Pour que Marina et ses enfants restent ici
Les habitants, parents d’élèves et associations des Trois-Cités se sont mobilisés hier à midi pour soutenir Marina et ses deux enfants menacés d’expulsion.
Le 27 avril dernier, les deux enfants de Marina – d’origine arménienne – de 9 et 11 ans fêtaient le 3e anniversaire de leur arrivée à l’école Tony-Lainé aux Trois-Cités. Au même moment, leur maman recevait une Obligation de quitter le territoire Français sans délais. Hier à midi, le comité de soutien à la mère de famille composé de parents d’élèves, de membres d’associations, du centre socioculturel et d’habitants du quartier ont témoigné de leur solidarité devant l’école.
« On pourrait aller plus loin »
« On se lève pour Marina, expliquait avec détermination une maman d’élève, porte-parole du mouvement de soutien. On pourrait aller bien plus loin et former un réseau interquartiers. » Car depuis quelques mois, plusieurs mobilisations de Poitevins pour soutenir des étrangers menacés d’expulsion sont visibles. On se souvient de l’implication des lycéens à Aliénor-d’Aquitaine pour Mamadou Camara en février dernier ou encore des parents d’élèves et enseignants de l’école maternelle Renaudot et Damien-Allard pour Mariam, Sargis et leurs parents.
Marina et ses enfants sont à Poitiers depuis 3 ans. La famille réside dans un hôtel après un passage dans un logement du Centre d’accueil de demandeurs d’asile. « Elle était sur le point de faire des demandes de papiers pour régulariser sa situation », expliqueYves Judde, de la Cimade, venu soutenir le mouvement. Marina a dû contester l’OQTF dans un délai de 48 h suivant sa notification. Un recours qui a été rejeté. Elle pourra faire appel dans un délai d’un mois. « Il s’agit d’un appel non suspensif », ajoute Yvon Plaçais du collectif poitevin D’ailleurs nous sommes d’ici. C’est-à-dire qu’il ne suspend pas l’exécution de l’obligation de quitter la France.
Le porte-parole du collectif, Yvon Plaçais, s’est adressé à l’assistance avant d’inviter les personnes à défiler jusqu’à la place du Maréchal-Leclerc. « Il faut rendre visible tous ces soutiens […] Il faut briser le silence. »