Archives de catégorie : Se trouver

[Poitiers] Veille contre l’ordre moral pour tou-te-s !

Veille contre l’ordre moral pour tou-te-s !

Ce mercredi soir, pour la huitième semaine consécutive, un collectif de veilleurs se retrouve sur les marches du palais de justice pour vivre un moment de « résistance » contre « les envies égoïstes d’une minorité ». En clair, il s’agit pour ces gens de défendre une conception traditionnelle de la famille qui serait, selon ce collectif, remise en question par l’extension du mariage aux couples de même sexe.

Nous ne sommes pas foncièrement favorables au mariage, fusse-t-il pour tou-te-s. En tant qu’institution, il aurait même tendance à nous inspirer la méfiance. Nous sommes pour la liberté et l’égalité, contre l’ordre moral et l’injonction hétéronormative – qui part du principe que l’on naît/est hétérosexuel-le, qui nous pousse à se représenter les couples, l’amour, la sexualité d’après des normes hétérosexuelles. C’est pourquoi nous voulons nous retrouver face à ces veilleurs et veilleuses afin d’affirmer joyeusement (et rageusement) que leur monde n’est pas le nôtre.

Rejoignez-nous, ce mercredi 29 mai 2013 à 21 heures, place Charles VII à Poitiers.

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Signé : Veille contre l’ordre moral pour tou-te-s

PS : Vous pouvez amener déguisements, paroles de chansons, instruments et cordes vocales…

Vu sur Indymedia Grenoble, 28 mai 2013

[Poitiers] Bourse du travail du chat noir chapitre de Poitiers

NdPN : nouveau blog sur Poitiers : le site de la Bourse du travail du chat noir, chapitre de Poitiers. Permanences bourse du travail, juridique, anticarcérale, placement… et des bouquins.

Permanences Bourse du Travail

Tous les jeudis de 17h à 19h

Permanence juridique droit du travail.

accueil des salarié-e-s en difficultés face à leur emploi.

tous les 3ème dimanches du mois en aprèm’

Permanence Anticarcérale.

acceuil des détenus et leurs proches

Pas encore de rdv

Bureau de Placement Autogéré

La fond de bouquin du Centre de recherche sur l’Anarchisme et l’anarchosyndicalisme (CR@ AS)

reste accessible aux heures d’ouvertures du local

20 rue blaise pascal 86000 Poitiers

05 49 88 34 08

Repris du site Bourse du travail 86

Le Monde Libertaire n°1707 ( du 23 au 29 mai 2013)

NdPN : le Monde Libertaire n°1707 est en kiosques depuis hier jeudi. Vous pouvez aussi vous le procurer à prix libre en nous écrivant, ou bien le consulter librement au Biblio-Café, où un exemplaire sera déposé. Comme d’hab, trois articles sont d’ores et déjà consultables sur le site du Monde Libertaire (voir les liens ci-dessous dans le sommaire). Bonne lecture !

Le Monde Libertaire n°1707 ( du 23 au 29 mai 2013)

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Sommaire du Monde Libertaire n°1707 ( du 23 au 29 mai 2013)

Actualité

Médecine du travail sous pression, par Moriel, p.3

120 millions d’euros à l’eau, par S., p.4

Et maintenant, les retraites, par G. Goutte, p.5

La météo syndicale, de J.-P. Germain, p.6

Trader, mon amour, par M. Silberstein, p.7

La chronique néphrétique, de Rodkol, p.8

Tout de bocage à NDDL, par Stef@, p.9

Arguments

Analyse de l’ANI-flexibilité, par P. Bance, p.11

Circus Americanus, par N. Potkine, p.14

International

Phobie helvète des rouges en 1932, par Hellmo, p.15

S’éduquer par la grève, par R. Pino, p.16

Expressions

La dernière bobine de Bob, par P. Sommemeyer, p.17

Entretien avec Edouard Jourdain, mené par Daniel, p.19

Anarchistes en l’île de Ré, par T. Guilabert, p.21

Mouvement

La radio et la vie du mouvement, p.22

L’agenda printanier, p.23

Illustrations

Aurelio, Kalem, Krokaga, Manolo Prolo, Némo, Slo

Editorial du Monde Libertaire n°1707

Ce 14 mai, c’est le 20 heures sur France 2. David Pujadas parle aux Français droit dans les yeux ; il évoque l’enlèvement de Fiona, le fitness branchouille venu de Nouvelle-Zélande et les seins envolés d’Angelina Joly, la sainte Agathe sexy du showbiz. Mais, David est consterné : la veille, des méchants ont frappé, pillé et gâché la belle fête du fric du PSG. Valls est en difficulté, pour une fois qu’il veut faire populaire. Pantins de droite et de « gôche » échangent des mots doux convenus à propos de la gabegie… Quoi que David en pense, ça fait bien beaucoup d’importance accordée aux soudards ultrascons du PSG ! Quel chiqué, aussi, de dénoncer les « jeunes des cités ». Pas aussi cons que leurs aînés, ils n’en ont rien à foutre des milliardaires en short rincés par le Qatar. Eux qui sont dans la vraie vie, celle de la ségrégation, du chômage et de la démerde, ils sont venus passer, sans fausse honte, leur rage sur les bagnoles et les boutiques des quartiers de riches ! Tant va la cruche à l’eau…
David sourit finement : justement la caméra s’attarde avec complaisance sur une vague manif où employés et employeurs, main dans la main, exigent de pouvoir travailler le dimanche. Triste sommation de cons pour encore plus de consommation. À quand des manifs pour exiger des salaires alignés sur ceux des Roumains ou le rétablissement du travail des enfants ?
Enfin, David, le matois Aveyronnais, appelle à un peu de dignité : Virgin Megastore va mettre la clé sous la porte et brade le stock. Les licenciés écrasent une larme. Ils ont surtout les boules de voir une nuée de rascals – pas des cailleras, mais des propres-sur-eux – s’arracher, dans un accès de fièvre acheteuse, les iPod, casques et autres falbalas électroniques bradés à 50 % de leur prix initial. N’ont rien à foutre des licenciements, pourvu qu’ils puissent se gaver de gadgets de merde, à la poubelle dans deux mois. C’est décidément trop de nausée. Fort heureusement, Pujadas sonne la fin du journal et on peut reprendre souffle dans un grand bol d’air publicitaire. Sombre soirée. Les politiques, les entreprises et les banques peuvent se pourlécher : à coup de pubs, de téloche et de mensonges putassiers, ils ont la population dont ils rêvent : une troupe aveugle de moutons suicidaires prête à sacrifier des droits acquis à grand peine pour suivre le joueur de flûte de la société néolibérale. Prête – pour en supporter la cruauté – à s’abrutir dans la saumâtre addiction du gavage et des jeux du cirque. Heureusement, les anarchistes ont des solutions et vont mettre bon ordre – sans le Pouvoir – à tout cela.

Avis sur la LGV Poitiers-Limoges

Avis sur la LGV Poitiers-Limoges

À l’approche de l’Enquête publique, il nous semblait opportun de faire une mise au point sur l’opposition à la Ligne à Grande Vitesse Poitiers-Limoges.

Plus qu’une simple voie ferrée, une Ligne à Grande Vitesse (LGV) est une zone exclusivement réservée au TGV. Une zone désertique que Réseau Ferré de France (RFF) cherche à prolonger, depuis 2005, sous la forme d’un branchement de la LGV Sud Europe Atlantique (SEA), vers le Sud-Est de la Vienne (Poitou-Charentes). Ce projet de barreau LGV doit s’étendre entre Poitiers et Limoges sur environ 110 km, d’ici 2020.

Or, depuis maintenant plusieurs années, des collectifs et des associations demandent l’abandon du projet et proposent de le substituer par la modernisation de la ligne TER POLT (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse). Ils interpellent les élus sur l’absurdité économique d’une infrastructure de plus de deux milliards d’euros (jugée « non-prioritaire » par la commission P. Duron), sur la destruction des terres, des paysages, du monde paysan, sur les expropriation d’habitant.e.s et la désertification des territoires ruraux etc. Mais à l’évidence, cela ne suffit pas à forcer l’abandon du projet.

Ce projet de barreau LGV est celui d’une ligne de démarcation. Il manifeste une fracture et tente d’imprimer une segmentarité toujours plus dure dans nos espaces de vie. Retranché dans l’argument lancinant de l’emploi, il participe du réaménagement et de la reconfiguration du territoire, d’une politique colonisatrice de métropolisation.

L’Enquête publique, préalable à la « déclaration d’utilité publique » du tracé de la LGV Poitiers-Limoges, se déroulera du 30 mai au 12 juillet 2013. Elle doit être pour nous l’occasion d’impulser une opposition plus farouche contre ce projet. L’élan du mouvement NO TAV¹ ne peut que nous inspirer dans cette perspective.

Le TGV ne passera pas !

Des opposant.e.s au TGV

1. Treno ad Altà Velocità, TGV en français. No TAV est un Mouvement populaire et transversal initié dans la vallée de Suse, en Italie, contre la LGV Lyon-Turin.

Liens:: http://limousin-en-tgv.over-blog.com/

Vu sur Indymedia Nantes, 18 mai 2013

[DAL 86] Solidarité avec les familles du squat Des Glières

Solidarité avec les familles du squat Des Glières

« il y a autre chose à imaginer », a déclaré M. Séguy le secrétaire général de la préfecture au journal du 13 mai 19h de France 3 Poitou-Charentes au sujet des squats de l’Etape des Glières.

Nous ne voyons malheureusement que trop bien ce qu’est cette « autre chose à imaginer ». Vendredi dernier, 5 des 34 occupants du squat l’Etape étaient traînés au tribunal d’instance par le maire de Poitiers en vue de leur expulsion. L’audience a été heureusement renvoyée au 31 mai. Et, vendredi prochain, les habitants du squat des Glières sont traînés au tribunal d’instance par Logiparc pour un référé d’heure à heure en vue de leur expulsion immédiate si besoin avec le concours de la force publique.

Ah bon, ils n’ont pas, comme Stéphanie Bonnet la directrice du bailleur « social » le déclare dans la Nouvelle république du 13 mai : « un délai d’un mois pour quitter définitivement les lieux ». Rajoutant que « Cela nous laisse suffisamment de temps pour leur trouver des places dans un centre d’hébergement. ».

GROS MENSONGE, comme d’ailleurs est un GROS MENSONGE son affirmation : « Nous nous sommes également déplacés avec une assistante sociale dans le but de les reloger rapidement. »

Les habitants du squat n’ont ni vu l’ombre de la directrice de Logiparc ni celle de la moindre assistante sociale. A la place la directrice de Logiparc (c’est fou ce que ces institutions oublient vite qu’elles ont un président…) leur a envoyé un huissier jeudi 16 mai pour les notifier du référé heure à heure.

Franchement Dal86 s’attendait à « autre chose à imaginer » que cette procédure judiciaire absurde et somme toute classique. Quand les autorités, Logiparc inclut, vont-elle comprendre que leurs solutions ne font que déplacer le problème sans le résoudre ? Quand vont-elles enfin venir sur place pour constater et pour évaluer la situation avec les habitants et mettre en place des solutions acceptables ?

Surtout que les habitants des squats ont une idée bien précise de ce qu’ils souhaitent.

Leur première demande est que les procédures d’expulsion des deux squats soient immédiatement annulées afin que soient mises en œuvre, EN CONCERTATION, les solutions adéquates.

Leur deuxième demande est une prise en charge la plus rapide possible pour toutes les familles et personnes seules vivant dans ces squats, c’est-à-dire, un logement décent et les moyens de vivre dignement.

Leur troisième demande est la régularisation de tous ces sans-papiers pour lesquels le logement peut être aussi un problème  (sans logis et mal logés, loyers scandaleux, exiguïté, surpopulation, etc…) mais parmi bien d’autres. Et dont on sait que c’est par leur régularisation administrative que passe la solution.

Il est toutefois hors de question qu’ils aillent, comme proposé unilatéralement et sans concertation, par la directrice de Logiparc, dans « un centre d’hébergement » ni a fortiori qu’ils subissent l’indécence de l’hébergement du CHUS « 115 ». Toutes ces personnes sont responsables et autonomes et doivent être relogées et non pas subir des traitements indignes dans des centres d’hébergement.

Concernant la dangerosité de l’immeuble, nous n’avons que trop perdu du temps. Il faudrait savoir de quoi il en retourne. S’agit-il d’insalubrité, de simple danger ou carrément de péril ? Au lieu de ce permis de démolir obtenu opportunément le… 2 mai, soit le jour du constat de l’occupation, nous exigeons le plus rapidement possible la nomination d’un expert qui sera chargé d’examiner la solidité de l’immeuble et les dangers qu’il pourrait représenter pour ses occupants, de dresser un constat et proposer des mesures techniques pour y mettre fin.

S’il y a péril imminent nous exigeons que Logiparc reloge IMMEDIATEMENT les occupants dans ses logements. S’il s’agit de simple danger comme l’électricité, nous exigeons que Logiparc envoie IMMEDIATEMENT l’un de ses électriciens pour faire les réparations qui s’imposent. De même concernant l’insalubrité en particulier l’eau courante, nous exigeons que Logiparc envoie IMMEDIATEMENT un plombier pour mettre l’eau.

Etant donnés les mensonges de Logiparc et le fait que ce bailleur social n’ait même pas daigné se déplacer, les familles du squat les Glières se rendront en délégation au siège de Logiparc 65 av John Kennedy (près du Lycée Aliénor d’Aquitaine) afin de rencontrer son président, M. Jean-François Macaire mercredi 22 mai à 16h30.

Dal86 appelle à venir les soutenir et à transmettre cette information massivement autour de vous.

Dal86 appelle à venir soutenir ces familles au tribunal d’instance, 21 rue Saint Louis. vendredi 24 mai à 9h.

DAL 86, 20 mai 2013