La tension monte de plusieurs crans
Les événements sont allés, hier, crescendo et la tension est montée de plusieurs crans à Gafsa, au point qu’elle offrait l’image d’une ville en état de siège.
Au sit-in des diplômés de l’enseignement supérieur qui se poursuit depuis quelques jours devant le siège de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) s’est jointe une manifestation imposante de protestation contre le chômage des jeunes et la non-satisfaction de leurs revendications.
Certains parmi les manifestants n’ont pas hésité à brûler des pneus et à dresser des barricades sur les routes, empêchant les automobilistes de quitter la ville ou d’y entrer.
D’autre part, des citoyens de la délégation d’El Ktar (se trouvant à 17 km de Gafsa) se sont rassemblés devant le siège du gouvernorat exigeant à ce que le gouverneur de la région leur trouve une solution à l’absence du délégué de leur ville qui n’a pas rejoint son poste depuis quelque temps.
Les protestataires d’El Ktar appellent à une solution urgente préservant leurs intérêts qu’ils estiment durement touchés. Ils appellent également à la réouverture du siège de la délégation d’El Ktar et au retour aux activités administratives normales.
La presse (bourgeoise) de Tunisie, 6 décembre 2011
Des individus saccagent le siège de l’IRIE Gafsa
Un groupe d’individus ont attaqué, dans la nuit de lundi à mardi, le siège de l’Instance régionale indépendante pour les élections à Gafsa (IRIE), défonçant l’entrée principale, les fenêtres et les portes de plusieurs bureaux et saccageant et pillant les équipements, et ce en dépit du couvre-feu imposé sur le gouvernorat.
Auparavant, les forces de la sûreté intérieure avaient fait usage de gaz lacrymogène pour disperser ces individus qui avaient bloqué la route menant à El Ksar et tenté de s’introduire dans les locaux du siège social de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), détruisant tout ce qui se trouvaient sur leur passage.
Une source sécuritaire a fait savoir que trois personnes ayant des antécédents judiciaires ont été arrêtées parmi ce groupe d’agitateurs.
De leur côté, les agents et cadres de la CPG ont organisé un rassemblement sur leur lieu de travail pour protester contre les agressions visant le siège social de la compagnie, exprimant la détermination à protéger leur établissement.
Tixup, Ghaith J., 6 December 2011