Archives de catégorie : La rue grogne

[Etel] Cargo échoué, mer et plage souillées : mobilisation générale contre les pollueurs en costard

Cargo échoué, mer et plage souillées : mobilisation générale contre les pollueurs en costard – sam 17 décembre 15h Etel

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 Nous étions une bonne soixantaine d’habitant-e-s locaux à nous être réunis hier soir, place de la Mairie à Etel. Beaucoup de questions restent en suspend. Pourquoi le bateau a-t-il été autorisé à partir en mer alors que l’avis de tempête était annoncé depuis plusieurs jours ? Ce navire de 109 mètres de long, battant pavillon maltais, en mer depuis 1982, était-il aux normes ? Combien de temps va prendre la dépollution ? Qui paiera ? etc…

 G8env affComme en 1978, avec le tanker Amoco Cadiz, en 1999 avec le pétrolier Erika, en 2000 avec le chimiquier Ievoli Sun : logique de profit = logique de mort !

Et, déjà, comme à chaque fois, les politiciens évoquent l’idée de définir de nouvelles normes de navigation, de légiférer… Simples moulinets de leurs petits bras le temps de l’émotion populaire… car rien, ou si peu, n’est fait : c’est qu’en milieu capitaliste, les Etats n’ont pas vocation à entraver les flux de marchandises, à freiner l’accumulation du capital…

Halte aux catastrophes capitalistes !

Pour la décroissance libertaire !

A l’appel d’habitantes et d’habitants locaux : depuis la Place de la mairie d’Etel, ce samedi 17 décembre 15h, MARCHE pacifique jusqu’à l’épave sur la plage de Kerminihy à Erdeven.

Reproduction ci-dessous d’un article qui relate la situation :

http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=118160

Blog des groupes Lochu et Ferrer (Fédération Anarchiste 56), 17 décembre 2011

[Poitiers] Souffrance au travail

 » Non  » à l’ouverture des commerces le dimanche

Travailler le dimanche : Gilbert Marteau y est opposé depuis toujours. C’est l’un de ses combats au sein du Syndicat multiprofessionnel des salariés.

Gilbert Marteau et ses amis et sympathisants du Syndicat Multiprofessionnel Salariés, devant leur local, Grand'Rue.

 

Gilbert Marteau et ses amis et sympathisants du Syndicat Multiprofessionnel Salariés, devant leur local, Grand’Rue. – (dr)

Au n° 181 de la Grand’Rue, l’exiguïté des locaux n’entame en rien la fermeté du propos. « Travailler le dimanche ? Jamais ! » Gilbert Marteau, le secrétaire général du SMS (Syndicat multiprofessionnel des salariés) continue de se battre contre. Même si année après année, les tenants du consumérisme gagnent bataille sur bataille.
« On a assez de la semaine pour travailler ! » ajoute Michel Lacolle qui travaille dans une entreprise de transports.

 » Le patronat veut tout déréglementer  »

Jean Léger, aujourd’hui retraité : « Le dimanche, il faut préserver la vie de famille. Et chacun a le droit de pratiquer sa religion. D’ailleurs, ce n’est pas seulement avant Noël que l’on empiète sur le congé du dimanche, mais à chaque fête religieuse ou nationale : Toussaint, 11 novembre… »
Ni Gilbert Marteau ni ses collègues n’iront faire leurs courses dans les commerces dimanche prochain. Pas plus qu’ils ne s’y sont rendus dimanche dernier. « Il y a suffisamment d’autres jours pour acheter. »
Leur combat est avant tout syndical. « Le patronat veut tout déréglementer. Bientôt, il n’y aura plus de code du travail. Dans les commerces, il a systématiquement recours au travail partiel. Dans un couple, il faut que les deux conjoints travaillent pour réunir un salaire complet. »
Et qu’on ne leur parle pas de volontariat. Michel Lacolle : « On nous dit que les salariés sont volontaires pour travailler le dimanche. Mais s’ils refusent, ils craignent d’être licenciés. » Gilbert Marteau : « J’ai reçu ce mercredi une personne qui pleurait du fait de la pression qu’elle subit au travail. Comment voulez-vous qu’elle refuse de travailler si son patron le lui demande ? »
Le groupe s’interroge sur la réalité de l’activité commerciale les dimanches d’ouverture : « On voit beaucoup de gens se promener dans les rues du centre-ville et les galeries marchandes. Mais combien achètent ? »

Nouvelle République, Jean-Jacques Boissonneau, 17 décembre 2011

[Le Caire] Malgré la répression brutale la lutte continue

Nouveaux heurts au Caire, le Premier ministre parle de « contre-révolution »

Des manifestants égyptiens, le 16 décembre 2011 devant le Parlement au Caire

Des manifestants égyptiens, le 16 décembre 2011 devant le Parlement au Caire
 

De violents affrontements ont repris samedi entre manifestants hostiles au pouvoir militaire et forces de l’ordre au Caire au lendemain de heurts sanglants, le Premier ministre Kamal el-Ganzouri évoquant un risque de « contre-révolution ».

Le bilan des accrochages de vendredi qui s’étaient poursuivis jusque tard dans la nuit devant le siège du gouvernement dans le centre du Caire « est passé à huit morts et 299 blessés », a déclaré l’adjoint du ministre de la Santé, Adel Adaoui.

Ces violences sont les plus graves depuis celles qui avaient fait 42 morts, principalement au Caire, entre manifestants anti-armée et forces de l’ordre, fin novembre avant le début le 28 novembre des premières législatives depuis la chute de Hosni Moubarak en février, chassé par une contestation populaire.

Les forces de l’ordre ont repris le contrôle samedi tôt le matin des abords du siège du gouvernement. D’importants effectifs de soldats et de policiers ont barré les accès à ce secteur, en déployant notamment des barbelés, à quelques centaines de mètres de la place Tahrir, épicentre de la contestation.

Mais après quelques heures de calme, des heurts ont repris, avec des groupes de manifestants jetant des pierres et des cocktails Molotov, selon un journaliste de l’AFP sur place. Des hommes en civil leur jetaient des pierres et des bouteilles enflammées depuis des toits d’immeubles.

Des flammes s’échappaient également d’un bâtiment du ministère des Transports situé dans le secteur, ainsi que d’un autre bâtiment public.

Le Premier ministre a fait état de 18 blessés par balles, mais a assuré que « ni l’armée ni la police n’ont ouvert le feu » sur les manifestants.

« Ceux qui sont à Tahrir ne sont pas les jeunes de la révolution », a affirmé M. Ganzouri, en allusion à la révolte qui a débouché sur la chute du régime Moubarak.

« Ce n’est pas une révolution, mais une contre-révolution », a-t-il ajouté en mettant les violences sur le compte d' »éléments infiltrés » qui « ne veulent pas de bien à l’Egypte ».

Les affrontements avaient débuté vendredi matin entre les forces de l’ordre et des manifestants qui campaient depuis fin novembre devant le siège du gouvernement pour protester contre la nomination par l’armée de M. Ganzouri, qui fut déjà chef du gouvernement sous M. Moubarak.

Les manifestants réclament également la fin du pouvoir militaire qui s’est mis en place au départ de M. Moubarak, et s’en prennent en particulier au chef de l’armée et chef de l’Etat de fait, le maréchal Hussein Tantaoui.

Le pouvoir militaire a rendu les manifestants responsables de la violence, dans un communiqué publié la veille, les accusant d’avoir lancé des cocktails Molotov et tiré à la chevrotine.

« Même si le sit-in était illégal, doit-il être dispersé d’une manière aussi sauvage et brutale, qui constitue une plus grande violation de la loi et de l’humanité? » s’est indigné Mohamed ElBaradei, candidat potentiel à la présidentielle, sur twitter.

Le parti de la Liberté et de la Justice (PLJ), issu des Frères musulmans, en tête des élections législatives en cours, a condamné « l’agression contre les manifestants et la tentative de les disperser », appelant l’armée à assurer leur protection.

L’élection de la chambre des députés (Assemble du peuple) qui s’est ouverte le 28 novembre et doit encore se poursuivre jusqu’en janvier s’est traduite par une large domination des formations islamistes au détriment des partis libéraux et des mouvements issus de la révolution.

Une première phase du scrutin, dans un tiers du pays, avait donné 65% des voix aux partis islamistes dans leur ensemble, dont 36% pour les Frères musulmans et 24% pour les fondamentalistes salafistes.

Les indications préliminaires sur le vote dans un deuxième tiers de l’Egypte donnent également ces deux courants largement en tête.

AFP, 17 décembre 2011

Émeute d’ouvriers au Kazakhstan

Émeute d’ouvriers au Kazakhstan

Dans la ville kazakhe, Janaozen a lieu la révolte des ouvriers [travaillant dans le secteur pétrolier, NdT]. Il est rapporté que la cause de l’agitation est le licenciement de plus de 1000 travailleurs. Au milieu d’un rassemblement, la foule a été délibérément percutée par un véhicule de police. En réponse, la foule a renversé le véhicule de police, après quoi les manifestants ont mis le feu à un bus policier. Après un certain temps, l’armée intérieure se concentre sur la place où a lieu la manifestation. 70 personnes sont tuées, dont trois policiers, plus de 500 personnes sont blessées. Selon certaines sources, la population locale rejoint les ouvriers rebelles.

Dans la ville d’Aktau, sur la place centrale, des centaines de personnes se sont rassemblées pour soutenir les habitants de Janaozen. Toutes les villes voisines, elles aussi, commencent à bouger. Les protestations ont lieu dans toute la région de Manguistaou. En Janaozen, la production de pétrole est complètement arrêtée : ainsi, les travailleurs qui n’ont pas participé à la grève, expriment leur solidarité aux grévistes. Toutes les entreprises du secteur d’exploitation et de raffinage du pétrole de la région Manguistaou entament leur grève. Par solidarité, les travailleurs d’autres entreprises, non liées à la production de pétrole, arrêtent de travailler. La grève générale commence.

Nouvelles mises à jour  sont ici [en russe] : http://www.guljan.org/

 Janaozen c’est la région d’Uzen Nouvelle, dans laquelle,  du 17 au 28 juin 1989, des affrontements interethniques ont éclatés, c’était l’un des précurseurs  de désintégration de l’URSS. La majorité de la population de la ville appartient au groupe ethnique d’Adaytsy, un des groupes ethniques les plus rebelles au sein du peuple kazakh. A l’époque, en 1989, ont eu lieu des affrontements entre les Adaytsy et les Caucasiens, et, selon certaines estimations, 25 000 Caucasiens ont fuit la ville.

Heureusement, maintenant, il n’y a pas de traces d’un conflit ethnique, le conflit actuel a le caractère social et de classe. Mais le fait que les émeutes d’ouvriers ont commencé dans la ville peuplée majoritairement par Adaytsy ce n’est le hasard. D’autre part, parmi les travailleurs, il y a certainement des ressortissants de différentes régions du Kazakhstan.

Sources d’information :

http://shraibman.livejournal.com/

http://grani.ru/Politics/World/m.194138.html

Publié sur http://mpst.anho.org/novosti/rabochiy-bunt-v-kazahstane/

Le 17/12/2012

 Vidéo (début des protestations) : http://www.youtube.com/watch?v=y4De4CSEvAU&feature=youtu.be

[Égypte] Heurts entre soldats et manifestants devant le siège du gouvernement

[Égypte] Heurts entre soldats et manifestants devant le siège du gouvernement

Des heurts se sont produits vendredi dans la matinée entre manifestants et soldats devant le siège du gouvernement au Caire, où des militants hostiles au pouvoir militaire campent depuis fin novembre, ont selon journalistes de l’AFP sur place.

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Les forces de l’ordre ont chargé en fin de matinée quelques centaines de manifestants dont certains lançaient des cocktails molotov et jetaient des pierres. Les affrontements se sont poursuivis dans les rues alentours.

Des témoins avaient indiqué plus tôt que les accrochages avaient commencé en début de matinée, après qu’un manifestant en sang eut raconté avoir été arrêté et battu par des soldats, provoquant la colère de ses camarades qui ont commencé à jeter des pierres vers les militaires.

Les soldats ont alors répondu par des tirs en l’air et en utilisant des canons à eau, et en renvoyant les pierres vers les manifestants. Selon Mona Seif, une militante pour les droits civiques, les militaires ont également lancé des chaises depuis le toit du Parlement, situé à proximité.

Mme Seif a assuré que des blessés avaient été transportés dans un hôpital voisin, l’un d’eux au moins pour des blessures dues à un tir de chevrotines.

Les manifestants campent depuis le 25 novembre devant le siège du gouvernement, à quelques centaines de mètres de la place Tahrir dans le centre-ville, pour protester contre la nomination par l’armée de Kamal el-Ganzouri, un ancien Premier ministre du président déchu Hosni Moubarak, pour diriger le gouvernement.

Les manifestants réclament également le transfert sans délai du pouvoir du Conseil suprême des forces armées (CSFA), aux commandes du pays depuis la chute de M. Moubarak en février, à une autorité civile.

La manifestation devant le siège du gouvernement s’est poursuivie malgré l’arrêt d’un mouvement d’occupation de la place Tahrir, rouverte au trafic dimanche.

L’Égypte est engagée depuis la fin novembre dans des élections législatives qui se déroulent sur plusieurs mois et ont été marquées jusqu’à présent par la domination des formations islamistes.

Leur presse (Agence Faut Payer), 16 décembre 2011.