A Paris, les Fondeurs ont défendu leur usine
Journée mémorable pour les Fondeurs d’Ingrandes. Non seulement Renault a annoncé des avancées, mais l’image des culassiers en est sortie grandie.
A Paris, les Fondeurs ont défendu leur usine
Journée mémorable pour les Fondeurs d’Ingrandes. Non seulement Renault a annoncé des avancées, mais l’image des culassiers en est sortie grandie.
NOUS, femmes, lesbiennes, blacks, indigènes, de la campagne, de la ville et immigrées,nous ne voulons pas être honorées ce 8 mars. Il y a 365 jours dans l’année, tous sont les fins et les moyens patriarcaux et oppressifs.
NOUS, nous ne voulons pas l’égalité.
ÉGALITÉ AVEC QUOI?? Avec les hommes néoliberaux condamnés à l’arrogance, à l’éficacité maximum et à la compétition quotidienne? Avec les hommes travailleurs, condamnés à la reproduction d’un système qui les exploite quotidiennement?
L’ÉGALITÉ dans ce système capitaliste patriarcal, équivaut à se soumettre à la misère économique et à la médiocrité existencielle.
NOUS, NOUS VOULONS AUTRE CHOSE. Nous voulons une transformation radicale de la société. Nous voulons détruire l’état capitaliste, nous voulons la fin de la propriété privée des corps et des esprits. Nous voulons la fin du travail aliéné. Nous luttons contre le sexe sans plaisir à l’intérieur des chaines de l’hétéromonogamie obligatoire. Nous avons conscience que la sociabilisation des moyens de production n’entraîne pas la fin des objectifs d’oppression des femmes. L’idéologie du patriarche survit aux changements économiques et surgit de nouveau avec les mêmes objectifs de control des femmes, de manière beaucoup plus virulente!!
NOUS NE VOULONS PAS ETRE INSÉRÉES, l’insertion dans quoi?
Nous nous résistons à remplir notre rôle de servir les hommes, en tant que procréatrices et allaitantes de la jeunesse et de la reproduction de l’idéologie en vigueur. Celles qui osent résister et se rebeller contre cette situation sont rendues invisibles par l’histoire, écrite par ceux qui s’entêtent à soumettre les autres.
Nous sommes celles qui ont été, et sont encore brûlées sur les bûchers de l’Inquisition. Nous sommes les victimes des viols correctifs, les assassinées pour le seul fait d’être des femmes désirant s’échapper de leur place assignée.
Nous ne voulons pas d’un pays dominé par le fondamentalisme religieux qui, à partir d’une vision fanatique et métaphysique du social, oblige les femmes pauvres à avorter dans la clandestinité, avec toutes les conséquences acceptées puisque connues de la société brésilienne.
Ce 8 mars nous appelons à la lutte! À la lutte pour tous les corps et les âmes anti-patriarcales, qu’elle soit quotidienne et autonome, qu’elle transite continuellement entre le personnel et le politique, entre la déconstruction et l’invention.
Pour l’apparition d’une société sans état, sans dieu, sans patron, sans mari ni parti!
Femmes rebelles
Traduction Contra Info, 10 mars 2012
A noter que la Source précise cette signature : Mulheres Rebeldes – Mulheres Livres – Bruxas Arteiras – Corpos em revolta
Les manifestants se mobilisent sur la même thématique, aujourd’hui, sur le marché des Couronneries (Poitiers).
Le 15 mars sonne le retour des expulsions, l’angoisse pour des dizaines de milliers de familles d’être jetées à la rue avant de sombrer dans l’exclusion, a dénoncé hier une dizaine de manifestants réunis rue du Marché à Poitiers.
Le DAL 86 (Droit au logement) et la CNL86 (Confédération nationale du logement) protestent ainsi contre la trêve hivernale légale interdisant aux propriétaires de recourir à l’expulsion de locataires incapables de payer leurs loyers et charges. Dans leurs tracts, les manifestants estiment que « dans la Vienne, le nombre d’expulsions a toutes les chances d’exploser cette année. Rien que chez Logiparc (NDLR : l’un des principaux bailleurs sociaux de la Vienne), le nombre de commandements de quitter les lieux est passé de 51 à 93 entre 2009 et 2011 ».
Les manifestants demandent « l’arrêt des expulsions, la baisse des loyers et du prix de l’énergie, la réalisation massive de logements accessibles à tous et de qualité ».
Manifestation similaire aujourd’hui dimanche dès 11 h sur le marché des Couronneries (Poitiers), rue de Marbourg (entre les deux marchés). Réunion du DAL 86, mercredi 14 mars à partir de 19 h, Maison de la solidarité (Poitiers). Tél. 05.49.39.00.97. www.dal86.fr
Nouvelle République, Stéphane Delannoy, 11 mars 2012
ndPN : le DAL 86 s’est mis à l’antipub. Une sucette publicitaire Decaux a pour l’occasion été revêtue de cartons pour permettre une libre expression. Des passant-e-s ont pu y écrire au marqueur quelques phrases incisives, sur le thème du logement notamment.
Des manifestants de la Coordination poitevine pour la sortie du nucléaire ont rappelé le sort des victimes de Tchernobyl. Le drame a eu lieu il y a 26 ans.
Hier à Poitiers, place Leclerc, des militants en train d’exposer les photos des liquidateurs de Tchernobyl.
La mairie de Poitiers a refusé la tenue, sur la place Leclerc, de l’exposition présentant 260 photographies des liquidateurs de Tchernobyl, sans justifier l’interdiction. La Coordination poitevine pour la sortie du nucléaire, regroupant plusieurs partis politiques et associations environnementales apolitiques, a organisé, hier après-midi, une manifestation pour dénoncer « le déni de démocratie d’Alain Claeys », a souligné Hélène Shemwell, membre de la Coordination et élue régionale EE-LV (Europe Écologie-Les Verts).
Les portraits des liquidateurs ont été installés sur la place Leclerc devant quelque deux cents personnes venues apporter leur soutien « pour la sortie du nucléaire ». Celles-ci ont ensuite déambulé dans les rues piétonnes de la capitale régionale du Poitou-Charentes en sensibilisant les passants à travers, par exemple, des distributions de pastilles factices d’iode ou en déroulant un calicot rappelant une sortie du nucléaire « partout et tout de suite ».
Le rassemblement poitevin a eu lieu un jour avant l’anniversaire de la catastrophe de Fukushima (11 mars 2011). « Nous avons voulu montrer le lien entre les deux catastrophes, a expliqué Hélène Shemwell, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) dit aujourd’hui qu’un accident nucléaire en France n’est pas impossible. » Une analyse que partage Véronique Massonneau, candidate EE-LV (dans le cadre de l’accord avec le PS) dans la 4e circonscription de la Vienne (Châtellerault), présente à la manifestation : « Je suis là pour dire combien il est important de sortir du nucléaire, a-t-elle déclaré, si nous n’avons pas la volonté politique de le faire, les gens ne feront aucun effort pour l’économie d’énergie. »
Le nom du ministre de l’Industrie, Éric Besson, a été évoqué hier : il devait venir inaugurer à Civaux la Force d’action rapide nucléaire. « Peut-être a-t-il eu peur de nous ? » a commenté un manifestant.
Nouvelle République, Didier Monteil, 11 mars 2012
ndPN : le tract du groupe Pavillon Noir a été largement diffusé.
MANAMA (Reuters) – Bahreïn a été le théâtre, vendredi, d’une grande manifestation pour la démocratie, la plus importante selon des témoins depuis le début du mouvement en faveur de réformes politiques il y a un an.
A l’appel du cheikh Issa Kassim, un dignitaire religieux chiite, des dizaines de milliers de personnes ont défilé sur le principal axe routier menant à Manama, la capitale de ce royaume majoritairement peuplé de chiites mais gouverné par une dynastie sunnite proche du voisin saoudien.
Selon un site internet relayant en direct les images du défilé, des protestataires arboraient des banderoles dénonçant la « dictature » et réclamant la libération des personnes détenues.
« Nous sommes ici pour défendre nos justes revendications sur lesquelles nous ne pouvons pas transiger et pour lesquelles nous sommes prêts à nous sacrifier », a lancé le cheikh avant la marche lors de son prêche hebdomadaire dans la localité chiite de Diraz.
« Il s’agit de la plus grande manifestation de l’année qui vient de s’écouler. Je dirais qu’il pourrait y avoir plus de 100.000 personnes », a estimé un photographe de Reuters.
Selon des militants, des policiers en tenue antiémeute ont bloqué la route menant à la capitale et fait usage de grenades lacrymogènes. Le ministère de l’Intérieur a affirmé que des manifestants avaient lancé des pierres sur les forces de l’ordre.
Les heurts ont duré plus d’une heure. Des opposants ont également fait état d’affrontements dans le quartier de Makharka et dans le village d’Eker, au sud-est de Manama.
Mais le gros du défilé s’est dispersé dans le calme et les dizaines de milliers de manifestants sont rentrés chez eux.
Le gouvernement bahreïni, invité par ses alliés occidentaux à « lâcher du lest » en autorisant des manifestations pacifiques, a donné son accord à plus de protestations de l’opposition ces derniers mois.
Vendredi, le palais s’est ainsi réjoui de l’existence d’une petite manifestation réunissant quelques centaines de partisans du gouvernement, signe, selon lui, de maturité politique et « modèle de comportement démocratique ».
La famille régnante bahreïnie a écrasé les premières manifestations prodémocratiques de février 2011 en faisant appel à des contingents saoudien et émirati. Le gouvernement a également accusé l’Iran chiite, grand rival de l’Arabie saoudite dans le Golfe, de fomenter l’agitation.
Bahreïn abrite le port d’attache de la Ve flotte américaine du Golfe.
Jean-Loup Fiévet et Guy Kerivel pour le service français
Nouvel Obs, 9 mars 2012