[Moncontour – 86] Pesticides et Parkinson : le combat de Gérard Marquois

Parkinson : l’agriculteur attend son indemnisation

En octobre, un agriculteur à Moncontour obtenait reconnaissance  de son Parkinson comme maladie professionnelle. Il attend une indemnisation.

En mai dernier, un tableau de maladie professionnelle consacrant le lien entre la maladie de Parkinson et l’exposition aux pesticides était créé. En octobre, Gérard Marquois, agriculteur à Moncontour, était le premier à obtenir reconnaissance de sa maladie à ce titre.

Chez lui, les premiers signes sont apparus en 2005. « Des douleurs à l’épaule, puis dans le bras gauche. Je conduisais difficilement et j’ai eu du mal à appuyer sur l’embrayage », nous racontait-il à l’automne. Le couperet est vite tombé, il s’agissait des premiers signes de Parkinson. La famille encaisse le coup.Jusqu’en 2009, quand Gérard ouvre le journal : « J’ai lu l’histoire de Pascal Choisy, cet agriculteur de la Vienne qui venait de gagner son procès. Sa maladie de Parkinson était déclarée maladie professionnelle suite à l’utilisation de certains produits phytosanitaires. Les mêmes que ceux que j’avais utilisés dans les années quatre-vingt. Ça a été comme un éclair. J’ai contacté la Fnath qui ne nous a pas lâchés depuis. » Deux premières tentatives de reconnaissance de maladie professionnelle ont échoué.

Pas de rendez-vous à espérer avant fin janvier

En mai 2012, les règles changent et Gérard Marquois retrouve l’espoir. Par décret, un tableau de maladies professionnelles est créé, facilitant les démarches des agriculteurs concernés. « La Fnath nous a recontactés pour monter un dossier. On a remis toute la procédure en route. Et le 4 octobre, on apprenait que la victoire était enfin là. » Reste le rendez-vous avec un médecin-conseil qui n’est toujours pas fixé. Pas avant fin janvier, ce qui décourage franchement Gérard Marquois. Ce rendez-vous doit en effet lui permettre de fixer le montant de l’indemnisation à laquelle il aura droit, pouvant aller jusqu’à 1.200 euros par mois. Aujourd’hui, il est un peu en colère mais préfère consacrer son énergie à rester le plus en forme possible. « Je m’obstine à faire du sport car je sais que mes muscles vont se détériorer. » Et quand une crise survient, malgré les sept prises quotidiennes de médicaments, Gérard serre les dents. Il choisit aussi de regarder devant, et pense à faire valoir ses droits à la retraite en février 2013.

Delphine Noyon, Nouvelle République, 5 janvier 2012

[Civaux – 86] Couasnon veut un procès public pour dénoncer une faille de sécurité dans la centrale nucléaire

Intrusion dans la centrale : il veut un procès public

Civaux.  Hervé Couasnon s’était introduit dans la centrale nucléaire. Il refuse  le plaider coupable pour un procès public. Il veut mettre en cause la sécurité.

Le procès risque de changer de cible.

Le Périgourdin Hervé Couasnon s’était faufilé dans la centrale nucléaire de Civaux, le 2 mai dernier, en plein débat du second tour de la présidentielle.

«  Il va falloir que le directeur de la centrale s’explique  »

Un coup d’éclat de plus pour cet homme familier de ce genre d’opération. Après quelques heures de garde à vue, il avait été remis en liberté. Le parquet avait finalement décidé de le juger selon la procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC). Une CRPC trop discrète à son goût. Le «  procès  » se serait déroulé dans le huis clos d’un bureau entre lui, son avocat et le procureur. La CRPC, c’est une transaction judiciaire où le prévenu reconnaît sa faute et accepte la peine proposée par le parquet. « J’ai écrit au procureur de la République pour lui dire que je ne viendrai pas », explique Hervé Couasnon. Il reconnaît sa responsabilité dans l’intrusion, mais, pour lui, comme il l’a déjà dit à de nombreuses reprises, il n’est pas le seul responsable. Et ça, il entend bien le dire haut et fort, devant un tribunal, lors d’une audience publique. Une publicité des débats recherchée pour mettre sur la table un problème loin d’être anodin : la sécurité des centrales nucléaires et celle du site de Civaux en particulier. Ne pas se rendre à la CRPC, c’est un aller direct pour le tribunal correctionnel. Hervé Couasnon attend maintenant de savoir à quelle date il sera jugé pour s’être introduit dans un site intéressant la défense nationale. « On va demander la relaxe. Il va falloir que le directeur de la centrale s’explique. EDF est responsable. Je suis rentré comme ça, sans cisailler les clôtures ! J’ai profité que les gardes fassent sortir un camion de livraison pour entrer. Il y avait bien des caméras de surveillance, mais pas de disquette pour enregistrer ce qui se passait ! » Un garde et le routier repèrent l’intrus qui se faufile et se planque plus d’une heure avant d’être délogé d’un bosquet. La preuve, pour EDF, que la sécurité fonctionnait bien. Le directeur de la centrale parlait tout de même à l’époque d’installer un deuxième portail pour ménager un sas et éviter toute intrusion ! La preuve pour l’intrus qu’il existait bien une faille.

Emmanuel Coupaye, Nouvelle République, 5 janvier 2013

[Notre-Dame-des-Landes] Les provocations de la préfecture contre le FestiZAD

[Notre-Dame-des-Landes] « Si les provocations continuent nous n’hésiterons pas à déplacer la manifestation au centre ville de Nantes »

La préfecture met en danger des milliers de personnes

Étonnant communiqué que celui émis par la prefecture hier après-midi. La première moitié est entièrement consacrée à expliquer que la préfecture n’aurait pas été prévenue et n’aurait pas non plus réussi à nous joindre.

http://juralib.noblogs.org/files/2013/01/013.jpg

Outre le fait que les contacts étaient visibles sur le site depuis près d’un mois et que nous recevons environ 200 mails par jour, l’équipe sanitaire avait appelé la préfecture il y a 15 jours de cela pour se mettre en relation. Le but étant d’être sûre qu’ils puissent accéder sur zone. Il leur avait été répondu que la préfecture laisserait faire l’événement et n’interviendrait pas sur site. Cela semblait coïncider avec la demande émise par la commission de dialogue. Étrangement, selon le cabinet du prefet, notre interlocuteur n’aurait pas transmis les informations et serait actuellement en congés. Cela ne nous semble pas très crédible…

Effectivement, la préfecture n’a pas interdit cette manifestation festive. Pourtant, depuis ce matin, tout est bloqué aux entrées de la ZAD. Que ce soit de la nourriture, des structures, du materiel médical et même les toiles de tente des manifestants ! En gros tout ce qui peut servir de près ou de loin au bon déroulement de la ManiFestiZAD. La majorité du matériel de sonorisation et quelques chapiteaux étant déjà sur place, la manifestation aura bien lieu. Toutefois la sécurité sanitaire des participants s’en trouve fortement impactée : plus d’abris ni de tentes pour dormir au chaud la nuit, plus de matériel médical de premier secours et une tension évidente ne pouvant conduire qu’à des affrontements.

Loin de vouloir calmer la situation, la préfecture semble donc vouloir créer de nouveaux champs de bataille. Par cette situation, elle fait surtout en sorte de favoriser les accidents sanitaires lors de cette manifestation festive. Elle en assumera pleinement les conséquences. Cette manifestation se voulait festive, si les provocations continuent nous n’hésiterons pas à déplacer la manifestation au centre ville de Nantes.

FestiZad, 4 janvier 2013

Vu sur le Jura Libertaire, 4 janvier 2013

[Poitiers] DAL 86 : Solidarité avec la famille L.

Solidarité avec la famille L.

Samedi 22 décembre une jeune fille roumaine de 13 ans accompagnée de son beau frère a pris contact avec le DAL86. Elle nous a expliqué qu’elle était en France depuis deux ans et sur Poitiers depuis un an avec sa mère et une de ses sœurs de 20 ans qui a une petite fille de 9 mois et et qui est là avec le père de son enfant. Qu’ils vivaient dehors et dormaient tous dans une voiture garée sur les parkings.

Vu l’urgence de la situation, et comme nous l’avait conseillé Bruno Belin, Premier Vice-président du Conseil général et Président de la Commission de l’Action Sociale, de la Solidarité, de l’Insertion et des Personnes handicapées, si nous trouvions des enfants à la rue, dès lundi 24 décembre nous avons accompagné cette famille à l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance). Mais malheureusement c’était fermé pour les fêtes et faisait le pont. Donc le 26 décembre, nous sommes de nouveau allés à l’ASE. Et là, quelle ne fut pas notre déconvenue : selon l’ASE, la situation de cette famille et de ces enfants de 9 mois et de 13 ans n’était pas « préoccupante » puisqu’ils couchaient dans une voiture ! Il faut se rendre à l’évidence, l’ASE de la Vienne, en fait de protection de l’enfance, se préoccupe seulement de la déficience des parents et donc se donne comme seul moyen ce qui est nommé pudiquement le « placement » des enfants. Nous ne contestons pas qu’il soit quelquefois nécessaire pour le protéger de séparer l’enfant de sa famille, mais nous soutenons que c’est une lecture locale étriquée des textes du Code de l’action sociale et des familles en particulier de son article L 221-1 :

« Le service de l’aide sociale à l’enfance est un service non personnalisé du département chargé des missions suivantes :

1° Apporter un soutien matériel, éducatif et psychologique tant aux mineurs et à leur famille ou à tout détenteur de l’autorité parentale, confrontés à des difficultés risquant de mettre en danger la santé, la sécurité, la moralité de ces mineurs ou de compromettre gravement leur éducation ou leur développement physique, affectif, intellectuel et social, qu’aux mineurs émancipés et majeurs de moins de vingt et un ans confrontés à des difficultés familiales, sociales et éducatives susceptibles de compromettre gravement leur équilibre ».

L’aide sociale à l’Enfance constitue donc une des modalités de la mise en œuvre du « droit à une vie décente » ou « droit à la protection sociale et à la sécurité matérielle », lequel constitue « un principe de valeur constitutionnelle » selon le Conseil Constitutionnel. Ainsi le tribunal administratif relève-t-il dans l’affaire Pschenychnyak c./ Dpt. des BdR, que « le droit à une vie décente constitue une liberté fondamentale dont l’aide sociale à l’enfance et l’aide à domicile sont des manifestations » (Ordo. réf. TA Marseille, 4 octobre 2002, req. N° 024716/0).

De plus dans l’article 3-1 de la Convention Internationale des Droits des Enfants de 1989 ratifiée par la France, disposition directement invocable selon le Conseil d’Etat, il est précisé que « dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu’elles soient le fait d’institutions publiques ou privées de protection sociales (…), l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale ».

Le DAL 86 attend donc que Bruno Belin prenne clairement position concernant l’aide apportée à l’enfance par l’ASE de la Vienne. S’agit-il pour elle de seulement protéger l’enfant de ses parents ou d’apporter une protection de l’enfant plus complète dans le cadre du « droit à une vie décente » ou « droit à la protection sociale et à la sécurité matérielle » ?

Après avoir subi ce refus de prise en charge par l’ASE, cette famille est allée retourner dormir le soir dans sa voiture. Elle a malheureusement dû s’en séparer le lendemain. Et ayant perdu ce refuge très précaire, et étant sans abri, en détresse et démunie de toute solution d’hébergement, elle est rentrée par la porte ouverte dans une maison vide pour s’y abriter. Elle y demeure depuis.

Cette famille sait que ce qu’elle a fait est illégal, mais elle l’a fait parce qu’elle était en état de nécessité et surtout pour protéger les deux enfants, rappelons-le de 9 mois et de 13 ans. Elle a donc écrit au préfet afin de ne pas pénaliser plus le propriétaire, pour retrouver le plus rapidement possible une situation légale.

Note à l’attention de la préfecture, de la police et des huissiers qui nous ont habitués à un grand n’importe quoi.

Le fait que cette famille en état de détresse soit entrée par la porte ouverte dans une maison composée de 4 logements indépendants vides de meubles et vacants depuis au moins 3 ans pour s’y abriter, ne peut constituer en aucun cas une violation de domicile au sens de l’article 226-4 du Code pénal : « L’introduction ou le maintien dans le domicile d’autrui à l’aide de manœuvres, menaces, voies de fait ou contrainte, hors les cas où la loi le permet, est puni d’un an d’emprisonnement et de 15000 euros d’amende ». Carole Frazier dans son article, Violation de domicile, Répertoire de droit pénal et de procédure pénale Dalloz, mars 2001, explique : « Sont visés par l’article 226-4 les seuls lieux qui peuvent servir effectivement d’habitation. Ainsi les squatteurs qui s’introduisent dans un appartement vide de meubles entre deux locations ou encore dans un appartement neuf et non occupé ou encore dans un appartement vide de meubles en attente de démolition, même par effraction, ne se rendent pas coupables de violation de domicile (Cass. Crim. 19 juill. 1957, Bull. Crim. n°513 ; CA Versailles, 8e ch. 31 janv. 1995, Juris-Data n°040700). Ceci amène à retenir [… qu’] un local n’est pas occupé quand il est vide de meubles (il n’y a donc pas violation de domicile possible : Cass. crim. 22 jan. 1997, Bull. crim. N°31).

Il est donc hors de question que le propriétaire invoque une telle violation de domicile et fasse une « Requête en expulsion d’un occupant sans droit ni titre ».

D’autre part, le DAL86 sera très vigilant concernant une expulsion sauvage sans jugement. Carole Frazier dans son article, Violation de domicile, Répertoire de droit pénal et de procédure pénale Dalloz, mars 2001, explique : « La demeure est inviolable dès lors que l’occupant peut se dire chez lui “quel que soit le titre juridique de son occupation” Cass. crim. 13 oct. 1982, préc. confirmé par Cass. crim. 23 mai 1995, préc.). Ainsi […] la protection est reconnue à l’occupant sans titre ne pouvant arguer d’une quelconque autorisation, dès qu’il habite les lieux depuis un certain temps. Ainsi, les squatteurs vivants depuis plusieurs semaines dans les lieux sont dans leur domicile dont ils ne peuvent être expulsés par la force publique qu’un vertu d’une décision judiciaire exécutoire (Cass. crim. 22 janv. 1957, Bull. crim., n°68). Il est difficile de fixer une durée minimale en deçà de laquelle l’éviction des intéressés pourrait être réalisée sans décision de justice; les service de police devraient se montrer prudents au delà de 48 heures (V. Chapus et Chemin, Centre. doc. et inf. pol. nat. Bull. n°13, janv. 1982).

Le DAL dans son guide Faire face à une expulsion de logement, la Découverte, précise : « dans l’hypothèse d’une entrée sans autorisation du propriétaire, l’usage considère que, passé un délai de 48 heures, le local occupé constitue désormais le domicile des personnes entrées sans autorisation (question parlementaire du 21 septembre 2004, J. O. Ass. Nat ;, 8 mars 2005, p. 2526). Dans ce cas, le propriétaire et les forces de l’ordre ne peuvent les expulser qu’à la suite d’une procédure judiciaire d’expulsion engagée par le propriétaire. »

Il est clair que s’il y a expulsion illégale (sans décision judiciaire) le DAL86 soutiendra la famille lésée pour faire une demande de réintégration devant le juge des référés.

Enfin, il n’est pas nécessaire de faire une « ordonnance sur requête » pour connaître l’identité des occupants sans titre puisque leur nom est affiché sur la porte d’entrée et le préfet a reçu un courrier de leur part.

Un toit c’est un droit

DAL86 www.dal86.frdal86@free.fr – 06 52 93 54 44 / 05 49 88 94 56

Permanences : tous les samedis matin de 11h à 12h et tous les mardis soirs de 17h à 18h Maison de la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc Poitiers

Vu sur DAL86, 3 janvier 2013

[Montreuil – 93] La conquête du pain

Seine-Saint-Denis : c’est la seule boulangerie autogérée d’Ile-de-France

Envie d’un petit Lénine pour le déjeuner? Ou d’une Louise-Michel avec du chèvre et de la crème de poivron? Rassurez-vous, nulle propagande politique derrière ces noms mais juste de délicieux sandwichs aux tarifs classiques (entre 3 € et 4,50 €) fabriqués avec du pain bio et de manière artisanale par la Conquête du pain, à Montreuil (Seine-Saint-Denis), la seule boulangerie autogérée d’Ile-de-France.

Si vous avez l’appétit aventureux, vous pourrez  vous laisser tenter par la formule le Communard, accompagnée d’une « baguette préhistorique ». Vendue à 1 €, cette dernière est accordée au tarif « anticrise » de 75 centimes à ceux qui en font la simple demande, en toute confiance. Mais pourquoi « préhistorique »? « « Parce qu’elle est encore plus tradition que la tradition, ce truc commercial inventé dans les années 1980 », rigole Pierre, derrière les fourneaux. La Conquête du pain met donc en place des tarifs sociaux avec une carte de fidélité, mais organise aussi des repas de quartier dans une cité et propose « la récup ». « Le soir, les gens viennent chercher le pain qui reste », glisse Pierre. Aujourd’hui, environ 350 personnes fréquentent assidûment la boutique… et 10% optent pour le tarif social.

Fondateur de cette coopérative de cinq salariés au nom tiré d’un ouvrage de Kropotkine, géographe du XIXe siècle, Pierre, trentenaire, est militant de la Fédération anarchiste. Il a monté sa boulangerie en 2010 à Montreuil après des années passées dans des enseignes plus classiques comme Poilâne. « Ici, il n’y a pas de patron. Chacun touche le même salaire, quelle que soit sa fonction », explique-t-il. Seule expérience historique du même ordre à Paris : la Fraternelle, boulangerie coopérative née au début du XXe siècle… qui a fini par péricliter dans les années 1990.

A la Conquête du pain, Pierre fait cuire le pain, tandis que Matthieu s’occupe de la comptabilité, Lou de la boutique, Théo de l’administration, et Florence des livraisons aux crèches du secteur, à une dizaine d’Amap (associations pour le maintien d’une agriculture paysanne) en Seine-Saint-Denis ou à la cantine d’un lycée . Et cette boulangerie frondeuse fête-t-elle les Rois pour l’Epiphanie? Des galettes frangipane et beurre salé caramel 100% maison seront en vente. Inutile de chercher le santon miniature à l’intérieur. A la Conquête du pain, les boulangers  glissent dans leurs galettes au feuilletage maison de « vraies fèves ». En l’occurrence, un haricot sec.

La Conquête du pain, 47, rue  de la Beaune à Montreuil (93), ouverte de 8 heures à 14 heures et  de 16 heures à 20 heures, possibilité  de commandes au 01.83.74.62.35.

Le Parisien, 30 décembre 2012