Archives de catégorie : Éducation populaire

[Loudun – 86] Le CIO menacé

La ville veut garder son centre d’information et d’orientation

La restructuration des centres d’information et d’orientation (CIO) va se traduire par la suppression du poste de secrétaire-documentaliste à Loudun.

Cyril Gabard : « Loudun n'a pas besoin de ça. On veut rester ici, c'est un choix et tout ne se passe pas à Poitiers. » 

Cyril Gabard : « Loudun n’a pas besoin de ça. On veut rester ici, c’est un choix et tout ne se passe pas à Poitiers. »

La poursuite de la politique de non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux passait, pour le rectorat, par le déplacement d’une dizaine de postes administratifs dans les CIO (centre d’information et d’orientation). Présentée comme des fusions et non comme des fermetures, la réalité du terrain est toutefois beaucoup plus compliquée. C’est le cas pour le CIO de Loudun, qui a officiellement appris le 27 janvier qu’il perdait son poste de secrétaire-documentaliste.

Benas et Belin en soutien

L’actuelle structure existe depuis 1979. Le CIO de Loudun est une antenne de celui de Châtellerault, avec à sa tête une directrice, Claudine Goron. Il compte deux conseillers d’orientation-psychologues, Marie Fortin et Cyril Gabard, et un poste de secrétaire-documentaliste, actuellement constitué de deux mi-temps, Geneviève Peigne et Émilie Motheau. Elles assurent chaque jour un accueil du public, y compris pendant les vacances scolaires. Gestion et prises des rendez-vous, téléphone, gestion et mise à jour de la documentation, relations avec les autres structures du Pays loudunais, mission locale, Espace Jeunes… Elles ont assuré 539 consultations, hors scolaires, en 2010-2011. Pour le maire Eleftherios Benas, si un poste doit être supprimé, il ne doit pas l’être à Loudun. « Supprimer 1 poste sur 2 à Poitiers, il en reste un, supprimer le poste de Loudun, il n’en reste plus. » Alors qu’on constate un « sous-développement non compensé » de la jeunesse loudunaise et à l’heure où la lutte contre le « décrochage » devient une priorité (c’est d’ailleurs Claudine Goron qui pilote la plateforme locale de lutte contre le décrochage), Elefthérios Benas pose une question dans une lettre ouverte aux élus, Jean-Pierre Raffarin, Jean-Pierre Abelin, Alain Fouché, Alain Clayes et Ségolène Royal : « Que voulez-vous faire des territoires ruraux ? Quel avenir pour la ruralité ? » Il demande aussi à la rectrice de « réétudier ce dossier, dont la décision actuelle risquerait de compromettre fortement le bon fonctionnement de ce service public ». De son côté, le président de la CCPL, Bruno Belin, demande dans une lettre transmise au ministre de l’Éducation nationale, à la secrétaire d’État à la Jeunesse, à la rectrice de Poitiers et à l’Inspection académique de la Vienn, « de revenir sur cette décision injuste de suppression de poste au détriment de l’avenir des jeunes du Pays loudunais ». « Le CIO est un service important pour notre territoire rural, aujourd’hui très fragile, souligne-t-il. Son rôle est donc capital. »

Nouvelle République, Corr. Marie-Pierre Pineau, 25 février 2012

[Poitiers] Goûter de soutien solidaire avec la famille Adamianov, à l’école Mermoz

Encore un beau moment de solidarité avec la famille Adamianov, menacée d’expulsion. Cet après-midi du vendredi 24 février, dernier jour d’école avant les vacances scolaires d’hiver, un goûter solidaire était organisé devant l’école Jean Mermoz du quartier de Bel-Air (Poitiers).

Plein de bons gâteaux cuisinés par des petites mains attentionnées ont permis de récolter quelques sous. Deux journalistes sont venus s’enquérir auprès de Rima de l’évolution de sa situation. Elle garde espoir.

Enfants, parents, et personnes solidaires du quartier ou d’ailleurs, ont parallèlement assisté à la performance de Saïd, venu poser un graf en solidarité avec Varduhi et Hamlet, les deux élèves de Mermoz menacés d’expulsion.

Le graf réalisé par Saïd pour Varduhi et Hamlet. A gauche du graf on peut lire « sadaka » (« amitié » en arabe)

Les prochaines dates à retenir :

8 mars : concert de soutien au plan B (32 bvd du Grand cerf à Poitiers), 21h.

21 mars : rassemblement de soutien solidaire à la famille Adamianov et à toutes les personnes expulsables, devant le palais de justice de Poitiers, 18h.

La solidarité est notre seule force !

Juanito, Pavillon Noir (Fédération Anarchiste 86), 24 février 2012

Mise à jour : un article de Centre-Presse ce matin du 25 février

Des avancées pour les Biélorusses

Le grafeur Saïd Boucenna a captivé les enfants. Et inscrit les prénoms de Hamlet et Varduhi sur son oeuvre. fdelage

Les militants du comité de Bel Air restent mobilisés pour soutenir la famille biélorusse toujours sur le coup d’une obligation de quitter le territoire français. Hier matin, le dossier de la maman, Rima, qui souffre de problèmes de santé, a été pris en compte par la Préfecture… qui a refusé en revanche de prendre pour l’instant en considération la situation du père, Artur. Comme les quatre vendredis précédents, un rassemblement avait lieu à 16 heures devant l’école Mermoz où sont scolarisés- et parfaitement intégrés- les deux enfants du couple, Hamlet, 9 ans, et Varduhi, 6 ans. Après une marche et des chansons, c’est cette fois autour d’un goûter solidaire (des gâteaux confectionnés par les parents d’élèves ont été vendus sur place) et d’une performance du grafeur Saïd Boucenna que le rassemblement a su s’animer. « L’important est de tenir sur la durée pour aider la famille financièrement », soulignait un membre du comité. D’autres actions sont ainsi prévues: un concert au Plan B le 8 mars et une participation à un rassemblement anti-expulsions devant le Palais de justice le 21 mars prochain à 18 heures.

Centre-Presse, F.D., 25 février 2012

[Espagne] Nouvelle manif contre la saignée des services publics et la violence policière à Valence

Espagne: des milliers de manifestants de nouveau dans les rues de Valence

Plusieurs milliers de manifestants ont de nouveau défilé mercredi dans les rues de Valence, dans l’est de l’Espagne, pour crier « non » aux coupes budgétaires et aux violences policières qui ont émaillé les rassemblements des derniers jours.

Manifestation contre les coupes budgétaires et la violence policière à Valence, en Espagne, le 22 février 2012

Manifestation contre les coupes budgétaires et la violence policière à Valence, en Espagne, le 22 février 2012

« Nous sommes le peuple, pas l’ennemi », affirmait une grande banderole déployée en tête de cortège, où étaient réunis lycéens, étudiants, parents d’élèves mais aussi syndicats et partis politiques opposés à la politique de rigueur menée par le gouvernement régional de droite.

« Coupes dans l’éducation pour mieux nous voler », proclamait une autre banderole.

Les manifestants réclamaient aussi le démission de la déléguée du gouvernement central dans la région, Paula Sanchez de Leon, en réponse aux violences policières qui avaient accompagné la manifestation de lundi soir.

Un rassemblement de lycéens avait alors dégénéré et les scènes montrant des policiers casqués, frappant à coups de matraque ou traînant à terre de jeunes manifestants, certains le visage en sang, ont provoqué de multiples protestations et des manifestations mardi dans tout le pays.

La région de Valence, la plus endettée d’Espagne, est soumise à un plan de rigueur annoncé le 5 janvier, qui prévoit cette année des augmentations d’impôts et des coupes dans les entreprises publiques, les dépenses sanitaires et le secteur de l’éducation, pour 1,1 milliard d’euros.

Illustration la plus criante des problèmes de liquidités qui frappent la région, une partie des écoles y connaissent des pénuries d’eau et de chauffage, les autorités locales n’étant plus en mesure de régler les factures auprès des fournisseurs.

Ces pénuries ainsi que les coupes budgétaires dans l’éducation ont provoqué une grogne sociale qui ne cesse de s’amplifier, avec des manifestations désormais quotidiennes à Valence. Les lycéens de la région ont appelé à une journée de protestation le 29 février dans toute l’Espagne.

AFP, 22 février 2012

[Espagne] Répression butale d’une manifestation étudiante à Valence

Espagne: incidents lors d’une manifestation de jeunes à Valence

Des incidents ont éclaté lundi à Valence, dans l’est de l’Espagne, où la police est intervenue à coups de matraques lors d’une manifestation de jeunes qui protestaient contre les restrictions budgétaires dans l’éducation, selon des Journalistes sur place.

Plusieurs personnes ont été interpellées lorsque les policiers en tenue anti-émeutes, casqués, ont repoussé les manifestants, parfois très brutalement, les poursuivant dans les rues voisines.

Plusieurs centaines de jeunes, répondant à des appels lancés sur des réseaux sociaux, s’étaient rassemblés devant l’institut Lluis Vives, un collège de la ville, pour protester contre les problèmes de liquidités qui ont privé de chauffage ces dernières semaines plusieurs écoles de la région, le gouvernement régional n’ayant pas réglé les factures auprès des fournisseurs.

Les premiers incidents ont éclaté dans l’après-midi entre les manifestants et les policiers qui protégeaient les lieux.

Puis les heurts se sont propagés aux rues alentour, les policiers faisant usage de leurs matraques, certains manifestants étant plaqués ou traînés au sol.

Selon le quotidien El Pais, la police a fait usage de balles en caoutchouc. Des photos montraient des manifestants le visage en sang. Les heurts se sont poursuivis une partie de la soirée dans les rues du centre de Valence, où étaient positionnées des dizaines de fourgons de police.

Le chef de la police régionale, Antonio Moreno, a affirmé que la police avait eu recours à une « force physique proportionnée ». « Une agressivité accrue exige une réponse proportionnée », a-t-il ajouté à la radio nationale.

Un porte-parole de la police a expliqué que les forces de l’ordre étaient intervenues parce que des manifestants « ont eu une attitude agressive ».

« Il y a eu des arrestations, nous ne savons pas encore combien », a-t-il ajouté tandis que les médias chiffraient le nombre de personnes arrêtées entre 14 et 21.

De fréquentes manifestations sont organisées depuis quelques semaines à Valence, la région la plus endettée d’Espagne, où les autorités ont annoncé début janvier un plan de rigueur incluant des augmentations d’impôts et des coupes dans les dépenses de santé et dans le secteur de l’éducation pour un montant de plus d’un milliard d’euros.

Des incidents ont déjà opposé policiers et jeunes manifestants la semaine dernière dans la ville.

Lundi, l’opposition socialiste a demandé au ministre espagnol de l’Intérieur, Jorge Fernandez Diaz, et au chef de la police de s’expliquer devant le Parlement sur ce qu’elle a qualifié de « répression brutale » de ces manifestations.

AFP, 20 février 2012

Des photos chopées sur le site d’El Pais :

 

L’Etat dépèce l’information à la sexualité

Quand l’Etat « perd » 500 000€ sur l’accès à l’information et l’éducation à la sexualité, c’est sa jeunesse qu’il sacrifie !

L’information et l’éducation des jeunes en matière de sexualité sont affirmées comme une priorité des politiques éducatives et de santé des jeunes.

Lois, rapports de l’IGAS ou de parlementaires et autres circulaires dont celle de l’Education Nationale, soulignent :

  • L’implication de l’Etat via sa responsabilité dans l’information des populations sur ces sujets
  • La nécessité de la diffusion d’une information et éducation à la sexualité dans les écoles, collèges et lycées
  • L’enjeu de l’information dans la construction des adultes de demain et la prévention des grossesses non souhaitées, des IST et du VIH/Sida
  • Le manque de moyens dévolus à cette mission

Après l’importante mobilisation en 2009, l’Etat, pour ces actions, signait un protocole garantissant pour 3 ans à l’ensemble des 220 EICCF de France, un financement de 2,6M€ insuffisant au regard des besoins,.

Voilà qu’en 2012, l’Etat prive de 500 000 euros cette ligne alors qu’ils étaient promis, prévus et inscrits dans la loi de finances. C’est donc 20% de la ligne budgétaire qui ne sera pas affecté à l’accueil, l’information, l’orientation et l’éducation des populations sur les questions relatives à la fécondité, la contraception, la sexualité, et la prévention des IST dont le VIH !!!

Le Planning Familial fait le constat d’une nécessité accrue de ces interventions car les besoins se font cruellement sentir, tous les jours un peu plus dans un contexte social de précarité.

Garantir à toutes et tous -y compris à celles et ceux en situation de vulnérabilité- une égalité et une équité d’accès à l’information et à l’éducation est une responsabilité politique.

L’Etat n’a plus d’exigence et n’assume donc plus cette responsabilité que pourtant il revendique.

« Il ne souhaite plus contribuer à la préparation des jeunes à la sexualité, à leur vie de couple et à la fonction parentale. Il se désintéresse de l’accueil et du conseil aux personnes lors des accueils collectifs ou en entretiens individuels alors que cette mission a clairement été organisée et confiée par la Loi Neuwirth aux associations » souligne la Présidente Carine Favier qui poursuit « Le Planning Familial ne peut accepter un tel recul social et sociétal » face au silence de l’administration rendu assourdissant par celui de la Ministre chargée des Solidarités et de la Cohésion sociale.

Défendre l’information et l’éducation à la sexualité c’est contribuer à construire une société égalitaire entre les femmes et les hommes en parlant amour et relation, lutter contre les violences contre les femmes, prévenir les grossesses non souhaitées et les IST, faire des jeunes d’aujourd’hui les adultes responsables de demain

Le Planning Familial se mobilise en saisissant l’ensemble des députéEs, candidats ou non à leur réélection sur ce sujet et en lançant une pétition en ce sens sur internet www.planning-familial.org

Télécharger :

application/pdf iconCP défense de l’éducation à la sexualité

Planning familial, 15 décembre 2012