé et l’école de La Puye sont mécontents : la classe supplémentaire réclamée pour la rentrée n’est inscrite dans la carte scolaire.

Jardres-Pouillé-Tercé

Les parents d’élèves délégués du Regroupement pédagogique intercommunal de Jardres-Pouillé-Tercé sont « en colère. Alors que l’ouverture d’une 13e classe était prévue sur le regroupement, avancent-ils, une décision inconnue de dernière minute a annulé cette ouverture. Pourtant, 327 enfants sont prévus, pour le moment, pour la rentrée prochaine, soit déjà plus de 27 élèves par classe. Les parents ne comprennent pas ce revirement de situation et sont prêts à se mobiliser pour l’avenir de leurs enfants. »

Pour Tercé un véritable casse-tête

Ils avancent que « les élus des trois communes soutiennent ce projet ». La municipalité de Tercé est particulièrement attentive à la situation. Dans la mesure où il n’y a plus de locaux scolaires disponibles, c’est en effet à son tour de construire une classe. Depuis lundi, et la publication de la carte scolaire 2013, elle s’interroge : faut-il construire une classe au risque d’avoir des locaux inoccupés à la rentrée si l’Éducation nationale refuse coûte que coûte ce poste supplémentaire ? Ou bien au contraire repousser à plus tard ce projet au risque de manquer de place si l’Éducation nationale fait machine arrière à la veille de la rentrée ? Dans ce contexte, parents et élus espèrent bien que leur cas sera rectifié au plus vite, au plus tard à l’occasion du prochain Conseil départemental de l’Éducation nationale, prévu le 11 avril.

La Puye

Les parents d’élèves de la Puye ont décidé d’occuper l’école à compter de ce vendredi matin. Ils réclament l’ouverture d’une troisième classe à la rentrée prochaine. « Il y a 50 enfants inscrits pour 2013-2014, soulignent-ils. Si on reste à deux classes, on ne pourrait pas faire autrement que d’avoir une classe à 21 ou 22 élèves, et une autre à 28 ou 29 élèves, ce qui est beaucoup trop, avec des CP qui seraient forcément dans la classe à gros effectif (soit avec les maternelles, soit avec les primaires), ce qui n’est pas convenable pour des enfants en phase d’apprentissage. » Les parents disent avoir « écrit plusieurs courriers depuis décembre pour demander une troisième classe. Lundi dernier, la carte scolaire a été dévoilée, et on note que l’ouverture n’a pas été retenue. On a donc décidé de se faire entendre. Nous occuperons l’école jusqu’au 11 avril, date du Conseil départemental de l’Éducation nationale. »

Contacté, le rectorat n’a pas donné suite à notre appel. Son service communication nous précise simplement que la carte scolaire 2013 n’est pas définitivement figée : « Nous sommes encore en phase de concertation, les arbitrages n’ont pas encore été faits. »

Anthony Floc’h, Nouvelle République, 22 mars 2013

86 –  Les parents d’élèves bloquent le bus à Craon

Pour protester contre le projet de fermeture d’une classe dans le cadre de la future carte scolaire, les parents d’élèves du RPI Craon-Mazeuil ont bloqué le départ du bus scolaire ce matin à Craon. L’institutrice a dû en référer à l’inspection académique et c’est Jacques Léon qui s’est déplacé pour parler avec les élus et représentants de parents présents. Une nouvelle réunion est prévue jeudi prochain. En attendant, la mobilisation continue demain: parents et élus se réunissent cet après-midi pour décider de l’action de vendredi matin.

Dépêche Nouvelle République, 21 mars 2013

86 –  Châtellerault : la nouvelle école n’ouvrira pas à la rentrée

A cause de la défection d’une des entreprises chargées de la construction, qui a été placée en liquidation judiciaire et du retard que va prendre le chantier, le nouveau groupe scolaire du centre-ville à Châtellerault, installé sur le site de l’ancien hopital, ne pourra pas ouvrir à la prochaine rentrée scolaire. La nouvelle date d’ouverture de l’école, avancée par la mairie, est celle de la Toussaint. Le dossier doit être évoqué ce jeudi soir lors du conseil municipal qui se déroule en mairie (19 h).

Dépêche Nouvelle République, 21 mars 2013

[86] Les « patrons de lycées » fournisseurs de chair à profit ?

impasse-de-l-ecoleNdPN : L’école, à quoi ça sert ? A s’émanciper ensemble de l’autorité imposée par une société définie par l’aliénation tous azimuts ? A acquérir des savoir-faire et des connaissances indépendantes d’un monde dont les seules valeurs sont le pouvoir et l’argent ? A développer une culture d’autonomie, individuelle et collective, dont le monde capitaliste du salariat est l’ennemi irréductible ?

Que nenni : à former de futur-e-s esclaves salarié-e-s, à fournir les exploiteurs en chair à profit. Rien n’a changé depuis Jules Ferry : l’objectif de l’école républicaine consiste plus que jamais à modeler les cerveaux de futur-e-s citoyen-ne-s obéissants et de futur-e-s exploité-e-s serviles.

Quand les « patrons des lycées [sic] rencontrent ceux des usines », voilà le titre explicite d’un article paru ce jour dans la Nouvelle République. Ce genre de rencontre contribue à arracher les derniers lambeaux d’hypocrisie d’une école sensée contribuer à rendre les enfants libres ! Cette petite sauterie est d’ailleurs à l’initiative de l’UIMM (le plus célèbre et puissant des syndicats du MEDEF), bien connue pour ses histoires de caisse noire en vue de casser les grèves. On notera, à la fin de l’article, la vieille dénonciation à peine voilée du fonctionnaire prof qui serait déconnecté des ouvriers… que du bonheur.

the wall

Les patrons des lycées rencontrent ceux des usines

La Semaine de l’industrie a été l’occasion pour l’UIMM de provoquer  mercredi à Poitiers une rencontre entre proviseurs et chefs d’entreprise.

Ne caricaturons pas : le temps est loin désormais, où à l’abri des murs de leurs collèges et lycées, les enseignants ignoraient superbement ce qui se passait derrière ceux des usines voisines. Nombre de professeurs, et plus encore de chefs d’établissement ont fini par admettre que l’avenir des enfants qu’on leur confie se trouve notamment, on l’espère du moins, dans ces usines qu’ils connaissent encore si mal.

Deux mondes qui se connaissent encore très mal

Dans le cadre de la Semaine de l’industrie, l’Union des métiers de la métallurgie (UIMM), principale composante du Medef, avait convié mercredi huit proviseurs ou leurs représentants à dialoguer avec autant de patrons. La rencontre a eu lieu symboliquement, non pas dans une salle de classe, mais au sein d’une usine poitevine, TMH-Novatec, spécialisée dans l’entretien des moteurs et accessoires d’avions. L’occasion de confirmer que, désormais, un dialogue fructueux est possible entre Éducation et monde de l’entreprise. L’occasion aussi de constater qu’en dépit des discours pleins de bonne volonté affirmée, les choses évoluent à la vitesse de l’escargot.

En manque d’ouvriers qualifiés

Il y a exactement huit ans, le recteur d’académie de l’époque pouvait annoncer fièrement que c’en était désormais fini des formations ouvertes ou maintenues en fonction des pressions locales et que désormais les cursus proposés seraient adaptés aux besoins définis par les grands corps de métier. Mercredi, les chefs d’entreprise présents ont pu expliquer à leurs hôtes qu’ils peinent toujours autant à trouver les ouvriers qualifiés qu’ils recherchent (on manque par exemple de chaudronniers ou de spécialistes de la maintenance industrielle) : « Une distance s’est créée entre le monde de l’industrie et le monde de l’éducation », déplore même Jean-Yves Taboni, patron de TMH. En ce sens, organiser une rencontre entre patrons et proviseurs allait certainement dans le bon sens. Aux seconds maintenant de faire en sorte d’aiguiller vers des filières qui embauchent un nombre croissant d’élèves, et pas forcément les cancres. Plus facile à dire qu’à faire apparemment. Et à quand une rencontre du même type entre des professeurs et des ouvriers ?

Vincent Buche, Nouvelle République, 22 mars 2013

[86] Carte scolaire ? La lutte continue !

Carte scolaire : un cru 2013 en demi-teinte

C’est à l’issue du Comité technique qui s’est tenu hier que la carte scolaire a été dévoilée avec son lot de fermetures et d’ouvertures de classes.

Ce comité technique s’est déroulé dans un climat serein, confie Christian Arnaud, directeur académique des services de l’éducation nationale. Nous avons donc pu définir cette carte scolaire avec toujours à l’esprit les deux priorités que sont la remise en place de la formation des enseignants et l’accompagnement des élèves en privilégiant les mesures que sont la scolarisation des moins de trois ans et le dispositif «  plus de maîtres que de classes  ». »

20 fermetures, 20 ouvertures et 11 postes

Des mesures qui peuvent notamment être mises en œuvre avec l’attribution de 25 postes supplémentaires dans la Vienne. « Nous avons donc pu entériner l’ouverture de 20 sections et de 11 postes «  plus de maîtres que de classes  » sur l’ensemble du département (voir liste ci-contre) notamment dans les écoles maternelles des Roches-Prémarie, de Mignaloux-Beauvoir ou encore en élémentaire dans les établissements de Civray ou dans le regroupement pédagogique intercommunal de Jardres, Pouillé et Tercé. » 20 ouvertures que viennent entacher les 20 fermetures confirmées dans les établissements du département (voir liste ci-contre). « Nous avons toutefois renoncé à 10 des 30 fermetures envisagées pour mieux prendre en compte des situations particulières de scolarisation moins aisées. » Des fermetures évitées dont l’Unsa-éducation de la Vienne se satisfait. « Ce sont des dossiers que nous avons portés et dont les arguments ont été entendus par le directeur académique, commente Laurent Cardona, secrétaire départe- mental. Bien sûr restent les points noirs des fermetures de la classe élémentaire d’Alphonse-Daudet à Poitiers, ou encore de la petite section de maternelle de Couhé, qui sont des établissements situés dans des secteurs au contexte particulièrement difficile et qui auraient dû bénéficier d’une stabilisation dans le temps. Dans ce dossier, il aurait sans doute été plus pertinent de mettre en place un processus de dialogue beaucoup plus en amont, car même si aujourd’hui le solde des classes est positif, cette carte scolaire n’est pas à la hauteur de ce qui était espéré. » Une carte scolaire 2013 actée et qui ne pourra bénéficier que de quelques modifications. « C’est désormais lors de la rentrée de septembre que se feront les derniers ajustements en fonction des situations particulières qui se présenteront » conclu le directeur académique.

en savoir plus

Ce qui change

> Fermetures  : Maternelles : Poitiers Brel, Vouneuil-sous-Biard Cousteau, Couhé, Nouaillé-Maupertuis, Saint Benoît I. Jouenne. Élémentaires : Lusignan, Poitiers Daudet, Châtellerault Jules-Ferry, Lussac-les-Châteaux, Châtellerault Antoigné, Quincay, Vouneuil-sous-Biard Desmoulins. Primaires : Châtellerault Lavoisier, la Roche-Posay, Adriers, Saint-Jean-de-Sauves, Chiré-en-Montreuil. RPI : Craon-Mazeuil-la Grimaudière, Arçay-Mouterre-Ranton-Saint Laon. Clis Rml Daudet transférée dans l’école Damien-Allard. > Ouvertures : Maternelles : Les Roches-Prémarie, Buxerolles Bourg, Vouneuil-sous-Biard Desmoulins, Mignaloux-Beauvoir, Ligugé, Quinçay Desmoulins, Poitiers Brassens, Mirebeau. Élémentaires : Poitiers Neruda, Vouneuil-sous-Biard Cousteau, Couhé, Scorbé-Clairvaux, Saint-Benoît I. Jouenne, Civray. Primaires : Magné, Verrières. RPI : La Chapelle-Montreuil-Montreuil Bonnin, Jardres-Pouillé-Tercé. Clis 1 : Châtellerault Jules-Ferry, Lusignan.

Delphine Léger, Nouvelle République, 19 mars 2013

Deux mauvaises nouvelles pour l’élémentaire Daudet

La classe pour l’inclusion scolaire sera transférée à Damien-Allard et la classe ordinaire sera fermée à la rentrée. Des parents ne comptent pas en rester là.

Hier matin, une quinzaine de parents d’élèves de l’école élémentaire Alphonse-Daudet, aux Couronneries, s’étaient regroupés devant le rectorat pour « maintenir la pression ». Ils s’opposent à des mesures de fermeture d’une classe et au transfert de la classe pour l’inclusion scolaire (Clis) pour enfants avec un léger retard mental. Ils avaient renoncé à pique-niquer sur place en raison du mauvais temps et pour ne « pas gêner des candidats à un concours ». Et, en conséquence avaient quitté les lieux vers 11 h 30.

Une réunion d’information à l’école aujourd’hui

Ils s’étaient mobilisés alors que se tenait au rectorat le comité technique spécial départemental examinant la carte scolaire 2013-2014. Les décisions ont été annoncées à la presse vers 18 h 30, hier soir. La fermeture de la classe « ordinaire » est confirmée ; le transfert de la Clis à l’école Damien-Allard également. Ces deux nouvelles ne sont pas de nature à satisfaire les parents. « Je suis un peu surprise pour la fermeture de la classe ordinaire car un espoir de la conserver était apparu. Elle avait été créée, l’an dernier. Une meilleure répartition des effectifs au niveau du quartier aurait pu permettre de la maintenir », commente « à chaud » au téléphone, une maman, Élodie. Un père de famille, Cyril est accablé : « On avait l’impression d’avoir été entendus, c’est complètement l’inverse. C’est inexplicable compte tenu des arguments que nous avions donnés ». Parmi ceux-ci : « Un environnement devenu familier pour les enfants ; des effectifs adaptés dans les classes ordinaires pour y intégrer les élèves de Clis ce qui ne sera pas le cas à Damien-Allard. » Le poste d’enseignant de la Clis sera muté dans la Clis ouverte à Lusignan. Une autre Clis est créée à Châtellerault. Les deux parents que nous avons pu joindre souhaitent que la mobilisation se poursuive pour faire évoluer les deux mesures. Une réunion d’information se tiendra aujourd’hui à l’école.

Marie-Catherine Bernard, Nouvelle République, 19 mars 2013

[Loudun] Carte scolaire : parents et élus bloquent la D347

Hier, les fermetures de classes envisagées par le rectorat dans le Loudunais ont entraîné le blocage par parents et élus de la circulation sur la D347.

Après avoir occupé les écoles menacées en début de matinée, des délégations de parents et les élus des cantons de Moncontour, Monts-sur-Guesnes et Les Trois-Moutiers ont convergé vers la stèle du Maquis de Scévolles. A 9 h 30, deux engins agricoles ont été installés en travers de la chaussée, bloquant la circulation dans les deux sens et occasionnant un gros bouchon. « Nous resterons ici jusqu’à ce que nous obtenions le retrait des fermetures de classes, soulignait Bruno Belin, président de la communauté de communes du Pays loudunais. Les propositions du Dasen (Directeur académique des services de l’Éducation nationale) sont inacceptables dans un secteur fragilisé. Les responsables du territoire ne veulent pas d’une casse de la ruralité. De plus, la loi du Gouvernement, tendant à l’accueil des enfants de moins de trois ans, qui vient d’être votée, n’est pas prise en compte. » Sur le site dédié aux résistants du Maquis de Scévolles, il a appelé à l’entrée en résistance du monde rural. Après 45 minutes de blocage total, on apprenait qu’une délégation d’élus et de parents des trois cantons serait reçue en fin de matinée par Pascal Dejoux, adjoint du directeur académique. En attendant l’issue de cette réunion, les responsables de la manifestation ont appelé à maintenir un barrage filtrant. Une vingtaine de gendarmes de la brigade de Scévolles, de la brigade de Loudun et du Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie de Chatellerault étaient mobilisés pour assurer la sécurité et la circulation, un temps déviée à hauteur de Loudun. Finalement, le barrage a été levé à 12 h 15, la délégation ayant estimé avoir été entendue.

Corr. Jean-Marc Lamothe, Nouvelle République, 19 mars 2013

Blocus au Martray

Après un premier rassemblement dimanche, les parents d’élèves de l’école du Martray et les élus loudunais s’étaient donné rendez-vous hier matin afin de poursuivre la mobilisation à la suite de l’annonce d’une éventuelle fermeture de classe dans le cadre de la carte scolaire 2013. Après avoir fait signer des pétitions à l’entrée de l’école, les parents ont décidé le blocus de l’école en décidant d’occuper les différentes classes. « Nous devons nous mobiliser pour éviter l’échec scolaire de nos enfants situés dans un quartier défavorisé. Nous défendons un enseignement de qualité, toujours présent dans cette école jusqu’à maintenant », soulignent-ils. Une occupation que les parents prévoyaient de maintenir jusqu’à l’annonce officielle du comité technique spécial départemental qui se réunissait hier. Ils n’excluaient d’ailleurs pas de nouvelles manifestations si la décision de fermeture était maintenue.

Nouvelle République, 19 mars 2013

[Monts-sur-Guesnes] L’école Monnet occupée

Lundi matin, plusieurs dizaines de parents, accompagnés d’élus de tout le canton, ont occupé le groupe scolaire Jean-Monnet de Monts-sur-Guesnes. Motif : la fermeture envisagée par les autorités académiques d’une classe à l’ école maternelle. « Il y aura 62 élèves de plus de 3 ans et 21 nés en 2011 à la rentrée prochaine concernés par la loi qui vient d’être votée sur l’accueil des moins de 3 ans. Il n’est pas raisonnable d’envisager qu’il n’y ait que deux classes pour les accueillir ! », peste la présidente des parents d’élèves Nathalie Roux.
A l’invitation du maire Bruno Belin, une grande partie des manifestants se sont ensuite rendus à la stèle du Maquis de Scévolles, où se sont rassemblés élus et parents des écoles menacées de tout le Loudunais. Un groupe de parents est toutefois resté sur place, empêchant la tenue des cours.

Nouvelle République, 19 mars 2013

[86] La lutte se durcit contre les fermetures de classes

NdPN : La lutte se durcit contre une trentaine de fermetures de classes, de nombreux parents d’élèves se mobilisent. Carte scolaire annoncée aujourd’hui au Rectorat de Poitiers !

86 –  Carte scolaire 2013 pour la Vienne : c’est aujourd’hui

C’est aujourd’hui que sera dévoilée la carte scolaire 2013 à l’issue du Comité technique spécial départemental qui débute à 9 heures au rectorat de Poitiers en présence du directeur académique. En jeu, les dotations horaires des collèges, les ouvertures de classes mais surtout les fermetures envisagées d’une trentaine de sections dans le département qui mobilisent depuis plusieurs jours élus et parents d’élèves.

Dépêche Nouvelle République, 18 mars 2013

[Couhé] Carte scolaire : mobilisation devant le rectorat

Quelques parents d’élèves de l’école de Couhé, dont une classe de maternelle est menacée de fermeture, se sont regroupés, ce matin, devant le rectorat où se décide aujourd’hui la carte scolaire 2013.

C’est pour défendre la classe de petite section de l’école Raoul-Bonnet à Couhé que quelques parents d’éléves se sont réunis ce matin devant le rectorat où se tient actuellement le comité technique spécial départemental qui devrait décider de la carte scolaire 2013. » Le problème c’est que 14 élèves de moins de 3 ans n’ont pas été comptabilisés dans les effectifs «  rapporte Alexandra Dubois qui a deux enfants scolarisés à l’école de la commune.  » Fermer cete section, c’est augmenter les effectifs dans les trois autres classes de maternelle, mais c’est aussi en totale contradiction avec l’objectif de développer l’accueil des tout-petits qui est normalement une des priorités pour la rentrée 2013.  » C’est ce soir à l’issue du comité technique que sera dévoilée la carte scolaire 2013.

Delphine Léger, Nouvelle République, 18 mars 2013

[Loudun] Carte scolaire :  » L’ensemble du territoire est visé « 

Une nouvelle fois, l’école du Martray est menacée par une fermeture de classe. Et ce n’est pas la seule… Les parents d’élèves ont manifesté, hier.

La publication officielle de la carte scolaire 2013 est prévue ce lundi. Toutefois, dès vendredi, les parents d’élèves de l’école du Martray ont appris que l’établissement était de nouveau sur la sellette. « Tous les ans, c’est la même chose, s’énervent-ils. L’année précédente, on a réussi à sauver une classe, mais le poste surnuméraire a été supprimé. On pensait que, tout ça, c’était terminé… »« Cette année, nous avons 150 élèves. L’année prochaine 151, la fermeture d’une classe implique la création d’une classe à double niveau CE2-CM1 avec une génération de CE2 en difficulté et sans prendre en compte les difficultés sociales, scolaires et l’accueil des gens du voyage spécifiques à notre école », souligne Annick Dignac, directrice de l’école du Martray. Soutenus par la municipalité, les parents d’élèves ont manifesté hier matin à l’occasion du départ en classe de neige de deux classes de CE2 du Martray et d’une classe de Moncontour. « Le Martray est visé, mais c’est aussi l’ensemble du territoire du Nord-Vienne qui l’est, puisque six implantations sont mises en cause. C’est une attaque en règle des territoires ruraux. Les quartiers chics de Poitiers ne sont pas touchés. On se sent trahi. On croyait en avoir fini avec la carte scolaire et ce sont toujours les mêmes qui trinquent, sans tenir compte des difficultés spécifiques de notre école. On doit se battre pour le maintien des services dans les territoires. Et maintenant j’attends un positionnement clair de notre députée et des sénateurs vis-à-vis de cette décision arbitraire, presque totalitaire », s’indigne le maire Elefthérios Benas. Et le mouvement ne va pas s’arrêter là. Dès ce matin, les parents d’élèves devraient occuper les locaux. Une pétition devrait aussi être lancée. Et les parents d’élèves préviennent : « On va continuer si on n’est pas entendu ! »

en savoir plus

Le RPI de Mouterre-Silly aussi…

Jacques Varennes, maire de Mouterre-Silly, a lui aussi appris que le RPI était menacé. « Par un coup de fil, après de longues négociations, une rencontre avec Madame la députée, les services de l’Éducation nationale proposent aux élus du RPI d’Arçay, de Mouterre-Silly, de Ranton et de Saint-Laon (maternelle sous compétence CCPL) de choisir entre la fermeture d’une classe en maternelle, qui tarirait la source et mettrait en péril l’accueil périscolaire, ou qu’une commune se dévoue pour fermer son école ! Depuis un an, les élus sont convaincus que ce sont deux mauvaises solutions pour l’avenir de nos communes rurales à la veille d’espérer des retombées du Center Parcs. »

Corr. Marie-Pierre Pineau, Nouvelle République, 18 mars 2013