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[Tours] Week-end de lutte contre leurs méga-projets

Week-end de lutte contre leurs méga-projets

prog we lutte contre leurs megaprojets ( fichier PDF)

La modernité est un des principes par lequel, les pouvoirs publics souhaitent nous faire entendre raison. Les projets de réaménagements du territoire, la métropolisation sans fin, les lignes à hautes tensions, autoroutes et autres LGV, sont autant de moyens de découper, de rentabiliser, mais aussi de neutraliser nos espaces de vie. Expulser, pour reconstruire. Effacer toutes traces d’histoires de luttes et de vies collectives, au profit d’infrastructures toujours plus fonctionnelles et standardisées, pour que partout ne règne qu’un espace sous contrôle, terne et identique.

La métropole est ainsi une ligne d’horizon, dans laquelle chaque espace est assigné à une fonction. Pour laquelle il faut sans cesse faire place nette, mettre de nouveaux projets en chantier. Un processus incessant, qui nous sépare et nous isole toujours plus concrètement dans des quotidiens respectifs.

L’uniformité imposée des conditions de vie, nous semble aberrante et bien trop coercitive. Nous avons besoins de lieux pour habiter le monde, de lieux pour vivre pleinement, se rencontrer, s’organiser collectivement contre la précarité. Nous pensons que la légitimité à vivre et à faire vivre un endroit est avant tout une question de nécessité et de désir.

C’est pourquoi les habitants de la maison « Thanks for the future » et leurs soutiens, dans le cadre d’une expulsion qui les menace, ont pris l’initiative d’organiser un week-end de lutte autour des projets de réaménagement du territoire et des différents manières de se réapproprier et de libérer de l’espace. Celui-ci aura lieu à Tours, au 244 rue auguste chevalier du 20 au 21 octobre.

Programme du W.E. :

Samedi 20 Octobre :

Accueil dés 10 heures avec un petit déjeuner

11h :P rojection du film « Ungdomshuset » suivi de la présentation des 2 jours et d’un repas collectif

14h15 : Atelier au choix

DANS UN ESPACE ASEPTISÉ ET NORMALISÉ, COMMENT RÉSISTER EN CRÉANT ? : Nous assistons depuis les année 60 à processus de réaménagement de l’espace urbain en vue d’améliorer la gestion de population. Nous tenterons d’analyser les concepts de spécialisation des territoires, de normalisation de l’espace public et les enjeux des politiques de prévention situationnelle. Nous essaierons à travers ce débat d’envisager de nouveaux outils en vue de se réapproprier des espaces de vie.

CONCEPTION D’UN GUIDE D’AUTODÉFENSE JURIDIQUE FACE AUX EXPULSIONS ( LOCATION, SQUAT ET HABITAT LÉGER) : Réflexion et mise en commun des procédures d’expulsion, en vue de la rédaction d’un outil synthétique. Ceci afin d’appréhender et de s’opposer au mieux aux diverses formes de répressions qui s’exercent sur ces espaces.

16h30 : Atelier au choix

ÉCHOGRAPHIE DE COLLECTIVITÉ EN LUTTE : Projection du court-métrage « Hétérotopie ». Réflexion autour des différentes formes que peuvent prendre les collectivités. Que mettent-elles en place pour dépasser les rapports de pouvoir et leurs devenirs dans la vie quotidienne ? Échange sur les mises en commun matérielles et sur la création d’une intelligence collective.

ATELIER COMMUNICATION VISUELLE : Il est des situations où on a besoin de communiquer, vite, et de ne pas être entendu ! L’atelier de communication visuelle nous permettra de mettre au point un petit glossaire basé sur la Langue des Signes Françaises, pour communiquer rapidement dans un mode visuo-gestuel uniquement.

18h : Projection du documentaire « Les chemins de l’utopie » suivi d’un repas collectif et d’une soirée.

Dimanche 21 Octobre :

Accueil avec un petit déjeuner dès 10h

11h : Projection d’un film suivi d’un repas collectif

À partir de 14h, atelier réparation de vélo avec « le roulement à bill ».

14h15 : Atelier au choix

CONCÉPTION D’UN GUIDE D’AUTODÉFENSE JURIDIQUE FACE AUX EXPULSIONS ( LOCATION, SQUAT ET HABITAT LÉGER) : Cet atelier fera suite à celui du samedi, et aura pour but la mise en réseau des personnes souhaitant poursuivre sur un plus long terme cet atelier.

MODE DE VIE NOMADE: MOUVEMENTS ET PERCEPTIONS DU POUVOIR : Analyse des devenirs nomades et de leurs possibilités aujourd’hui. Le « nomade » étant celui, qui à travers ses mouvements, sent sur son corps peser toute la lourdeur des dispositifs de pouvoir et des entreprises de sédentarisation. Réflexions autours de textes, de compte-rendus d’expériences nomades et de mise en perspective à travers la question des devenirs minoritaires et des points de ruptures avec l’appareil d’État.

16h : Retour sur le w.e. et réflexions

Hébergement sur place ou dans des lieux amis, n’hésitez pas à nous contacter par avance… Cantine végan et végétarienne prévue.

THANKS FOR THE FUTURE : 244 rue Auguste Chevalier, 37000 Tours

Contact : thanksforthefuture@yahoo.fr ou au 06 40 89 42 97 Plus d’info sur : mediatours.noblogs.org

Notre lutte est bien celle de l’espace, par lequel nous dynamitons et dynamisons de nouvelles possibilités de communs. Espaces de vie, de perturbation, de création, d’expression des nouveaux devenirs collectifs. Sous couvert de principes de fonctionnalité et de neutralité de l’espace commun, l’autorité-publique élabore et planifie la production de sa pacification. Les métropoles ne cessent de croître et de s’étendre, jusque dans les profondeurs de l’être. Elles s’intériorisent dans l’ensemble des rapports humains et se répercute dans le vide social. Les dispositifs de pouvoir se trouvent dans chaque détail de l’urbanisme, dans chaque conversation. Brusque décélération du quotidien, ralentissement général de tous les flux, arrêt brutal de la machine… Rien de pire et de plus inconcevable pour l’Ordre, qu’une grappe de « sujet-heureux » qui tombe et prend le temps de s’arrêter. Par leurs intensités collectives, nous vivons et faisons croître les mondes que nous habitons jusqu’à leurs rencontres. Notre grand projet, c’est celui de l’évasion généralisée. Si nous osons penser l’impensable, il nous sera plus facile de faire l’infaisable…

Vu sur Mediatours, 7 octobre 2012

[Poitiers] Solidarité avec l’auteur du “doigt d’outrage”

Solidarité avec l’auteur du “doigt d’outrage”

Rassemblement de solidarité jeudi 11 octobre à 18h devant les Cordeliers (côté place du Marché) et vendredi 12 octobre à 9h au Tribunal de Grande Instance de Poitiers

Par une douce soirée de Juin, le 14 plus exactement, la police Poitevine, avec à sa tête son Directeur Départemental de la Sécurité Publique, continue à faire des siennes.

Il est à peine 21h, place du marché, et la police est déjà à pied d’œuvre, contrôles, fouilles, amendes, interpellations. Leur intervention est très ciblée, groupe de « jeunes » , « marginaux » selon les dires de la presse locale ; personnes prenant l’apéro sur les bancs publics…

La raison de cette opération policière, une réunion interne en mairie ; durant l’après midi ; entre différents services, police et services sociaux suite à la demande de certains commerçants ; pour traiter la question des « marginaux » en centre ville. Cette réunion fait suite à un long travail de stigmatisation réalisé par la presse locale1 (Nouvelle République/Centre Presse) à l’encontre des personnes qu’ils considèrent comme « marginales ». En effet depuis « la rénovation urbaine » de Grand Poitiers, et en particulier de son Cœur d’Agglo, la gentrification2est de mise, cela passe par l’éloignement du centre ville des plus pauvres et par l’aseptisation de ce dernier où seuls les rapports consuméristes y sont privilégiés. Dans ce contexte la police est là pour faire appliquer ce processus, à travers divers dispositifs répressifs à l’encontre des personnes extérieures (sic) « zonant » en centre ville, ou contre des individus indésirables qui ne seront pas chassés par la hausse des loyers (squatteur-euse-s, sans logis…). Cela se répercute dans la vie de tous les jours par un harcèlement quotidien, contrôles, fouilles, insultes, amendes (groupe de chiens, chiens sans laisses, consommation d’alcool sur la voie publique…) interpellations (stupéfiants, Ivresse.Publique.Manifeste…) ; procédés visant à épuiser « les non désiré-e-s » et à les chasser du Centre ville.

Ce soir là nos pandores (une dizaine) ont appliqués cette méthode avec application, durant plus d’une heure, contrôles, fouilles, interpellations se succèdent à vitesse grand V sur la place du marche ; déclenchant des interrogations, de l’indignation, sur la place ; certains invectivent la police, d’autres filment l’opération…

Soudain les forces de l’ordre interpellent un homme qui ne se laisse pas faire, des cris de solidarité avec cet interpellé fusent. Deux Policiers caméra au poing filment alors la terrasse d’un bar et plus particulièrement la table d’où sont partis les cris.

S’en suit un contrôle d’identité rigoureux de la table (2 équipes de BAC et une patrouille) ; des gens sur la terrasse s’indignent de cette opération policière outrancière. Une personne de cette table est alors interpellée, malheureusement pour lui il est connu des services de police et passera 15h en Garde A Vue.

Il est accusé d’outrage envers JF. Papineau (Directeur Départemental de la Sureté Départemental) et  envers le commissaire Ruffin, par voie de faits, à savoir un doigt d’honneur.

  Il passe en procès  pour outrage au TGI de Poitiers le Vendredi 12 Octobre à 9H.

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 1 http://dal86.fr/2012/06/12/la-presence-des-marginaux-agace-les-commercants-nr-12062012/

2 La gentrification (mot anglais de gentry, « petite noblesse »1) est un phénomène urbain d’embourgeoisement. C’est le processus par lequel le profil économique et social des habitants d’un quartier se transforme au profit exclusif d’une couche sociale supérieure.

Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux, 8 octobre 2012

[La Rochelle] Appel à soutenir les squatteur-euse-s

Unissons-nous pour lutter contre toutes les expulsions

Nous sommes un petit groupe de gens vivant à la Rochelle depuis quelques années et nous voulons y rester, quitte à squatter. 3 000 logements sont vides dans cette ville selon les chiffres 2008 de l’INSEE. Alors comme nous ne voulons ni être à la rue ni payer la peau du cul pour une cage à lapin, nous avons décidé d’habiter les maisons vides des autres. Nous avons d’abord occupé une belle maison appartenant à une filiale d’EDF. Nous en avons été expulsés il y a quelques jours. Aussitôt, nous avons choisi de squatter une immense baraque bourgeoise avec un grand jardin. Comme il y en a des tonnes à la Rochelle. Nous avons ramené nos meubles, commencé à nettoyer le jardin et à retaper la baraque. Et là, un huissier débarque pour nous remettre une convocation au tribunal. Toujours essayer de nous virer le plus rapidement possible, ne pas laisser entendre aux gens que c’est possible.

Expulsions de squatteurs ou de locataires, peu importe. Nous sommes tous dans la même galère. Pour garder un toit sur nos têtes, il faut payer. Soit on paye, soit on dégage. La rue nous guette tous. Squatter, nous savons le faire. Et nous invitons chaque mal-logé, chaque SDF, chaque personne qui en a envie à faire de même. Quelques guides pratiques existent sur Internet (consulter notamment le site squat.net). Ouvrir un squat est facile. Ne pas se faire expulser est plus difficile.

Pour résister aux expulsions, nous devons être plus forts que les propriétaires et leurs alliés, huissiers, juges et flics. Il faut nous organiser ensemble, directement, pour établir un véritable rapport de force et leur résister moralement, juridiquement et physiquement.

Nous vous invitons donc :

– A nous soutenir et nous rencontrer lors de notre procès, lundi 8 octobre, à partir de 9 heures, devant le Tribunal d’Instance, Rue de Jéricho (Bel Air).

– A venir renforcer l’occupation de la maison située au 204 avenue Carnot (La Rossignolette), dès la fin du procès (prévoir matelas et duvet).

– A participer à une réunion-rencontre contre toutes les formes d’expulsions, mercredi 10 octobre à partir de 18 heures, toujours au 204 avenue Carnot.

Des squatteurs de la Rochelle

Mail, 5 octobre 2012

Le Monde libertaire n°1683

Le nouveau Monde libertaire est sorti, dans tous les bons kiosques ou à prix libre en nous contactant. Comme d’hab, un exemplaire est déposé au Biblio Café (rue de la cathédrale), consultable sur place. Une diffusion à prix libre est prévue ce samedi de 11H à 12H devant le parvis de Notre-Dame. Voici le sommaire et l’édito (avec trois liens vers les articles lisibles en ligne sur le site du ML). Bonne lecture !

Le Monde Libertaire # 1683 du 4 au 10 Octobre 2012

«Pour sortir du tunnel, il faut d’abord le construire.» – Notre Président

Sommaire du Monde Libertaire # 1683 du 4 au 10 Octobre 2012

Actualité

Une austérité historique par R. Pino, page 3

Nouvelle des fronts par H. Lenoir, page 5

Une météo syndicale affligée de J.-P. Germain, page 6

Ça barde au Chiapas par G. Goutte, page 7

La chronique néphrétique de Rodkol, page 8

Arguments

Pas seuls dans l’univers, par M. Silberstein, page 9

De l’économie et de la révolution, par E. Vilain, page 11

International

Les grévistes assassinés de Marikana, par S. Hatting, page 12

Être jeunes à Cuba, par D. Pinos, page 15

Ouvriers chinois en colère, page 22

Expressions

Un film égyptien, par H. Hurst, page 17

Dossier : Un maître du polar au noir, par M. Noir, page 18

Mouvement

Des anarchistes à Porto, page 21

Radio libertaire, page 22

Agenda, page 23

Illustrations Aurelio, Jhano, Krokaga, Riri, Valère

Editorial du Monde Libertaire # 1683 du 4 au 10 Octobre 2012

Le traité européen ne fait pas l’unanimité même dans le camp socialiste, comme en atteste la méfiance de 70 % des Verts, obligeant Madame Duflot au grand écart pour conserver son portefeuille. On pourrait, en non-spécialiste, se réjouir que la fameuse « règle d’or » soit là, à l’avenir, pour empêcher les États européens, et donc leurs peuples, de s’endetter autant auprès des banques que ces dernières années. Mais ce énième traité européen n’est autre qu’un projet négocié par Sarkozy auquel Hollande n’a pas réussi à faire changer une ligne, si l’on excepte de vagues promesses concernant une hypothétique et peu vraisemblable croissance. La conséquence directe de ce traité est l’adoption d’un budget d’extrême rigueur supporté par les pauvres, pour rembourser des banquiers privés, voleurs responsables des « crises » par leur incommensurable sottise. Pour ce faire, il faudra continuer le saccage du service public, le détricotage systématique des acquis sociaux du CNL et la pérennité du chômage, de la précarité, de la pauvreté. Les prétendus « socialistes », avec les clampins de droite, considèrent le capitalisme comme la fin de l’Histoire. Ils ne veulent ni ne peuvent changer rien à un système monstrueux, fondé sur l’égoïsme, qui prétend attribuer une valeur marchande à tous les éléments et les attitudes de la vie sur Terre. Ils vont donc lui permettre de continuer son oeuvre de mort. Comme si, avec quelques réformettes, ils allaient l’apprivoiser. Autant apprendre les bonnes manières à un virus du chikungunya. Tous les tenants de l’Europe des riches font les gros yeux aux peuples et les menacent des pires fléaux s’ils refusent de raquer. Pur titata ! Pour de vrai, ils ne sont pas si rassurés qu’ils veulent le faire croire. Ils savent très bien que si un seul pays du groupe des Pigs (comme ils disent avec morgue) – Portugal, Italie, Grèce, Spain – sous la pression de la rue, refuse la muselière, dit prout à sa dette purement et simplement, les autres pays suivront aussi sec un si bel exemple, foutant comme un château de cartes toute l’Europe des riches par terre. Ils ont une sacrée trouille que les gens prennent conscience de cette force, malgré les enfumages des médias et des agences de com’. Aux anarchistes de susciter cette magnifique rébellion, de la chanter sur tous les toits et de préparer en leurs seins l’avènement d’une société toute autre.

[Laval] Ni rose ni vert, arrêt immédiat du nucléaire !

CONTRE LE NUC, Laval 13 Oct – 14H

Arrêt immédiat du nucléaire et de son monde

Le 13 octobre, entrons en fusion contre le nucléaire

Ce que nous voulons c’est l’arrêt immédiat de toutes les centrales nucléaires et pas seulement de celle de Fessenheim qui ne serait qu’un os à ronger pour les écologistes. La décision d’abandonner cette industrie reste un choix politique et l’exigence d’un arrêt immédiat, total et définitif est donc le seul mot d’ordre qui vaille, surtout après la catastrophe de Fukushima et l’incident à Fessenheim. Le nucléaire ce n’est pas une affaire d’énergie pour satisfaire nos besoins, c’est avant tout une affaire industrielle liée à un mode de production.

Par ailleurs, la stratégie nucléariste s’est toujours accompagnée d’une volonté de développement de grands travaux qui sont eux aussi un vecteur du redéploiement capitaliste. Trains à grande vitesse (LGV Poitiers-Limoges, TAV dans le Val Susa…), méga aéroports (Notre Dames des Landes), Lignes à haute tension (lignes Cotentin-Maine), autoroutes (terriennes et de la mer), bétonnage généralisé, projet de forages pour l’extraction du gaz de schiste etc. Ces projets ne sont utiles qu’aux élites, aux industriels du tourisme et du transport, et aux projets visant à redessiner et à marchandiser un peu plus encore nos espaces et nos vies en vue de profits à réaliser.

À l’opposé, certain(e)s dans les luttes actuelles soumettent l’idée que la solution passe par la réappropriation et la redéfinition collective des besoins et des moyens de production d’énergies au niveau local.

Les luttes qui se mènent actuellement ne sauraient être récupérées à des fins politiciennes par des responsables de partis qui participent au pouvoir qui les met en œuvre. Elles appartiennent à celles et ceux qui luttent.

Tous à Laval le 13 octobre, pour former un bloc anticapitaliste et porter un message clair,

Ni rose, ni vert,

arrêt immédiat du nucléaire !

COPAIN (COllectif Poitevin pour l’Arrêt Immédiat du Nucléaire)

Indymedia Nantes, 1er octobre 2012