Archives de catégorie : Défense d’afficher…

[Poitiers] Action antipub à la demi-lune

Les  » éteigneurs de sucettes  » coupent le jus à la pub

Des dizaines de panneaux publicitaires lumineux ont été privés de courant vendredi soir dans l’agglomération de Poitiers. Une opération d’antinucléaires pour lancer une chasse au gaspi.

Jacques en sourit sous sa casquette. Tournevis en main, ce retraité vient d’éteindre un panneau publicitaire lumineux vers la Demi-Lune. « La chasse au gaspi est lancée ! » Et vendredi soir, elle a pris les allures d’une action commando dans l’agglomération de Poitiers.

Il est 20 h 45, sur le parking du Parcobus de la Demi-Lune. Des militants arrivent, de tous âges et tous horizons.

 » C’est une action revendiquée « 

Ils sont étudiant, retraité, cadre de banque ou même élu régional. Ce qui les réunit ce soir, c’est leur opposition au nucléaire. Une conviction renforcée par l’accident de Fukushima provoqué par le tsunami. Une quinzaine de personnes sont là, prêtes à agir après l’appel de la Coordination poitevine pour la sortie du nucléaire partout et tout de suite (antinuc86.new.fr). « En France, nous avons des centrales nucléaires vieillissantes, dangereuses. En lançant des opérations d’économie d’énergie comme ce soir, on veut inciter à éteindre ces centrales-là », explique Thierry. Sur le parking des bus, quatre équipes sont formées. Les militants se répartissent le matériel : des gaffes artisanales pour crocheter les disjoncteurs d’enseignes, des clés électriques, des tournevis. Une rapide démonstration permet à tous de voir comment déconnecter en quelques gestes brefs les petites sucettes publicitaires. A 21 h 30, les groupes passent à l’action, méthodiquement. Quatre parcours sont suivis : avenue de la Libération, avenue de Nantes, sur les boulevards extérieurs et sur la rocade. Des dizaines de panneaux publicitaires, d’enseignes lumineuses de grandes surfaces sont éteintes. « On ne fait aucune dégradation. On ouvre, on éteint, on ferme et on appose une affichette. C’est une action revendiquée », explique Yvon Plaçais du collectif. « On veut montrer que la première voie pour sortir du nucléaire, c’est celle des économies d’énergies. Et pour nous, le plus symbolique en matière de gaspillage énergétique, ce sont ces panneaux publicitaires lumineux totalement inutiles. » Vendredi soir, le collectif assure avoir éteint des dizaines de cibles. Les nouveaux abris de bus et certains grands panneaux déroulants ont résisté aux «  éteigneurs de sucettes  ». Un militant a été arrêté par la police lors de l’opération et auditionné. Il est ressorti vers 0 h 30. Les quatre équipes l’attendaient dehors. Une vingtaine de villes françaises devaient participer à cette opération propagée par le site zerowatt.c.la

repères

Combien consomme un panneau publicitaire ? Les ménages sont invités à arrêter les veilleuses de leurs appareils ménagers inutilisés pour économiser le courant… et les panneaux « brûlent » du courant toute la nuit. Un panneau publicitaire de 4X3 m éclairé consomme en une nuit 6,8 kWh, indique l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. Un abri de bus 1,7 kWh. « Une famille de quatre personnes consomme en moyenne 8 kWh pour tous ses besoins hors chauffage », explique la coordination poitevine antinucléaire. Qui doit calculer l’énergie économisée par son opération.

Nouvelle République, Emmanuel Coupaye, 18 mars 2012

[Poitiers] Des tags sur l’ancienne prison

Des tags sur l’ancienne prison

Deux jeunes passaient en justice, hier, pour des dégradations sur une clôture appartenant à la mairie de Poitiers. Le premier, Florent, est aperçu par deux policiers le 31 octobre dernier accroupi en train de peindre sur le mur de l’ancienne prison. Il a déjà été condamné en février 2007 pour la même chose. Le second garçon, Charles, est arrêté alors qu’il faisait le guet. Les deux jeunes hommes n’ont eu de cesse de nier les faits : « On était làpour uriner ! » La police les aurait, selon eux, interpellés avec agressivité. « J’avais l’impression de tenir un fusil à la main alors que j’étais juste en train de reboutonner mon pantalon », assure Charles. Dans cette affaire c’était la parole de deux jeunes, dont un récidiviste, contre celle de deux policiers assermentés. Le premier, pris la main dans le sac avec de la peinture sur les mains et les chaussures et avec dans son coffre de voiture des bombes de peinture identiques à celle utilisée pour taguer la clôture sur 5 m de longueur et 2 m de hauteur ! Florent a échappé à la peine plancher de deux ans de prison bien que déclaré coupable et condamné à 300 € de jours amende. Charles a été relaxé. Mais ils relèvent la même injustice : « C’est quand même lourd pour avoir uriné contre un mur ! ».

Nouvelle République, A.P., 25 février 2012

[Australie] Aux prétendues élites, montrer ses fesses avec joie

Montrer son cul aux monarques et aux élites

Australie – Il a montré ses fesses à Elizabeth II et se dit prêt à recommencer

BRISBANE – Un Australien devra payer une amende de plus de 600 euros pour avoir montré ses fesses à la reine d’Angleterre lors de sa visite en octobre dernier, mais il a prévenu mardi qu’il recommencerait.

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Liam Warriner, 22 ans, barman à Sydney, était poursuivi pour trouble à l’ordre public, lors de la visite d’Elizabeth II en Australie à l’automne 2011. Il a comparu devant le tribunal de Brisbane et plaidé coupable.

La cour lui a infligé mardi une amende de 750 dollars australiens (609 euros).

Lorsque le cortège royal d’Elizabeth II traversait la ville de Brisbane, capitale de l’Etat du Queensland, Liam Warriner a baissé son pantalon et couru une cinquantaine de mètres à hauteur des motards de l’escorte, avec un drapeau australien fiché entre les fesses, selon l’agence Australian Associated Press.

Il a expliqué à la police que son geste était une protestation politique pour montrer son mépris envers la monarque et les élites, a-t-il été dit au juge lors du procès.

À la sortie du tribunal, le jeune homme a affirmé qu’il recommencerait lors de visites de hauts dignitaires. « À tous ceux qui se croient importants ou croient appartenir à l’élite, je montrerai mes fesses avec joie ! », a-t-il lancé.

La visite de dix jours en Australie de la reine d’Angleterre, chef d’Etat de cette ancienne colonie britannique, avait attiré les foules. Mais le débat sur l’instauration d’une République revient régulièrement dans l’actualité, les anti-monarchistes estimant que le basculement pourrait se faire après le décès d’Elizabeth.

Leur presse /Agence Faut Payer, 14 février 2012/