NdPN : cliquer sur l’image pour voir la vidéo sur youtube. Pour info, l’Eglise de la Très Sainte Consommation fait une sympathique campagne pour les municipales à Lille.
Archives de catégorie : Désinformation bourgeoise
Journée des droits des femmes, Louise Michel à l’honneur ?
Pour la journée des droits des femmes à Poitiers, le collectif pour le 8 mars a choisi pour thème « les femmes publiques », appelant à ce que les femmes participent davantage au pouvoir politique. A cette occasion, la figure de Louise Michel est invoquée.
Voilà qui a de quoi surprendre : pour rappel, Louise Michel était anarchiste et s’opposait à la dictature républicaine bourgeoise, rejetant le pouvoir représentatif avec une détermination farouche. Si elle dénonçait le sexisme, elle estimait que seule l’action directe des opprimé.e.s était légitime, et n’a pas hésité à prendre les armes. Et de fait, les droits des femmes ne se sont jamais conquis dans les urnes, mais dans des luttes résolues contre le pouvoir.
Il est donc pour le moins consternant, pour ne pas dire honteux, de voir aujourd’hui la mémoire de Louise Michel récupérée par des partis de la gauche habitués aux ors et aux trahisons de la république bourgeoise, citant son nom sans vergogne à la veille d’élections. Depuis quelque temps déjà, on parle aussi de transférer ses restes au Panthéon ! Nul doute que l’humble Louise, qui s’est battue pour l’égalité auprès des communard.e.s assassinées par la République, aurait peu goûté de figurer dans un monument aux « grands hommes ».
Pour notre part, nous nous revendiquons toujours du drapeau noir, que Louise, fondatrice du journal Le Libertaire (ancêtre du Monde Libertaire) brandissait il y a déjà plus d’un siècle. Terminons sur ces paroles lucides de l’éternelle camarade :
« Le pouvoir est maudit, c’est pour cela que je suis anarchiste »
« Tout plébiscite, grâce à l’apeurement, à l’ignorance, donne toujours la majorité contre le droit, c’est-à-dire au gouvernement qui l’invoque. »
Pavillon Noir, 6 mars 2014
[Nantes] Prison ferme pour des manifestants + un communiqué et un témoignage
NdPN : Suite aux comparutions immédiates, peines de 5 à 6 mois fermes et 6 de sursis pour un autre. Soutien inconditionnel aux condamnés.
Voici par ailleurs deux avis divergents des médias de masse sur la manif du 22 février à Nantes :
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Cher Christian,
Vous avez déclaré hier, « L’opposition institutionnelle à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes doit cesser d’être la vitrine légale d’un mouvement armé ». Il nous serait facile de vous reprocher, M. Le Préfet, de vouloir à votre tour briser des vitrines. Mais après la manifestation de samedi, autant l’avouer tout net et cesser enfin de nous cacher : nous sommes bel et bien un mouvement armé.
Nous sommes un mouvement armé de bon sens remuant et d’idées explosives, de palettes et de vis, de pierres parfois – même s’il y a ici plus de boue et de prairies, de carottes et de poireaux, d’humour et de tracteurs, d’objets hétéroclites prêts à former spontanément des barricades et d’un peu d’essence au cas où, d’aiguilles à coudre et de pieds de biche, de courage et de tendresse, de vélos et caravanes, de fermes et cabanes, de masques à gaz ou pas, de pansements pour nos blessés, de cantines collectives et chansons endiablées, de livres, tracts et journaux, d’éoliennes et de radios pirates, de radeaux et rateaux, de binettes, marteaux, pelles et pioches, de liens indestructibles et d’amitiés féroces, de ruses et de boucliers, d’arcs et de flêches pour faire plaisir à Monsieur Auxiette, de salamandres et tritons géants, de bottes et impers, de bombes de peinture et de lances à purin, de baudriers et de cordes, de grappins et de gratins, et d’un nombre toujours plus important de personnes qui ne vous laisseront pas détruire la zad.
Vous ne nous ferez pas rendre ces armes.
Et vous, M. Le préfet, quand cesserez vous d’être la vitrine légale d’un mouvement armé ?
Sincèrement,
Les Black Ploucs
Vu sur zad.nadir.org, 25 février 2014
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La manifestation était une des plus belles que j’ai faites. Des vrais gens vivants, avec beaucoup d’énergie et de joie d’être là. De la musique, des banderoles et pancartes très « personnelles », des danses, chansons, déguisements (les masques de tritons étaient superbes) et même une cabane dans les arbres ! Nous sommes arrivés fatigués après un voyage dans un autocar pas vraiment ordinaire depuis Toulouse. Après avoir pris un petit déjeuner on est allé visiter le marché du centre-ville, avec nos pancartes qui indiquaient d’où nous venions. Un accueil très sympathique de beaucoup de gens, ce qui nous a tout de suite confirmés dans notre conviction que ce voyage en valait la peine. Puis dans la rue on tombe sur l’arrivée de plusieurs dizaines de tracteurs, remplis d’individus souriants et plus ou moins déguisés. On s’est mis sur le trottoir en brandissant nos pancartes et là-aussi, nous avons senti que c’était important d’être-là. D’ailleurs, cela n’a pas cessé tout au long de notre périple : des « mercis » chaleureux de dizaines de personnes touchées que nous soyons venus de si loin. Beaucoup nous ont dit qu’ils nous rendraient la pareille, au cas où… Et nous en avons profité bien sûr pour leur parler de ce qui nous inquiète le plus : la menace toujours présente de l’exploitation des gaz de schiste l’hallucinant projet du « Las Vegas » gardois, les « Golfs » de Saint Hilaire… Nous avons fait une grande partie de la manif derrière la banderole des Montpelliérains « Gardarem la Terra ». Tout au long du cortège, nous avons eu des contacts avec des gens qui ont eux-mêmes des problèmes dans leur région, on en reparlera.
Concernant les « incidents » , ils étaient déjà prévisibles vue la gigantesque ampleur du déploiement policier, la disproportion des moyens utilisés par les forces dites de « l’ordre » et l’interdiction arbitraire d’emprunter un lieu qui avait été jusque-là un passage habituel des manifestations à Nantes. Le plus impressionnant fut sans doute l’incendie d’appareils de forage situés sur une place. Mais il faut noter surtout la tentative de plomber l’ambiance par le déploiement de gendarmes mobiles, puissamment harnachés, et qui interdisaient l’accès au centre. Dans le ciel, un hélicoptère de la police qui survolait le cortège en permanence, tel une menace latente, ajoutait à un sentiment d’insécurité. A la fin, le bruit de ce bourdon métallique se fit encore plus gênant, au point de rendre très difficile l’audition des « prises de parole », là où stationnaient les 500 tracteurs, au terme du trajet. Au cours de celui-ci nous avons pu voir la devanture d’un siège de Vinci totalement dévastée, ce qui, je crains de devoir le reconnaître, m’a plutôt mis en joie. Mais nous n’avons pas assisté aux incidents ultérieurs. Il faut dire que la fatigue de la nuit sans sommeil et de la marche commençaient à devenir pesante. A la fin de la manifestation, on s’est réfugiés dans un café, histoire de récupérer. Et c’est en sortant que l’on a vu l’ampleur des dégâts, si l’on peut dire. Car loin d’être « dévasté », comme on l’a entendu dire ensuite sur France Inter, une partie du centre avait en effet subi quelques modifications dont on ne peut pas vraiment dire, à mon sens, qu’elles le desservaient. Ces modifications apportées au décor urbain étaient d’ailleurs très ciblées. Ainsi d’affreuses baraques de métal avaient été transformées en braseros et laissaient échapper flammes et fumée, évoquant irrésistiblement les tableaux de Turner. Quelques façades de banques et d’agence de voyages étaient détruites, ce qui, nonobstant les analyses politiques que l’on pourra faire des conséquences plus ou moins fâcheuses de ce genre d’action, n’est pas non plus un spectacle spécialement désagréable à regarder. Parfois un trait d’humour taggé sur ce qui restait de vitrine venait souligner que cette réponse sinon véritablement citoyenne, du moins raisonnablement humaine, à l’agression à la fois morale et esthétique que nous subissons sans broncher de façon quotidienne dans les centres de nos villes n’était qu’une manière de prendre au mot l’incitation à venir fréquenter ce genre d’endroit. Ainsi, sur la vitrine d’une agence de voyage se côtoyaient ces deux inscriptions : l’officielle prétendant de façon faussement amicale et pompeuse : « Bienvenue chez nous ! », et celle, sobre et plus sincère, des visiteurs d’un soir, se contentant d’un laconique « Nous sommes passés ». Mais enfin, lorsque tant de façades affichent avec autant de vulgarité une passion si violente pour l’argent et la frime, leurs propriétaires ne prennent-ils pas le risque que l’on vienne en effet, un beau jour, ayant perdu toute patience, leur dire notre irritation ? Bref, nous avons déduit de toutes ces observations qu’il y avait eu des « casseurs ». Mais que celles et ceux qui n’ont jamais eu envie de lancer dans ces fallacieuses façades vitrées le moindre pavé leur jettent la première grenade assourdissante… Enfin, parcourant les rues de la ville pour regagner notre surprenant moyen de locomotion, nous avons dû respirer, avec les habitants de cette cité livrée aux caprices des escadrons de gendarmes, un air totalement pollué par les gaz lacrymogènes, lesquels furent répandus avec une absence irresponsable de sens de la mesure. Manifestement, tout avait été fait pour créer des conditions propres à exciter la juste colère des manifestants et, en soumettant tout le centre à une occupation policière digne de Kiev, à susciter dans la population des sentiments d’exaspération vis-à-vis de ceux-ci. Mais de ce que j’ai vu et ressenti, je ne crois pas que cette dernière stratégie ait eu les résultats escomptés. Certes, les médias aux ordres ont mis en avant les « dégâts » provoqués par les « casseurs », et de ce point de vue, ces actions que l’on pourrait tout aussi bien considérer comme relevant de la salubrité publique pourraient nuire à la popularité du mouvement. Mais il y avait tant d’énergie et de conviction qui rayonnaient de ce défilé que ce qui restera sera la joie d’avoir été réunis pour une si belle cause, et cette joie est communicative…
[suite le témoignage de Quentin, ayant perdu son œil gauche]
Jyhel, du collectif NDDL de Nîmes
vu sur lesilencequiparle, 24 février 2014
« L’emploi », un argument vermoulu
L’emploi semble mettre tout le monde d’accord, des investisseurs aux salarié.e.s en passant par les politiciens de tous bords ! Cet argument n’est qu’un enfumage pour dissimuler les intérêts divergents entre nous, prolos, et les dominants. La vraie question est : pourquoi l’emploi ?
Pour le capitaliste, l’emploi n’est synonyme que de profit, de plus-value. Ce profit consiste en un détournement, un vol présent ou spéculé du travail collectif forcé des prolétaires. Pour le capitaliste, l’emploi n’est qu’une variable d’ajustement de ce profit, et si le profit nécessite de licencier, il le fait sans vergogne. Le chef des patrons, Pierre Gattaz, a d’ailleurs avoué récemment ce qu’il pensait du « pacte de responsabilité », consistant en une aide de 65 milliards d’argent public en échange d’emplois : « Il n’y a pas de contreparties ».
Pour le politicien, l’emploi est synonyme de recettes rentrant dans les caisses de l’Etat ou de la « collectivité » qu’il gère, lui permettant d’accroître son pouvoir et, en échange de contrats juteux concédés aux magnats capitalistes, d’asseoir son réseau. Il est aussi synonyme de « paix sociale », et donc de votes favorables dans les urnes, lui permettant de se maintenir au pouvoir.
On comprend donc bien pourquoi ces deux-là sont comme larrons en foire pour nous matraquer leur ode à l’emploi, toujours accompagnée du fameux refrain sur la sacro-sainte Croissance… du capital. L’emploi est pour eux un argument-massue, ayant pour fonction de désamorcer toute contestation contre leurs « grands projets » productivistes (TGV, aéroports et autres grands chantiers). Ces grands projets inutiles sont l’occasion de détournements massifs d’argent public, pris par l’Etat dans nos poches pour le mettre dans celles des capitalistes (baptisés « subventions », « aides », « partenariats public-privé »).
Pour eux donc, peu importe que ces grands projets soient socialement inutiles, tant que ça leur rapporte. Peu importe que leurs dispositifs technocratiques démantibulent nos sociabilités et nos lieux de vie, il suffit de dire : « ça crée des emplois ». Peu importe que leurs affreux chantiers massacrent l’environnement (voir le cas de cette entreprise de granulats), il suffira de badigeonner le tout d’une couche de vert.
Et pour nous, l’emploi, c’est quoi ? De prime abord, c’est se sortir de la misère, c’est gagner assez pour survivre. C’est pour cela que certain.e.s d’entre nous peuvent être sensibles à cette rhétorique… Mais à bien y réfléchir, l’emploi c’est aussi et surtout la contrainte de vendre notre force de travail sous la férule des puissants, qui en échange de notre soumission daignent nous accorder le « droit » de toucher les miettes moisies de ce que nous produisons ensemble.
A notre époque, où il nous suffirait de quelques heures d’activité par semaine pour répondre à tous nos besoins individuels et collectifs à condition de nous organiser pour les satisfaire, le système capitaliste (fondé sur la valeur monétaire produite par l’exploitation au travail et l’abrutissement publicitaire) nous oblige à mourir à petit feu, à sacrifier le plus clair de nos vies sur l’autel du profit, comme des esclaves obéissants, dans des emplois le plus souvent abrutissants et sans aucune utilité sociale (et même souvent nuisibles socialement), où nous ne décidons de rien. Et le reste du temps, on nous enjoint à acheter la merde toxique qu’on nous fait produire, ici ou ailleurs.
Nous, prolos anti-autoritaires (anarchistes, communistes, socialistes, sans étiquette, rayer les mentions inutiles) ne prônons donc pas le retour à « l’emploi » (sur la nature et les conditions duquel le salarié n’est pas libre de décider, car en tant qu' »employé.e.s » nous ne sommes que des outils). Nous prônons et défendons l’activité libre des êtres humains, leur permettant de répondre à leurs besoins réels. Nous prônons l’organisation sociale en fonction des désirs et des besoins réels.
Or l’espace, les ressources et les moyens de production sont détenus symboliquement (légalement, financièrement, politiquement), et militairement, par le Capital et l’Etat. Si nous voulons en finir avec l’emploi absurde pour mettre enfin en oeuvre l’activité libre des êtres humains, si nous voulons en finir avec l’esclavage salarial pour enfin décider de nos vies, si nous voulons en finir avec le saccage de nos sociabilités et de notre environnement pour vivre enfin dans un monde d’entraide et de partage où l’air redevienne respirable, nous ne pouvons nous passer de lutter résolument contre le Capital et l’Etat.
Or, que nous proposent les candidats à ces énièmes élections municipales ? Voter pour eux bien sûr… pour l’emploi, toujours l’emploi. C’est le même discours de gestionnaires du capital, d’aspirants au pouvoir pseudo- « représentatif », dans un véritable concours de novlangue pour rendre acceptable l’horreur de l’esclavage salarial et de la dépossession politique. Pour les gestionnaires du système capitaliste et étatique, la novlangue est disponible en plusieurs coloris.
Illustration sur Poitiers :
-Pour Duboc (candidat « centre ») : l’emploi doit reposer sur un « écosystème favorable aux entreprises » (on admirera l’oxymore), sur le développement du « numérique » (et tant pis si le monde ressemble à 1984), et sur le maintien des « services publics » (où usagers et salarié.e.s ne décident de rien, mais tellement pratique pour le flicage social et la gestion de la misère pour endiguer les révoltes !).
-Pour Gaillard (Lutte Ouvrière) : il faut « maintenir et créer des emplois » avec le « partage du travail » et la mesure « interdire les licenciements ». Gaillard veut « un emploi et un salaire corrects » (et une exploitation décente ?), et nous joue un couplet larmoyant sur les « artisans et petits commerçants » (des exploiteurs de salarié.e.s bien plus décents, eux, c’est bien connu). La solution consisterait à « prendre sur les profits passés et présents du patronat »… sans remettre en question le fait même que ces profits existent… vieux couplet de gauche sur le « partage des richesses » entre les exploité.e.s et leurs exploiteurs ! Rappelons que Lutte Ouvrière est censée être une organisation politique « anticapitaliste » et « marxiste »… Anticapitalistes et lecteur.ice.s de Marx, ne vous privez pas de rire un bon coup !
Pour Verdin (Front National) : aucune surprise, on retrouve le leitmotiv de l’extrême-droite à travers toute sa répugnante histoire, qui sous un discours prétendument « anti-système », flatte la croupe du MEDEF avec un appel du pied éhonté aux capitalistes : « allégement de la fiscalisation des entreprises et des PME », « création de zones défiscalisées sur la commune », allégement du « taux d’imposition fixé par la commune afin de faire baisser la Cotisation Fiscale des Entreprises » (on dit pas plutôt cotisation sociale ?). Il faut bien sûr limiter « les dépenses de la ville ». Tout ça pour « l’emploi », comme de bien entendu…
-Pour Claeys (Parti « Socialiste ») : alors là, c’est feu d’artifice. Florilège : « la priorité de notre programme : l’emploi ». Il faut développer « l’attractivité »… comprendre « les conditions d’accueil optimales pour les entreprises », « spécialiser le commerce de centre-ville », « développer le tourisme d’affaires et les salons », « mettre en place des coopérations internationales capables de dynamiser l’export de nos entreprises », « poursuivre notre stratégie de filières autour du numérique, des biotechnologies et des énergies renouvelables ». Claeys mérite bien sa médaille de député-maire, son discours est sans nul doute le plus « attractif » pour les capitalistes. Pauvre « socialisme »…
-Pour Daigre (Union pour un Mouvement Populaire) : « Nous ne pouvons être généreux que si nous sommes économiquement forts ! » En bref, le progrès social viendrait du profit capitaliste, qui ferait ensuite la charité. On retrouve bien là toute l’hypocrisie de la droite… mais la suite n’est pas mal non plus : « La politique locale a son rôle à jouer et celui d’un maire est avant tout d’aider les entreprises et tout le milieu économique afin de conserver l’emploi durablement. Mais il doit aussi faire en sorte de rendre sa ville attractive afin que de nouvelles entreprises ou des investisseurs aient envie de venir s’y installer. C’est l’emploi de demain qu’il faut préparer. Pour cela, il est impératif d’avoir une véritable politique volontariste et visionnaire en faveur de l’emploi : défendre les entreprises locales, soutenir les porteurs de projets, aider à la structuration de nouvelles filières, mais également accompagner les personnes en difficulté vers le chemin de l’emploi. ». Claeys a du souci à se faire, une autre postulante éhontée à la gestion du capitalisme est sur les starting-blocks !
-Pour Fraysse (liste « rouge-verte ») : nous tenons peut-être avec elle le grand prix de la Novlangue, avec cette superbe et énorme phrase, « L’emploi c’est le partage » : alors là, bravo l’artiste ! La candidate propose la création d’emplois publics « d’ambassadeurs de la rénovation énergétique du bâtiment, chargés de faire connaître les aides et les avantages financiers existantes pour tous travaux d’isolation. Nous y proposons une aide de 500 € supplémentaires sous conditions écologiques et sociales ». Titre ronflant pour faire la pub aux dispositifs d’aide au profit des entreprises de BTP… mais Fraysse ne s’intéresse pas qu’au peinturlurage en vert du profit, elle veut aussi favoriser les entreprises adeptes de Big Brother : « Nous mettrons en place un lieu emblématique de rayonnement et de convergence numériques d’entreprises 2.0. » La candidate finit sur les « emplois pérennes » dans les services publics, contre la « précarité ». Fait-elle semblant d’ignorer que pérenniser le salariat c’est prendre le parti de la misère ? Qu’en pense le nouveau parti anticapitaliste, associé à cette candidate ?
Pour nous, ce sera l’abstention active aux élections. Ne laissons plus à quiconque la prétention de nous « représenter » ! Luttons ici, maintenant, partout et toujours, contre le salariat, l’argent, le pouvoir, et pour l’activité et l’organisation libre des êtres humains. Pour cela, résistons pied à pied pour socialiser réellement l’espace, contre tous les thuriféraires de la dépossession générale, qu’elle soit « privée » ou « publique ». Contre leur droit bourgeois, leurs forces armées ; mais aussi leurs discours aussi pipés qu’aliénants.
Pavillon Noir, 11 février 2014
[Poitiers] Repaire sur les élections municipales, 5 février 20h30 au Plan B
NdPN : le candidat Claeys affirme : « Notre adversaire, nous le connaissons, c’est l’abstention et ceux qui mettent en doute les valeurs républicaines », et la candidate Fraysse qualifie sa liste d’ « antidote à l’abstention » en faisant de la lutte contre ce phénomène sa priorité dans plusieurs articles. Nous anarchistes, contre le vote représentatif et pour l’abstention active par les alternatives et les luttes sociales directes, notons donc bien que nous sommes à leurs yeux des adversaires ou du poison, c’est au choix… Le repaire de demain au Plan B permettra peut-être de remettre les choses au point ?
Repaire de Là-bas si j’y suis sur les élections municipales à Poitiers
Le plan B – 30-32 bd du Grand cerf, Poitiers
Certains d’entre nous (individus majeurs, inscrits sur les listes, de nationalité française ou d’un pays de l’Union européenne, jouissant de ses droits politiques et civiques) vont avoir l’immense privilège de glisser une enveloppe dans l’urne pour… ? Pensez-vous qu’il vaille mieux planter ensemble des choux devant la mairie ou accomplir sereinement son devoir citoyen ? Venez en débattre ! Si vous voulez discuter des programmes, venez aussi !
Entrée libre
Vu sur Demosphere Poitiers et le site du bar Le Plan B