[Alger] Emeutes pour le logement

Baraki (Alger) : Emeutes pour le logement à la cité Diar El Baraka

Logement social, Violents affrontements à Alger

 TSA, 11/01/2012 à 18:15

 De violents affrontements ont opposé ce mercredi 11 janvier les forces de l’ordre aux habitants de la cité Baraka à Baraki, dans le sud d’Alger. Les manifestants protestaient contre la suspension par les autorités de l’opération de relogement, selon des témoins oculaires. Des dizaines de personnes ont bloqué la route reliant la commune de Baraki à celle Larabâa avec des pierres et des pneus brûlés, selon la même source.

Les affrontements ont commencé après l’intervention des forces de l’ordre pour débloquer la route. Alors que les manifestants utilisaient des pierres et des cocktails Molotov, les policiers ont usé de balles en caoutchouc pour disperser la foule. Les manifestants ont attaqué le siège de la sûreté de daïra, assurent des témoins sur place. Plusieurs arrestations auraient été effectuées, selon les habitants.

Baraki (Alger) : Emeutes Diar El Baraka

Le Temps, 11-01-2012

Les émeutes à cause du relogement sont de retour à Diar El Baraka à Baraki . Plusieurs personnes ont été blessées hier soir, suite aux jets de cocktails Molotov par les manifestants. Les échauffourées entre les éléments de la police antiémeute et les habitants du quartier ont commencé dans l’après midi d’hier, et se sont terminés à une heure tardive.

« Nous avons renoué à crier notre colère et à barricader la route par des pneus brûlés et des jets de cocktails Molotov parce qu’on a le ras-le-bol d’attendre « .

Ces derniers ont ajouté que le recours aux manifestations devient pour eux, la seule alternative pour faire entendre leur voix face aux responsables. Les forces de l’ordre se sont installés sur les lieux pour étouffer cette manifestation.

Vu sur Brèves du désordre, 11 janvier 2012

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Algérie: libération de manifestants arrêtés lors de heurts avec la police

ALGER – Plus d’une trentaine de manifestants interpellés mardi lors d’affrontements avec les forces de l’ordre après la publication d’une liste de bénéficiaires de logements à Laghouat, ville gazière du sud algérien, ont été remis en liberté, a annoncé mercredi un responsable de la police locale.

Cette mesure dapaisement, dont ont bénéficié plus dune trentaine de personnes adultes, outre des mineurs, est intervenue mardi soir à lissue dune réunion présidée par le wali (préfet) et regroupant les représentants locaux des corps de sécurité et ceux des protestataires, a précisé M. Smail Medekken, cité par l’agence de presse APS.

Des affrontements ont opposé durant plusieurs heures mardi matin les forces de l’ordre et des manifestants qui contestaient une liste de bénéficiaires de logements sociaux à Laghouat.

Les manifestants accusaient les responsables locaux de favoritisme dans l’attribution de ces logements et réclamaient l’annulation de cette liste.

Les membres de lAssemblée départementale de Laghouat ont appelé le wali à procéder à lannulation de la liste contestée des bénéficiaires des 190 logements destinés à la résorption de lhabitat précaire et à poursuivre les auteurs des éventuels dépassements qui auraient entaché son élaboration, selon l’agence APS.

Des manifestants étaient toujours rassemblés mercredi sur une place de Laghouat pour réclamer le départ des responsables locaux et l’annulation de la liste de logements contestée, selon la même source.

Dans cette ville, une grève avait été lancée dès dimanche à l’appel de dizaines d’habitants qui contestent cette liste.

Le Parti des travailleurs (PT, opposition) a exprimé mercredi ses inquiétudes sur les risques de dérapage que pourraient engendrer ces mouvements de protestation qui ont bloqué durant plusieurs jours des zones d’activités pétrolières sensibles.

Ce parti a appelé les autorités algériennes à agir résolument pour mettre fin aux impatiences sociales légitimes.

C’est le seul moyen de couper l’herbe sous le pied de tous ceux qui souhaitent créer les conditions de troubles qui pourraient ouvrir la voie au pourrissement, a précisé cette formation dans un communiqué.

Des incidents ont opposé également mercredi à Baraki, dans la banlieue sud d’Alger les forces de l’ordre à des manifestants qui réclamaient de meilleurs logements, ont indiqué à l’AFP des habitants de ce quartier populaire

Des dizaines de jeunes ont bloqué pendant plusieurs heures la circulation automobile sur un axe routier très fréquenté, provoquant un énorme embouteillage, pour protester contre leur exclusion d’un programme de relogement destiné à des familles vivant dans des habitations précaires, selon ces sources.

Plus d’un million de logements ont été promis par le président Abdelaziz Bouteflika pour le plan quinquennal s’achevant en 2014, mais le rythme des constructions est lent et les accusations d’abus et de corruption sont nombreuses.

En Algérie, la distribution de logements sociaux donne souvent lieu à des contestations, parfois à des émeutes.

AFP, 11 janvier 2012