Archives de catégorie : Un toit pour tou-te-s

[Poitiers] Des nouvelles des squats d’habitation

Squat l’Etape : Tous au tribunal d’instance le 17 mai à 9h pour soutenir les assignés

Le maire de Poitiers persistant dans son erreur, a assigné cinq des occupants du squat l’Etape au tribunal d’instance le 3 mai dernier. L’affaire à été renvoyée au 17 mai à 9h.

Merci de venir les soutenir massivement donc vendredi 17 mai à partir de 9h au Tribunal l’instance de Poitiers, 21 rue Saint Louis.

Merci de diffuser massivement autour de vous.

Dal86 exige que le maire de Poitiers arrête immédiatement cette procédure judiciaire et vienne à la rencontre des habitants pour évaluer avec eux la situation.

Dal86 exige que les occupants du squat l’Etape puissent y rester jusqu’à la vente effective de l’immeuble s’ils ne sont pas relogés d’ici là. Pour ce faire, Dal86 soutient l’initiative des habitants qui ont proposé au maire de signer une convention d’occupation précaire.

Concernant toutes les familles en situations plus ou moins régulières et sans logis ou mal logées, Dal86 exige l’application stricte des lois sur l’hébergement d’urgence, des lois concernant le SIAO et celles stipulant les réquisitions afin que soient trouvées pour toutes ces familles et personnes seules des solutions stables de logement.

Revue de presse :

Poitiers: un bâtiment du centre-ville occupé par une famille roumaine soutenue par le DAL France3 07-04-13 La vente des locaux de l’ex-foyer de l’Etape : une vraie provocation à l’égard des sans logis et mal logés Dal86 07-04-13 – Squat l’Etape : halte aux intimidations ! Dal86 16-04-13 –  Squat du foyer L’Étape : le bras de fer engagé NR 17/04/2013ROMS : à Poitiers comme ailleurs une situation indigne et inacceptable ! DNSI 18-04-13POITIERS Squat rom à L’Étape : les écologistes interpellent le maire et le préfet NR 18-04-13Squat rom : un foyer à réactions NR 19/04/2013Non à l’expulsion des familles de Roms ! NPA 19-04-13– – Déclaration de la Ville de Poitiers concernant l’occupation du 6 rue d’Oléron 19-04-13 Squat de l’Etape : communiqué du 21-04-13 Dal86 – Squat l’Etape : tous au tribunal d’instance vendredi 3 mai 2013 à 9h Dal86 24-04-13 – Lettre du Collectif des familles et des personnes seules du squat l’Etape au maire de Poitiers 30-04-13 Appel au soutien du Collectif des familles du squat l’Etape Dal86 01-05-13 – Réponse du maire de Poitiers au Collectif des familles de l’Etape 03-05-13 POITIERS Squat du foyer L’Étape : la mairie réclame 10.000 € aux occupants NR 03/05/2013POITIERS Squat de L’Étape : renvoi au 17 mai 04/05/2013Deuxième lettre du Collectif des familles et des personnes seules du squat l’Etape au maire de Poitiers 06-05-13 Le maire de Poitiers élude la demande d’audience du Collectif des familles du squat l’Etape Dal86 09-05-13

Les habitants du squat l’Etape ont besoin :

– de nourriture ; – de matelas et de sommiers, de couvertures, de meubles, de tables de chaises ; – de vêtements et de chaussures (adultes et enfants de 1 ans à 15 ans) – d’ustensiles de cuisine, d’assiettes de verres de couverts ; – de gazinières, plaques de cuisson et réchauds, de machines à laver le linge, de réfrigérateurs ; – de produits et ustensiles de toilette, d’entretien ; – d’outils, de matériel, de produits de fabrication et réparation, – de téléphones portables désimlockés ou « tout opérateurs » – de fournitures scolaires et matériel informatique ; – de jouets et de jeux pour les enfants et les adultes : – …

→ les ustensiles, machines et outils peuvent bien sûr être seulement prêtés.

Vous pouvez aussi aussi faire un don. Chèques à l’ordre du DAL86 a envoyer à DAL86, Maison de la Solidarité, 22 rue du pigeon blanc 86000 POITIERS en précisant au dos « Squat l’Etape ».

Pour tous renseignements : dal86@free.fr ou au 05 49 88 94 56 (laisser un message nous vous rappellerons)

DAL86dal86@free.fr – 06 52 93 54 44 / 05 49 88 94 56

Permanences : tous les samedis matin de 11h à 12h et tous les mardis soirs de 17h à 18h Maison de la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc Poitiers

Vu sur DAL 86, 12 mai 2013

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Un nouveau squat pour un énième débat

Poitiers.   Installés dans un logement inoccupé avenue du Plateau-des-Glières, vingt Roms sont dans l’illégalité. Ils devraient être relogés d’ici trois semaines.

Ils y ont leurs habitudes. Cette maison qu’ils occupent n’est pourtant pas la leur. Depuis le 9 avril, six familles de Roms dont onze enfants âgés de 8 mois à 15 ans, ont posé bagages dans un logement inhabité de Logiparc, avenue du Plateau-des-Glières. « Avant, on vivait dans une caravane derrière les magasins, explique Ceracela, une vingtaine d’années, dans un français approximatif mais compréhensible. Un jour, quelqu’un nous a dit qu’il n’y avait personne dans cette maison et qu’on y serait beaucoup mieux pour les enfants. » Une aubaine éphémère.

«  L’insalubrité est dangereuse… notamment pour les enfants  »

« Nous avions récupéré ce terrain en début d’année, explique Stéphanie Bonnet, directrice générale de Logiparc. Il y a eu un arrêté attestant de l’insalubrité de la première maison mais aussi dans la deuxième (celle occupée par les Roms). Nous savions que des familles s’y étaient installées. Nous avons donc fait intervenir l’huissier. » Le 2 mai dernier, un responsable de Logiparc, un huissier et des policiers se sont rendus sur place. « Cela nous a agréablement surpris qu’ils n’entrent pas directement, réagit le DAL (Droit au logement). Ils ont tout visité et relevé les identités pour, sans doute, une assignation. » Sans droits ni titres, les occupants, dont les ressources financières ne proviennent que de l’Aide Sociale à l’Enfance soit 250 € par famille, ont un délai d’un mois pour quitter définitivement les lieux. « Cela nous laisse suffisamment de temps pour leur trouver des places dans un centre d’hébergement. Nous nous sommes également déplacés avec une assistante sociale dans le but de les reloger rapidement. Cette maison est trop dangereuse, notamment pour les enfants. Ce n’est pas une bonne situation », assure Stéphanie Bonnet. « Encore faut-il qu’il y ait de la place dans les centres », martèle le DAL. Dans son souci de pointer du doigt les défaillances concernant l’hébergement d’urgence des étrangers, le DAL sera au premier plan pour suivre les situations de ses protégés. Et monter au créneau s’il en éprouve la nécessité. « Au total, nous connaissons 91 personnes qui sont dans une situation dramatique. Les expulser ne réglera pas le problème. Que vont-ils devenir ensuite ? » Premiers éléments de réponse le 2 juin.

en savoir plus

Le squat du Plateau des Glières est le second à Poitiers. Une cinquantaine de Roms vivent déjà dans l’ex-foyer de l’Etape, depuis le début du mois d’avril (lire notre édition du 17 avril 2013). Un dossier qui devrait revenir devant la justice le 17 mai prochain. La mairie de Poitiers, propriétaire des lieux, ayant demandé l’expulsion des occupants.

Alan de Silvestri, Nouvelle République, 13 mai 2013

[Poitiers] Droit au logement : la répression judiciaire va bon train

NdPN : quand la préfecture de l’Etat PS et la municipalité PS traitent la question du droit au logement… en réprimant les pauvres. Notons que la répression est ici couplée à celle des migrant-e-s à qui les autorités refusent des papiers. A gerber !

Mise à jour 4 mai 2013 : l’affaire du squat d’Oléron, avec 5 personnes qui passaient devant le tribunal d’instance, a été renvoyée au 17 mai par le juge des référés.

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Poitiers: la justice valide l’expulsion d’une famille par la Croix-Rouge

Le jugé des référés du tribunal d’instance de Poitiers vient de valider la procédure d’expulsion réclamée par la Croix-Rouge à l’encontre d’une famille et de ses deux enfants. Elle occupait un logement d’urgence de manière indue car elle a épuisé toutes ses voies de recours pour disposer d’un titre de séjour en France. La préfecture avait multiplié les interventions sur la Croix-Rouge pour qu’elle oblige la famille à partir. Elle dispose de deux mois pour partir volontairement, avant tout recours à la force publique.

Dépêche Nouvelle République, 2 mai 2013

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Feu vert pour l’expulsion de la Croix-rouge

Le jugé des référés du tribunal d’instance de Poitiers vient de valider la procédure d’expulsion lancée par la Croix-Rouge à l’encontre d’une famille arménienne et de ses deux enfants.

Épuisé

Elle occupait un logement d’urgence alors qu’elle avait épuisé toutes ses voies de recours pour disposer d’un titre de séjour en France. Ce couple ne pouvait plus s’y maintenir d’après les textes en vigueur. La préfecture avait alors multiplié les interventions auprès de la Croix-Rouge pour qu’elle oblige la famille à partir. La préfecture menaçait même la Croix-Rouge de sanctions financières si elle n’obtempérait pas. Dans son ordonnance, le juge des référés du tribunal d’instance, estime que la Croix-Rouge n’a pas commis de faute. Le contrat d’hébergement signé en août 2010 précisait bien qu’il était temporaire, que la Croix-Rouge pouvait y mettre fin à tout moment et qu’il était conditionné à la détention d’un titre de séjour pour les personnes étrangères.

Mesure

Le juge note que, « en dépit des pressions et interventions de l’autorité préfectorale », la Croix Rouge a fait preuve de mesure en prenant le temps de relancer la famille. A partir d’avril 2011, la famille ne pouvait plus prétendre à cet hébergement d’urgence. Le contrat d’hébergement avait été rompu par la Croix Rouge trois mois plus tard. Elle lançait finalement une procédure d’expulsion en octobre 2012. L’ordonnance relève que les époux M. ne sont pas toujours venus aux convocations qui leur étaient adressées. La famille dispose de deux mois pour partir volontairement, avant tout recours à la force publique. Elle peut aussi intenter un recours contre cette première décision d’expulsion.

E.C., Nouvelle République, 3 mai 2013

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POITIERS Squat du foyer L’Étape : la mairie réclame 10.000 € aux occupants

La justice est saisie, ce matin, du dossier de l’occupation illégale de l’ancien Foyer L’Étape, rue d’Oléron, à Poitiers. Plusieurs familles d’origine rom avec de nombreux enfants qui estiment ne pas bénéficier de solution d’hébergement durable occupent le site depuis le début du mois d’avril. Les bâtiments font l’objet d’un compromis de vente de passé entre la mairie et un promoteur. Le tribunal d’instance de Poitiers a été saisi, en référé, d’une demande d’expulsion des occupants actuels. La mairie leur réclame 10.000 € par mois d’occupation, soit 333 € par jour. Et elle demande au tribunal de fixer une astreinte de 150 € par jour de retard en cas de décision favorable d’expulsion. Elle réclame par ailleurs aux occupants de payer 2.500 € de frais de justice.

Nouvelle République, 3 mai 2013

[DAL 86] Appel au soutien du Collectif des familles du squat l’Etape

Appel au soutien du Collectif des familles du squat l’Etape

Dal86 propose une seconde réunion aux orgas qui se sentent concernées le mardi 14 mai à 20 h à la MDS.

Nous pouvons lire à la fin du Compte rendu de la dernière réunion du Partenaires Accompagnement Migrants (PAM) composé des orgas suivantes : Emmaüs Naintré, Secours Catholique Châtellerault, Toit du Monde , CIMADE, Ligue des Droits de l’Homme Poitiers et Châtellerault, CORDIA, Collectif contre les expulsions et pour le droit de vivre en France, RESF86, Entraide Sociale Poitevine, Ferme de l’Espoir Châtellerault, MédecinduMonde), Entraide Sociale Poitevine, Croix Rouge Française, CollectifsolidaritémigrantChâtellerault, l’ASE Poitiers, Médecins Du Monde… :

Une discussion a lieu sur les actions du DAL Poitiers, notamment l’occupation récente de l’ex-foyer de la rue d’Oléron.  Tout le monde reconnaît au DAL le mérite de pointer le scandale de laisser des personnes sans abri alors que des logements sont vides. Mais il y a divergence sur les modes d’action : le Toit du Monde considère que les familles étrangères en situation irrégulière sont mises en danger, car la police et la justice peuvent invoquer le trouble à l’ordre public pour leur refuser un titre de séjour et les expulser hors de France. De plus le ton des communiqués du DAL est souvent agressif, voire virulent, ce qui n’incite pas les autorités, lieux d’hébergement et institutions visées à répondre positivement.

PAM a de la suite dans les idées car nous pouvons lire dans le précédent compte rendu de la réunion du 25 janvier : “le logement illégal pour des d.a. (demandeurs d’asile) en situation déjà très précaires et dans un état souvent de détresse n’est pas forcément adapté. Ca les mettrait également encore plus dans l’irrégularité.

Rien n’est plus faux. PAM peut-il donner l’exemple d’une seule famille étrangère en situation irrégulière qui aurait été “mise en danger” par les actions du Dal86 ? C’est que PAM ignore que rentrer par la porte ouverte dans un logement vide et vacant depuis au moins 6 mois lorsqu’on est en état de nécessité n’est pas un délit. Le seul danger est de se faire prendre dans la période des 48h du flagrant délit. Après, si les personnes ne font pas du tapage, des dégradations, des tags, s’il n’y a pas de bagarres ni d’accidents… c’est-à-dire des actions qui ne sont pas répréhensibles que dans un squat et qui mettent partout les personnes qui les font en danger…, il n’y a pas de “troubles à l’ordre public“. Toute personne a le droit de se protéger et de mettre en sécurité ses enfants. Et la police ne s’y est pas trompée. Elle est venue à l’ouverture officielle pour faire les constatations d’usage et elle a accompagné les huissiers pour le constat ordonné par la justice. Puisque rentrer par la porte ouverte dans un logement vide et vacant depuis au moins 6 mois lorsqu’on est en état de nécessité n’est pas un délit, on ne voit pas bien comment “la police et la justice peuvent invoquer le trouble à l’ordre public pour leur refuser un titre de séjour et les expulser hors de France“. Nous ne sommes pas (encore) dans un république bananière. Quoiqu’on entende déjà le bruit des bottes. Nous savons bien que préfecture-justice-mairie-conseil général : même combat. Nous avons l’exemple de ce ressortissant arménien qui a fait un référé liberté contre la préfecture pour être pris en charge au CHUS et qui a été débouté sans que l’affaire n’ait été jugée. Enfin si, il y a eu une sorte de jugement expéditif puisque le juge pour rendre son ordonnance à pris des renseignements auprès de la préfecture, bafouant les droits de la défense en particulier à avoir un procès équitable (rien que ça). L’affaire est portée en cassation mais, le juge et la préfète savaient très bien que le délai de cassation est de UN AN ET DEMI. Le ressortissant arménien à le temps donc de crever la bouche ouverte. Là encore ce n’est pas une banalité du mal à la Eichmann mais ça va au delà. C’est une pratique politique carrément mafieuse.

Et donc, nous trouvons que le ton de nos communiqués est des plus mesuré. Car, il n’y a pas que “le scandale de laisser des personnes sans abri alors que des logements sont vides“. Il y a aussi le scandale de l’hébergement d’urgence. Des locaux pourris, des conditions d’accueil pourries, des règlements pourris… D’abord, malgré ce que prévoit la loi, l’accueil inconditionnel n’est pas assuré à cause du manque de places – des personnes seules et des familles se retrouvent régulièrement à la rue. Ensuite, malgré la loi qui prévoit un « accueil digne », les locaux du CHUS sont très vétustes et la vie en dortoirs sépare les couples et les familles. Malgré la loi qui prévoit un accueil continu, les personnes et les familles doivent sortir à 10h30 le matin et ne pas y revenir avant 16h15 et pas après 21h, et, si les femmes et les enfants sont hébergés tous les soirs, le manque de places fait que les hommes « tournent » et ne sont hébergé qu’un jour sur deux voire, qu’un jour sur 3 ou 4. Malgré la loi qui, outre le gîte et l’hygiène, prévoit le couvert, il n’y a pas de repas servis le soir ni a fortiori le midi. Et enfin, malgré la loi qui prévoit une première orientation « vers tout professionnel ou toute structure susceptibles de lui apporter l’aide justifiée par son état », et un accompagnement personnalisé.

Il y a aussi le scandale du SIAO qui est asphyxié par le nombre des demandes et qui ne permet pas comme la loi y oblige une orientation « vers une structure d’hébergement stable ou de soins, ou vers un logement, adaptés à sa situation ». Les personnes et les familles sont livrés à eux-mêmes et il est certain que des familles subissent ces mauvais traitements durant 2 longues années, le maximum étant 3 ans.

Enfin il y a le scandale du défaussement du social sur le caritatif. Là aussi nous avons de multiples exemples. Du recours des “autorités, lieux d’hébergement et institutions visées“aux sœurs de Salvert et à Emmaüs Naintré aux réponses de cette Assistante Sociale au Dal86 qui lui demandait ce qu’elle pouvaient faire pour que les personnes et les familles puissent manger à leur faim et à quoi elle a répondu : il y a les resto du cœur, la maraude, le secours catholique et populaire… Ce recours est clairement une tactique pour mettre les gens à la rue et participe à la grande machine à les broyer car il prend toujours la place de l’application de la loi et du respect des droits fondamentaux de ces personnes. Par exemple la famille G. après 2 ans de au CHUS (rien que ça ! Mais que peut bien vouloir dire le « U » de CHUS?) le père a été expulsé dans son pays et 3 mois après le Toit Du Monde à trouvé une solution pour la mère et leur enfant chez les sœurs de Salvert. Puis le mari est revenu et la famille ne pouvant plus rester à Salvert, les sœur leur ont demandé de partir. C’était carrément à la rue puisqu’il n’y avait pas de place pour eux au CHUS. Donc, la tactique est visible. D’abord, garder les gens en « urgence » au CHUS le plus longtemps possible au lieu de les orienter rapidement vers « vers une structure d’hébergement stable ou de soins, ou vers un logement, adaptés à leur situation ». Ensuite, les orienter vers le caritatif, qui fait ce qu’il peut bien entendu, mais qui est clairement « une structure d’hébergement » franchement INSTABLE. Enfin, lorsque la famille est virée, il n’y a même plus de place au CHUS et la famille se retrouve à la rue.

Entre parenthèse ça a été plus pervers, si c’est possible, pour la famille N. qui est passée du CHUS à un foyer. Puis lorsqu’ils ont été déboutés de leur demande d’asile et ont été en recours au CNDA, ont été transférés à l’hôtel puis virés de l’hôtel quelques jours plus tard donc mis à la rue puisqu’il n’y avait plus de places au CHUS… Après intervention du DAL86, la Croix Rouge leur a finalement trouvé une place au CHUS mais devant les conditions inhumaines qui leur étaient proposées (séparation des parents, père hébergé au mieux une fois sur deux, horaires et règlement absurdes… Voir plus haut) et la maladie de leurs enfants (surtout leur petite fille qui est épileptique) la famille est partie en vacances chez des amis à Saintes. Lorsqu’il sont revenus 4 jours après à Poitiers, la Croix Rouge à refusé de leur donner une place au CHUS sous le prétexte qu’il avaient refusé leur place au CHUS le vendredi précédent. Or, n’est-il pas lamentable – et ce n’était pas la première fois qu’on entendait ce genre d’argument – que l’hébergement d’URGENCE refuse un hébergement au prétexte qu’il y a eu un refus précédemment. La loi est très claire pourtant : « Toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique et sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence. ».

Bref, tout est fait pour pourrir la vie des gens à la rue et en particulier des migrants afin de les dissuader de rester à Poitiers. Et, il ne faudrait pas inverser les rôles. Ce n’est pas le Dal86 qui met ces personnes et familles en danger mais bien “les autorités, lieux d’hébergement et institutions visées“. Nous avons de multiples exemples où “les autorités, lieux d’hébergement et institutions visées” ont mis en danger des personnes et des familles avec des enfants des fois en bas âge en le jetant à la rue et en ne pourvoyant même pas à leur besoins fondamentaux. Nous avons donné quelques exemples et il suffit de lire les communiqués du Dal86 pour s’en rendre compte. Alors qu’est-ce qui est le plus condamnable ? Le ton “souvent agressif, voire virulent” du Dal86 où l’horreur que font vivre à ces personnes et familles “les autorités, lieux d’hébergement et institutions visées” ?

Aussi, le Dal86 voit deux orientations de la lutte. D’abord, la création d’un Collectif des familles et des personnes seules qui ont les mêmes difficultés. C’est en cours de réalisation. L’AG du squat l’Etape de vendredi 26 avril a posé les bases d’un tel Collectif de lutte. Un seul exemple la famille azéro-arménienne arrivée le mardi 16 avril parce que la Croix Rouge a refusé de lui donner une place puisqu’ils avaient osé refuser d’aller au CHUS dans les conditions indignes qui lui étaient réservées dont nous avons parlé plus haut, est arrivée au squat mardi 23 avril avec un homme qui tirait une valise. Ils avaient rencontré ce ressortissant russe – qui en était à sa première demande d’asile – au CHUS où il n’avait pas de place et donc l’avaient ramené au squat. Ils l’ont piloté le lendemain et il a eu une place au CHUS. Il vit aujourd’hui entre le CHUS et le Squat. Mais il y a plus, cette famille azéri-arménienne et ce ressortissant russe ne parlant pas bien français, c’est une autre famille, géorgienne celle-ci, qui fait la traduction et qui va les piloter dimanche auprès de la maraude.

Ensuite la création d’un comité de soutien de ce collectif de familles et des personnes seules qui ont les mêmes difficultés composé de toutes les orgas intéressées. A ce sujet, Dal86 propose une seconde réunion aux orgas qui se sentent concernées le mardi 14 mai à 20 h à la MDS.

DAL 86, 2 mai 2013

[DAL 86] Squat l’Etape : tous au tribunal d’instance vendredi 3 mai 2013 à 9h

Squat l’Etape : tous au tribunal d’instance vendredi 3 mai 2013 à 9h

[Précision du 1er mai 2013 : d’autres assignations portant celles-ci une date de convocation valide au Tribunal d’Instance : vendredi 3 mai 2013 à 9h, sont arrivées lundi dernier 29 avril à 17h40. Alors, assignation vendredi ou pas ? Devons -nous nous attendre à en avoir une troisième voire une quatrième pour d’autres jours ? Dans le doute, nous vous invitons à venir soutenir les 5 assignés au Tribunal d’Instance 21 rue Saint Louis vendredi 3 mai à 9h. Merci de diffuser massivement autour de vous.]

[Précision du 25 avril 2013 : Signe de la précipitation de la municipalité et de sa volonté de se se débarrasser du problème sans le régler, les assignations comportent une convocation à une date fantaisiste : mardi 3 mai 2013 à 9h. La suite donc au prochain épisode… N’aurait-il pas été plus facile que les élus responsables qui ont commis le communiqué de presse il y a une semaine, Mme Laprie et Messieurs Berthier et Bonnefon se déplacent au squat pour prendre toute la mesure du problème et trouver rapidement une solution ? Les habitants du lieu soutenus par le DAL86 proposent de rester dans ces locaux encore municipaux, jusqu’à leur relogement dans des conditions dignes et pérennes. Rappelons toutefois que le maire lui-même accompagné de son adjoint à la cohésion sociale étaient présents à 3h45 du matin sur le trottoir du squat du 11 rue Jean-Jaurès lorsqu’il y a eu un début d’incendie il y a un an (27 avril 2012), et ce même pas un quart d’heure après l’arrivée des pompiers eu un quart d’heure avant l’arrivée de la police ! Pourquoi avoir été si prompts à se déplacer à ce moment là et si peu empressés aujourd’hui ? N’est-ce pas parce qu’il y a de sérieux problèmes de logement à Poitiers, ce que le Dal86 ne cesse de répéter ?]
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Signe manifeste que la municipalité de Poitiers ne souhaite pas trouver une solution non judiciaire à la mesure de la situation difficile que vivent ces familles et personnes seules dans le besoin, elle a assigné 5 des 10 adultes présents dans le squat de l’Etape lors du passe de l’huissier. Ils comparaîtront mardi 3 mai 2013 à 9h au tribunal d’instance 21 rue Saint Louis. Rien n’y a fait, ni les 3 communiqués d’EELV, de DNSI, du NPA, signés quand même par 9 orgas, ni les communiqués du Dal86 qui soulignent la situation désastreuse de l’hébergement et du logement sur Poitiers. La municipalité de Poitiers persévère dans ses dénis et dans ses erreurs. Il est certain que les problèmes de l’hébergement y compris d’urgence sont du ressort de la préfecture. Il est certain aussi que les moyens manquent pour assurer cette mission. Le CHUS “115″ est vétuste et n’est pas suffisant pour accueillir tous ceux qui en ont besoin. Mais le maire, en tant que premier magistrat de sa ville, a aussi des devoirs en particulier envers les personnes en danger surtout lorsqu’il s’agit de familles avec des enfants dont certains sont en bas âge qui sont à la rue. Et surtout, dans le cas présent du squat l’Etape, car il s’agit de locaux appartenant à la municipalité.

La municipalité ne pourra pas éluder le problème. Il faut trouver une solution adaptée pour tous les 25 habitants du lieu.

Merci de venir soutenir massivement ces personnes pour dénoncer cette assignation scandaleuse de la part de la municipalité et pour dire notre raz-le-bol concernant les violations systématiques des lois par la préfecture.

Revue de presse :

Poitiers: un bâtiment du centre-ville occupé par une famille roumaine soutenue par le DAL France3 07-04-13La vente des locaux de l’ex-foyer de l’Etape : une vraie provocation à l’égard des sans logis et mal logés Dal86 07-04-13 – Squat l’Etape : halte aux intimidations ! Dal86 16-04-13 –  Squat du foyer L’Étape : le bras de fer engagé NR 17/04/2013ROMS : à Poitiers comme ailleurs une situation indigne et inacceptable ! DNSI 18-04-13POITIERS Squat rom à L’Étape : les écologistes interpellent le maire et le préfet NR 18-04-13Squat rom : un foyer à réactions NR 19/04/2013Non à l’expulsion des familles de Roms ! NPA 19-04-13Squat de l’Etape : communiqué du 21-04-13

Les habitants du squat l’Etape ont besoin :

– de nourriture ; – de vêtements et de chaussures (adultes et enfants de 1 ans à 15 ans) – d’ustensiles de cuisine, d’assiettes de verres de couverts ; – de gazinières, plaques de cuisson et réchauds, de machines à laver le linge, de réfrigérateurs ; – de matelas et de sommiers, de couvertures, de meubles, de tables de chaises ; – de produits et ustensiles de toilette, d’entretien ; – d’outils, de matériel, de produits de fabrication et réparation, – de téléphones portables désimlockés ou « tout opérateurs » – de fournitures scolaires et matériel informatique ; – de jouets et de jeux pour les enfants et les adultes : – …

→ les ustensiles, machines et outils peuvent bien sûr être seulement prêtés.

Vous pouvez aussi aussi faire un don. Chèques à l’ordre du DAL86 a envoyer à DAL86, Maison de la Solidarité, 22 rue du pigeon blanc 86000 POITIERS en précisant au dos « Squat l’Etape ».

Un toit pour tous avec ou sans papier

Pour tous renseignements : dal86@free.fr ou au 05 49 88 94 56 (laisser un message nous vous rappellerons)

DAL86dal86@free.fr – 06 52 93 54 44 / 05 49 88 94 56

Permanences : tous les samedis matin de 11h à 12h et tous les mardis soirs de 17h à 18h Maison de la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc Poitiers

Vu sur DAL 86, article du 24 avril 2013, mis à jour le 1er mai 2013

Vénissieux : une septuagénaire en instance d’expulsion retrouvée pendue

La macabre découverte a été faite, ce jeudi matin, par l’huissier et les policiers qui s’étaient présentés au domicile de cette femme, âgée de 70 ans, afin de procéder à son expulsion.

Une femme, menacée d’être expulsée de son appartement, s’est donnée la mort en se pendant à la porte de sa chambre. La victime a été découverte, ce jeudi matin, par l’huissier et le serrurier lorsqu’ils se sont présentés à son domicile, situé dans le quartier de Moulin à vent à Vénissieux. Un équipage de police était également présent sur les lieux.

“La première expulsion réalisée depuis la suspension de mes arrêtés (ndrl : cassés par le tribunal administrif le 15 avril), le 16 avril 2013, se termine par un suicide. Voilà l’atroce réalité de la détresse humaine et du désespoir…” souligne Michèle Picard, la maire communiste de Vénissieux. Et de préciser : “Je suis atterrée, révoltée, tourmentée par tous ces drames qui se succèdent”.

La municipalité avait été informée de la situation de cette femme : “Nos services avaient contacté cette personne par courrier, dès le 25 février, pour étudier les possibilités d’intervention auprès de son bailleur privé. Un rendez-vous avait été fixé, auquel elle ne s’est pas présentée. Si elle était inconnue de nos services jusque-là, sa situation isolée et fragilisée faisait l’objet d’un suivi par les services du Conseil général et une mesure de protection était en cours” note encore l’édile.

Presse expulseuse (LeProgres.fr)
25 avril 2013