Archives de catégorie : La rue grogne

[Poitiers] Manifestation pour l’arrêt des expulsions, et la réquisition des logements vides

Le petit manuel Valls (Chapitre Roms) illustré à Poitiers :

La préfecture joue la répression plutôt que l’insertion

Évacuation policière, régularisations en trompe l’œil, expulsions programmées, Voilà la réponse de la préfecture aux roms du squat des Glières !

Durant les 4 mois de délai accordés par la justice, aucune proposition de relogement, aucun accompagnement social, mais un pseudo « diagnostic social » (entretiens parfois bâclés en 1h) effectué par un organisme n’ayant pas compétence et aux conclusions inconnues..

Mais en 24h, une évacuation policière, une famille élargie de 25 personnes (dont 13 enfants) transportée dans un gymnase, puis dispersée (Chambres d’hôtel temporaires et appartement), 4 récépissés qui ne garantissent que 3 mois de séjour, 6 Obligations de Quitter le Territoire Français dans les 30jours!

Voilà comment la préfecture entend l’application de la circulaire interministérielle d’août 2012 ! Celle-ci demande aux préfets avant toute évacuation « l’établissement d’un diagnostic et la recherche de solutions d’accompagnement dans les différents domaines concourant à l’insertion des personnes (scolarisation, santé, logement/mise à l’abri). »

DNSI dénonce l’hypocrisie du discours de la préfecture

dont les initiatives viennent en fait contrecarrer toutes les démarches d’insertion entreprises par les familles accompagnées par les militants des associations.

Les OQTF visent les hommes, le plus susceptibles de travailler. La scolarisation des enfants est remise en cause, ainsi que le suivi médical notamment des jeunes enfants et des femmes enceintes. Deux domaines favorisant l’insertion et dans lesquels les associations avaient fortement investi en réponse aux demandes des familles. Enfin, face aux insuffisances notoires de l’accueil d’urgence l’ouverture de squats devient la seule réponse possible pour certains.

DNSI exige :

  • L’annulation des Obligations de Quitter le Territoire Français et l’attribution de titres de séjour apportant une stabilité préalable indispensable à toute insertion
  • L’annulation des expulsions programmées des squats de l’Étape et de Croutelle et la réquisition de ces locaux, propriétés de la ville de Poitiers et de l’État, avec des aménagements suffisants pour un habitat à moyen terme.
  • La recherche d’un hébergement permettant un regroupement familial des anciens des Glières
  • La mise en place d’une médiation accompagnant les familles vers le droit commun en matière de santé, travail, logement, éducation.

Manifestons nombreux
Mercredi 6 novembre 17h30, avec banderoles,
devant le Palais de justice de Poitiers

Arrêt des expulsions, réquisition des logements vides !
Régularisation de tous les sans-papiers !

Signataires DNSI : Groupe local La CIMADE Poitiers, Collectif contre les expulsions et pour le droit de vivre en France, DAL86, Divano, Réseau Éducation Sans Frontières 86, Romeurope Poitiers, Solidaires 86, Europe Écologie-Les Verts, Les Alternatifs, Gauche Anticapitaliste, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti de Gauche.

source : Démosphère Poitiers

[DAL 86] Contre les expulsions, organisons-nous !

NdPN : voir aussi le nouveau communiqué du DAL 86 en réaction aux propos de la préfète dans un magazine.

Le DAL 86 propose une réunion à toutes les personnes révoltées par la politique préfectorale à l’égard des habitant-e-s expulsé-e-s du squat des Glières (individus, orgas politiques, syndicats, associations), ce vendredi 26 octobre à 18h, à la Maison de la Solidarité (22 rue du pigeon blanc à Poitiers). Il s’agira de réfléchir aux suites, avec l’idée d’un rassemblement mercredi 30 octobre à 18h.

Le DAL 86 vous invite aussi à l’assemblée générale du squat de l’Etape, ce même vendredi 26 octobre, à 20h au squat l’Etape (rue d’Oléron à Poitiers).

Mail, 24 octobre 2013

[Poitiers] Manif des étudiant-e-s de l’IRTS ce jeudi !

Mise à jour : le tract de la manif est consultable ici.

86 –  Manif annoncée pour jeudi matin par les étudiants de l’IRTS à Poitiers

L’avenir de certains étudiants serait compromis quant à la validation de leur diplôme ou la poursuite de leur formation dans l’intervention sociale et socio-éducative, suite à des ruptures de conventions de stage dû à l’absence de financements nécessaires à la rémunération des stagiaires. Les étudiants revendiquent donc de la part de l’état et de la région les financements nécessaires afin que leurs études puissent perdurer. Les étudiants de l’IRTS Poitou-Charentes prévoient de manifester à Poitiers, jeudi 24 octobre à 7h30, Porte de Paris.

Nouvelle République, 22 octobre 2013

Mise à jour :

Les étudiants de l’IRTS manifestent à Poitiers

Ce matin à 7h30, 70 étudiants de l’Institut régional de travail social ont manifesté à la Porte de Paris à Poitiers. Ils dénoncent la loi sur la gratification des stages de plus de deux mois. Selon eux, cette nouvelle législation rebute les collectivités et les entreprises à prendre des stagiaires qu’elles doivent désormais payer. Une déléguation [NdPN : sic]d’étudiants va être reçue à 10h à l’hôtel de région.

Nouvelle République (dépêche), 24 octobre 2013

Manifestations en Italie et au Portugal

Au Portugal et en Italie, la grogne monte contre l’austérité

Des dizaines de milliers de manifestants se sont mobilisés au Portugal et en Italie samedi afin de protester contre les nouvelles mesures d’austérité annoncées par leurs gouvernements afin de maîtriser les déficits publics.

manif1

En Italie, quelque 70.000 personnes selon les syndicats, 50.000 selon les autorités, ont protesté à Rome, où un important dispositif policier avait été déployé de crainte d’incidents.

« On proteste contre une austérité qui met le pays à genoux », a expliqué Piero Bernocchi, du syndicat autonome Cobas. Pour lui, elle « n’a pas atteint son but, qui était de réduire la dette, pendant que la classe politique continue avec ses privilèges ».

Le Parlement italien a entamé l’examen du budget pour l’an prochain, qui comporte d’importantes coupes dans les prestations sociales.

Des heurts ont opposé une centaine de manifestants encagoulés à la police autour du ministère italien des Finances, tandis que la vitrine d’une agence de la banque Unicredit a été détruite à coups de pierres.

manif2 rome

Quinze personnes ont au total été interpellées, tandis que deux policiers ont été blessés dans ces affrontements, a annoncé la police.

Au Portugal, les manifestants ont défilé sur les ponts des deux plus grandes villes, Lisbonne et Porto, à l’appel de la CGTP, la principale centrale syndicale de ce pays, proche du Parti communiste.

A Porto, des milliers de personnes ont traversé à pied le pont do Infante qui relie les deux rives du Douro, le fleuve qui arrose cette cité du nord, tandis que sur l’île de Madère des centaines de personnes ont également manifesté.

Dans la capitale portugaise, les protestataires ont franchi le célèbre pont du 25 Avril, du nom de la révolution qui a renversé la dictature salazariste en 1974, à bord de quelque 400 autocars. Les organisateurs n’ont pas communiqué d’estimations sur le nombre des participants.

« Menteurs ! », « Dehors ! », « Le peuple est en colère ! », scandaient les protestataires, qui s’étaient rassemblés dans le quartier d’Alcantara à Lisbonne.

« Il est urgent de changer de politique » ou « Face aux injustices, la révolution est une obligation », proclamaient des banderoles en tête de cortège déployées par des retraités en colère.

manif 3 lisbonne

Dans le même temps, une colonne d’autocars a traversé le pont au ralenti, au milieu d’un concert de klaxons. A leur arrivée, ils ont été accueillis par les applaudissements des manifestants.

« Je vais devoir émigrer »

« Mon fils, mon petit-fils et mon arrière-petit-fils sont au chômage. J’ai des raisons d’être inquiète ! », s’exclame Olga Costa, une femme de 71 ans qui touche une retraite mensuelle d’à peine 371 euros.

« Je dois travailler dans sept endroits différents pour m’en sortir », confie, un peu plus loin, une femme de ménage qui a fait le déplacement depuis Aveiro (centre).

« Le budget du gouvernement pour l’année prochaine, cible encore les classes modestes et pauvres. C’est injuste », lâche Eugenia Leal, professeur dans une école lisboète.

« Je ne pense pas que les choses vont s’améliorer dans ce pays ! », constate Marta Tavares, une étudiante en communication, âgée de 19 ans. « Je vais devoir émigrer! », dit-elle.

« C’est une journée historique », s’est félicité Arménio Carlos, secrétaire général de la CGTP, qui a annoncé une nouvelle manifestation pour le 1er novembre.

Au Portugal, il s’est agi de la première grande mobilisation après qu’une nouvelle cure d’austérité a été dévoilée mardi dans le projet de budget pour 2014 qui touchera de plein fouet le pouvoir d’achat des fonctionnaires et des retraités.

Parmi les mesures les plus contestées figurent des réductions des salaires des fonctionnaires allant de 2,5% à 12%, ainsi que les coupes de près de 10% dans les retraites des anciens salariés du secteur public.

L’organisation de cette journée de mobilisation avait été marquée par le bras de fer qui a opposé la CGTP et le gouvernement sur le parcours choisi pour cette manifestation à Lisbonne.

« Le gouvernement a tenté de nous empêcher, mais le pont ne lui appartient pas », a lancé le leader syndical.

AFP, 19 octobre 2013

[Poitiers] Communiqué du collectif des étudiant-e-s de l’IRTS

NdPN : voir aussi notre article précédent

COMMUNIQUE DE PRESSE en date du 17 octobre 2013

Étudiants en panne de stages

Toute la journée en gilets jaunes, les étudiants travailleurs sociaux de  l’IRTS de Poitiers, manifestaient leur solidarité envers tous les  « orphelins de stage ».

Par ce geste symbolique ils exprimaient la détresse et l’état d’urgence dans lesquels ils se trouvent.

En effet, à l’heure actuelle, un nombre conséquent d’étudiants n’arrive  pas à trouver d’établissement prêt à les accueillir en stage. La  poursuite du cursus de formation professionnelle est, dès lors, remise  en question, de même que l’avenir du travail social.

La formation en alternance, obligation légale, est indispensable à  l’acquisition de pratiques adaptées au monde professionnel.  Malheureusement, de plus en plus de structures ferment leurs portes aux  stagiaires par manque de moyens. Beaucoup d’étudiants de l’IRTS de  Poitiers sont dans cette situation aujourd’hui.

Depuis la loi 2013-660 du 22 juillet 2013 relative à l’Enseignement Supérieur  et à la Recherche, la gratification des stages de plus de deux mois est  obligatoire dans le secteur public, comme dans le secteur privé. Cette  aide financière a pour objectif principal de lutter contre les  situations précaires des étudiants. Cependant, les collectivités  territoriales, les centres hospitaliers, ou autres établissements  publics n’ont pas prévu de ligne budgétaire pour cette dépense dans leur budget 2013-2014. Nous n’avons aucune certitude quant aux années qui  viennent.

A terme, nous craignons que les étudiants ne soient sélectionnés au  concours d’entrée à l’IRTS selon des critères arbitraires liés à leur  situation financière, bien que cela soit illégal (cf. loi 2012-660, art. L.123-4). Nous craignons également que les étudiants qui ne trouvent  pas de stage soient contraints à l’abandon pur et simple de leur  formation.

Les Étudiants de l’IRTS de Poitiers prévoient d’organiser une manifestation de plus grande envergure dans les rues de la Ville la semaine  prochaine.

Elle pourra rassembler étudiants, formateurs, intervenants extérieurs,  professionnels et toutes personnes solidaires de ce mouvement.

Le collectif des étudiants de l’IRTS Poitou-Charentes

Mail, 19 octobre 2013