En présence d’Elisabeth Borne, préfète, Dominique Morin, directeur régional Pôle emploi Poitou-Charentes, a inauguré le nouveau site – qui regroupe tous les services – de l’agence Pôle emploi Poitiers-Grand Large, 2, allée de la Calypso à Saint-Benoît. Dans son discours inaugural, le directeur régional a remercié les agents, les partenaires financiers et les élus pour leur engagement dans ce projet ainsi que les tous les services économiques de Grand Poitiers. «C’est une structure qui est à la hauteur de la qualité de service que nous voulons offrir aux chercheurs d’emploi, aux entreprises et partenaires.» Elisabeth Borne, préfète, a rappelé que l’emploi était la priorité numéro un du gouvernement et des services territoriaux de l’Etat. « La Vienne compte 17.800 demandeurs d’emploi de catégorie A. Cela fait trois ans que l’on assiste à une progression quasi-continue du chômage mais derrière ces chiffres ce sont des personnes qu’il nous faut accompagner et pour lesquelles nous devons nous mobiliser. »
Ce jeudi 11 juillet, au tribunal correctionnel de Laval, cinq militants antinucléaires ont été jugés. Deux motifs : dégradation d’un pylône sur la commune de Saint-Cyr-Le-Gravelais et participation à un groupement en vue de dégradations de biens matériels. Les militants démentent les dégradations.
Le procureur Sanesi requiert une peine d’amende de 1 000 € avec sursis. Le jugement sera rendu jeudi 26 septembre.
Devant le palais de justice de Laval, entre 50 et 60 personnes étaient réunies ce midi pour soutenir les cinq militants antinucléaires qui seront jugés ce jeudi après-midi pour dégradation sur un pylône dans la commune de Saint-Cyr-Le-Gravelais, en Mayenne. « S’il y avait un vrai débat sur le nucléaire, nous n’aurions pas à effectuer de tels rassemblements », a défendu Annick Phillipe, l’une des militantes poursuivies en justice.
Jean-François Tallio, adjoint écologiste à Saint-Herblain et candidat aux législatives 2013 dans la même circonscription où avait réélu un certain Jean-Marc Ayrault, a déclaré que les Verts pourraient revoir leur position si les expertises complémentaires concluaient à la faisabilité de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes… A quand les gaz de schiste, les autoroutes et le nucléaire durables ? Faudrait veiller à ne pas être « obtus », tout de même. Rien d’étonnant hélas, pour un aspirant à un mandat électoral durable.
NdPN : réaménagement de la RN 147 ou nouvelle autoroute : et si c’était un faux débat ? Jetons le bitume et de la « croissance économique » aux orties ! La question c’est l’arrêt du saccage social et environnemental, contre la course aux profits capitalistes, réalisés sur le racket de l’argent public par l’Etat, les régions et les conseils généraux.
L’État accepte de financer une étude de faisabilité pour la construction d’une autoroute dans le cadre d’une concession entre Bressuire et La Souterraine.
Le gouvernement n’a donc pas enterré le projet de création d’une nouvelle autoroute entre Bressuire et La Souterraine pour compléter la mise à 2×2 voies de l’axe Nantes-Limoges dans le cadre de l’aménagement d’une Route Centre Europe Atlantique jusqu’en Bourgogne.
« J’ai demandé à mes services d’approfondir la question de la faisabilité d’une réalisation totale ou partielle de l’aménagement dans le cadre d’une concession », a annoncé le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, il y a dix jours, en réponse à une question du député PS des Deux-Sèvres, Jean Grellier.
« Le choix le plus pragmatique »
En plus des 340.000 euros déjà disponibles pour le contournement de Parthenay, le gouvernement a décidé de mobiliser 500.000 euros cette année pour financer « les études préalables à l’enquête publique » et « arrêter un fuseau de passage de 300 mètres » pour l’ensemble du tracé. Le ministre reconnaît lui-même que la création de cette nouvelle infrastructure, même confiée au privé, ne serait « pas simple ». Il évoque notamment des « problèmes d’ordre financier, voire d’acceptabilité ». Dans la Vienne, le tracé envisagé emprunte en effet un axe entre Vivonne et Bellac (Haute-Vienne), via Lussac-les-Châteaux, où les riverains sont déjà confrontés au projet de création de la ligne ferroviaire à grande vitesse Poitiers-Limoges. « Je ne suis pas fan des autoroutes mais il faut reconnaître que c’est le choix le plus réaliste et le plus pragmatique », explique Jean Grellier en rappelant que l’État rencontre des difficultés pour financer directement les infrastructures de transports depuis la privatisation du réseau autoroutier. Le député du Bocage attend des études annoncées qu’elles permettent de comparer objectivement cette création d’une autoroute payante et l’aménagement de la nationale existante. Le ministre des Transports a fait savoir que leurs résultats seraient « disponibles dans les prochains mois ». […]
Devant le Conseil économique social et environnemental régional (Ceser), la semaine dernière, la préfète a reconnu que le Poitou-Charentes était « en retard » en matière d’infrastructures de transports en ajoutant que cela pénalisait le développement économique. Le président de l’instance consultative régionale, Jean-Paul Moinard, n’en demandait pas tant ; ce jour-là, le Ceser affichait justement ses priorités pour les routes en insistant sur l’intérêt de l’aménagement de la RN 147 entre Poitiers et Limoges.
» Position dogmatique «
« Depuis quelques années, il se trouve que l’État paie tout seul pour les routes nationales alors qu’il y a des régions qui acceptent de participer au financement pour accélérer la modernisation de leur réseau routier ; ici, c’est non », explique le président du Ceser. À l’Assemblée nationale, le 13 juin dernier, le ministre des Transports l’a également déploré en précisant que l’absence de contractualisation avec les collectivités réduisait les « marges de manœuvre » du gouvernement en Poitou-Charentes. « Je ne saurais que trop vous inviter à être l’ambassadeur (du) cofinancement et à vous tourner vers les collectivités régionales et départementales pour que soit décidée une contractualisation », a ajouté Frédéric Cuvillier en s’adressant à Jean Grellier, député socialiste des Deux-Sèvres. « La position dogmatique du conseil régional est dramatique », estime Olivier Chartier, le chef de file de l’opposition de droite. « Quand nous serons la majorité régionale, nous proposerons un contrat de projets à l’État qui engagera les collectivités. C’est le seul moyen de financer la mise à 2×2 voies de la RN147. » Sollicité par téléphone, hier matin, le conseil régional n’a pas souhaité expliquer sa position.
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» Pas favorable «
Par la voix de son vice-président, Guillaume de Russé, le conseil général de la Vienne fait savoir qu’il n’est « pas favorable » au projet d’autoroute Bressuire-La Souterraine. « Cette option n’irrigue pas le territoire et pénalise nos concitoyens », explique-t-il en rappelant sa préférence pour une RN147 à 2×2 voies que le Département serait disposé à financer à hauteur de 10 %.