Archives de catégorie : Paf le faf !

[Hongrie] Travail obligatoire pour les Roms

ndPN : Nous évoquions il y a deux mois la fascisation de la Hongrie.

Les Roms au chômage sont désormais mis au travail obligatoire !

La « garde hongroise », milice du Jobbik, parti facho allié au gouvernement nationaliste de Viktor Orban.

Le travail obligatoire pour les Roms hongrois est devenu réalité

Depuis le 1er septembre, le gouvernement nationaliste de Viktor Orbán oblige un millier de bénéficiaires d’allocations chômage, en majorité des Roms, à travailler sur des chantiers publics. A terme, ce dispositif est censé toucher 300 000 personnes. Sandor Szöke, à la tête du « Mouvement des droits civiques hongrois », s’est rendu sur le site de Gyönggyöspata: il décrit des conditions de travail indignes, l’absurdité de ces chantiers et l’absence de réaction de la population.

Ils sont désormais une réalité: presque un mois déjà que les travaux forcés pour les chômeurs ont démarré en Hongrie. En avril 2010, la droite nationaliste et son leader, Viktor Orbán, remportaient une large victoire au Parlement en reprenant à leur compte une partie des thèmes de l’extrême-droite. Le 1er septembre 2011, entrait en vigueur un programme obligeant les prestataires de minimas sociaux à travailler sur des chantiers publics.

La Hongrie ne donnera plus d’avantages à ceux qui sont en mesure de travailler, alors qu’il y a tant de travail à accomplir »,

déclarait Viktor Orbán en juin dernier. Il a au moins le mérite de tenir ses promesses.

Mais quelles promesses! Mille chômeurs sont pour l’instant réquisitionnés pour participer à des travaux d’aménagement, sous peine d’être privés de leurs allocations. Ils sont répartis sur six lieux, de véritables « labos-test » avant l’extension du dispositif à des centaines de milliers de personnes dans les prochains mois. La Commission européenne a déclaré le 20 septembre ignorer l’existence de tels travaux.

« Outils du XIXème siècle »

Et pourtant… Sandor Szöke, qui dirige le « Mouvement des droits civiques hongrois », s’est rendu à plusieurs reprises sur le chantier de Gyönggyöspata, au nord-est du pays. Il témoigne:

Avant d’arriver sur le lieu de travail, les personnes doivent parcourir environ 7,5 km. Elles enchaînent dix heures de travail sur la journée. Elles nettoient un terrain boisé en vue de la construction de résidences pour la classe aisée. Les outils semblent tout droit sortis du XIXème siècle: on travaille à la faucille ! Il n’y a rien à disposition : pas d’eau, pas de toilettes, pas d’abri contre le soleil, pas de protection contre les guêpes… C’est humiliant. Le dirigeant du chantier, du parti d’extrême-droite Jobbik, n’a pas hésité à brusquer une dame de 58 ans à demi-paralysée pour qu’elle aille plus vite. La paye est de 180 euros bruts mensuels, pour un travail qui aurait pu être fini en une après-midi par des tracteurs. »

Camps de travail pour Roms?

Si le lieu de travail est à plus de 35 km, les travailleurs pourraient, alors, être obligés de dormir sur place dans des containers transformant alors, bel et bien, les chantiers en camps de travail. 

A l’annonce du programme en juillet, le quotidien allemand Die Tageszeitung estimait:

Il ne faut pas beaucoup d’imagination pour comprendre que cette mesure vise principalement les Roms ».

En effet, près de 50 % des Roms, faiblement qualifiés et discriminés à l’embauche, seraient sans emploi. Nombre de familles vivent ainsi de l’aide sociale. Szandor Szöke a pu le vérifier à Gyönggyöspata:

Sur les quarante travailleurs du chantier, 39 sont des Roms. En réalité, les Hongrois ‘de souche’ ont trouvé des justificatifs pour échapper à ce travail forcé. Ce que ne peuvent évidemment pas faire les Roms. »

Ce n’est pas un hasard si le village de Gyönggyöspata est en pointe de la nouvelle politique. En avril dernier, une milice formée par le parti d’extrême-droite Jobbik avait défilé pour intimider les Roms et affirmer sa politique sécuritaire. Une démonstration de force qui a manifestement plu à la population puisque le Jobbik a gagné les élections municipales il y a un mois et demi.

Le peuple hongrois sans réaction

La dernière fois qu’un programme visait un groupe racial, c’était dans le début des années 1940 ! »,

s’insurge Sandor Szöke. Des propos qui peuvent sembler alarmistes, mais qui trouvent un écho dans certains détails du programme. En effet, le gouvernement  projette à terme d’encadrer les travaux forcés par des anciens de la Police et de l’Armée. A Gyönggyöspata, le parti Jobbik met peu à peu en place une gendarmerie,  un corps disparu en 1945 qui traîne une sinistre réputation… C’est cette gendarmerie qui mettait les juifs dans les wagons en partance pour les camps de concentration pendant la Seconde guerre mondiale ; elle encore qui sévissait lors de la dictature communiste. Mais le plus étonnant de l’affaire reste l’absence de réaction du peuple hongrois. Sandor Szöke explique:

Le populisme du gouvernement se nourrit de l’ignorance de la population, et inversement. La Hongrie n’a pas suffisamment travaillé sur son Histoire, donc celle-ci se répète. De 5 000 à 25 000 militants, tout au plus, s’affichent ouvertement contre ce programme. Le problème principal tient au fait qu’il n’y a pas d’opposition, pas d’alternative politique valable. Le Parti socialiste hongrois, le MSZDP, est vieillissant. Ses membres ne proposent plus rien, ils s’entredéchirent dans des luttes internes. De l’autre côté de l’échiquier, on trouve le Jobbik, crypto-fasciste et antiparlementaire… Enfin, la presse est muselée par les lois récentes instituant une pseudo-déontologie que doivent respecter les médias sous peine d’être sanctionnés financièrement. »

Main d’œuvre bon marché pour les Chinois

Il se pourrait que la persécution d’une minorité ne soit pas la seule motivation du gouvernement. Le Tageszeitung soulignait en juillet que

ce n’est pas un hasard si l’annonce de ces mesures intervient après la visite du Premier ministre chinois Wen Jiabao en Hongrie. La grande puissance asiatique veut racheter la dette hongroise mais aussi investir dans l’industrie et les projets d’infrastructures du pays ».

Les bénéficiaires d’allocations pourraient ainsi constituer une main-d’œuvre bon marché. D’autant que les perspectives économiques sont menaçantes, avec la récente baisse de la monnaie hongroise face à l’euro. D’un côté, Viktor Orbán n’a de cesse de vilipender les banques pour leur rôle dans la crise que traverse le pays. De l’autre, il innove avec une solution que peu d’économistes suggéraient jusque-là: mettre les Roms au travail à plein temps.

Myeurop.info, Baptiste Becquart, 26 février 2012

[Civaux] Alerte météo : nuage brun radioactif annoncé pour jeudi

NUCLÉAIRE Marine Le Pen annoncée à Civaux

La présidente du Front national et candidate à l’élection présidentielle, Marine Le Pen pourrait venir visiter la centrale nucléaire de Civaux, jeudi 1er mars, selon des indiscrétions concordantes. Prudent, le représentant de son parti dans la Vienne, Éric Audebert, assure toutefois ne pas avoir été informé de ce déplacement. Cette venue, s’il elle était confirmée, ne manquerait pas de donner lieu à des manifestations d’hostilité comme à Déols, dans l’Indre, aujourd’hui. Marine Le Pen s’est tout récemment encore déclarée favorable à la poursuite du programme nucléaire civil français : « Je suis contre les éoliennes, c’est immonde et ça ne marche pas », a-t-elle déclaré au site Internet Terra Eco.

Nouvelle République, 26 février 2012

[Espagne] Alerte antifasciste à Tolède

Alerte antifasciste à Tolède

Dans la nuit de samedi, un groupe de néo-nazis cagoulés, parfaitement coordonnés et organisés ont commis plusieurs agressions contre quatre camarades de gauches et antifascistes de la ville de Tolède.

Ils ont poignardé deux personnes qui se trouvent toujours à l’hôpital. Un troisième à été poignardé et à reçu 25 points de suture. Il y a aussi eu des attaques à la batte de base-ball.

A Tolède, depuis un certain temps, la présence et l’agressivité de groupes fascistes fort violents devenait évidente, sans que cela soit considéré comme un motif d’alerte par la délégation du Gouvernement à Castilla-La Mancha. Il est indispensable de monter la garde, vu qu’ils ont enlevé la muselière aux chiens de garde.

En réaction à ces faits, une manif d’urgence a été organisée tard dans la nuit de dimanche à la Place Zocodover, en solidarité avec les agressés et en réponse contre les bandes fascistes organisées, à laquelle plus de 100 personnes ont répondu présent malgré la rapidité de l’organisation. Entre autres, des camarades se sont déplacé(e)s depuis Cuidad Real et Madrid.

Nous remercions l’affection et la chaleur dégagée par tous les gens, spécialement aux gens présents lors du rassemblement. En plus de gestes de solidarité reçus dans tout l’état espagnol, des différentes Coordinations Antifascistes, comme des différents collectifs et des innombrables personnes se sont mis en contact avec nous tout au long de la journée pour nous transmettre de la force.

Nous informons que nous travaillons à de prochains appels, que nous transmettrons prochainement. Ca ne s’arrête pas là, nous ne permettrons pas plus d’agressions fascistes. Il est urgent d’activer la solidarité Antifasciste.

Solidarité maximum avec les camarades.

Face aux agressions fascistes : Unité et Lutte !

No Pasaran !

Plateforme Antifasciste Tolède Amis et voisins de Tolède

(Source : Plateforme Antifasciste Tolède, La Haine.org) Traduit de l’espagnol par Le Réveil

Le Réveil, Quetzalcoatl, 21 février 2012

Le meuglement de Guéant

Le meuglement de Guéant

 « Parler pour ne rien dire et ne rien dire pour parler sont les deux principes majeurs et rigoureux de tous ceux qui feraient mieux de la fermer avant de l’ouvrir. »

Pierre Dac

 

 1660Gueant

On t’attendait à droite, on t’a eu à droite. Bien comme il faut. Tu ne te caches même plus ! Mon pauvre Claude Guéant dont le cynisme et l’arrogance ne se mesurent même plus et puis Sarkozy ensuite qui piaffe dans les starting-blocks en nous commettant un numéro de faux-cul qu’il connaît par cœur, qu’il sait si bien faire et qui commence sérieusement à nous courir sur le haricot.

Guéant, tu n’es que le Raoul Volfoni du pauvre, tu nous en enduis d’une vilaine et méchante couche avec ta saillie sur les civilisations inégalitaires. Ta diarrhée verbale étonnante surtout par sa violence et sa haine montre enfin que la droite est prête à tout pour conserver ses loques corrompues. Car enfin que faut-il entendre ? Quelle est donc cette civilisation mystérieuse vouée à tes gémonies sinistre, pantin ? Et pourquoi nous vomir ça en ce moment ? Encore et toujours ce sont ces gueux et ces gueuses d’immigrés qui sont pointés du doigt à grands coups de menton (il faut savoir oser les comparaisons !) et de talons qui claquent. Secs. Haro sur l’Arabe, sur le Nègre, ce pelé, ce galeux qui met le feu aux bagnoles, qui vole les sacs à mains, qui trafique la drogue, qui viole sans honte et qui assassine sans vergogne aucune et qui prie dans la rue. Et ça, prier dans la rue, c’est pas à Lourdes qu’on verrait ça le 15 août ni à Montmartre le Vendredi saint. Guéant tu transpires la haine et sues la crainte. Va jusqu’au bout de tes pitoyables fantasmes et ose enfin parler de race blanche et peut-être aryenne pourquoi pas ? Seule ta morale étriquée et fétide doit pouvoir t’en dissuader. Car au fond on est si bien entre nous, entre Français de souche, entre Auvergnats débonnaires ou bien Ch’timis rigolards, n’est ce pas ? Jusqu’à la nausée, tu vas nous la faire ad nauseam pour rassurer tes petits amis de Saint-Nicolas-du-Chardonnet célèbre hospice parisien pour squatteurs en fin de vie et surtout en déroute, tolérés – mais pas tolérants – et nostalgiques d’un certain art de survivre et de la messe en latin. Rien que du bon, du neuf, du fort. De la réaction pur sucre, pas grand-chose à envier aux Gollnish, Le Pen et consorts. Juste ce petit rien, ce semblant de politesse affectée et onctueuse, cette manière de tortiller du cul pour chier droit qui n’appartient qu’à toi mon Claude, mais tu n’es qu’un obscurantiste de la même farine, la bave aux lèvres, les crocs fraîchement aiguisés, prêts à mordre, exécutant zélé qui ne sait peut-être même pas mesurer la longueur de ta laisse.

Mon pauvre Claude de quel monde vis-tu enfin ? De quel ventre fécond nous viens-tu ? Va bien vite te cacher très loin parce que nous sommes à bout de patience. Comme le disaient nos aînés, tu as un chromosome de trop. On ne t’aime pas ! On n’a plus envie de voir ta tronche racornie et rabougrie. Ta civilisation n’est pas la nôtre, ne l’a jamais été et ne le sera jamais. Quant à ton maître, il n’a pas grand-chose à t’envier, il n’a pas grand-chose tout court d’ailleurs. Son coup du référendum sent un peu le réchauffé, le brûlé presque. Envisager de telles questions à savoir : proposition de confier tout contentieux à la « justice » administrative pour faciliter les expulsions et, en deuxième lieu, pour faire court : les chômeurs ont-ils le droit de refuser une formation ou un emploi sinon couic ? Voilà de belles idées qui tapent exactement là où ça fait mal et là justement où toi, mon pauvre Claude, tu te vautres.

Mais enfin, souillure pour souillure, tu n’es plus à ça près.

Le Monde Libertaire, Emile Vanhecke, 16 février 2012

[Lille] CR de la manif antifasciste par des compagnons

Bilan de la manifestation organisée le 18 février à Lille à l’occasion de la « convention nationale » du FHaine

Il est 15 h 00, la Grand-Place de Lille se remplit tout doucement. Des militants des syndicats, des partis politiques ou de toutes sortes d’organisations antifas et autres  sont venus  à l’appel du collectif antifasciste afin de se rassembler à l’occasion la « convention nationale » du FHaine. Pour dire non à ce parti xénophobe et raciste.

Le but de ce rassemblement  était d’expliquer aux  gens que le FHaine n’est pas un parti comme les autres et que son programme n’a pas changé depuis le remplacement de Jean-Marie Le Pen par sa fille, à savoir un programme anti-social au service du grand patronat, fondée sur des valeurs racistes, d’apartheid social et d’ordre moral réactionnaire. (Voir ici le très beau tract de la CNT).

Au moment ou la manif se met en route pour défiler dans Lille. Quelques fachos venus essayer de jouer les trouble-fêtes, se sont trouvés fort dépourvus quand aux cris de « alerta antifascista », la bise de quelques claques les renvoya  à leur maison perdue au fin fond de Lambersart ou d’ailleurs. Mais cela ne nous empêcha  pas de nous engager  dans la rue Nationale afin de rejoindre la place de la République via la rue Léon Gambetta.

La marche s’est poursuivie sans autre incident, dans la joie et la bonne humeur qui nous caractérise avec entre autres slogans « Pas de fascistes dans les quartiers, pas de quartier pour les fascistes ! ». Mais surtout avec un très bon accueil de la population, qui comprit que nous étions là pour  dénoncer la  Le Pen family et leurs sous-fifres. Mais aussi, les propos xénophobes et  homophobes de certains responsables de l’UMP  ainsi que des exactions commises par les groupuscules fachos qui tentent de s’implanter dans la région Nord Pas-de-Calais.

Mais l’un des bilans de ce rassemblement et que nous avons fait comprendre à ces pisse-vinaigres de l’extrême droite, une bonne fois pour tout,  que nous serons toujours là pour les contrer et qu’ils n’auront jamais nos pavés, ni à Lille ni à Auchel ou à Bruay, et c’est au son de « No Pasaran » qu’ils seront chassés de nos régions.

Groupe de Bethune (Fédération Anarchiste), 19 février 2012