Archives de catégorie : La rue grogne

[Poitiers] Opération fantôme au collège Jean-Moulin

86 –  Poitiers: le collège Jean-Moulin demande plus de moyens

Parents d’élèves, personnels et enseignants du collège Jean-Moulin de Poitiers ont organisé ce matin une opération «fantôme» pour dénoncer le manque de moyens dont souffre leur établissement. Ils demandent notamment un poste supplémentaire de conseiller principal d’éducation et plus de moyens pour assurer leur mission d’enseignement dans de bonnes conditions. Ce collège, qui compte près de 800 élèves attend quelque 150 nouveaux venus dès la rentrée prochaine. Plus d’infos demain dans les pages Poitiers de la Nouvelle République.

Dépêche Nouvelle République, 9 avril 2013

Jean-Moulin à la recherche du CPE fantôme

Personnels, parents d’élèves et enseignants du collège Jean-Moulin ont manifesté hier à l’entrée de leur établissement pour demander plus de moyens.

C’est entre deux giboulées hier matin que des enseignants, des personnels et parents d’élèves du collège Jean-Moulin ont organisé une « opération fantôme » devant les grilles de leur établissement.

Objectif : se faire à nouveau entendre des autorités éducatives, le recteur d’académie au premier chef, au sujet des difficultés de l’établissement. « La situation est très tendue, explique Myriam Rossignol, enseignante documentaliste, nous avons un besoin urgent de postes de CPE à la vie scolaire et d’un poste à la gestion. Le nombre des élèves augmente, presque 800, avec des difficultés scolaires et sociales. Au niveau des moyens horaires, il ne nous reste plus que quelques heures pour le travail des élèves en groupes en sciences physiques et technologie, par exemple. On nous dit, soit vous prenez des heures supplémentaires soit pas de groupes. » Les personnels ont rencontré le recteur d’académie, à deux reprises. Ce dernier, constatant sur place les difficultés, aurait annoncé aux enseignants que faute de moyens, il ne serait pas possible de répondre à leurs demandes.

«  Une situation très tendue  »

« Pourtant, ajoute une enseignante, à la rentrée prochaine on aura plus d’élèves que ce que le rectorat a prévu. Récemment, 240 élèves de CM2 ont visité l’établissement alors qu’on en prévoit 187. » Les deux fédérations de parents d’élèves, également présentes devant les grilles de l’établissement hier matin, sont venues en soutien de cette action. « La situation est vraiment très tendue, résume Nathalie Michaud, mère d’un élève de quatrième et parent délégué PEEP, ici les personnels sont totalement investis. Ce collège offre plein de possibilités mais on a besoin de plus. Un conseiller principal d’éducation pour 800 élèves, ce n’est pas normal ! » A terme, les personnels de Jean-Moulin craignent aussi la suppression de la classe SEGPA (Section d’enseignement général et professionnel adapté) qui pourrait être redéployée sur deux autres collèges.

Jean-Michel Gouin, Nouvelle République, 10 avril 2013

[Poitiers] Journée de grève du 9 avril

NdPN : rendez-vous pour le rassemblement contre l’ANI à 14h30 aujourd’hui, Porte de Paris. Entre autres grévistes, les territoriaux, chapeau à elles et à eux !

Voici le texte que nous diffuserons :

Quelques journées éparses ne suffiront pas

L’économie est en pleine restructuration. Oui, au cas où vous n’auriez pas fait le lien, la galère que nous vivons nous et nos infortuné-e-s congénères est une conséquence de l’actuelle restructuration du capitalisme, aussi appelée « La Crise » et de la politique d’austérité qui l’accompagne. Le manque de thune, les prix qui augmentent, les salaires qui n’augmentent pas, les subventions qui baissent, le flicage de Pôle Emploi, les dégraissages et délocalisations. Tout ça on le prend en pleine gueule, parce que nous ne sommes pas une valeur sur laquelle le gouvernement souhaite investir. Investir pour renflouer les banques, ça c’était une valeur sûre, mais nous, nous sommes trop risqué-e-s. Trop habitué-e-s aux largesses du système social français. Mais ça va « changer » nous dit-on !

L’actuel gouvernement « écolo-socialiste », dans la continuité du précédent, cherche tous les moyens pour réduire les dépenses de l’État et pour obtenir de nouvelles rentrées d’argent. Point de « changement » là-dedans, il s’agit de gérer la misère capitaliste sous des dehors humains, parce que quand même, la gauche, Mitterrand, Blum, Jaurès, … Et puis créer de l’emploi bordel ! Même du taf de merde, on s’en fout, l’important c’est qu’on puisse taxer les entreprises (mais pas trop, sinon elles délocalisent) et surtout les salarié-e-s (autant qu’on veut, seul-e-s les plus fortuné-e-s se délocalisent).

Dans ce contexte, l’ANI est un gage de bonne volonté accordé au patronat. Une preuve de soumission de la gauche cogestionnaire, pour bien montrer qu’elle est compatible avec l’économie de marché (mais qui en doutait encore ?). Cet accord, signé par la première organisation patronale (le MEDEF) et trois centrales syndicales assez peu réputées pour leur combativité (CFDT, CFTC, CFE-CGC) est aussi une preuve que la France prend la mesure de la gravité de la « crise » et s’organise en conséquence pour tenter de faire repartir la croissance. Chouette…

Voyons un peu où l’on nous dirige. On nous fait bien comprendre que le « modèle social français » c’est terminé, que maintenant, crise oblige, il va falloir être flexible, compétitif. Un mini plan d’ajustement structurel, « auto-imposé » dirons-nous. C’est là que la chose est raffinée. Contrairement à ce qui se passe en Grèce par exemple, puisqu’ici la situation est jugée moins problématique, ce n’est pas la Troïka (FMI, Commission Européenne et Banque Centrale Européenne) qui opère. Nous n’avons donc pas le sentiment d’être soumis-e-s à la domination d’un envahisseur venu démanteler l’État social et nous grappiller le peu de miettes qui tombaient encore du gâteau. Non, ça se passe entre français-e-s. D’où peut-être une opposition moindre à cette politique de précarisation qui ne dit pas son nom.

Pourtant cette attaque n’est pas la première et s’inscrit dans la lignée des précédentes tentatives réussies (2003, 2007, 2010) ou échouées (1995) de réforme des régimes de retraite, ou de créer des contrats de merde toujours plus précaires (CIP en 1994, CPE/CNE en 2006). Et elle en appelle d’autres. Nous pensons que, face à cela, nous devons nous donner les moyens d’une résistance concrète et durable. Une force capable de se défendre face à de pareilles attaques, mais aussi (soyons dingues) de se donner les moyens de se voir concéder toujours plus de miettes, et pourquoi pas d’obtenir le gâteau tout entier.

Nous souhaitons en conséquence appeler à la tenue d’une assemblée contre l’austérité et la précarité.

Quelques prolétaires

Plus d’info bientôt sur :

fa86.noblogs.org – epinenoire.noblogs.org – nidieuxnimaitreenpoitou.wordpress.com

NdPN – Mise à jour : nous avons distribué 200 tracts. Plus d’infos à venir. Loi votée à l’Assemblée, comme prévu… Sinon, deux comptes-rendus de la journée par la NR : à Poitiers, et à Châtellerault.

Poitiers : Contre l’accord interprofessionnel

Hier, Porte de Paris à Poitiers, on pouvait voir des barrages de police et des drapeaux rouges, blancs, jaunes brandis par 200 manifestants prêts à se diriger vers la préfecture. La CGT et Force Ouvrière, avec le soutien de la FSU et Solidaires, appelaient en effet les salariés du public et du privé à manifester contre le vote par les députés de l’Accord national interprofessionnel (ANI).

130 licenciements par mois en 2011

Catherine Giraud, secrétaire à l’union départementale CGT Vienne, s’est fait porte-parole de ses camarades : « L’objectif de l’ANI est soit disant de lutter contre le chômage. Or le vote de cet accord ne fera qu’augmenter les sous-emplois à travers des CDI intermittents. On obligera les salariés à être mobiles sous peine de licenciement  ». En outre, les représentants des syndicats présents déplorent une augmentation des licenciements : « 130 par mois en 2011 et 1.525 ruptures conventionnelles de contrats de travail dans la Vienne ». Force Ouvrière, à travers son secrétaire général Alain Barreau, dénonce : « Cet accord va rendre les salariés malléables, sans contraintes pour les patrons et sans hausse de salaires. En signant cet accord, le Parti Socialiste, le patronat, la CFDT, la CFTC et la CGC portent sur leurs épaules le poids d’une régression sociale à venir ». Les revendications des syndicats opposés à l’ANI ? « Nous voulons une augmentation des salaires, des retraites, des pensions, des allocations et des minima sociaux. La situation des salariés ne cesse d’empirer. Le chômage est en hausse depuis 22 mois et 8 millions de personnes en situation de précarité sont actuellement sur le marché du travail », martèle Alain Barreau. Les syndicats se disent prêts à poursuivre leurs actions le 1er mai prochain si « le gouvernement poursuit sur sa lancée, dangereuse pour les salariés ».

en savoir plus

500 salariés du public (mairie, hôpitaux…) et privé (Fonderies, Coop…) ont manifesté hier matin dans les rues de Châtellerault pour protester contre l’ANI. Les deux Fonderies (Fonte et Alu) ainsi que la Snecma ont appelé à 24 heures de grève, a annoncé Alain Delaveau, secrétaire de l’UL-CGT.

Aurore Ymonnet, 10 avril 2013

Châtellerault : Cinq cents manifestants dans la rue

A l’appel de la CGT et FO, 500 salariés du public (mairie, hôpitaux…) et privé (Fonderies, Coop…) ont manifesté dans les rues de Châtellerault pour protester contre l’ANI, cet Accord national interprofessionnel signé le 11 janvier entre les organisations patronales et trois syndicats (CFDT, CFTC et CFE-CGC), et, en cours d’examen au Parlement. (*)

 » Chantage à l’emploi  »

Ils demandent le retrait de ce projet de loi, « ex-accord de compétitivité emploi sous Nicolas Sarkozy », qui reste un « texte de régression sociale », du « chantage à l’emploi ». Un texte que les affiches et autres banderoles brandies résument ainsi : « Travailler plus, gagner moins et loin de chez soi. » Les deux fonderies (Fonte et Alu), ainsi que la Snecman ont appelé à 24 heures de grève, annonce Alain Delaveau, secrétaire de l’UL CGT. « À la Fonte, on commence déjà à nous mettre de la flexibilité avec la mise en place de séances de travail supplémentaires obligatoires. La colère gronde dans les entreprises même si elle n’est pas forcément exprimée dans la rue. » Dominique Gougeon, de la CGT hôpital Camille-Guérin, estime que « cet accord va créer soit des fermetures d’usine soit une dégradation des conditions de travail, en envoyant par exemple des salariés travailler à l’autre bout de la France. » Il craint une « précarisation du travail » : « On pourra faire baisser les salaires pendant 2-3 ans sous prétexte de productivité. » Autrement dit, résume un autre manifestant : « Les pauvres travaillent pour l’argent, l’argent travaille pour les riches. »

(*) L’ANI prévoit plus de flexibilité pour les employeurs (accords de maintien dans l’emploi, mobilité interne, refonte des procédures de licenciements…) contre de nouveaux droits pour les salariés (accès élargi aux mutuelles, droits rechargeables au chômage, formation…).

Denys Frétier, Nouvelle République, 10 avril 2013

[Poitiers] Grève au Géant Casino

Mouvement de grève au Géant Casino de Poitiers

Quelque 150 salariés ont manifesté, hier matin, devant l’hypermarché Géant Casino de Poitiers.

Les salariés de l’hypermarché poitevin se sont mobilisés, hier matin, devant l’enseigne pour dénoncer leurs conditions de travail.

Dans la cadre d’un mouvement national, quelque 150 salariés de l’enseigne Géant Casino à Poitiers se sont mobilisés hier matin devant l’hypermarché afin de dénoncer leurs conditions de travail et le manque de personnel. « Nous sommes aujourd’hui 215 salariés sur le site contre 325 en 2007. Cette politique de compression de personnel, nous oblige à une polyvalence qui finalement nous fait perdre en efficacité, et empêche toute reconnaissance professionnelle. A force d’être un peu partout, nous sommes sutout nulle part » explique Chantal Payen, déléguée Syndicale Force Ouvrière (FO) et salariée depuis 41 ans dans l’enseigne. Des conditions qui alimentent également la crainte de certains salariés quant à la pérennité de leurs emplois. A l’exemple de Wilfried Boultareau, vendeur au rayon multimédia depuis novembre 2000. « Le groupe met désormais en avant une de ses filiales, le site de vente en ligne C-Discount pour ce qui concerne la vente de matériel multimédia et d’électroménager. Il devient donc impossible d’atteindre nos objectifs face à des ventes qui ne cessent de baisser en rayon. Depuis un an, nous ne touchons plus de commissions, et nous avons de vraies inquiétudes quant au maintien de nos postes. »

Des revendications qui s’étendent également aux rémunérations. « Le président de Casino ne cesse de clamer que son groupe se porte bien et fait des bénéfices, mais les salaires n’augmentent pas et depuis quelques années, il n’y a plus de primes, plus d’interessements et les participations ont nettement baissées. Faire partie d’un groupe devrait permettre à la solidarité de jouer, mais ce n’est absolument pas le cas. » Recue par la direction* de l’enseigne dans la matinée, Chantal Payen n’exclut pas d’autres actions à venir. « Nous faisons signer aux clients une pétition pour siginifier qu’eux aussi ont des motifs d’insatisfaction. La direction générale doit réagir, nous devons être entendus sinon le mouvement d’aujourd’hui ne pourrait être que le premier coup de semonce. »

* Contactée, la direction du Géant Casino de Poitiers n’a pas souhaité s’exprimer.

Delphine Léger, Nouvelle République, 6 avril 2013

[Poitiers] LaSer contact, non mais allô quoi

Débrayage chez LaSer Contact

Le syndicat CGT de la société LaSer Contact a appelé à un débrayage spontané, ce mercredi, pour protester contre la mise à pied d’une salariée ayant refusé de gagner le poste où elle avait été mutée. La plateforme téléphonique, qui emploie actuellement 1.200 personnes (dont 800 sur la technopole du Futuroscope), souffre de la défection de plusieurs gros clients et doit se réorganiser.

Dépêche Nouvelle République, 3 avril 2013

La tension monte d’un cran chez LaSer Contact

Avec 800 salariés sur le site du Futuroscope, LaSer Contact est le plus gros employeur privé de la Vienne. – (Photo Patrick Lavaud)

La CGT appelait hier à un débrayage spontané pour protester contre la mise à pied d’une salariée, dans un contexte de forte inquiétude.

Début novembre, la nouvelle tombe comme un coup de massue sur le site LaSer Contact du Futuroscope : Orange, l’un des plus gros clients de l’entreprise, récemment rachetée (en juin) par le groupe Armatis, vient de décider de réduire la voilure. Plusieurs contrats avec des prestataires extérieurs en matière de télémarketing, d’assistance à distance… ne seront pas renouvelés.

Délocalisation

Parmi les entreprises victimes de ce retrait, figure LaSer Contact, dont un site internet spécialisé annonce même à l’époque que l’avenir est compromis. En réalité, la direction annonce aux salariés que, pour éviter un plan social, elle se propose de redéployer les effectifs au sein du site poitevin, qui emploie actuellement 1.200 personnes. Une mesure d’autant plus nécessaire que d’autres gros clients, selon le syndicat CGT de l’entreprise, ont fait défection : Bouygues Télécom a décidé de délocaliser au Portugal et Voyages SNCF.com a signé avec un concurrent de LaSer Contact. Au total, ce sont environ 150 employés qui doivent être reclassés.

Des craintes pour le label responsabilité sociale

Or, explique la CGT, les choses se passent plutôt mal : pas de concertation, pas de formation adaptée, pas de prise en considération de l’ancienneté des personnels concernés, déplore le syndicat, qui appelle à la mobilisation, le 9 avril, à l’occasion du mouvement national contre l’accord national interprofessionnel (ANI) : « Avec l’ANI, notre direction pourra très bien prendre prétexte du départ d’un client pour nous muter à l’autre bout de la France », proteste Julien Hémon, l’un des responsables de la CGT chez LaSer Contact. Le syndicat accuse la direction de jouer sur le fort contingent de Contrats à durée déterminée dont elle dispose : ceux-ci, dit-il, ne sont pas renouvelés, et remplacés par des CDI faisant l’objet d’une mutation.

Débrayage

La pression qu’on sentait monter n’a pas résisté jusqu’au 9 avril : hier, la CGT a appelé à un débrayage spontané pour protester contre la mise à pied d’une salariée ayant refusé de gagner le poste où elle avait été mutée. Face à ces événements, la direction agite, toujours selon la CGT, la menace de la perte de son label « responsabilité sociale », véritable sésame pour obtenir les marchés de grands donneurs d’ordre, sésame sans lequel l’avenir de l’entreprise serait effectivement compromis. C’est ainsi que la crainte de perdre ce label a conduit récemment, au gand désarroi de la CGT, le comité d’entreprise à accepter de retirer la plainte pour délit d’entrave qu’elle avait déposé contre le directeur après la cession de LaSer Contact à Armatis.

Invitée dès hier matin à présenter par écrit son point de vue sur ce conflit, la direction de LaSer Contact ne nous avait rien fait parvenir hier soir.

le chiffre

2.800

C’est approximativement, le nombre de salariés travaillant pour un centre d’appel sur le technopôle du Futuroscope, soit plus d’un emploi sur quatre du site, qui en compte environ 10.000. Hormis LaSer Contact, les principaux acteurs du secteur des centres d’appel, qui s’est considérablement développé ces dernières années, en dépit de quelques fermetures, sont Aquitel, Carglass, Chronopost, Groupama… Si le développement des centres d’appel à Poitiers constitue une incontestable bouffée d’oxygène pour l’emploi, la concurrence des pays émergents plus ou moins francophones est croissante.

Vincent Buche, Nouvelle République, 4 avril 2013

[86] La lutte contre les suppressions de classes continue !

NdPN : La carte scolaire est tombée, tentant de diviser les parents d’élèves en lutte contre des suppressions de classe ; certain-e-s obtenant gain de cause, d’autres non (comme par hasard celles et ceux vivant en zone rurale, éloigné-e-s les un-e-s des autres). Mais la lutte continue, avec occupations d’écoles. Qui a dit que les prolos seraient incapables de s’organiser et de lutter par eux/elles-mêmes ? Reste à fédérer ces luttes, à l’échelle départementale d’abord, et pourquoi pas au-delà !

L'école, modèle d'intégration rationnelle des individu-e-s dans le moule républicain
L’école, modèle d’intégration rationnelle des individu-e-s dans le moule républicain

Lussac en colère veut sauver sa classe

La colère des parents d’élèves de l’école élémentaire ne retombe pas après l’annonce de la fermeture d’une classe à la rentrée prochaine et le passage à quatre classes au lieu de cinq actuellement. Elles compteraient chacune 25 enfants.

Jeudi matin, une opération « occupation de l’école » a été menée par de nombreux parents, qui se sont relayés dans l’établissement tout au long de la journée. Cette première journée d’action a été ponctuée d’une rencontre au rectorat, où l’APE a tenté de rappeler qu’il ne manque que 9 inscriptions d’ici la rentrée pour que l’effectif permette le maintien des 5 classes. La mobilisation sera sans doute encore plus importante ce vendredi, avec une manifestation qui partira à 17 h de l’école, et à laquelle devraient se joindre des élus et des représentants d’autres écoles menacées. L’action la plus marquante sera sans doute la journée « école morte » du lundi 25. Il est demandé aux parents de ne pas envoyer leurs enfants à l’école élémentaire (la maternelle n’est pas concernée) ce jour-là, dans la mesure du possible, tandis que les parents (amis, familles) sont invités à occuper les lieux. L’APE appelle les parents à soutenir ces actions, « pour garantir la qualité de l’enseignement et le bien-être des enfants ». Hier, les parents étaient dans l’ensemble favorables au mouvement. Beaucoup ont encore sur le cœur la fermeture d’une classe à l’école maternelle Jean-Rostand à la dernière rentrée de septembre.

Corr. Marie-Hélène Vinchon, Nouvelle République, 22 mars 2013

Ils se disent les oubliés de la carte scolaire 2013

Le RPI Jardres-Pouillé-Tercé et l’école de La Puye sont mécontents : la classe supplémentaire réclamée pour la rentrée n’est inscrite dans la carte scolaire.

Jardres-Pouillé-Tercé

Les parents d’élèves délégués du Regroupement pédagogique intercommunal de Jardres-Pouillé-Tercé sont « en colère. Alors que l’ouverture d’une 13e classe était prévue sur le regroupement, avancent-ils, une décision inconnue de dernière minute a annulé cette ouverture. Pourtant, 327 enfants sont prévus, pour le moment, pour la rentrée prochaine, soit déjà plus de 27 élèves par classe. Les parents ne comprennent pas ce revirement de situation et sont prêts à se mobiliser pour l’avenir de leurs enfants. »

Pour Tercé un véritable casse-tête

Ils avancent que « les élus des trois communes soutiennent ce projet ». La municipalité de Tercé est particulièrement attentive à la situation. Dans la mesure où il n’y a plus de locaux scolaires disponibles, c’est en effet à son tour de construire une classe. Depuis lundi, et la publication de la carte scolaire 2013, elle s’interroge : faut-il construire une classe au risque d’avoir des locaux inoccupés à la rentrée si l’Éducation nationale refuse coûte que coûte ce poste supplémentaire ? Ou bien au contraire repousser à plus tard ce projet au risque de manquer de place si l’Éducation nationale fait machine arrière à la veille de la rentrée ? Dans ce contexte, parents et élus espèrent bien que leur cas sera rectifié au plus vite, au plus tard à l’occasion du prochain Conseil départemental de l’Éducation nationale, prévu le 11 avril.

La Puye

Les parents d’élèves de la Puye ont décidé d’occuper l’école à compter de ce vendredi matin. Ils réclament l’ouverture d’une troisième classe à la rentrée prochaine. « Il y a 50 enfants inscrits pour 2013-2014, soulignent-ils. Si on reste à deux classes, on ne pourrait pas faire autrement que d’avoir une classe à 21 ou 22 élèves, et une autre à 28 ou 29 élèves, ce qui est beaucoup trop, avec des CP qui seraient forcément dans la classe à gros effectif (soit avec les maternelles, soit avec les primaires), ce qui n’est pas convenable pour des enfants en phase d’apprentissage. » Les parents disent avoir « écrit plusieurs courriers depuis décembre pour demander une troisième classe. Lundi dernier, la carte scolaire a été dévoilée, et on note que l’ouverture n’a pas été retenue. On a donc décidé de se faire entendre. Nous occuperons l’école jusqu’au 11 avril, date du Conseil départemental de l’Éducation nationale. »

Contacté, le rectorat n’a pas donné suite à notre appel. Son service communication nous précise simplement que la carte scolaire 2013 n’est pas définitivement figée : « Nous sommes encore en phase de concertation, les arbitrages n’ont pas encore été faits. »

Anthony Floc’h, Nouvelle République, 22 mars 2013

86 –  Les parents d’élèves bloquent le bus à Craon

Pour protester contre le projet de fermeture d’une classe dans le cadre de la future carte scolaire, les parents d’élèves du RPI Craon-Mazeuil ont bloqué le départ du bus scolaire ce matin à Craon. L’institutrice a dû en référer à l’inspection académique et c’est Jacques Léon qui s’est déplacé pour parler avec les élus et représentants de parents présents. Une nouvelle réunion est prévue jeudi prochain. En attendant, la mobilisation continue demain: parents et élus se réunissent cet après-midi pour décider de l’action de vendredi matin.

Dépêche Nouvelle République, 21 mars 2013

86 –  Châtellerault : la nouvelle école n’ouvrira pas à la rentrée

A cause de la défection d’une des entreprises chargées de la construction, qui a été placée en liquidation judiciaire et du retard que va prendre le chantier, le nouveau groupe scolaire du centre-ville à Châtellerault, installé sur le site de l’ancien hopital, ne pourra pas ouvrir à la prochaine rentrée scolaire. La nouvelle date d’ouverture de l’école, avancée par la mairie, est celle de la Toussaint. Le dossier doit être évoqué ce jeudi soir lors du conseil municipal qui se déroule en mairie (19 h).

Dépêche Nouvelle République, 21 mars 2013