Archives de catégorie : Décroissance libertaire

[Notre-Dame-des-Landes] Infos 12 novembre

Hier journée plutôt cool,  « des reunions et ateliers à droite à gauche, des tractages sur le site même et des rencontres chouettes sur la fête-crêpes aux barricades« .

Aujourd’hui début de semaine, les travailleurs en uniforme aliénés par le réveil-matin reprennent leur absurde besogne :  » 8h40 :  quelques mouvements de flics et armés nous sont signalés depuis Nantes, mais on ne sait pas encore dans quel sens ils vont ... » A suivre tout au long de la journée, sur le flash info.

Après Patrick Warin, le pote de promo ENA de Hollande, le doute s’insinue au PS ! Voir la lettre d’un militant P.S inquiet du projet de Notre Dame des Landes, du 9 novembre dernier.

Les réunions d’info continuent un peu partout. En attendant celle de demain à Poitiers, on se rencontre aujourd’hui, à Dijon, Millau, Ganges, Bruxelles… Ca va être une belle manif de derrière les fagots le 17 novembre à la ZAD !

Pavillon Noir

[Montreuil – 93] « Zone de gratuité », ou comment les objets deviennent « sans propriétaire fixe »

« Zone de gratuité », ou comment les objets deviennent « sans propriétaire fixe »

Et si on changeait notre rapport à la propriété et à la consommation ? Un peu partout en France émergent des « zones de gratuité », des espaces où les rapports marchands sont abolis, de manière temporaire ou permanente. Ici les objets circulent et les gens se parlent, en réapprenant que l’échange ne passe pas forcément par l’argent. Petit reportage à Montreuil (Seine-Saint-Denis).

 » Tout est vraiment gratuit ? « , questionne un enfant, incrédule. Dans cette rue de Montreuil (Seine-Saint-Denis), une centaine de personnes discutent, se promènent ou explorent des piles d’objets entassés sur une dizaine de tables. La rue de Villiers est déclarée « zone de gratuité » pour tout l’après-midi. Sur les tables : vêtements et chaussures, livres et DVD, vaisselle, ordinateurs ou chauffe-biberon… Ici, chacun amène ce qu’il veut et prend ce qu’il souhaite. Tout est en accès libre. Ce n’est pas une brocante ou un vide-grenier, mais un espace non-marchand temporaire.

Ce projet est né il y a quelques années. « Lors d’un repas de quartier, nous avons lancé l’idée avec des copains, les voisins de la rue, explique Vito, l’un des organisateurs. Au début, certains n’y croyaient pas. Mais voilà, nous en sommes à la 4e édition. » « C’est une idée super simple à mettre en œuvre, décrit Samantha. Il suffit juste de demander à la Mairie que la rue soit fermée. » La différence avec un vide-grenier ? « Chacun peut déposer des objets à offrir ou proposer des services. Chacun peut prélever ce qui lui fait envie. L’idée, c’est de partager. L’idée, c’est de se rencontrer », proclament les affiches, placardées dans toute la rue.

Un pied-de-nez à la société de consommation

Andres est venu d’une rue voisine, avec sa famille. Ses filles n’ont rien trouvé d’intéressant. Lui a vidé une valise entière. Il souhaiterait que l’initiative ait lieu plus souvent. « On a amené beaucoup de choses. Ça part mieux qu’à un vide-grenier ! », sourit une autre participante. Plus facile de se débarrasser des objets qui n’ont plus d’utilité, pour leur offrir une deuxième vie. « Et comme c’est gratuit, on hésite moins à emporter des objets. » Sa fille semble toute contente du serre-tête rose qu’elle vient de dénicher.

Tout l’après-midi, les tables se vident et se regarnissent. Les objets restants en fin de journée seront amenés dans les locaux voisins du Secours populaire. Des groupes de musique se succèdent sous des barnums prêtés par le comité des fêtes de la Maison de quartier. Un bar gratuit offre boissons, radis bio, pain et confiture – selon les arrivages. Les enfants se pressent à un atelier peinture, autour d’une construction en plastique ou de vélos recyclés.

Donner et récupérer à la place d’acheter et jeter

Ni troc, ni obligation de réciprocité, ni charité, la zone de gratuité est un moyen utile de réduire le volume de déchets et de recycler les objets. Une façon aussi de se réapproprier l’espace public, la rue, de créer un moment convivial, entre voisins et ouvert à tous. Un pied de nez à la société de consommation. Un espace soustrait aux rapports marchands, qui vient interroger chacun sur le don, l’argent, la propriété. « Les valeurs Acheter – Jeter sont remplacées par les joies du Donner – Récupérer », expliquaient les organisateurs lors de la première édition.

Ces zones de gratuité essaiment un peu partout en France et dans le monde. Zones temporaires ou permanentes, sur un bout de trottoir, dans des locaux d’une association, dans une cage d’escalier ou par un caddie gratuit laissé au bord d’une route. Certaines fonctionnent sur le don définitif, d’autres invitent à faire circuler les objets, devenus SPF (Sans propriétaire fixe). Dans d’autres lieux, on imagine des « zones d’objets mutualisés et empruntables » (ZOME), où les objets peuvent être empruntés, ou achetés collectivement pour être ensuite utilisés par tous. Des lieux qui invitent à renverser notre rapport à la propriété et à la consommation. Tout en répondant à un besoin urgent et concret, par ces temps de crise. A Montreuil, ils sont aussi nombreux à venir profiter de ces produits qu’ils ne peuvent se permettre d’acheter. Au bout de la rue de Villiers, deux femmes arrivent en vélo. « C’est bien ici la zone de libre-échange ? » demande l’une d’elle. Une zone, en tout cas, qui bouscule nos imaginaires.

@AgnesRousseaux sur twitter

Quelques zones de gratuité en France : - Un répertoire des zones de gratuité - A Courçon (Poitou-Charentes) - Dans le Royans (Rhône-Alpes) - Dans le Morbihan - A Brest - A Rennes - A Grenoble

Voir le reportage vidéo réalisé sur la Zone de gratuité de Montreuil en 2009, par Les instants volés :

http://www.dailymotion.com/video/xes55h_zone-de-gratuite_news#from=embediframe

Photos : Agnès Rousseaux

Agnès Rousseaux, BastaMag, 2 octobre 2012

[Notre-Dame-des-Landes] Infos 11 novembre : un joli samedi !

Quoi de neuf ?

Ce samedi à Poitiers, une action contre Vinci a eu lieu avec le parking Notre-Dame rebaptisé en Notre-Dame-des-Landes. Tractage et discussions avec les passant-e-s, pendant lesquelles a été évoquée la réunion de mardi à 18H30 (maison du peuple, rue Arsène Orillard). Viendez nombreus-euses !

Sans compter de nombreux autres événements dans d’autres villes (comme à Vannes, avec le mariage entre Mademoiselle L’Etat français et Monsieur Vinci suivi d’une fausse manif de droite bien rigolote).

Et puis deux grosses manifs, à Paris, et à Rennes !

A Rennes, un compagnon de la Fédération Anarchiste local nous raconte qu’il y a eu une grosse embrouille à 11 h de la part des flics sur une partie de cortège qui partait de la gare pour rejoindre la mairie (bout de cortège non déclaré en préf’ ?) . Une dame retraitée a failli être embarquée. Les flics ont encerclé le rassemblement et ont fait mine de vouloir laisser sortir les manifestants après contrôle d’identité. Ca a fini par se calmer. Assez forte participation : 1200 à la louche au plus fort du rassemblement. Toutes les orgas et collectifs tradis sauf les Stals et les Soces. Une assez forte présence des Verts. Grosse impression sur la Place de la mairie avec les tracteurs et le bennage d’une remorque de terre et fichage dans le tas de branches et de végétaux. Rassemblement dynamique. De nombreuses discussions entre les participants. La solidarité a été réaffirmée au moment des prises de paroles entre les animateurs de l’ACIPA (proches de la Conf’ et des mouvements citoyennistes ) et les zadistes. Le cortège de fin de manif s’est grossi d’une manif de soutien du collectif des migrant-e-s (300 au plus fort). Les flics ont barré la rue alors que la fin de manif NDDL et les tracteurs passaient sur une voie perpendiculaire. Dans les deux cortèges, des appels à l’unité et à la solidarité ont jailli. Les flics se sont effacés et les deux cortèges ont fusionné. Chaude ambiance. Le tract de la Fédération Anarchiste locale,  » Deux luttes, un même combat  » a eu un franc succès !

On terminera par une petite vidéo.

Pavillon Noir

[Notre-Dame-des-Landes] Le 17 novembre , toutes et tous radicalement opposé-e-s à l’aéroport !

NdPN : pour rappel, réunion publique à Poitiers d’information sur la lutte à Notre-Dame-des-Landes et sur les grands projets inutiles : mardi 13 novembre, 18H30, Maison du peuple (21 rue Arsène Orillard).

Le 17 novembre , toutes et tous radicalement opposé-e-s à l’aéroport !

La radicalité de l’opposition c’est l’affirmation déterminée qu’il n’y aura jamais d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Le mouvement anti-aéroport est au plus fort et prend de l’ampleur. Colère et solidarité s’expriment ici comme ailleurs. Tous les rassemblements et actions menés depuis quatre semaines contre Vinci et le PS sont, entre autres, partie prenante de la lutte.

Prises de court, préfecture et autorités locales tentent de diviser « bon-ne-s » et « mauvais-e-s » opposant-e-s. Elles criminalisent une partie de l’opposition, pour faire peur et en dissuader d’autres de rejoindre le mouvement. Dans les faits, la réalité est toute autre : ces manipulations grossières n’ont pas de prise et les soutiens se multiplient.

Le 17 novrembre à 11h, c’est de Notre-Dame-des-Landes que le cortège prendra son départ pour une manifestation de réoccupation unitaire et populaire, réunissant des opposant-e-s d’horizons divers mais solidaires. « On ne lachera rien, on ne se laissera pas diviser ! »

Le collectif de préparation du 17 novembre

Contact presse : 06 65 67 76 95

Vu sur zad.nadir.org, 9 novembre 2012

La départementale 281 a été libérée cet après-midi ! ( jeudi)

En effet jusqu’à ce midi  la circulation était impossible sur la route D 281 à partir des fosses noire jusqu’ à la Paquelais. Nous avons décidé de tenir cette route mais de permettre aux voyageur-euse-s de l’emprunter lors de notre opération « pillage » Vinci.

La départementale 281 avait été bloquée par les forces de l’ordre au début des expulsions puis nous y avions monté des barricades afin de ralentir l’arrivée des gendarmes et de mieux protéger nos lieux. Hier, le 7 novembre, plus de 250 flics sont venus nettoyé la route avec l’aide de la DDE mais leur opération de force est resté inutile puisque 10 minutes après leur départ. les barricades étaient de nouveau en place. Comme il ne nous convient pas de bloquer la route à ses usager-e-s, mais qu’ il ne nous est pas possible de laisser la police nous envahir, nous avons décidé qu’ il nous appartenait de prendre en main ce tronçon de la départementale, Le passage est donc possible mais il vous faudra ralentir et rester très prudent-e car des chicanes ont été mises en places. A partir de cinq heures cet après-midi, un pillage Vinci vous attendait : il nous a permis de distribuer des tracts expliquant notre démarche et vous invitant à nous rejoindre pour la manif de réoccupation, le 17 novembre. Restez vigilant-e-s et merci de levez le pied pour votre sécurité et la notre. A bientot !!

12h30 :  quelques nouvelles de la matinée : l’opération « Pillage Vinci » a repris sur la D281, dans la joie et la bonne humeur, les constructions se poursuivent, les préparatifs de la manif de réoccupation vont bon train …

Vus sur Zad.nadir.org, dans le flash-info du 9 novembre

Un Livre blanc en faveur du TER Poitiers – Limoges

NdPN : Après le nouveau coup de propagande pro-LGV dans le dernier magazine « Grand Poitiers », réponse de l’association TER d’avenir, opposée au projet.

Un Livre blanc en faveur du TER Poitiers – Limoges

L’association TER d’Avenir, opposée à la LGV Poitiers – Limoges, va dévoiler à Bellac des suggestions de modernisation et de rénovation de la ligne TER.

Dans la dernière livraison du magazine Grand Poitiers, son président Alain Claeys y signe un éditorial où il disserte, entre autres, sur les LGV Tours – Bordeaux et Poitiers – Limoges.

«  On est en veille active tellement il y a d’enjeux humains  »

Dans son esprit, la deuxième, dont l’enquête d’utilité publique pourrait démarrer en début d’année, semble déjà sur les rails. Le député maire de Poitiers imagine que ce chantier pérenniserait « les savoir-faire, les emplois et investissements de la première. » Les opposants à ce projet, eux, ne regardent pas passer le train et poursuivent leur bataille du rail. Après avoir tiré la sonnette d’alarme lors d’un récent conseil communautaire par la voix de son leader Nicolas Bourmeyster, le collectif « Non à la LGV Poitiers – Limoges » sollicite un nouveau rendez-vous avec Ségolène Royal, présidente de région, dont la LGV n’est pas la tasse de thé. Et dans cette lignée, l’association TER d’Avenir (1) divulguera ce midi à Bellac, « un arrêt emblématique en Haute-Vienne », un Livre blanc, présentant « la situation de la ligne et des suggestions pour la rendre plus fonctionnelle et attractive. » « On est en veille active tellement il y a d’enjeux humains. Nous n’avons pas besoin d’un beau jouet rutilant mais d’un train du quotidien et le TER est un outil fantastique », maintient Dominique Rotelli, secrétaire de TER d’Avenir. Dans un contexte de crise, le meilleur choix, selon l’élue de la Villedieu-du-Clain, « c’est de remettre cette ligne TER au top. » Réouverture ou aménagements des gares fermées « pour qu’elles redeviennent des lieux de vie et de services pour les usagers », dessertes, horaires, entretien, sécurité, personnel, complémentarité bus – TER, parking de covoiturage… : rien n’est laissé au hasard. Dominique Rotelli : « Il faut offrir quelque chose de cohérent aux voyageurs. C’est cela le service public. »

(1) Elle est coprésidée par Thierry Mesmin et Guillaume de Russé.

en savoir plus

En Suède, Catherine Coutelle loin de Bellac

Membre du conseil d’administration de TER d’Avenir, la députée de la Vienne Catherine Coutelle présente l’originalité d’être également favorable au projet de ligne LGV. « C’est conciliable, la ligne TER étant complémentaire avec davantage de dessertes », indique son entourage. En déplacement en Suède au côté de la ministre des Droits des Femmes, Mme Vallaud-Belkacem, Mme Coutelle sera absente à Bellac.

Jean-François Rullier, Nouvelle République, 9 novembre 2012