Archives de catégorie : Écrits

[Poitiers] 9 avril : Présentation de La monnaie de leur pièce + Discussion libre

La monnaie de leur pièceA l’heure où le confusionnisme règne en maître dans les discours politiques, il est important de prendre le temps de se retrouver pour échanger, mettre les choses au point et dessiner ensemble des perspectives.

Mercredi 9 avril à 20h30, au Biblio-Café de Poitiers (71 bis rue de la Cathédrale), notre camarade Jean, auteur de La monnaie de leur pièce : pleins feux sur le Capital et l’Etat, un livre en forme de boîte à outils de notions anticapitalistes et anti-autoritaires, proposera une petite présentation de son ouvrage (voir notre descriptif et lire en ligne ici), suivie d’une discussion libre.

Venez nombreux.euses ! 🙂

Pavillon Noir

Tou.te.s maté.e.s par le SCRT

coucoujteuvoisNdPN : nouveau sigle, mêmes méthodes, pour une surveillance toujours plus étroite de nos faits et gestes. Le PS avait beau jeu de dénoncer les lois sarkozystes à la Big Brother, Valls fait non seulement pareil, et veut même faire pire. L’Etat veille sur nous, chez nous, dans la rue, et même dans les chiottes quand on tapote un sms ! Vue l’étendue des motifs de flicage, tout le monde est concerné. Si l’Etat français évite de trop protester contre les méthodes de la NSA, c’est qu’il est lui-même champion européen du flicage électromagnétique, exportant ses technologies avec générosité. Chaque jour, ce sont des milliers de personnes qui bossent pour ficher, géolocaliser et rendre compte de conversations privées (internet, téléphonie…). Bref, une fois de plus les ami.e.s : la révolution ne se fait pas sur le web, et les assemblées ne se font pas par téléphone ! 🙂

Manuel Valls renforce le renseignement de proximité

Par sa réforme du renseignement territorial, le ministre de l’Intérieur entend mettre l’accent sur les « mouvements protestataires et revendicatifs ».

Manuel Valls a récemment fixé aux forces de l’ordre leur feuille de route dans le renseignement dit de proximité, qui concerne notamment la surveillance des « mouvements protestataires et revendicatifs« . Dans une circulaire aux responsables de la police et de la gendarmerie en date du 21 mars, citée dans Le Figaro vendredi, le ministre de l’Intérieur trace ce que doit être la réforme du renseignement territorial. Cette réforme, annoncée en juin 2013 par le ministre, crée à la place de la Sous-Direction générale de l’information (SDIG, ex-Renseignements généraux, les RG) le Service central du renseignement territorial (SCRT) « seul chargé de centraliser et transmettre sous forme de notes aux autorités gouvernementales et administratives l’ensemble des renseignements » recueillis sur le terrain.

Ceux-ci, selon cette circulaire, « concernent tous les domaines de la vie traditionnelle, économique et sociale susceptibles d’entraîner des mouvements revendicatifs ou protestataires« . Ainsi des « phénomènes violents » dans les « quartiers sensibles » et « l’économie souterraine ». Mais également les « faits de société » remettant « en cause les valeurs républicaines », tels les « dérives sectaires » ou la « contestation politique violente », les mouvements de l’ultra gauche et ultra droite, selon ce qu’a précisé à plusieurs reprises Manuel Valls en évoquant cette réforme. Cela « induit » notamment, écrit le ministre, « des méthodes de recherche opérationnelle » et le « développement du cyber-renseignement ».

AFP, 28/03/2014, repris et souligné sur Brèves du désordre

[Poitiers] Solidarité face à la répression !

Hier procès en appel d’un camarade le matin, convocation d’un autre camarade l’après-midi, convocation d’un autre camarade encore le 8 avril… et convocation aujourd’hui d’un quatrième camarade, pour participation à un rassemblement « illégal » en soutien à des familles sans toit ni papiers, en butte à une politique répugnante de harcèlement et d’expulsions. Les bras armés du Capital seraient-ils à ce point aux abois face au fait que nous ne baissions plus la tête face à leurs attaques ? Encore une fois, dès que les gens commencent à s’organiser de façon autonome et solidaire, en-dehors de la machine politicarde à perdre, l’Etat nous ressort son plus vieil argument : la répression. Cette nouvelle « affaire » (voir plus bas), consistant à attaquer un militant pour tenter d’étouffer dans l’œuf la solidarité avec des familles entières dans la galère de la répression administrative appliquant des lois et des directives xénophobes, montre tout l’illégitimité de l’Etat… qui n’a pour toute pitoyable logique que la domination et la soumission. Les multiples procédures policières et judiciaires en cours à Poitiers, relayées par des fonctionnaires obéissants, ne sont qu’une tentative grotesque d’intimider les gens qui s’engagent pour leurs libertés indiscutables. Ne nous y trompons pas, ces procédures nous visent tou.te.s à terme, si nous restons passifs.ves. Répondons par la solidarité à ces piteuses prétentions à nous faire peur, à nous faire payer pour notre désobéissance légitime. Nos droits de nous rassembler, de circuler, de nous exprimer, d’avoir un toit, d’être solidaire avec des familles et des mômes harcelés sous prétexte d’être « étrangers », ne se demandent pas, ne se discutent pas, ne se négocient pas ! Nous lutterons jusqu’à foutre à terre toutes leurs oppressions, parce que nous nous aimons et que nous nous tenons les coudes ! Que la peur change de camp !

Pavillon Noir, 28 mars 2014

Venez nombreux soutenir JF le 28-03-14 à 10h devant le commissariat de Poitiers

Après Bertrand, militant des Alternatifs et du Dal86, qui a été convoqué au commissariat de Poitiers à l’Unité de police administrative et des étrangers le jeudi 27 mars 2014 à 14h30 pour une mystérieuse « affaire vous concernant » en fait il s’agissait d’une sombre affaire d’attestation de domicile faite par le Dal86 pour l’un des habitants du squat des Glières en septembre dernier, c’est au tour de JF autre militant du Dal86 est convoqué demain vendredi 28 mars 2014 à 10h “au sujet du rassemblement de mercredi 19 mars dernier”.

Dal86 appelle à venir le soutenir massivement. Merci de diffuser largement autour de vous.

Vu sur le site du DAL 86, 27 mars 2014

Mise à jour 29 mars 2014 : nouvel article sur le site du DAL 86

Parution de « La monnaie de leur pièce – Pleins feux sur le Capital et l’Etat »

La monnaie de leur pièce – Pleins feux sur le Capital et l’Etat, Jean Rat, Editions libertaires, 26 mars 2014.

La monnaie de leur pièce

En cette période pour le moins confusionniste, où réacs et fachos de tout poil citent sans honte les révolutionnaires et où la « gauche » institutionnelle poursuit sa mission historique de larbin du capital, notre camarade a souhaité rédiger un ouvrage en forme de boîte à outils, accessible à tou.te.s.

On ne trouvera pas dans ce petit bouquin la prétention de réinventer une énième fois l’eau tiède sous le vernis d’un vocabulaire universitaire incompréhensible. Juste un exposé percutant, relativement simple et clair, de notions (trop souvent oubliées ou dévoyées) d’anticapitalisme et d’anti-étatisme, issues de luttes concrètes et de partages d’expériences. Une contribution parmi d’autres à nos réflexions en forme de retours critiques, en vue de nourrir à leur tour nos pratiques autonomes, en lutte contre l’ordre existant !

4ème de couverture de l’éditeur :

Qu’est-ce que le capitalisme ? Qu’est-ce que l’État ? Quelle est leur nature profonde ? Leur histoire ? Comment fonctionnent-ils ? Sur quelles logiques se fondent-ils ? Pourquoi ces deux-là s’entendent-ils comme larrons en foire ? Sont-ils vraiment indépassables comme on ne cesse de nous le répéter ? Comment faire pour empêcher ces deux monstres de continuer à éjaculer chaque jour un peu plus de misère, d’oppression et d’exploitation aux quatre vents d’une logique conduisant à la destruction des conditions mêmes de la vie sur cette planète ? Ce petit livre répond clairement, et simplement, à toutes ces questions. Comme quoi ! Mais ce n’est pas son seul mérite. Jean Rat, en effet, nous explique également, et surtout, en quoi le capitalisme et l’État sont les deux faces indissociables d’une même « fausse » pièce. D’où l’évidence de ne pas s’attaquer à l’un sans s’attaquer à l’autre. Lisez ce livre. C’est une petite bougie à même de mettre le feu à la savane desséchée du désespoir social et politique du moment.

ISBN 978-2-919568-40-6

13 euros

Le bouquin peut être facilement commandé chez votre libraire préféré.e, ou directement auprès des Editions libertaires. Il peut aussi être consulté librement en ligne (voir plus bas).

Aux Editions Libertaires, la motivation qui rassemble les auteur.e.s et l’équipe des éditions, c’est de partager les réflexions, susciter les rencontres et le débat (et il faut bien l’avouer, se faire des bonnes bouffes et passer de bons moments ensemble !). Ne sont rémunéré.e.s ni les auteur.e.s, ni les copains et copines pour leur travail d’édition, de lecture et relecture, de correction, de promotion, etc. La vente des bouquins permet de mutualiser pour financer à leur tour les éditions de nombreux autres écrits… y compris certains qui seront moins lus, mais n’en valent pas moins d’être publiés ! L’impression est confiée à des camarades en SCOP pour les soutenir (et accessoirement, ne pas engraisser davantage des gros pleins de soupe).

Dans cette optique de lutte contre la marchandisation, l’auteur de La monnaie de leur pièce a souhaité que son ouvrage soit librement accessible à toutes et à tous. Le texte est donc consultable en ligne ici-même, sur le blog Pavillon Noir.

N’hésitez pas à nous écrire pour tout commentaire, toute critique ou demande de rencontre ; nous transmettrons à l’auteur.

Bonne lecture à tou.te.s !

Groupe Pavillon Noir

NdPN : on trouvera aussi un extrait du bouquin et une interview de l’auteur dans le Monde Libertaire Hors-Série N°53 (janvier-février 2014).

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Rencontres-débats autour de La monnaie de leur pièce :

-Mercredi 9 avril, Poitiers, au Biblio-Café (71 bis rue de la Cathédrale), 20h30 : présentation du livre en présence de l’auteur, suivie d’une discussion libre.

-Prochainement à Châtellerault (date et lieu à venir, bientôt précisés ici).

Samedi 21 juin 2014 à 16h30, librairie Publico, 145 rue Amelot, Paris (11ème arrondissement, M° République).

Pour toute demande de date dans votre ville/village, n’hésitez pas à nous écrire : fa86 [gare aux bases] riseup [lève le point] net

La pollution cause un décès sur huit dans le monde

NdPN : tout-bagnole, épandages chimiques agro-industriels, perturbateurs endocriniens… bilan : sept millions de morts en 2012 dans le monde, avec notamment une explosion massive du cancer. A rapprocher des dix millions annuels de morts de la faim, dans un monde qui produit de quoi nourrir 12 milliards d’êtres humains. Ces morts ne sont pas le résultat d’une « mauvaise gestion », ainsi que pourrait le laisser l’auteur du second article qui suit ; ils sont le corollaire du profit capitaliste, exigeant des productions, des modes de production et des rapports de production synonymes d’exploitation, de privation et de mort délibérées des prolétaires. Les « sommets de la Terre » et « plans » machintrucs n’y changeront rien ; c’est le capitalisme qu’il faut foutre par terre, et les Etats qui soutiennent son productivisme toxique à bout de bras !

La pollution de l’air a causé 7 millions de morts en 2012, selon l’OMS

Quelque 7 millions de personnes sont décédées en 2012 en raison de la pollution de l’air, selon une étude publiée mardi 25 mars par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

« Globalement, plus de 7 millions de morts sont attribuables aux effets des pollutions de l’air extérieure et domestique, et les régions de l’Asie et du Pacifique sont les plus touchées », avec 5,9 millions de décès, indique l’OMS dans son étude.

Ces chiffres sont en forte progression par rapport à la précédente étude qui datait de 2008, en raison d’un changement de méthodologie (non précisé pour le moment), et sont « choquants et plutôt inquiétants », selon les mots du Dr Maria Neira, directrice du département de la santé publique à l’OMS. « La pollution de l’air est désormais le facteur environnemental le plus important affectant la santé, tout le monde est touché, que ce soit dans les pays riches ou dans les pays pauvres », a-t-elle ajouté.

3,2 MILLIONS DE MORTS COMPTABILISÉS EN 2008

En 2012, 3,7 millions de personnes sont décédées en raison d’effets liés à la pollution extérieure et 4,3 millions en raison de la pollution de l’air domestique, soit concrètement les fumées et émanations liées aux appareils de cuisson, chauffés au bois ou au charbon, ou les instruments de chauffage.

Lire :  La pollution pourrait aussi avoir des effets neurologiques

En 2008, lors de la précédente étude, l’OMS avait dénombré 3,2 millions de morts au total dus à la pollution de l’air, dont 1,3 million en raison de la pollution extérieure, et 1,9 million à cause de la pollution domestique.

Cette publication intervient alors que l’Ile-de-France a récemment été touchée par un pic de pollution, poussant le gouvernement à mettre en place dans la région des mesures exceptionnelles (circulation alternée, transports gratuits…). Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire contre X pour « mise en danger de la vie d’autrui » à la suite d’une plainte de deux associations écologistes.

Le Monde.fr, 25 mars 2014

Le combat contre la pollution ne peut plus attendre

L’épisode de pollution que vit actuellement la région Ile-de-France, est géré comme d’habitude, par des mesures insuffisantes. Personne n’ignore que la pollution atmosphérique ne se combat pas uniquement à l’occasion des pics, mais par des changements majeurs de nos modes de vie. Et ce type de décisions ne se prend pas dans l’urgence.

La question de la pollution atmosphérique vient illustrer une nouvelle fois la faiblesse de la politique de santé environnementale en France. Un épisode marquant de la difficulté à se doter d’une politique en ce domaine a été l’exclusion du champ santé environnement lors de la dernière conférence environnementale qui s’est déroulée en septembre 2013. En conséquence, le Conseil national de la transition écologique a été constitué sans les associations spécialisées.

Autre exemple d’actualité : le 3e plan cancer. Quelque 1,4 milliard d’euros vont être dépensés pour une stratégie qui a pourtant fait la preuve de son inefficacité. Qui peut croire encore que la solution à l’épidémie de cancer soit de trouver de nouveaux médicaments ? Le président américain Richard Nixon avait déclaré en 1971 : « Dans vingt ans, nous aurons vaincu le cancer », en prônant ce type de stratégie. On sait ce qu’il en est advenu.

LA NÉGATION DE LA CRISE SANITAIRE

Depuis plus de quarante ans, le taux de cancer n’a cessé de progresser pas seulement dans les pays développés, mais dans le monde entier. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estimait le nombre de décès 8,2 millions en 2012 et ses projections dans deux décennies sont de 22 millions. Les cancers hormono-dépendants progressent au point que le cancer du sein est le premier cancer féminin pour 90 % de la population mondiale.

La France est le seul pays au monde à figurer dans les trois premiers pays au monde pour le cancer du sein et le cancer de la prostate. L’explication plausible est celle des perturbateurs endocriniens. Mais le plan cancer fait l’impasse sur cette situation et continue de tout vouloir expliquer par le tabagisme.

Beaucoup de responsables politiques continuent de nier l’urgence d’une politique ambitieuse en santé environnementale en se raccrochant à l’idée que « l’état de santé des Français n’a jamais été aussi bon  au motif que l’espérance de vie progresse »  et que le tabagisme est le seul facteur de risque majeur. Ce discours dominant repose sur la négation de la crise sanitaire.

Loin d’être à un niveau d’excellence jamais atteint, l’état de santé des Français se caractérise au contraire par un niveau jamais atteint de maladies chroniques. Aujourd’hui 9,5 millions de personnes sont reconnues en affections de longue durée (ALD) par le régime général d’assurance-maladie.  En outre, 27 millions de personnes, soit près d’un Français sur deux, sont confrontées à une maladie chronique au vu de cette reconnaissance ou de leur consommation médicamenteuse.

Ces mêmes statistiques montrent que sur la période 2003-2011 des maladies chroniques, la croissance est beaucoup plus rapide que le seul vieillissement. Le nombre d’accident vasculaire cérébral a progressé de 91 % en Alsace, le nombre de diabète de 72 % en Basse-Normandie et celui du cancer de 39 % en Languedoc-Roussillon. Dans le même temps la proportion de la population âgée de plus de 60 ans progressait de 10 %.

IL Y A TROP DE MALADES

Le vieillissement souvent avancé comme la seule raison n’explique que de façon partielle ces progressions. Quand le cancer touche un homme sur deux et deux femmes sur cinq, quand les maladies cardiovasculaires frappent deux personnes sur trois, quand 27 millions d’indicidus sont victimes d’une maladie chronique, dont 9,5 millions au titre des affections de longue durée, il n’est plus possible de continuer à considérer la situation comme normale.

En plus du coût sanitaire, le coût économique est également tout aussi anormal. Le surcoût pour la période 1994-2009 est de l’ordre de 400 milliards d’euros soit deux fois la dette sociale. Malgré l’évidence des chiffres, la Stratégie nationale de santé reste basée sur le paradigme ancien, c’est-à-dire sur le soin et la référence à la prévention y est symbolique. Il est temps de comprendre que le problème du système de santé n’est pas comme certains le prétendent qu’il y a trop de médecins dans les hôpitaux, mais c’est qu’il y a trop de malades.

Il est temps de se rappeler que ces maladies ne sont pas des fatalités et qu’elles ont des causes sur lesquelles il est possible d’agir. C’est en ce sens que la Stratégie nationale de santé devrait être orientée. La crise de ces derniers jours vient de rappeler l’urgence de changer de stratégie.

André Cicolella (président du Réseau environnement santé ) – Le Réseau environnement santé (RES) réunit plusieurs associations écologistes autour de la question de la santé environnementale.

Le Monde.fr, 18 mars 2014