Archives de catégorie : Décroissance libertaire

2011, année record de réchauffement climatique

2011, année la plus chaude depuis plus d’un siècle selon Météo France

L’année 2011 a été en France l’année la plus chaude depuis le début du XXe siècle, battant haut la main le précédent record de chaleur datant de 2003, selon un bilan provisoire réalisé mardi par Météo France pour l’AFP.

« Au niveau annuel, on est en présence en 2011 de l’année la plus chaude depuis qu’on fait des relevés météo », résume François Gourand, prévisionniste à Météo France.

Du 1er janvier au 26 décembre, la température moyenne à l’échelle de toute la France a été de 13,6 °C, soit 1,5 degré de plus que la normale (moyenne de référence 1971-2000), relève M. Gourand.

Et même si 2011 n’est pas encore complètement achevée, le record de chaleur devrait tenir jusqu’au 31 décembre, puisque le précédent record établi en 2003 affichait une température moyenne supérieure de 1,3 degré à la normale.

La principale explication à ce record de 2011 est un printemps « exceptionnellement chaud », avec des températures dépassant en moyenne de 4 degrés les normales saisonnières en avril, et de 2,4 degrés en mai.

Mais l’automne a lui aussi été particulièrement doux, souligne M. Gourand, avec un mois de novembre deuxième plus chaud depuis 1900, de trois degrés supérieur à la normale en moyenne.

Quant au mois de décembre, il affiche à ce stade une anomalie de température de 2,1 degrés pour l’ensemble de la France, ce qui est « très doux » mais pas un record.

Plus globalement, tous les mois de 2011 ont dépassé la normale (moyenne de référence 1971-2000), à l’exception notable de juillet, qui a été étonnamment frais, avec un déficit de 1,3 degré par rapport à la normale. Ce qui en a fait le mois de juillet le plus frais de ces trente dernières années.

Sécheresse

2010 était pourtant en France l’année la plus fraîche des deux dernières décennies, à égalité avec 1996, mais il faut regarder les données sur des durées beaucoup plus importantes pour en tirer des tendances à long terme sur le climat.

Ainsi, au niveau mondial, un bilan provisoire réalisé par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) fin novembre indiquait que l’année 2011 était à ce stade la « dixième plus chaude à l’échelle du globe » depuis le début des relevés en 1850.

Signe plus inquiétant des conséquences du réchauffement climatique, les treize années les plus chaudes qu’a connues la planète sont toutes concentrées sur les quinze dernières années, depuis 1997, relevait l’agence de l’ONU.

Les températures élevées recensées en France en 2011 se sont accompagnées d’un fort déficit pluviométrique, avec des précipitations environ 20% inférieures en moyenne à l’échelle du pays, sauf dans le Sud-Est, où les pluies diluviennes du mois de novembre ont permis d’atteindre la normale.

Ces épisodes pluvieux intenses et prolongés ont même abouti à des excédents pluviométriques « assez notables » dans certaines zones de la région Languedoc-Roussillon, souligne François Gourand.

En revanche, le Sud-Ouest apparaît particulièrement touché par la sécheresse et il peut y manquer localement environ 40% des précipitations normales.

En décembre, il a beaucoup plu sur la moitié Nord du pays, avec des précipitations atteignant souvent le double de la normale, y compris sur les reliefs, sous forme de neige. Seule exception, le pourtour de la Méditerranée où les pluies ont été très faibles, avec certaines zones qui n’ont quasiment pas reçu d’eau en décembre, relève le prévisionniste.

AFP, 27 décembre 2011

[Lyon] Soupe populaire, répression policière

Soupe populaire végan stoppée par poulet aux amandes enragées

Mardi dernier, le 20 décembre, nous avons installé une soupe populaire/info-kiosque dans le quartier de Vaise avec les camarades.

C’est l’hiver et comme tout le monde le sait, y a tou­jours plus de froid, de souf­france et de tris­tesse en cette période de l’année. C’est l’époque des per­son­nes qui ne trou­vent pas de quoi se loger décem­ment, qui n’ont pas for­cé­ment de liens sociaux et humains.

Des pro­jets d’aus­té­rité qui veu­lent sup­pri­mer les ser­vi­ces publi­ques, qui n’ont pas assez de béné­vo­les pour entre­te­nir toutes celles et tous ceux qui dor­ment dans les rues de la ville en cette saison.

A une dizaine, nous avons bien par­tagé un peu de notre temps avec les per­son­nes venues pren­dre du bon temps, se réchauf­fer un moment autour d’une soupe de légu­mes de la récup’ du matin au marché de la X-Rousse. Faite par nos bons soins, une bonne soupe et aussi un info-kios­que pour de l’info, de la lec­ture si on n’a pas for­cé­ment envie de se join­dre aux autres.

Nous nous sommes ins­tal­lés sous l’abri devant la média­thè­que car il pleu­vait.

Y avait les copains qui étaient venus pour mettre en place un spec­ta­cle de jongle, un peu d’ambiance dans le quar­tier de Vaise, près de la place Valmy.

Les bols et les tasses nous ont été gra­cieu­se­ment donnés par cer­tain-e-s com­mer­çant-e-s du quar­tier lors de notre arri­vée.

De 19 H à 21H , nous avons servi de la soupe, sou­dain au moment de rem­bal­ler, 3 flics nous ont rejoins. L’ordre à trois d’entre nous de donner nos pièces d’iden­tité, fut exprimé par l’un des pou­lets.

Réaction en chaîne, l’un de nous prend les devant et demande à ces « valeu­reux » le motif de leur contrôle. Ils répon­dent que nous n’avons aucune auto­ri­sa­tion pour s’être posé, là, sur la voie publi­que. De plus, qu’un petit pan­neau, est hors la loi car dessus, y est ins­crit « Prix Libre » et que nous fai­sons donc, de la concur­rence déloyale envers les com­mer­ces envi­ron­nants.

Venus appor­ter leur sauce au bleu, des col­lè­gues de l’OPJ débar­quent, nous deman­dent de quit­ter les lieux, sauf pour l’un d’entre nous qui se fera embar­quer pour aucun motif donné, et par la force de leurs gros bras.

Notre cama­rade res­tera quel­ques heures au com­mis­sa­riat afin de lui poser quel­ques ques­tions aux­quel­les il n’aura rien à décla­rer.

Pour que les auto­ri­tés poli­ciè­res arrê­tent de répri­man­der, de sanc­tion­ner, d’uti­li­ser leur pres­sion sur autrui, et la force de leur bêtise, stu­pide et inu­tile, sur les plus misé­reux.

Nous deman­dons à chacun-e de se réap­pro­prié-e le pavé pour le bien de toutes celles et tous ceux qui vivent la rue au quo­ti­dien.

Plus de « FOOD NOT COPS » vont pren­dre place sur Lyon, ils veu­lent nous faire peur, nous divi­ser, ou encore nous ruser, mais NOUS ON N’LACHERA RIEN !!! Parce qu’on à la rage d’aller jusqu’au bout !!!

La Vie ne vaut que par l’Anarchie

Rebellyon, 26 décembre 2011

[Norvège] Il est bon mon saumon

Le saumon, ruine écologique de la Norvège

Une association norvégienne a transmis à Rue89 les résultats catastrophiques de son étude sur l’impact environnemental de l’élevage, question ultra-sensible à Oslo.


Ferme aquacole au nord de la Norvège (Norsk Havbrukssenter/Flickr/CC)

Critiquer l’industrie du saumon est de très mauvais goût en Norvège. L’association Green Warriors a vu se déployer une puissante contre-attaque lorsqu’elle a publié l’an dernier son rapport sur l’impact environnemental de l’élevage du saumon.

Aujourd’hui, en livrant à Rue89 l’exclusivité de sa version française (la version anglaise vient d’être mise en ligne), ils poursuivent leur combat dans un domaine hautement sensible – la pêche y est le troisième secteur d’exportation après le pétrole et le gaz.

[…]

Rue 89, Sophie Verney-Caillat, 24 décembre 2011

Lire la suite de l’article sur Rue 89 :

http://www.rue89.com/rue89-planete/2011/12/24/le-saumon-ruine-ecologique-de-la-norvege-227529

[Nigeria] Marée noire

Nigeria: Shell tente de limiter les dégâts d’une marée noire qu’elle a causée

Navires et avions dépêchés par Shell tentaient vendredi de limiter les dégâts d’une marée noire au large du Nigeria qui pourrait atteindre les côtes dans les prochains jours, après une fuite sur l’une des installations du groupe.

Le bateau qui exploite le champ pétrolifère Bonga au large du Nigeria, le 5 février 2008

 
Le bateau qui exploite le champ pétrolifère Bonga au large du Nigeria, le 5 février 2008
 

Un porte-parole de la société anglo-néerlandaise a indiqué que cinq navires et deux avions attaquaient la nappe de brut à l’aide de dispersants, des produits chimiques devant permettre de limiter la pollution d’hydrocarbures.

« L’enquête se poursuit », a déclaré à l’AFP Tony Okonedo. « Des spécialistes de la gestion de marées noires et d’autres professionnels sont impliqués » dans l’opération d’urgence de nettoyage.

Moins de 40.000 barils auraient été déversés accidentellement dans l’Océan Atlantique mardi lors d’un transfert de pétrole du champ Bonga, une installation majeure à 120 km des côtes, vers un tanker, a expliqué Shell.

Un conduit défectueux a été identifié comme la source de la fuite qui a été colmatée. La production du champ en eaux profondes, dont la capacité s’élève à 200.000 barils par jour, a été interrompue.

Il s’agit de la pire marée noire au large du Nigeria depuis un incident en 1998 impliquant la société Mobil. Cependant les activistes estiment que des fuites largement plus importantes ont eu lieu sur terre au cours de cette période, dans la région pétrolifère du Delta du Niger, dans le sud du Nigeria.

Se basant sur des images satellitaires datant de mercredi matin et diffusées sur son site internet, l’organisation de défense de l’environnement SkyTruth estime que la nappe mesure 70 kilomètres de long, jusqu’à 17 kilomètres de large et que sa surface est de 923 kilomètres carrés.

Shell affirme que son épaisseur s’est réduite et qu’elle se morcèle, des informations difficiles à vérifier de source indépendante.

Le Nigeria est le premier producteur de brut d’Afrique et est membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

 AFP, 23 décembre 2011<!–include virtual= »/modServices/Inc/voila/share/shareBar.html?confId=17&clientUId=CNG.49c3687b27510995f584cfb6110874ae.4a1&vote=false »–>

[Poitiers] Un compte-rendu critique du forum énergie sur le nucléaire

Echos nuc par Francesca

Antinukl’espace Mendès-France a fait un grand coup d’esbroufe en organisant un forum énergie éparpillé du 17 au 27 novembre :  peu de succès auprès du public . Les témoignages sur Tchernobyl et Fukushima, “sujet d’étude très intéressant”, ont choqué par leur approche déshumanisée et par la partialité du regard porté sur la France où “tout va bien !”.

    Dans ce contexte un physicien honnête crée la surprise : c’est le cas de Raymond Séné, physicien nucléaire co-fondateur du GSIEN ( groupement des scientifiques pour l’information sur le nucléaire) connu pour sa liberté de parole. L’Espace MF lui a réservé à  un accueil des plus modestes : dans un passage mal éclairé, on a posé pour lui un bout de table, on lui a bricolé un branchement d’ordinateur très aléatoire ( pourtant l’espace Mendès-France se vante d’être au carrefour des média de pointe)… !
Cela n’a pas empêché les quelques courageux auditeurs de recueillir avec la plus grande attention les précieuses mises en garde de ce vieux routier. Ex, sur le prétendu traitement des déchets : pour détruire les éléments radioactifs, on les bombarde du rayonnement d’autres éléments et ce faisant on imite l’illustre Sapeur Camembert qui creuse un trou pour enterrer ses déchets… et un second trou pour enterrer la terre du premier !
Les constructeurs de la centrale de Civaux et de Chooz n’ont pas manqué eux non plus de s’inspirer du Sapeur de génie, et des Shadocks : la tuyauterie comportait un coude et le génial projet, approuvé par toute la hiérarchie des contrôleurs n’avait pas prévu que ce coude serait fragilisé par les forts écarts de température. Il y a eu fuite… D’une façon générale, ces ingénieurs géniaux ignorent superbement les plus élémentaires lois de  la physique des fluides. Quotidiennement, ils calculent en dépit du bon sens le réchauffement des eaux servant à refroidir leurs installations. Comme il est pratiquement impossible de prendre des mesures directes, ils se contentent de calculer le réchauffement théorique correspondant à leur production. SAUF que ( comme plus haut dans les canalisations), l’eau chaude et l’eau froide mettent longtemps à se mélanger (c’est pour cela que le Gulf Stream peut venir jusqu’à nous) et la faune aquatique, amibes ou poissons, se cale sur un seul courant, trop chaud pour nos climats. (Dans le même ordre, au Blayais, ils n’avaient pas prévu l’effet de “succion” provoqué par un tsunami).
Méfions nous des calculs sur les “périodes” : une radioactivité réduite mille fois en 3 siècles, ça peut paraître rassurant mais n’oublions pas que les ordres de grandeurs de l’énergie atomique et sa toxicité défient la mesure humaine. Une illustration côté production : sur 3 gigawatts produits, 1 seul est utilisé, 2 sont à évacuer ( pollution thermique)
Perspective ITER – l’énergie du futur (qui le restera)  – : si on voulait doter d’une enceinte étanche le tore où est censée s’effectuer la fusion, il faudrait employer pour cela TOUTES les réserves de terres rares de la planète. Et même avec ça, il n’y aurait aucune garantie que ça marche. Ce qui marche par contre c’est la pompe à fric… !
A propos cette fois-ci de la mémoire de l’industrie nucléaire.
À la Hague, haut lieu d’entreposage et de transit des déchets, les zingénieux zingénieurs étaient tout fiers d’avoir numérisé tout un paquet de données sur les produits qu’ils léguaient religieusement à nos descendants. Il a fallu que ces troublions du GSIEN leur fassent remarquer que les logiciels étant soumis à une forte obsolescence, il y avait peu de chance qu’on puisse déchiffrer ces données au delà de qq dizaines d’années. Qui est encore capable de lire les cartes perforées ? Omécévrèça ! dirent les zing’- zing’ en se grattant le crâne. Aux dernières nouvelles, ils sont à la recherche d’un bon papier Canson pour y coucher leurs recommandations qu’ils déposerons déposer à la Bibliothèque Nationale…
Raymond Séné a aussi décrypté la réalité des déchets cachés sous le sigle HAVL : Haute Activité, Vie Longue, tout pour plaire ! Pour l’occasion je suis allée  voir Wikipedia et j’ai relevé cette phrase : “Un déchet radioactif est une matière radioactive pour laquelle aucun usage n’est prévu”. Définition taillée sur mesure : le plutonium, infernale saloperie, n’est PAS un déchet puisqu’il sert, soit à fabriquer des bombes, soit à redonner une seconde vie ( plus excitante encore que la première ) à l’uranium “appauvri” auquel on le mélange sous le nom de MOX !
”On” essaie donc de convaincre que faire sauter la planète 10 fois ça suffit pas, que pour faire sérieux et vraiment peur, il faut pouvoir la faire sauter des centaines de fois et “on” fait le forcing pour caser le MOX… Dommage que, depuis Fuku, c’est plus difficile et, comme ça, la France se retrouve avec des étagères pleines de ce non-déchet…
En plus, Raymond Séné a répondu à ma question sur le CEA qui s’est vanté de “recréer des obsidiennes”: on imagine le verre incorruptible or, même les vitraux de la cathédrale de Chartres souffrent des intempéries et du rayonnement solaire. Je lis, là encore Wikipedia :”Les obsidiennes sont le plus souvent datées du Pliocène (2 à 4 millions d’années) ; aucune n’est antérieure au Trias : en effet, cette roche se dévitrifie avec le temps” Elle ne servira pas longtemps de rempart…

– Civaux : H. et J. ont envoyé une lettre à la CLI pour dire leur inquiétude à propos des erreurs sur la mesure des débits et de la température. Nous attendons la réponse et nous réagirons collectivement. H. fait aussi remarquer que le SAGE, schéma de gestion de l’eau, à peine – enfin- mis en place pour la Vienne et le Clain, voit déjà sa composition renouvelée… ce qui repousse les réunions sine die. De toutes façons, le Préfet refusait d’inscrire les problèmes de Civaux dans le schéma…

– préparation de la soirée du mercredi 25 janvier, 20h 30.
Nucléaire : une démocratie oubliée
Quels problèmes démocratiques soulève le nucléaire?
Quelles informations sont transmises aux populations?
Comment les populations peuvent-elles se réapproprier leur pouvoir de décision ?
Témoignages et débat proposés par la coordination pour la sortie du nucléaire .

Nous avons listé ces thèmes :
– le poids international, le lobby et l’OMS
– la centralisation (moins forte en Allemagne)
– les financements
– les médias
– le local : la CLI, une info superficielle. Comment résister ?

– autres actions : H. propose de sillonner Poitiers en vélo pour distribuer des tracts… après les fêtes !
Pendant ce temps-là, les réacteurs évaporent 1m3 d’eau par seconde mais, pas de panique puisque les autorités vont être en mesure d’arrêter non pas le gaspillage d’eau ni la radioactivité mais au moins les terroristes écolos : une “force d’intervention rapide” (sic) sera opérationnelle dès …  2013 !

Francesca, vu sur Démocratie réelle Maintenant 86, 20 décembre 2011