Archives de catégorie : Le travail tue

[Rennes] Soutenons Mehdi !

Soutenons Mehdi !

Venu défendre LES DROITS de TOUS, traîné devant le tribunal par la police pour L’ARBITRAIRE DE QUELQUES-UNS

Rassemblement devant la cité judiciaire

vendredi 9 mars dès 8h30 lors de l’audience !

Appel de l’Assemblée occupons pôle emploi Rennes du 2 Mars 2012:

Depuis janvier, le mouvement « occupons pôle emploi » a été lancé en France afin de résister à la guerre administrative livrée contre les chômeurs et les précaires, et s’opposer à tous les discours qui osent nous rendre responsables du chômage quand ce n’est pas… de la crise ! A Rennes, nous revendiquons sans relâche : l’arrêt des radiations, la titularisation des précaires de Pôle Emploi, la mise en place de rendez-vous pris d’un commun accord entre chômeurs et conseillers, la transparence des chiffres : sous-traitance, radiations, travail gratuit ou forcé (EMT…) et la mise en place de panneaux dédiés aux collectifs de chômeurs pour informer les usagers de leurs droits…

Lors de la journée d’action nationale du 14 février, l’agence Rennes Sud a été occupée par une cinquantaine de manifestants soutenus par des collectifs de chômeurs et des organisations syndicales. Au cours de la matinée, une assemblée générale ouverte aux usagers s’est tenue. Nous avons accompagné des personnes enfermées dans le labyrinthe administratif de Pôle emploi. Enfin, nous avons fait part aux conseillers de notre volonté de nous allier avec eux contre cette machine qui saccagent des vies des deux côtés du guichet.

Face au mépris de la direction, nous avons mis en place durant l’après-midi « un contrôle précaire » de l’agence en ne laissant entrer que les personnes venues pour des problèmes de dossier et non celles convoquées pour le suivi mensuel obligatoire. Ainsi, avons-nous imposé à une échelle réduite l’arrêt du contrôle et des sanctions. Tout en laissant, bien entendu, la possibilité de sortir à qui le souhaitait. Avant l’arrivée de la police, nous avons déplacé le mobilier pour être prêt à obstruer l’entrée au moment de l’intervention policière afin de symboliser que le service public de l’emploi appartenait d’abord à ses usagers.

Faisant feu de tout bois pour tenter de nous intimider, la direction régionale s’est employée à présenter l’occupation comme une « séquestration » avant de se raviser et de déposer plainte contre x pour « dégradation de biens publics » et « entrave à la circulation ». N’est-ce pas la police qui a fait effraction en brisant deux portes et occasionnée la fermeture de l’agence pour le reste de la journée ? N’est-ce pas Police Emploi qui, par ses radiations, entrave chaque jour la vie de millions de personnes en leur coupant les vivres ? N’est-ce pas plutôt elle encore qui dégrade le bien public par la pression qu’elle exerce en sommant chacun d’accepter n’importe quel emploi dans n’importe quelles conditions ?

Au moment où les occupants sont projetés au dehors avec violence, un jeune précaire, Mehdi, qui s’était rendu sur les lieux pour récupérer des papiers et s’enquérir du mouvement, intervient pour demander à la police plus de retenue. A son tour, saisi sans sommation par un policier pour avoir eu l’impertinence de réagir à ces méthodes brutales, il se débat. Le groupe des manifestants parvient finalement à maîtriser la vindicte policière et à la faire lâcher prise. La tension retombe. Quelques minutes s’écoulent pendant lesquelles un policier de la BAC intime à un autre en uniforme, qui s’était saisi de Mehdi, de porter plainte. Ce dernier est empoigné à nouveau, frappé et soulevé de terre par des policiers puis embarqué. Nous ne pouvons entendre cette arrestation autrement que comme une vengeance de la préfecture et particulièrement de sa BAC, consécutive aux camouflets infligés d’une part, par le jugement rendu en première instance concernant la marche des chômeurs du 5 décembre 2009 et d’autre part, à travers l’existence d’une plainte jugée recevable par l’IGPN -même si nous n’en attendons pas grand chose- à l’encontre de policiers de la BAC de Rennes pour des violences commises contre des participants à la marche, grièvement blessés.

Mehdi est inculpé pour « violence volontaire » et « résistance violente en réunion sur agents ». Il risque une peine de prison. Nous ne pouvons tolérer que l’on menace de peine de prison ferme une personne agissant comme chacun devrait agir devant la police, alors même que les tribunaux continuent d’absoudre honteusement de leurs responsabilités des policiers en requérant des peines de prison avec sursis, lorsque des personnes meurent. Comme à Grasse récemment, où Hakim Ajimi, âgé de 22 ans, est mort des suites d’une intervention policière de la BAC.

La répression ne nous arrêtera pas !

Non à la justice de classe à Pôle emploi et dans les tribunaux, oui à la solidarité populaire !

Soyons nombreux lors de la comparution de Mehdi pour exprimer notre soutien et montrer à la Cour qu’elle doit nous entendre !

Comité de soutien à Mehdi : premiers signataires : DAL35, Indignés de Rennes, Mouvement des Chômeurs et Précaires en Lutte de Rennes

MCPL, 3 mars 2012

[Ingrandes – 86] La lutte paye à la Fonderie fonte

Négociation fructueuse à la Fonderie Fonte

Hier midi, les ouvriers se sont rassemblés en assemblée générale devant l'usine.

Hier midi, les ouvriers se sont rassemblés en assemblée générale devant l’usine.

La crispation avait commencé jeudi à la Fonderie du Poitou Fonte où, lors de la négociation salariale annuelle obligatoire, les salariés avaient constaté un écart trop important entre leurs souhaits et les propositions de la direction (lire l’édition d’hier). Après le débrayage successif des différentes équipes de l’usine, tout au long de la journée et dans la nuit, direction et représentants syndicaux s’étaient donnés de nouveau rendez-vous, hier matin pour une reprise des discussions. Discussions fructueuses puisqu’à l’issue de celles-ci et après un vote en assemblée générale, les fondeurs de la Fonte ont décidé de reprendre le chemin des ateliers.

Parmi les avancées, une augmentation rétroactive de 24 € mensuels à partir de janvier. Une prime d’assiduité mensuelle de 21 € nets, une prime de vacances de 150 € bruts au 1er juillet, le passage des salariés actuellement aux deux premiers niveaux de la grille des salaires à un échelon supplémentaire. Et enfin, l’assurance d’un changement de coefficient au plus tard tous les cinq ans pour tous les ouvriers de la fonderie. Après deux jours de production très perturbée, le travail reprendra donc normalement sur le site de la Fonderie Fonte, lundi matin.

Nouvelle République, 3 mars 2012

[Poitiers] Diverses infos locales – PQR 2 mars 2012

Arbres coupés le long de la Boivre

Alors que s’activaient les ouvriers de GTM autour de la démolition de la quatrième poutre [ndPN : de la grande passerelle] , les élagueurs de la société Altitude Élagage de Coulombiers ont commencé de couper dix peupliers de part et d’autre de la Boivre. Les souches sont ensuite déracinées et les végétaux broyés sur place. L’opération se poursuit jusqu’à ce soir.

SOCIAL Grève des enquêteurs de l’Insee

Les enquêteurs de l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) arrêteront une partie de leur travail tout au long du mois de mars, indiquent les organisations syndicales (CGT, CFDT, Fo et Sud), dans un communiqué. Ces vacataires protestent contre « la rupture des négociations engagées depuis deux ans sur leur futur statut d’enquêteur ». Ce mouvement est suivi dans la région Poitou-Charentes, selon un responsable syndical local, et pourrait affecter la qualité des prochaines publications de l’Insee.

NUCLÉAIRE «  La faillitte de l’infaillibilité  »

L’association de défense de l’environnement de Migné-Auxances organise une conférence-débat avec Raymond Sené, co-fondateur du Groupe scientifique d’information sur le nucléaire et Roland Caigneaux, membre de la commission locale d’information de la centrale de Civaux, mercredi 14 mars. Son thème : « La faillitte de l’infaillibilité du nucléaire ». « En riverains de Civaux, nous nous posons la question de la sûreté de la filière électro-nucléaire », explique les représentants de l’association. « La question n’a pas attendu Fukushima pour s’imposer, mais le moment semble propice pour en parler sans langue de bois. Raymond Sené traitera des problèmes de sûreté et de la nature des accidents mais aussi de l’impasse des déchets et des inéluctables démantèlements. Le représentant de Vienne Nature à la CLI fera le point local après la fuite de tritium. » Mercredi 14 mars, à 20 h 30, à la salle Jean-Ferrat de Migné-Auxances.

Négociations salariales : ça coince à la Fonderie du Poitou Fonte

Alors que leurs collègues de la Fonderie Alu en sont encore à chercher une solution de reprise pour leur entreprise, les salariées de la Fonderie du Poitou fonte, ont engagé une négociation avec leur direction autour des salaires. Négociation qui coince, visiblement puisqu’hier, le syndicat CGT de l’entreprise, faisant part des propositions de la direction (24 € bruts d’augmentation générale et une prime d’assiduité mensuelle de 16 €) indiquait que celles-ci sont encore très loin des attentes des ouvriers. « Nous avons donc décidé d’informer et de recueillir l’avis des ouvriers avant de reprendre toute discussion », indiquait hier le syndicat. La consultation étant faite, les élus ont donc demandé à la direction de l’entreprise de reprendre la négociation dès ce vendredi matin. Une requête que la direction semble avoir acceptée sans que l’on puisse encore préjuger de la bonne avancée de celle-ci, tant les points de vue paraissaient éloignés, hier soir.

Les salariés du Printemps solidaires

A l’invitation du comité d’entreprise, 34 salariés du Printemps se sont retrouvés dans un café du centre-ville mardi soir. On a pu échanger fleurs et photos souvenirs proposées par d’anciennes élues du comité d’entreprise. « L’idée est de maintenir les liens entre tous et toutes, dit une représentante du CE. L’équipe reste soudée. » Une dizaine de salariés travaillent dans le magasin pour finir de le vider, avec les entreprises de démolition. Elles attendent toujours leur lettre de licenciement qui aurait dû arriver avant fin février. D’autres ont trouvé un nouveau travail ou espèrent une réponse pour passer un entretien. D’autres encore suivent une formation. Et certaines ont pris leur retraite. Tous attendent le 20 mars, date de l’examen de la requête soumise devant tribunal de grande instance de Paris sur la légalité du plan social.

POITIERS Il vole dans les troncs avec des tiges munies de scotch

C’est une bien mauvaise habitude qui lui a déjà valu des ennuis judiciaires. Et ça va recommencer. Le 8 juin prochain, un homme de 48 ans sera jugé pour avoir délesté les troncs de l’église Sainte-Radegonde de pièces de monnaie. Un appel au commissariat avait abouti à son interpellation, mardi, en compagnie de son fils de 25 ans, mis hors de cause. Au domicile du père, les policiers ont retrouvé des tiges en plastiques munies de scotch pour double face ! Un Poitevin de 27 ans a été interpellé, mardi soir, après avoir menacé deux contrôleurs de Vitalis à l’aide d’un petit couteau. Les faits se sont déroulés à l’arrêt de la Chaussée. Le suspect a été arrêté un peu plus loin par la police, rue Grignion-de- Montfort. Il est convoqué en justice en juin.

Nouvelle République, 2 mars 2012

[Disneyland Paris] Mickey se fait tirer les oreilles pour enquête barbouzarde sur des milliers de candidats

Euro Disney renvoyé en correctionnelle pour enquêtes illégales avant embauche

Euro Disney a été récemment renvoyé en correctionnelle pour avoir cherché à obtenir illégalement des renseignements sur ses candidats à l’embauche, information qui intervient au moment où une enquête judiciaire a été ouverte pour des faits analogues chez Ikea France.

Euro Disney a été renvoyé avec trois anciens gendarmes, dont deux retraités reconvertis en « privés ». La date de leur procès, qui se tiendra devant le tribunal correctionnel de Meaux, n’est pas connue.

Le groupe propriétaire du célèbre parc d’attraction et les trois anciens militaires sont accusés de s’être procuré de façon illégale entre 1998 et 2004 des informations sur des candidats à l’embauche, issues des fichiers de police et de gendarmerie.

Selon l’ordonnance de renvoi signée en septembre 2011, et que l’AFP a consultée jeudi, le groupe aurait ainsi eu accès aux antécédents judiciaires de plusieurs milliers de candidats, tant sur le plan des infractions aux moeurs que des infractions financières.

Contacté par l’AFP, Euro Disney a souligné que « cette pratique n’avait plus lieu dans l’entreprise depuis de nombreuses années ». « Quand la direction en a appris l’existence, elle en a aussitôt informé les autorités judiciaires », a précisé le groupe, qui explique avoir « pleinement coopéré avec la justice ».

Les militaires seront jugés pour « violation du secret professionnel », « détournement de données informatiques nominatives » ou « corruption passive ». Euro Disney, accusé d’avoir exploité les renseignements recueillis, comparaîtra pour « recel » de ces infractions, en temps que personne morale .

L’affaire avait débuté en décembre 2004, après une plainte déposée par la direction d’Euro Disney elle-même auprès du parquet de Meaux (Seine-et-Marne).

Lors de sa plainte, la direction du groupe avait affirmé avoir été alertée sur l’existence de pratiques illicites réalisées en son sein, en exécution d’une convention conclue en 1997 par des membres de la direction antérieure avec une officine de renseignement.

L’enquête, menée par la police judiciaire et la mission d’inspection technique de la gendarmerie, avait conduit à la mise en examen en 2006 de trois gendarmes, dont un ancien commandant et un ancien capitaine renconvertis dans le renseignement, mais aussi du groupe Euro Disney lui-même.

Selon les enquêteurs, des milliers de consultations illicites des fichiers de police (Stic) et de gendarmerie (Judex), mais aussi du Fichier national des titres de séjour (FNTS) ont été effectuées par les militaires, dont l’un était en service au Centre technique de la gendarmerie nationale de Rosny-sous-Bois.

Pour ces pratiques illicites, les prévenus auraient touché plusieurs centaines de milliers d’euros.

Face aux enquêteurs, l’ex-directeur des relations sociales du groupe Disney, signataire de la convention litigieuse, avait reconnu avoir mis en place un mécanisme de recueil d’informations sur les salariés en période d’essai, « compte tenu des risques terroristes ».

Le directeur juridique d’Euro Disney avait affirmé pour sa part ignorer le détail du fonctionnement de cette convention, ajoutant n’avoir pris conscience de son illégalité qu’à l’occasion d’une enquête menée par une journaliste sur les pratiques de recrutement de Disney.

Ce renvoi intervient en pleine polémique sur l’utilisation des fichiers de police, le groupe Ikea France étant accusé d’avoir procédé à une surveillance illégale de son personnel et de ses clients à partir de ces données censées rester confidentielles. Le parquet de Versailles a ouvert jeudi une enquête préliminaire pour faire la lumière sur ces accusations.

AFP, 1er mars 2012

[86] Education en pièces : on réagit QUAND ?

Mise en réseau des lycées : une gestion des stocks ?

C’est l’impression de la FCPE face à cette nouvelle donne qui amènera à la rentrée, les lycéens à changer d’établissement au cours de leur cursus.

Les lycéens vont-ils devoir se balader d'un lycée à un autre au cours de leur cursus ?  Les lycéens vont-ils devoir se balader d’un lycée à un autre au cours de leur cursus ?

La DGH (dotation globale horaires) et sa répartition sont actuellement au cœur des discussions dans les conseils d’administration des établissements du second degré. Elle définit les moyens dont chaque lycée disposera pour assurer sa mission, à la rentrée prochaine. Et ils seront en baisse. Le second degré, perd dans l’académie 58 postes alors même que les effectifs sont stables (toutes filières confondues). Le département, voit la suppression de 25 postes. La mission va s’avérer délicate pour les chefs d’établissements d’autant qu’elle évolue encore cette année dans le cadre de la réforme du lycée avec, un dernier volet : la mise en réseau des établissements.

 «  Cette mise en réseau s’inscrit dans une logique comptable  »

L’objectif annoncé par l’Education Nationale est de favoriser la fluidité le parcours des élèves entre établissements d’une même ville. En clair, les élèves pourront changer d’établissement au cours de leur cursus au lycée. « Ce qui permettra de favoriser les échanges pédagogiques entre des établissements proches ou encore de constituer des réseaux « ressources humaines » dans les secteurs ruraux, avait indiqué, il y a un peu plus d’un mois, Martine Daoust, rectrice de l’académie de Poitiers, à l’occasion d’une présentation de la rentrée 2012.
Du côté de la FCPE, on ne voit évidemment pas les choses de la même façon. « Des motions, explique Isabelle Siroy, porte-parole de la FCPE, ont été déposées lors des conseils d’administration contre cette mise en réseau telle qu’elle est proposée. A Poitiers par exemple, elle va contraindre les élèves à changer d’établissement, pour certains d’entre eux ce sera chaque année, afin de pouvoir suivre le cursus qu’ils envisagent. Et, elle interdira aux élèves hors de ces secteurs l’accès à certains cursus. Pour nous cette mise en réseau s’inscrit dans une logique comptable. Elle permettra de regrouper deux groupes d’élèves de deux établissements différents, sur un seul site et de gagner ainsi un poste avec un effectif bien supérieur à 35 élèves ! Pour nous c’est du remplissage, de la gestion de stock. On a de quoi à être inquiet d’autant que nous n’avons obtenu aucune réponse à nos interrogations ; »
Contacté, le Rectorat indique « vouloir communiquer sur le sujet mais pas avant la fin du mois de mars.

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Quelles conséquences pour les ruraux ?

Cette nouvelle organisation ne manquera pas d’avoir des conséquences graves estime Isabelle Siroy. « Que va-t-il se passer sur le plan des dérogations, seront-elles toutes accordées. Si ça n’est pas le cas, les élèves n’auront pas les mêmes chances de faire ou de découvrir ce qu’ils souhaitent Nous redoutons aussi que les dérogations ne concernent que les élèves de Poitiers et que les lycéens des secteurs ruraux ne se contentent que de ce qu’ils ont. »
Déjà mobilisés, les parents d’élèves attendent maintenant la tenue du conseil académique de l’Education Nationale. Il aura lieu le 20 avril prochain.

Nouvelle République, Sylvaine Hausseguy, 1er mars 2012