[Poitiers] Homophobes-sexistes hors de nos villes hors de nos vies

Mercredi 22 mai, les « veilleurs pour la famille » se sont à nouveau rassemblé-e-s à une petite centaine de personnes sur les marches du palais de justice, de 21h à 23h, pour tenter d’imposer leur discours moisi et homophobe contre l’égalité des droits. Malgré l’adoption de la loi pour le mariage pour tous et la filiation pour les couples homoparentaux, les milieux réacs manifestent de toute évidence leur volonté de garder contact pour diffuser leur discours nauséabond. Nous avons ainsi constaté dans leurs rangs la présence importante de cathos intégristes (les mêmes qui prient contre le droit à l’IVG) et de partisans d’extrême-droite. Pour ne pas tomber sous le coup de la loi contre la prière de rue -malgré leurs petits cierges et leurs discours religieux- les réacs se sont contenté-e-s d’ânonner quelques chants. Ces anti-mariage homo, ennemi-e-s de l’égalité et de la liberté, ont même eu le culot de chanter à plusieurs reprises des chansons en faveur de la liberté, ou plus drôle encore, le chant des partisans. Leurs récupérations éhontées ne se fixent décidément aucune borne.

Ces anti-mariage homo, craignant les contre-rassemblements, s’étaient donc donnés rendez-vous en secret. Des personnes pour l’égalité des droits ont néanmoins pu obtenir l’information et annoncer l’événement. Le bouche-à-oreille a ainsi permis, le soir même, à un certain nombre de gens de s’organiser rapidement pour un contre-rassemblement.

La dernière fois, un militant syndical qui protestait contre cette prière de rue masquée s’était fait embarquer par les flics. Cette fois-ci, les antifascistes s’étaient organisé-e-s pour rester bien groupé-e-s. Après avoir déployé un drap pour masquer le groupe des réacs, ils et elles ont entonné plusieurs chansons révolutionnaires et anticléricales, accompagné-e-s par un joueur de guitare aux accords bien pêchus, et sont resté-e-s dans la rue jusqu’à la fin du rassemblement sexiste et homophobe. De nombreux-euses passant-e-s se sont associé-e-s aux partisan-e-s de l’égalité des droits, dans une ambiance festive, contrastant manifestement avec l’ambiance triste et austère des réacs.

Cathos intégristes, fachos, homophobes, nous serons toujours là, la rue ne vous appartient pas !

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Pavillon Noir, 24 mai 2013