Archives de catégorie : Éducation populaire

[Poitiers] Soutien à la famille Adamianov

Pour une France de toutes les couleurs

Le comité de soutien de Bel-Air à la famille Adamianov, menacée d’expulsion, ne baisse pas les bras. Pour attirer l’attention des médias, et de la population sur son sort, il a organisé un flash mob, jeudi, devant l’école Jean-Mermoz, à Poitiers-Ouest. A 16 h 10, des écoliers, des parents et des enseignants se sont rassemblés devant les grilles pour danser sur la chanson de Grégoire « Toi + moi ». Contrairement aux usages du « flash mob », les danseurs ne se sont pas dispersés aussitôt. Deux élèves de CM2, Guillemette et Martin ont lu, en version slam, la poésie qu’ils ont écrite à l’intention de Hamlet et Varduhi, scolarisés à Jean-Mermoz, et du reste de la famille. Dans « la France de toutes les couleurs », ils s’indignent de l’expulsion de leur logement en hiver. Ils se demandent pourquoi il en a été ainsi : « Où sont leurs différences ? On n’est pas raciste en France ! » Ils constatent que les actions de mobilisation leur ont permis de retrouver une maison. Conclusion : « Ils ont besoin qu’on les soutienne/Avec tout notre amour/Ils ont besoin d’apprendre, jour après jour ».

Guillemette et Martin « se battent pour leur destin ». Celui-ci sera connu, le 2 mai, lors d’une audience au tribunal administratif.

Nouvelle République, M.-C. Bernard, 16 mars 2012

ndPN : Pour rappel, grand rassemblement de soutien à la famille Adamianov et à toutes les personnes expulsables, le mercredi 21 mars à 18H devant le palais de justice de Poitiers !

[Poitiers] Nouvelle attaque contre les Rased

L’aide spécialisée dans l’oeil du cyclone

Le projet de carte scolaire laisse présager le pire estiment les syndicats enseignants qui évoquent une “ saignée ” dans les réseaux d’aide spécialisée.

Après avoir « trinqué » une première fois, il y a un peu plus de trois ans, les enseignants en Rased (*) sont à nouveau dans l’œil du cyclone au vu du projet de carte scolaire 2012-2013, présenté lundi. Dans la Vienne, seize postes devraient être supprimés à la rentrée prochaine selon le syndicat Snuipp. Seize sur cinquante postes d’enseignants formés à la prise en charge d’élèves en difficultés pédagogiques (maître E) ou d’adaptation à l’école, (maître G).

La Vienne compte 24 Rased répartis sur les huit circonscriptions primaires du département. L’an dernier, ce dispositif de médiation école-famille, est intervenu auprès de 200 écoliers. Ces réseaux sont composés « idéalement » d’un psychologue scolaire et de ces enseignants spécialisés qui ne sont pas « devant la classe ». « Idéalement » en effet ont précisé hier, plusieurs d’entre eux, touchés de plein fouet par ces propositions. « Depuis 2008, des réseaux sont incomplets ne comptant qu’un maître E ou G et un psychologue. » Et les choses ne devraient pas s’arranger au sein d’un dispositif « gratuit d’aide dans l’enceinte de l’école » ajoute cet enseignant châtelleraudais qui vient d’apprendre que son poste et sa mission vont disparaître. « Ce sont encore les familles les plus modestes qui seront touchées. » Venus les soutenir, Catherine Coutelle députée PS de la 2e circonscription de la Vienne, a dénoncé ces mesures qui répondent selon elle à deux logiques, « celle de la suppression d’un fonctionnaire sur deux et celle d’une vision étroite et réductrice de l’école ». L’élue a réaffirmé la volonté de la Gauche « de reconstruire l’école ». En attendant, les maîtres E et G comptent se mobiliser à travers plusieurs actions (information dans les conseils d’école, pétition adressée aux élus, projection du film « Un parmi les autre » de Pierre De Nicola. Ce long-métrage qui évoque leurs missions sera proposé le 2 avril au cinéma de Civray, le 19 avril aux 400 Coups à Châtellerault, le 10 mai, au Dietrich à Poitiers. Enfin, ils seront dans la rue assurent-ils à la fin du mois. C’est en effet dans une quinzaine de jours que ce tiendra le comité départemental de l’Education Nationale.Nouvelle République, Sylvaine Hausseguy, 15 mars 2012

[Montréal] Répression brutale contre le mouvement étudiant

Depuis le 14 février dernier, un vaste de mouvement de grève secoue le secteur des études post-secondaires (collèges et universités) de la province de Québec. Ce mouvement de grève générale, mené principalement par une coalition de syndicats étudiants de gauche – la CLASSE (Coalition Large de l’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante) – a pour objectif immédiat d’annuler la récente hausse de 25 % des frais de scolarité décrétée par le gouvernement néolibéral québécois, la deuxième hausse du genre en 4 ans, après plus de 15 ans de gel des frais. Le mouvement compte présentement plus de 125 000 étudiant-e-s en grève illimitée et plusieurs votes de grève sont prévus dans les semaines à venir. De nombreuses manifestations massives rassemblant des milliers de personnes, ainsi que des actions de blocage ont été organisées, attirant de plus en plus de répression policière.

Le 7 mars dernier, la violence répressive a augmenté d’un cran, alors que près de mille personnes bloquaient un édifice du centre-ville de Montréal abritant à la fois les bureaux des loteries publiques (Loto-Québec), ainsi que ceux de la Conférence des recteurs d’université, organisation passablement réactionnaire qui s’est positionnée en faveur de la hausse des frais de scolarité. Sous un soleil radieux, environ 200 personnes ont investi l’intérieur du bâtiment, bloquant l’accès aux ascenseurs, alors que les autres occupaient les entrées et les rues adjacentes, érigeant une barricade à l’aide de grilles de métal pour bloquer la rue Sherbrooke (importante artère du centre-ville) et parer aux charges policières. L’escouade anti-émeute s’est ensuite rapidement déployée et a chargé la foule, frappant les manifestant-e-s à coup de matraque et de bouclier, les aspergeant de gaz irritant et lançant plusieurs grenades « assourdissantes ». L’un de ces engins, qui produit une détonation assourdissante en plus de projeter des fragments et du gaz irritant, a grièvement blessé un manifestant étudiant, qui a reçu des éclats à l’œil droit et a dû être hospitalisé d’urgence.

En date du 8 mars, il est présentement opéré pour un décollement de la rétine et risque de perdre l’usage de son œil. Apparemment, les policiers anti-émeute auraient volontairement retardé l’appel d’une ambulance après avoir constaté le résultat de leur « intervention ». De plus, trois autres personnes ont été blessées durant la charge et cinq ont été arrêtées.

Le soir même, vers 21h, un groupe d’environ 300 personnes s’est rassemblé au Square Berri, en réponse à l’attaque policière, et a pris la rue en scandant « Flics, Porcs, Assassins ! ». Arrivés devant le quartier général de la police municipale, quelques révolté-e-s ont tenté de défoncer les portes vitrées de l’édifice avec des barrières métalliques, avant d’être repoussé-e-s par une poignée de pacifistes autoritaires qui ont préféré jouer eux-mêmes le rôle de flics pour « préserver l’image du mouvement », s’attirant ainsi l’hostilité d’une bonne partie des gens présents, qui ne se sont pas gêné pour les engueuler vertement. Pourchassée par une force policière considérable, la manifestation a ensuite serpenté dans les rues du centre-ville avant de se disperser vers 22h, se soldant par deux arrestations et quelques vitres brisées.

Ces actions révoltantes – quoique malheureusement prévisibles – du Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM) sont également à replacer dans le contexte plus large d’une montée de la violence policière et de la répression politique au KKKanada, comme l’illustrent l’arrestation de masse et la détention illégale de plus de mille manifestant-e-s lors du contre-sommet du G-20 à Toronto à l’été 2010, la création d’une escouade spéciale par la police de Montréal pour réprimer le mouvement anarchiste (escouade GAMMA), ainsi que les nombreux meurtres commis par des policiers. À ce chapitre, mentionnons notamment celui du jeune Freddy Villanueva en 2008, qui avait déclenché des émeutes dans le nord de Montréal, celui du sans-abri Mario Hamel et du travailleur hospitalier Patrick Limoges, à l’été 2011, l’un abattu en pleine rue durant une crise psychotique par des policiers qui le connaissaient par son nom et l’autre tué par une balle perdue lors du même événement. Depuis le début de l’année 2012, deux autres personnes en détresse ont été abattues par les flics de Montréal : Farshad Mohammadi, réfugié kurde iranien sans-abri et en proie à de graves troubles post-traumatiques, ainsi que Jean-François Nadreau, traversant une période sombre et accablé par des pensées suicidaires. Tous deux ont été abattus à bout portant après avoir tourné leur rage contre la police.

Autant de raisons qui rendent plus que jamais pertinente la traditionnelle manifestation du 15 mars, dans le cadre de la Journée internationale contre la brutalité policière, qui se tient cette année à Montréal sous le thème de la répression politique.
plus d’info > Collectif Opposé à la Brutalité Policière / Coalition Large de l’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante

Contra Info, 10 mars 2012

[Thouaré-sur-Loire] Recrutement d’un prof sur le leboncoin.fr

Un collège qui n’arrivait pas à recruter sauvé par une annonce sur leboncoin.fr

Un collège des environs de Nantes qui peinait à trouver un enseignant remplaçant au pied levé a déniché la perle rare après s’être résolu à mettre une annonce sur le site internet d’annonces entre particuliers leboncoin.fr, a-t-on appris vendredi.

« Il y avait une pénurie de professeurs de technologie, le rectorat comme Pôle emploi n’avaient aucun candidat à nous envoyer pour un remplacement qui devait commencer quelques jours après », a expliqué à l’AFP le principal du collège de Thouaré-sur-Loire (Loire-Atlantique), Alain Somveille, confirmant une information de Ouest-France.

« Avec l’annonce, en quelques jours, quatre personnes dont les profils pouvaient convenir ont répondu. Je les ai alors orientées vers le rectorat, la filière classique d’embauche, et c’est là qu’ils ont passé les entretiens », a-t-il précisé. 

Ces candidats avaient le profil et le niveau de compétence requis, équivalent aux professeurs de technologie titulaires mais, du fait de leur parcours, ils n’avaient pas spontanément pensé à postuler à l’Education nationale, a souligné le principal.

Quel que soit le canal de recrutement des enseignants, « quand leur candidature est validée, c’est qu’ils ont les compétences, qu’ils soient stagiaires, contractuels ou agrégés », a-t-il insisté.

Le rectorat de Nantes, interrogé par Ouest-France, a confirmé ce recrutement, qualifiant l’initiative d' »inhabituelle et très rare ». « Si le profil correspond aux critères, aux diplômes et aux compétences, le rectorat n’a aucune raison de refuser une telle candidature, qui permet aux élèves d’avoir un professeur », a souligné son service communication.

AFP, 9 mars 2012

ndPN : montage d’image copyleft PN

Les dix personnes les plus riches du monde selon Forbes

Les dix personnes les plus riches du monde selon Forbes

Voici les noms des dix hommes les plus riches du monde, figurant au sommet de la liste des 1.226 milliardaires publiée mercredi par le magazine américain Forbes, avec l’estimation de leur fortune, leur pays et leur secteur d’activité.

1 – Carlos Slim, 69 milliards de dollars, Mexique, télécoms

2 – Bill Gates, 61 milliards, USA, Microsoft 

3 – Warren Buffett, 44 milliards, USA, Berkshire Hathaway Inc

4 – Bernard Arnault, 41 milliards, France, LVMH

5 – Amancio Ortega, 37,5 milliards, Espagne, Zara

6 – Larry Ellison, 36 milliards, USA, Oracle

7 – Eike Batista, 30 milliards, Brésil, groupe EBX

8 – Stefan Persson, 26 milliards, Suède, H&M

9 – Li Ka-shing, 25,5 milliards, Hong Kong, divers

10 – Karl Albrecht, 25,4 milliards, Allemagne, supermarchés

AFP, 8 mars 2012

ndPN : soit 395.4 milliards de dollars.

Pour rappel (wikipedia) :

Une étude de l’UNU-WIDER, institut mondial de l’UNU pour la recherche sur l’économie du développement (dépendant de l’ONU)[1], datant de 2008, signale un écart gigantesque en ce qui concerne la répartition de la richesse mondiale, puisque :

  • 2 % de l’humanité détient 50 % du patrimoine des ménages,
  • 50 % de l’humanité détient 1 % du patrimoine des ménages