Archives de catégorie : Écrits

[86] Proposition PS de publication du patrimoine des élu-e-s… les élu-e-s PS refusent !

NdPN : Le PS a encore effectué une belle reculade. Suite à l’affaire Cahuzac, le patrimoine des élu-e-s devait être rendu public, mais c’était compter sans l’opposition des parlementaires… PS ! Nos chers « élu-e-s » ne tiennent manifestement pas trop à ce que la vulgaire plèbe puisse se rendre compte de leurs confortables trains de vie… Ce serait de la « peopolisation », nous dit quant à lui l’inénarrable sénateur UMP Raffarin. Certes, cela pourrait confirmer à leurs électeurs-trices que ces « représentants » ne les représentent pas… La Nouvelle République publie aujourd’hui les réactions de député-e-s de la Vienne ; certaines d’entre elles témoignent du beau mépris d’élu-e-s pour nos possibles réactions, face à leurs avantages pécuniers : « posséder n’est pas une faute », nous dit le même sénateur. Cela ouvrirait en effet à la porte à des « commentaires », « abus », « fantasmes », et la « vie privée » alors ?… dixit les élu-e-s PS. Bref, le bon peuple serait trop bête pour comprendre, voyez-vous. Qu’il s’occupe de ses -maigres- oignons ! Il n’est flatté que lorsqu’il s’agit de le solliciter pour renouveler nos confortables mandats… Nous grassons les morceaux les plus croustillants.

Les parlementaires et leur patrimoine

Les six parlementaires de la Vienne, les députés Véronique Massonneau, Catherine Coutelle, Jean-Michel Clément et Alain Claeys, les sénateurs Jean-Pierre Raffarin et Alain Fouché, donnent leur avis à quelques jours du débat au Parlement.

Un amendement au projet de loi relatif à la transparence de la vie publique sera débattu dans l’hémicycle. Nos parlementaires commentent.

L’affaire Cahuzac a laissé des traces. François Hollande avait annoncé que seraient rendues publiques les déclarations de patrimoine des parlementaires. Il n’en sera rien. Un amendement au projet de loi relatif à la transparence de la vie publique sera débattu, du 17 au 21 juin, à l’Assemblée nationale après avoir été traité, cette semaine, en commission des Lois. Le compromis négocié entre les députés PS et le gouvernement devrait annoncer que les déclarations de patrimoine des parlementaires ne seront pas publiées mais consultables par tout citoyen qui en ferait la demande à la préfecture à condition de s’engager à ne pas les divulguer.

>> LIRE : Patrimoines à consulter, mais pas à publier

 Véronique Massonneau : «  Je déplore que cela ne se fasse pas  »

Nous avons interrogé les parlementaires de la Vienne sur ce nouvel amendement et cette politique de transparence.

> Catherine Coutelle (députée PS). « On se doit d’être exemplaire. Je suis favorable aux contrôles et qu’ils soient renforcés par la Haute Autorité. En revanche, l’idée de publier le patrimoine pose le problème de la vie privée et laisse la porte ouverte aux commentaires. Mais comme les impôts chaque citoyen pourra consulter à la préfecture notre patrimoine sans le divulguer. »

> Alain Claeys (député PS). « Par définition, je ne connais pas le texte définitif mais il faut respecter les engagements du président de la République dès lors qu’il existe des possibilités de consulter en protégeant la vie privée des élus et qu’il y a des contrôles des déclarations des élus. Alors oui au contrôle plutôt que la transparence. »

> Jean-Michel Clément (député PS). « Oui à la transparence, oui au contrôle, non à la publication. La publication est la porte ouverte à tous les abus et à tous les fantasmes. La question de la transparence n’apporte rien à la question de la fraude fiscale. C’est une mauvaise réponse pour une vraie question. »

> Véronique Massonneau (députée EE-LV). « La position de notre groupe est claire : la déclaration de patrimoine doit être rendue publique. Moi, cela ne me poserait aucun problème. Il faut donner un signe fort, nous sommes dans une période où la transparence doit être faite. Je déplore que cela ne se fasse pas mais notre groupe sera ferme là-dessus. »

> Alain Fouché (sénateur de l’opposition). « Nos déclarations de patrimoine sont déjà faites à chaque renouvellement d’élections. Que les gens puissent les consulter ne me gêne pas. Les contrôles, je ne les crains pas. Mais je ne suis pas pour une publication dès lors que nous sommes contrôlés. J’ajouterai qu’il faudrait le faire pour tous les hauts fonctionnaires, les directeurs des grandes administrations et les dirigeants d’entreprises publiques. »

à savoir

L’ancien Premier ministre et sénateur

Plutôt prudent, Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre de Jacques Chirac, aujourd’hui sénateur (UMP) de la Vienne quant à l’amendement (qui sera débattu après l’Assemblée nationale au Palais du Luxembourg) au projet de loi relatif à la transparence de la vie publique : « Je vais attendre que le PS mette de la clarté dans ses positions. Tout va dépendre de cette Haute Autorité. Le point clef est le contrôle de la déclaration. C’est M. Cahuzac qui fait une fausse déclaration, cela veut dire que le contrôle actuel n’est pas fiable.  Est-ce que l’exécutif était informé ou pas ? S’il ne l’était pas, cela met en lumière l’insuffisance du contrôle. Posséder n’est pas une faute, mais mentir en est une. Alors oui pour le contrôle mais avec des moyens renforcés. Quant à la publication du patrimoine, je ne suis pas doctrinaire sur le sujet, le débat reste ouvert mais je suis méfiant sur les risques de la peopolisation. » L’ancien Premier ministre souhaite une Haute Autorité qui « définisse une procédure d’évaluation ». « Avec un système d’évaluation et de contrôle qui n’est pas fiable, il est difficile de publier. Il s’agit de la véracité des informations. Il peut exister des différentiels importants en fonction des experts. »

> Lire aussi : Patrimoines à consulter, mais pas à publier

Recueilli par Didier Monteil

Nouvelle République, 6 juin 2013

[Paris] Meurtre de Clément par des fascistes

Paris : un antifasciste tué par l’extrême-droite

Un jeune antifasciste a été battu à mort par des militants d’extrême droite ce mercredi 5 juin en fin de journée. La Horde fait part de son soutien et de son amitié à ses parents et amis. A la mémoire de notre camarade, rendez vous à 17h aujourd’hui jeudi 6 juin au passage du havre, Métro Havre Caumartin, Paris IXe.

On est ensemble, on n’oubliera pas…

Voici le communiqué de ses amis :

Le mercredi 5 juin 2013, en sortant d’un magasin de vêtements, près de la gare Saint-Lazare, Clément Méric, jeune syndicaliste âgé de 18 ans et militant antifasciste a été battu à mort par des membres de l’extrême droite radicale. Venu de Brest pour ses études à Sciences Po, il a été victime du contexte de violences d’extrême droite qui s’est développé ces derniers mois. Il est décédé des suites de ses blessures, dans la nuit, à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Toutes nos pensées vont à sa famille et à ses proches auxquels nous exprimons toute notre solidarité.

Ses ami-e-s et camarades.

La Horde, 6 juin 2013

(Tours) Les flics et les lois ne nous protégeront pas

Hier soir à 18 heures, un camarade parisien est mort sous les coups de plusieurs fascistes. Nous refusons d’avoir peur et il nous semble nécessaire de réagir collectivement. De trop nombreux groupes d’extrême droite s’affichent ces derniers temps, multipliant les agressions et/ou menaces. A Tours, depuis ces trois derniers mois, sept agressions et/ou menaces ont été recensées officiellement et plus d’une vingtaine depuis 2007. Ce ne sont pas que des militan/ts/tes qui sont agress/és/ées. C’est aussi les SDF, homosexue/ls/lles, les étrang/ers/ères, les femmes. Nous n’attendons rien d’une réponse institutionnelle. Nous appelons à intensifier toutes formes de ripostes et de révoltes face à la montée en puissance et à la fascination que l’extrême droite exerce sur l’ensemble de la société.

Les flics et les lois ne nous protégerons pas. Rassemblement le jeudi 6 juin devant la mairie de Tours à 18 heures.

Des individu-e-s en lutte

Indymedia Paris, 6 juin 2013

NdPN : après la mort de notre camarade antifasciste, les récupérations odieuses se multiplient, et cela nous met en colère. A droite bien sûr, où l’on en appelle à la répression, alors que les nervis fachos sont abrutis par les idées de droite. Mais aussi au PS au pouvoir, qui en appelle à manifester alors qu’il contribue lui aussi à la montée du rejet de l’autre avec sa politique anti-immigré-e-s, ses expulsions de Roms, ses préfets, ses flics, ses juges et ses taules, son aide aux riches et son matraquage des pauvres, son « débat citoyen » insupportable avec les homophobes et sexistes tout en n’ayant cessé d’intimider les antifascistes avec ses flics ! En cœur avec d’autres partis de gauche, ces obsédés du pouvoir, avec leur sale lot de frontières nationales, frontières de classe et frontières de genre, en appellent à de nouvelles lois répressives pour contrer les groupuscules d’extrême-droite, qui ne sont que le triste résultat d’une politique globale de haine. Pour notre part nous ne comptons guère sur les lois d’Etat pour contrer cette haine et ces divisions qu’elles inscrivent dans le marbre ; notre antifascisme repose sur la solidarité en actes, l’action directe et l’auto-organisation, entre tou-te-s les exploité-e-s, tou-te-s les dominé-e-s. Pensées fraternelles pour les proches de Clément, et ses compagnes et compagnons de lutte.

A l’appel du « Groupe d’action unitaire de la Vienne contre l’extrême-droite », rassemblement ce soir à 18H30 devant le palais de justice (source : npa 86)

[Poitiers] Des proches d’Ali Bongo à la Maison des étudiants ce jeudi

Avis aux étudiant-e-s de Poitiers : des éminences d’Ali Bongo vont débarquer à Poitiers. Dont « Son Excellence » l’ambassadeur du Gabon en France, Germain Ngoyo Moussavou, ancien directeur de cabinet adjoint d’Omar Bongo et proche intime d’Ali Bongo. Dont aussi un « conseiller spécial du président ». Du beau monde, assurément.

Ces messieurs seront présents à la maison des Etudiants, ce jeudi à 16 heures, à l’occasion de la diffusion d’un film scientifique – sans doute très intéressant par ailleurs, là n’est pas la question.

Pour rappel, l’Etat gabonais est un pilier historique de la Françafrique… qui est « une question qui n’existe pas », selon Ali Bongo.

Ali Bongo donc, fils d’Omar Bongo, et élu dans des conditions pour le moins très critiquées dans le monde entier, a renforcé l’autocratie d’un régime déjà hyper-présidentiel. Richissime, Bongo fils a été l’objet de plusieurs plaintes dans les affaires dites des « biens mal acquis », sans parler de nombreuses autres accusations de corruption émises par des ONG et des associations. Il réprime régulièrement les opposants à son régime ; lors de son « élection », des dizaines de personnes sont mortes par balles selon des opposants, lors des manifestations de Port-Gentil.

Thierry Mombo, 19 ans, mort par balle en septembre 2009 à Port-Gentil
Thierry Mombo, 19 ans, mort par balle en septembre 2009 à Port-Gentil

Rappelons aussi la répression du mouvement « ça suffit comme ça » l’an dernier, avec tabassages de manifestant-e-s ; les procès politiques et condamnations contre des opposant-e-s ayant dénoncé le régime ; les poursuites contre des journalistes pour « délits de presse » ; les gazages au lacrymo et les emprisonnements contre des étudiants en lutte…

Malgré les belles déclarations de l’Etat français PS contre la Françafrique, Ali Bongo avait été reçu à l’Elysée en juillet 2012. Dans un communiqué, l’Elysée avait annoncé que l’entretien avait « permis de passer en revue les priorités du partenariat franco-gabonais et d’examiner les domaines où il pourrait être renforcé, en particulier en matière de développement économique et de protection de l’environnement ». Les vieilles ententes sont tenaces, entre Etats complices de longue date.

Bienvenue au Bongholland...
Bienvenue au Bongholland…

L’Université de Poitiers prend une lourde responsabilité en invitant des personnages aussi influents du pouvoir gabonais. Les journalistes de la Nouvelle République auraient quant à eux pu se montrer plus solidaires de ce qui arrive à leurs confrères gabonais-es ayant le malheur de dénoncer le pouvoir en place : pas un mot de la NR sur le régime que représente l’ambassadeur du Gabon.

Pour notre part, notre solidarité indéfectible va aux gabonais-es qui luttent contre la répression, hier comme aujourd’hui.

Pavillon Noir, 5 juin 2013

***

Extraits de la Nouvelle République du 5 juin 2013 :

De cette aventure humaine et scientifique sort, cinq années plus tard, un film intitulé « A la recherche des origines : 2 milliards d’années au Gabon ». Ce document sera diffusé, jeudi 6 juin à 16 heures, à la Maison des étudiants, sur le campus à Poitiers. […]

Jeudi, à la MDE, seront présents l’ambassadeur du Gabon en France, un conseiller spécial du président de la République du Gabon, le directeur général de l’institut gabonais « Son et Image » notamment.

Du chômage et de la précarité

Les chiffres l’attestent, chômage et précarité s’accroissent en France et ailleurs, alors que la valeur en circulation augmente. Les divers partis prônent des “solutions” étatistes de relance d’une économie malade dans ses fondements mêmes. L’analyse libérale (droites, centre, PS) prétend favoriser l’offre (le capital) pour relancer profit et embauche en réduisant les salaires directs ou indirects et les prestations sociales. Problème : baisse de la demande. Option discréditée en 1929… et aujourd’hui. L’analyse keynésienne (en gros, de gauche) consiste à favoriser la demande par les grands travaux, la planche à billets et l’emprunt. Problème : inflation et montée du nationalisme. Option discréditée par la crise de la fin des années 1930, et l’essoufflement du profit dans les années 1970. On ne sort pas des contradictions exprimées par Marx : baisse tendancielle du taux de profit (la concurrence technologique absorbe le profit et réduit le temps de travail nécessaire) et crise de surproduction (accumulation du capital au détriment des salaires) suscitent chômage et précarité. Le capital a survécu à ses crises par l’expansion de sa domination (colonialisme, guerre et reconstruction, marchandisation de toute la vie sociale), mais bute à présent sur une mondialisation quasi-aboutie, les limites des ressources naturelles et l’échec du répit spéculatif des dernières décennies. Les Etats s’obstinent par essence à maintenir le profit, qui constitue le coeur du problème. Offre et demande sont les deux faces de la même valorisation du capital, qui passe par l’exploitation (le salariat, l’extraction de plus-value), la domination sociale (répression et contrôle de masse) et la destruction écologique. Bref, le capitalisme – privé ou d’Etat. L’analyse anarchiste, depuis Proudhon et Bakounine, démontre le lien entre privations économique et politique dans une société hiérarchiste, de classes. Pour répondre à nos besoins réels, nous devons en finir avec ces paradigmes de domination sociale, qui dépassent largement le champ économique. L’autogestion locale ne suffira pas. Seule la solidarité des dominé-e-s est à même de développer des pratiques pertinentes contre un système global d’oppression. Syndicats, collectifs, luttes et alternatives doivent fédérer leurs efforts pour construire une grève générale apte à répondre aux besoins réels, apte à contrecarrer répressions et récupérations. Ca ne tombe pas du ciel. Organisons-nous, ici, maintenant.

Juanito, groupe Pavillon Noir, FA 86

[Une députée EELV] « La chasse à courre est une tradition. C’est plutôt une bonne tradition. »

NdPN : la chasse à courre : chiens enfermés dans des chenils entre deux entraînements à tuer, terreur et épuisement pour le gibier traqué, hallali, massacre à la dague ou à l’épieu, curée… une ignoble boucherie ; mais en tenue cérémonielle, s’il-vous-plaît Charles-Xavier ! Avec son lot de souffrances gratuites, qu’expriment bien les tergiversations juridiques sur le « droit de suite », la chasse à courre n’est décidément pas une chasse comme les autres. Les saccages des champs et prés induits par cette chasse sédentarisant le gibier conduisent d’ailleurs de nombreux agriculteurs (par ailleurs parfois pratiquants de formes de chasse « à pied » plus populaires) à s’y opposer. Née dans l’aristocratie, historiquement indissociable de l’entraînement à la guerre et du mépris du monde paysan, la « tradition » hiérarchiste, fastueuse et snobinarde de la chasse à courre a ses lobbyistes acharnés, dont certains ne se cachent manifestement pas d’une certaine nostalgie du bon vieux temps de la monarchie. Une députée écolo de la Vienne vient de déclarer son opposition à un texte présenté par son parti (EELV), contre la chasse à courre… mais que ne ferait-on pas pour rester dans les petits papiers des membres d’une classe dominante défendant ses prérogatives immondes ?

Mm’une bien belle chaaasse, Charles-Xavier !

Chasse à courre : la députée se démarque

Véronique Massonneau prend ses distances avec la proposition de loi déposée par le groupe Europe Écologie – Les Verts qui vise à interdire la chasse à courre.

Les nuages qui pèsent depuis plusieurs jours sur les relations entre les chasseurs de la Vienne et Véronique Massonneau ne devraient guère tarder à se dissiper. La députée écologiste a en tous cas l’intention de lever tous les doutes qui risquaient de les plomber durablement. Elle a fait savoir en fin de semaine qu’elle se rendra à l’inauguration de la Fête de la chasse, de la nature et du terroir, le samedi 8 juin, à La Roche-Posay. Avec la ferme intention de clarifier sa position sur la chasse à courre.

«  Je suis très embêtée  »

Le sang des chasseurs de la Vienne n’a fait qu’un tour, mercredi, lorsqu’ils ont découvert que le nom de Véronique Massonneau apparaissait parmi les signataires d’une proposition de loi déposée par le groupe Europe Écologie – Les Verts, à l’Assemblée nationale, « visant à interdire la chasse à courre, à cor et à cri ». Les rédacteurs du texte ne font pas dans la nuance. Ils stigmatisent aussi bien « la souffrance et le stress » des animaux, que « les nuisances sonores (sonneries de trompes, allées et venues des équipages, des chiens, des véhicules) » engendrées. Ils affirment non seulement que ce type de chasse « nuit à l’ensemble de l’écosystème forestier » mais aussi que « les riverains en subissent eux aussi les conséquences », notamment parce que « des animaux sont parfois pourchassés dans des propriétés privées et ce jusque dans les habitations ». Au berceau du chien courant et de la vénerie, une charge d’une telle violence ne pouvait avoir qu’un impact dévastateur. Les chasseurs de la Vienne ont réagi d’autant plus vivement qu’ils se sont sentis trahis par une députée écologiste ayant depuis le début de son mandat affiché sa volonté de dialoguer avec eux. Déclaration de guerre ? Propulsée en première ligne d’un front qu’elle n’a pas vraiment choisi, Véronique Massonneau vient de crier halte au tir. Elle a demandé le retrait de sa signature au bas de la proposition de loi : « Je suis très embêtée. Les propositions de loi du groupe sont signées systématiquement par tous les membres du groupe sauf par celles et ceux qui signalent expressément leur refus. Cette proposition sur la chasse à courre n’a pas été discutée. Je l’ai découverte trop tard ! » Confessant une « erreur de débutante », la députée de la Vienne entend donc prendre ses distances avec un texte qu’elle juge aussi « caricatural » qu’inopportun : « La chasse à courre est une tradition. C’est plutôt une bonne tradition. Actuellement, il y a des sujets plus graves, avec les difficultés économiques et sociales. »

Alain Defaye, Nouvelle République, 3 juin 2013