Archives de catégorie : Paf le faf !

[Nancy] Un compte-rendu de la manif antifa du 5 janvier

Bilan de le manif anti-fasciste le jeudi 5 Janvier à Nancy

De Paris, de Lille, d’Arras ou encore de la Belgique, des militant-e-s antifasciste sont venu-e-s soutenir la Faction Est de Nancy ce Jeudi 5 Janvier 2012 au soir pour une contre-manifestation (officieuse) face aux identitaires !

Cette action a regroupé entre cinquante et soixante personnes du côté antifasciste, contre une petite trentaine voir moins du côté de l’extrême-droite, le chiffrage du groupe raciste ayant été difficile face à un déploiement de la police d’État très important pour l’évènement (on a dénombré 9 camionnettes, sans compter les autres dispositifs près de la mairie) !

Le contact des deux groupes a donc été impossible, mais de cours affrontement ont eu lieu avec les lignes de CRS. Le bloc, après avoir marché quelques minutes du point de rassemblement au lieu de la manifestation, s’est vu bloquer le chemin, après le chant de slogans antifascistes (par la suite anti-police), une banderole a été déployée (à l’envers comme nous l’a fait remarqué un flic), puis nous avons avancé et commencé à tenter de faire reculer les CRS. Ceux-ci ont dès lors gazé et matraqué, ils ont mis sur le carreau de nombreuses personnes (dont les brûlures aux visages se sont fait encore sentir un jour après, nous laissant deviner des gazeuses à poivres et CS) et faisant un blessé à la tête (qui rejoindra l’hôpital à la fin de manifestation avec peut-être un traumatisme crânien…).

La possibilité pour passer étant très faible, la décision a été prise de faire une marche dans la ville. Cela afin d’une part d’éviter de rester dans un endroit trop fermé, et d’autre part pour limiter le nombre d’arrestations en allant dans des endroits permettant plus de solutions ou de protection. A ce titre des projectiles ont été pris pour permettre la mise à l’écart de la police politique française qui, pendant que les CRS étaient en train de remonter dans les camions sans qu’on ne le sache, on continué d’avancer vers nous à 10 ou 15 mecs de la BAC, voiture à l’appui derrière et dont un flasball à la main.

Des rues ont été partiellement bloquées le temps de notre passage, banderole tendues, et vers les dernières minutes des poubelles renversées sur la route pour ralentir la progression des baqueux et par la suite des fourgons de CRS revenus à la charge… Entre temps, la police est passée de l’humour aux insultes et surtout au mode « chasse à l’homme ». L’arrivée à un pont a sonné la charge de la BAC contre le groupe qui a décidé de de disperser, et à ce moment trois personnes ont été arrêtées plus ou moins délicatement…

On notera que cette police fait, sans remords, appel aux fachistes pour attraper les antifa qui se sont dispersé-e-s dans la ville pour se regrouper dans un appartement afin de faire un bilan de l’action et de la situation. Avec l’arrestation d’un jeune nancéien mineur relâché assez rapidement, d’un belge relâché un peu moins de 24h après les évènements (qui se sont déroulés vers 18h30- 19h00), et d’un vosgien dont je n’ai pour ma part aucune nouvelle, mais il a surement été libéré en même temps que notre camarade de Belgique.

Les RG ont comme d’habitude pris des photos et filmé, ainsi que deux tiers personnes qui, j’espère, auront l’intelligence de ne pas poster nos visages sur le net pour aider la police… Cher-e-s con-citoyen-ne-s, ils/elles ne vous donneront rien en échange, pas de sous pour vous et seulement plus de misère pour nous alors un acte solidaire aujourd’hui !

A la liberté, au respect, à la tolérance, à l’égalité, et à tous nos espoirs pour une société meilleure !

Merci à T d’Arras pour la rédaction et sa présence sur les lieux

Groupe d’Arras et Bethune

Blog du groupe de Béthune, 7 janvier 2012

[Corée du Nord] Crevure 2 est mort, à bas Crevure 3

Après le règne de « Grand Leader Président Eternel » Kim Il-Sung, puis celui de « Cher Dirigeant Soleil De La Nation » Kim Jong-Il, voici venir le règne de « Brillant Camarade » Kim Jong-Eun…

Dictature népotiste du parti unique, culte de la personnalité, bourrage de crâne avec l’idéologie du « juche« , censure, corruption, interdiction de manifester, interdiction de circuler, camps de concentration condamnant 200.000 personnes au travail forcé, militarisme exacerbé, stérilisation des nains, fermeture des frontières, famines dévastatrices, nucléocratie, pollution massive et déforestation, persécutions religieuses, faible espérance de vie, voici le brillant tableau de l’Etat à la sauce nord-coréenne, dont le totalitarisme décérébrant n’a rien à envier aux autres systèmes autoritaires capitalistes.

La Corée demeure hélas sous le joug des dictatures les plus diverses. Après les horreurs de l’occupation japonaise (massacres et viols de masse), elle est aujourd’hui divisée entre la dictature pseudo-communiste du nord, soutenue par la Chine… et la pseudo-démocratie capitaliste au sud, soutenue par les Etats-Unis qui y ont toujours leurs bases militaires, et actuellement dirigée par les conservateurs libéraux menant une politique de rouleau-compresseur sur le plan social.

Souhaitons aux Coréen-ne-s de se débarrasser un jour de tous leurs gouvernants, et de renouer avec leur histoire révolutionnaire anti-autoritaire !

Lire à ce sujet cet article : http://www.anarkismo.net/article/20947

자유 !

Jui Jyang-Ah, groupe Pavillon Noir (Fédération Anarchiste 86), 19 décembre 2011

[Grenoble] Attaques contre les Rroms

Attaques, expulsion et harcèlement de Roms à Grenoble

Des faits d’une exceptionnelle gravité se sont produits cette semaine à Grenoble, des faits dont la mesure semble n’avoir, pour l’heure, pas été prise par les pouvoirs publics et qui laissent présager le pire. A deux reprises, une maison désaffectée à Grenoble rue Germain habitée par une centaine de personnes d’origine rom a été violemment attaquée. Ces personnes originaires d’ex-Yougoslavie (Serbie, Macédoine, Kosovo) sont ou ont été demandeurs d’asile, car, appartenant à la minorité rom, elles étaient discriminées dans leur pays. Dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27, des hommes ont tiré des coups de feu sur cette maison en proférant des menaces, en intimant aux habitants de « dégager », et en promettant de revenir. Deux jours plus tard, dans la nuit de lundi à mardi, les mêmes hommes, cagoulés, ont pénétré par effraction dans la maison, brisant à coup de batte de base-ball portes et vitres et menaçant de « gazer » les habitants. Témoignant de la violence de l’attaque, un morceau de batte de base-ball brisée a même été laissé sur place par les agresseurs. La maison occupée rue Germain Preuve, s’il en fallait, que le danger ne vient pas des Roms, contrairement à ce que s’est plu à répéter le maire de la Tronche au cours des dernières semaines, en tenant des propos alarmistes stigmatisant les Roms habitant dans sa commune. Car s’il faut bien « craindre le pire », le pire ne vient pas de la prétendue menace que les Roms feraient peser sur la tranquillité publique, mais des menaces de mort bien réelles et des agressions violentes dont ils sont la cible, en plus de la précarité extrême dans laquelle ils sont relégués et du déni de droits auxquels ils sont quotidiennement confrontés. Certains élus préfèrent en effet se mettre dans l’illégalité plutôt que d’assurer, comme le leur prescrit l’article premier de notre Constitution, l’égalité de traitement de tous leurs administrés. Le maire de la Tronche, en plus de tenir des discours stigmatisant les Roms, refuse par exemple obstinément la scolarisation dans sa commune des enfants roms, et se soustrait à son obligation de dératiser le campement installé sur sa commune. Ce qui ne l’empêche pas ensuite de pointer du doigt l’insalubrité du campement… dont il est l’un des artisans.

Ce ne sont pas les Roms qui constituent une menace, mais ceux qui, décomplexés par les propos racistes et xénophobes récurrents de certains de nos acteurs politiques, à l’échelle nationale comme à l’échelle locale, se permettent désormais de mettre en acte leur idéologie haineuse, au mépris de la vie humaine.

Rappelons qu’à Paris, le 24 octobre, des jets de cocktails Molotov ont déclenché un incendie faisant un mort dans un hangar habité par des Roms, rue des Pyrénées.

Vendredi 2 décembre, c’est la violence de l’État français qui s’est exercée à l’encontre des personnes habitant rue Germain. Suite à un feu de cheminée rapidement circonscrit par les pompiers, la centaine de personnes réfugiée dans cette maison et ses annexes n’a pas été autorisée à réintégrer leur abri. Celles-ci ont été interpellées et conduites à l’Hôtel de Police pour opérer des relevés d’identité et un tri entre ceux qui seront emmenés pour être expulsés et les autres relâchés sans hébergement ni même le droit de récupérer leur affaires restées dans la maison. Pendant leurs interrogatoires, une société murait la maison et des vigiles secondés par la Police Nationale armée de mitraillettes bien visibles défendaient tout accès à ces hommes, femmes et enfants souvent en bas âge venus seulement reprendre leurs biens pour chercher refuge ailleurs. Pourtant le tribunal avait reconnu à ces personnes le droit de séjourner dans cette maison plus d’un mois encore et, d’autre part, c’est l’État qui doit légalement héberger les nombreuses personnes demandeuses d’asile en l’attente d’une décision de sa part. Au lieu de cela, le Préfet ose déclarer aujourd’hui que ces personnes “n’entrent pas dans le cadre du dispositif hivernal”. Il y aurait donc pour lui plusieurs catégories d’êtres humains, alors que l’hébergement de personnes à la rue est un droit inconditionnel. Par la suite, la police les a pourchassés dans l’agglomération, les délogeant de deux abris successifs, l’un en pleine nuit malgré la présence d’enfants. Elle allait même jusqu’à faire usage de bombes lacrymogènes pour les déloger d’un abri précaire, en contradiction avec les règlements qui interdisent d’en faire usage dans un lieu clos..

L’État français et son Préfet ont une nouvelle fois mis en pratique l’odieux “discours de Grenoble” en violant la loi et en commettant des actes racistes et xénophobes envers ces personnes venues chercher asile en France.

Le collectif La Patate Chaude continuera son combat avec les personnes d’origine rom discriminées pour faire respecter les droits pour tous.

Indymedia Paris-IDF, 18 décembre 2011

[Paris] Manif d’étudiant-e-s et de migrant-e-s contre Guéant

Etudiants et sans papiers défilent à Paris contre la politique de Guéant

Etudiants étrangers et sans papiers ont défilé ensemble dimanche à Paris à l’occasion de la journée mondiale des migrants et à l’appel de douze organisations pour protester contre la politique d’immigration de Claude Guéant, a constaté un journaliste de l’AFP.

Entre 950 personnes selon la police et « 3.000 à 5.000 » selon les organisateurs ont défilé derrière la banderole « Ensemble pour les droits et la dignité des migrant-e-s ».

« Nous dénonçons le durcissement en France des lois sur les migrants, de plus en plus précarisés qu’ils soient ou non sans papiers, et l’utilisation politicienne de cette question », a expliqué à l’AFP Brigitte Cerf du Réseau éducation sans frontières (RESF).

« On vote ici, on étudie ici, on vit ici, on reste ici/Régularisation de tous les travailleurs sans-papiers », ont scandé les manifestants.

Dans le cortège, des étudiants étaient venus demander le retrait de la circulaire Guéant du 31 mai, à cause de laquelle de nombreux diplômés étrangers n’ont pas pu obtenir un changement de statut d’étudiant à salarié, bien que recrutés par des entreprises françaises.

« Etudiants étrangers indignés = diplômés, recrutés, expulsés », était-il écrit sur leur banderole.

« Le gouvernement nous balade avec des déclarations de bonnes intentions, disant qu’il y a eu des erreurs qui sont corrigées, mais quand y aura-t-il des instructions, noir sur blanc, aux préfets pour éviter les erreurs qui continuent? », a dit à l’AFP Hajer Gorgi, porte-parole du Collectif du 31 mai.

Selon elle, seuls 250 cas ont été réglés sur 900 et de nouveaux s’accumulent chaque semaine car « les DRH en viennent maintenant à limiter leurs recrutements de diplômés étrangers, une discrimination à l’embauche complètement illégale qui est poussée par le gouvernement ».

De par leurs diplômes et les langues qu’ils parlent, ces étrangers ne sont pourtant pas en concurrence sur des postes avec des chômeurs français, a assuré Hajer Gorgi, pour qui « aujourd’hui, le mal est fait, l’image de la France est ternie dans de nombreux pays ».

« Students of the world You’re not welcome anymore » (« Etudiants du monde entier, Vous n’êtes plus les bienvenus ») ou « France, the world is watching you » (« France, Le Monde te regarde »), était-il écrit sur des pancartes.

CGT, Collectif du 31 mai, FSU, Unef, Autremonde, Cimade, Femmes Egalité, Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC), Ligue des droits de l’homme (LDH), Mrap, RESF et SOS Racisme appelaient à cette manifestation.

AFP, 18 décembre 2011

[Poitiers] Casse-toi, pauv’con !

86 –  Nicolas Sarkozy dans la Vienne pour l’an nouveau ?

Les services de l’Elysée organisent la séquence des voeux de début d’année, qui seront délocalisés dans une dizaine de villes apprend-on ce matin dans Le Parisien. Et Poitiers pourrait faire partie des destinations choyées. En tout cas, le fief de Jean-Pierre Raffarin en Poitou-Charentes est dans la liste des dix destinations présidentielles pour des voeux délocalisés.

Nouvelle République, 17 décembre 2011