Archives de catégorie : Antinucléaire

[Civaux] Nouveau pschitt à la centrale nucléaire

antinucNdPN : 5 jours après le nouveau pschitt du mois, la direction de la centrale nucléaire communique sur son énième incident-niveau-un-sans-gravité-aucune-dormez-tranquilles. Heureusement qu’un autre incident n’est pas intervenu sur le « système complémentaire » : en attendant le grand boum, les centrales nucléaires font pschitt.

Civaux : Incident lors du redémarrage d’un réacteur nucléaire

Un incident classé au niveau 1 (sur 7) est survenu vendredi, lors du redémarrage du réacteur n°2, a fait savoir aujourd’hui la centrale de Civaux. Deux vannes assurant l’isolement du bâtiment réacteur étaient restées ouvertes. Un « système complémentaire » a cependant assuré « l’étanchéité du bâtiment » précise EDF : « Cet événement n’a eu aucune conséquence sur la sûreté des installations ni sur l’environnement. »

Nouvelle République, 8 janvier 2014

Les Verts et le nucléaire, la farce continue

NdPN : Les Verts semblent n’avoir plus de limite dans la renonciation pour s’accrocher à des postes de pouvoir ! Confirmation sur RTL avec les propos d’Emmanuelle Cosse – nouvelle secrétaire nationale d’Europe-Ecologie-Les Verts, dont on se demandait si elle irait dans le sens ou non de l’alliance avec le PS. On a la réponse : à peine désignée, c’est la confiance à Ayrault sur « l’écotaxe » (qui n’a rien d’écologique en elle-même et sert surtout à financer les routes) et la confiance à Hollande sur le nucléaire ! La priorité qui se dégage dans son discours concerne surtout le maintien de son parti au pouvoir, aux côtés du PS. Pour le nucléaire, « mais moi je vous le dis franchement, ce n’est pas la fermeture d’une centrale qui fait qu’on arrive à la réduction » : ce qui transparaît clairement dans son discours, c’est qu’il ne s’agit même plus d’exiger un arrêt de centrale en activité, mais de laisser le parc des centrales en l’état. « Fermer les centrales » consiste à attendre leur fermeture normale en fin d’activité ! Quelle honte. La croissance de la consommation d’énergies n’est pas remise en cause, bien au contraire il faudrait augmenter la production d’énergies, avec une plus grande part aux énergies prétendument « renouvelables » (dont on sait pourtant qu’elles polluent elles aussi) qui permettraient mathématiquement une réduction de la part du nucléaire à 50%… et la poursuite de la marche au productivisme capitaliste (et les « emplois » bien sûr). Mais qui peut encore voter vert ? Certainement pas les anarchistes, ni les anticapitalistes qui croient encore au vote, ni les antinucléaires, et encore moins les « décroissants » ! A bas le nucléaire, le capitalisme et la bureaucratie d’EELV.

EELV doit trouver « un second souffle » affirme Emmanuelle Cosse

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« On a eu des moments beaucoup plus agréables avec des victoires électorales assez fortes, notamment aux européennes ou aux régionales. On a eu une campagne présidentielle difficile. La première année et demie de participation au gouvernement a connu des hauts et des bas et aujourd’hui, il faut qu’on trouve un second souffle pour notre parti et pour l’écologie [NdPN : ah quand même, le mot apparaît, mais on voit bien les priorités !]. C’est ce que nous demandent nos adhérents », a déclaré Emmanuelle Cosse sur RTL.

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« Je ne pense pas qu’Anne Lauvergeon sait de quoi elle parle exactement », a-t-elle ensuite déclaré, invitée à réagir aux propos de l’ancienne patronne d’Areva jugeant « irréaliste » l’objectif présidentiel de réduire à 50% la part du nucléaire dans la production électrique française d’ici à 2025.

« L’objectif de François Hollande, c’est ce que fait l’Allemagne aujourd’hui. Ce n’est pas la fermeture d’une centrale qui fait qu’on arrive à cette réduction. C’est surtout en augmentant la part des énergies renouvelables », a-t-elle développé, rappelant que « beaucoup (de centrales) vont arriver à la limite d’âge de 40 ans ».

Extrait d’une dépêche AFP du 5 décembre 2013

[Nucléaire] En cas d’accident nucléaire : sauve qui peut !

Que faut-il faire en cas d’accident nucléaire ?

Un membre de la CLI de Civaux a interrogé différents organismes sur les recommandations en matière de prise d’iode. Les réponses divergent…

En membre de la Commission locale d’information (CLI) de la centrale de Civaux qui se respecte, Jacques Terracher a attentivement lu le Plan particulier d’intervention (PPI) et le plan Orsec-iode qui définissent notamment des recommandations pour la prise de pastilles d’iode en cas de pollution radioactive.

A l’issue de cette lecture exigeante, le représentant de l’Association pour la cohérence environnementale en Vienne (Aceve) s’est posé deux questions. Un : les doses de radioactivité retenues pour ordonner à la population de se mettre à l’abri (10 millisieverts) et pour prendre la pastille d’iode (50 mSv) ne sont-elles pas dangereuses quand on sait que la dose normale admissible est de 1 mSv ? Deux : quelle est l’efficacité d’une pastille d’iode si elle est prise après la contamination dans la mesure la notice recommande de la prendre avant ?

Stocks insuffisants

A ces deux questions, les quatre organismes qu’il a contactés (la Direction générale de la santé, le Criirad, l’ASN et l’IRSN*) ont apporté des réponses parfois très différentes. « À part la réponse de la Criirad, connue pour son indépendance et sa compétence, les réponses des organismes officiels se veulent rassurantes », observe Jacques Terracher. « L’ASN précise que la dose normale admissible est de 1 mSv par an tandis que les doses limites d’intervention de 10 et 50 mSv sont des doses pour 24 heures calculées, estimées, donc non réelles. Pour le ministère, une exposition inférieure à 100 mSv est inoffensive alors que pour l’IRSN il y a un risque proportionnel à la dose suivant une loi linéaire sans seuil. » Tout le monde semble en revanche assez d’accord pour reconnaître que les pastilles d’iode doivent être prises « à titre préventif, donc peu de temps avant l’exposition à la pollution radioactive ». « L’efficacité décroît ensuite jusqu’à zéro au bout de 24 heures », ajoute Jacques Terracher en faisant remarquer que les stocks départementaux ne sont pas suffisants pour toute la population et que les délais d’acheminement depuis Toulouse pour le Sud-Ouest sont trop longs.

«  Aller le plus loin possible !  »

Quels enseignements en tirer ? « Ces différentes appréciations de la situation d’un accident nucléaire doivent permettre à chacun de se faire sa propre opinion quant à la conduite à tenir en de telles circonstances », estime ce membre exigeant de la CLI. Pour sa part, Jacques Terracher sait ce qu’il ferait le cas échéant : « La meilleure des protections, c’est de partir en train, en avion ou en voiture mais d’aller se mettre à l’abri le plus loin possible ! »

* Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité, Autorité de sûreté nucléaire et Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire.

Renseignements : www.cli-civaux.fr

Baptiste Bize, Nouvelle République, 23 octobre 2013

[Centrale de Civaux] Un « manque de rigueur quotidien dans le service de conduite du réacteur »

NdPN : Après plusieurs remontées de bretelles de la direction de la centrale nucléaire de Civaux par l’Autorité de sûreté nucléaire, déjà rapportées dans la NR et sur ce blog, l’ASN remet ça : « Manque de rigueur quotidien dans le service de conduite du réacteur ».

Rigueur à la centrale de Civaux : peut mieux faire

L’Autorité de sûreté nucléaire, qui a choisi de mener sa revue d’inspection annuelle à la centrale nucléaire d’EDF de Civaux, continue de pointer du doigt le « manque de rigueur » dans la conduite des réacteurs.

Quinze inspecteurs de l’Autorité de sûreté nucléaire ont passé trois jours et demi à la centrale de Civaux, la semaine dernière, dans le cadre de l’inspection de revue qui est menée une fois par an dans une installation en France.

« C’est un contrôle exceptionnel », a reconnu Anne-Cécile Rigail, la chef de la division de Bordeaux de l’ASN, ce matin, en dressant un premier bilan de l’opération devant la commission locale d’information (CLI) réunie à Poitiers. « En 2012, l’ASN avait estimé que la centrale de Civaux était en-deçà du niveau de rigueur d’EDF ; nous avons voulu en avoir le coeur net. »

Au chapitre des points positifs, l’Autorité de sûreté cite notamment l’investissement de la nouvelle Force d’action rapide nucléaire (FARN). Elle juge en progrès le travail de la filière indépendante de sûreté au sein de la centrale, tout en reconnaissant que son niveau n’est « pas extraordinaire ».

Pour l’ASN, le manque de rigueur dénoncé au printemps dernier reste un problème. Parmi les points négatifs, Anne-Cécile Rigail cite ainsi le « manque de rigueur quotidien dans le service de conduite du réacteur ».

Le directeur de la centrale EDF, Louis Bellegarde, préfère retenir le travail accompli depuis le dernier rapport accablant de l’ASN : « Les femmes et les hommes de Civaux ont vraiment réalisé un travail important depuis un an. »

Baptiste Bize, Nouvelle République, 18 octobre 2013

[Centrale nucléaire du Tricastin – 26] Trois employés contaminés suite à l’explosion d’une pompe

Tricastin : trois employés contaminés suite à l’explosion d’une pompe

Trois salariés de la centrale nucléaire du Tricastin dans la Drôme ont été touchés lundi par des effluents liquides radioactifs lors de l’explosion d’une pompe hydraulique.

Les trois ouvriers ont été « choqués » mais pas blessés dans l’explosion, mais du liquide contaminé s’est répandu sur leurs vêtements. Les salariés, dont l’un a toutefois été hospitalisé, ont été pris en charge par un service spécialisé en radioprotection pour y suivre la procédure de décontamination.

L’incident, dont on ignore la cause, s’est produit au sein de la zone contrôlée, entre les tranches 3 et 4 de la centrale du Tricastin.

Vu sur Rebellyon, 9 octobre 2013