Le capitalisme, scandale permanent

NdPN : Dans le silence assourdissant des médias, a été révélé il y a trois jours un « scandale historique », pesant des milliers de milliards de dollars. Un accord secret aurait été passé entre de grandes banques internationales, sur le bidouillage d’un indice fixant les taux du marché interbancaire.

Le scandale financier du siècle

C’est peut-être le scandale financier du siècle. Un des coupables, la banque UBS, a lâché le morceau. Les plus grandes banques du monde se seraient entendues pour manipuler le Libor, le principal taux d’intérêt de la planète finance. Il y en aurait pour des milliers de milliards de dollars.

«Libor» : l’acronyme ne vous dit peut-être pas grand-chose. Derrière ces cinq lettres se cache pourtant l’un des plus grands scandales financiers présumés de l’histoire. Plusieurs grandes banques internationales sont soupçonnées d’avoir manipulé le London Interbank Offered Rate (Libor en abrégé) afin de camoufler leurs difficultés de financement lors de la crise financière.

Parmi elles, que des grands noms de la finance mondiale : Bank of America, Barclays, Citibank, Crédit Suisse, Deutsche Bank, HSBC, JP Morgan, Royal Bank of Scotland, UBS… L’enjeu est colossal. Le Libor est étroitement lié au fonctionnement de l’un des plus grands marchés monétaires du monde : le marché interbancaire (celui où les banques se prêtent entre elles), dont la taille est estimée à 90.000 milliards de dollars.

Dans le collimateur de plusieurs autorités de contrôle (aux Etats-Unis, en Grande Bretagne, au Japon et en Suisse, notamment), ces établissements financiers appartiennent en fait au «club» des 16 banques qui participent à la fixation quotidienne du Libor, le taux interbancaire offert à Londres.

«Trafiquer» le niveau réel du Libor peut avoir des conséquences considérables sur les coûts de financement des entreprises et des particuliers. Crise ou pas, «la manœuvre est double, souffle un vieux briscard de la finance internationale. Il s’agit de tirer vers le bas les taux à court terme sur les dépôts tout en gonflant les taux à plus long terme pour les grands crédits syndiqués aux entreprises.» Sans oublier que tirer les taux à court terme vers le bas permet de se refinancer à bon compte tout en rassurant les marchés sur sa solidité financière. Intéressant quand on a de gros besoin de liquidités.

L’opacité qui entoure cette affaire de manipulation de taux témoigne de l’âpreté du combat mené Londres pour éviter toute régulation. Face aux récentes propositions de directives européennes visant à maîtriser la finance de l’ombre, les banquiers anglo-saxons resserrent les rangs.

Sébastien Buron, Trends.be, 3 mai 2012 

[Notre Dame de Cenilly – 50] Arrestations et traque policière des militant-e-s anti-THT

Une vingtaine d’arrestation à la maison occupée de l’Aubressière tandis que les invités de l’après-midi sont dispersés/pourchassés dans la campagnes.

17h00. Une vingtaine de personnes viennent de se faire arrêter.

Ce dimanche 6 mail, des militant et miltantes anti-THT avaient prévu de rejoindre un groupe résidant dans une maison qui avait été rachetée par RTE sur la commune de Notre Dame de Cenilly au lieu-dit l’Aubressière pour un repas, une après-midi de discussion et une soirée musicale.

Parti du rendez-vous traditionnel du dimanche midi à l’ancien château d’eau du Chefresne, le groupe de véhicule des militant-e-s anti-THT n’a jamais pu rejoindre le lieu du repas, bloqués à plusieurs reprises par des forces de gendarmerie et militaires.

Pendant ce temps-là, il semblerait que d’autres composantes de ces forces aux ordres de RTE sont en train d’expulser de leur logement les habitants de cette maison que RTE a vidé de ces habitant-e-s.

Différents groupes sont dispersés dans la campgne environnante chassé par la gendarmerie, les gardes mobiles et autres uniformes.

Il est difficile de faire le point à l’heure actuelle, la crainte étant surtout le sort réservé à nos ami-e-s de la maison de l’Aubressière qui avait déjà fait l’objet d’un pique-nique le 5 novembre 2011.

Contact tél : 06 68 02 24 23.

Rennes info, 6 mai 2012

Le totalitarisme publicitaire a encore de beaux jours devant lui

NdPN : une nouvelle action des Déboulonneurs 86 est prévue ce mois-ci. Plus d’infos très bientôt !

Une mesure sur l’affichage publicitaire plombe le Grenelle de l’Environnement

Ce samedi  5 mai 2012 quoi de neuf en ce monde ??? Un amendement discrètement voté par les députés fin mars rogne encore un peu plus les mesures du Grenelle de l’Environnement sur l’impact de la publicité dans les paysages. Il permet aux afficheurs d’attendre six ans au lieu de deux pour se mettre en conformité avec le tout nouveau règlement sur les panneaux de publicités et les enseignes.

Amendement à l’article 55 de la loi Warsmann : le délai de mise en conformité des panneaux publicitaires et enseignes, déjà en place au moment de l’entrée en vigueur de la loi Grenelle, passe de deux ans à six ans. Cette modification a été apportée au texte par le député-maire du Haut-Rhin, Eric Straumann. Il assure ne pas avoir offert de cadeaux aux professionnels de l’affichage, mais avoir défendu l’intérêt des collectivités locales.

En effet, une taxe sur la publicité extérieure, mise en place durant la législature, leur permet de toucher des royalties sur les panneaux d’affichages. Et plus leur taille est élevée, plus la somme est rondelette. Ainsi, la commune d’Houssen, 1.800 habitants, touche-t-elle 200.000 euros par an.

Le Grenelle de l’Environnement prévoyant une diminution de la taille de certains panneaux, Eric Straumann assure avoir voulu permettre aux collectivités de bénéficier de plus de temps pour anticiper une baisse de revenus. Cet allongement du délai s’applique à toute modification d’un règlement sur la publicité, y compris un règlement local.

Mais c’est surtout le Grenelle de l’environnement que la mesure affaiblit encore. Son résultat sur la publicité est plus que contesté par les associations. L’une d’elles, Paysages de France, a même déposé un recours devant le conseil d’Etat, accusant les afficheurs, JCDecaux en tête, d’avoir réécrit le texte. La loi est pire après le Grenelle qu’avant, s’émeuvent-elles : des dispositifs illégaux ont été validés et des nouveaux ont été adoptés, comme les pubs géantes sur les bâches de chantiers, ou les écrans de télévision, dont certains pourront mesurer 50 mètres carrés à proximité des aéroports.

Voila encore un jour en ce beau monde….allez allez circulez il y a rien à voir.

Billet d’humeur, groupes de Béthune et d’Arras (Fédération Anarchiste), 5 mai 2012

[Ingrandes – 86] Fonderie alu : le mur du capital

NdPN : C’était hélas prévisible : en période de fin des élections, Renault renie ses engagements… « C’est Renault qu’il nous faut », scandaient les grévistes : la dure réalité du monopole capitaliste a sévèrement entamé l’espoir des représentants syndicaux. La lutte continue. A quand une grève générale expropriatrice pour dégager tous ces donneurs d’ordre, qui broient impunément la vie des salarié-e-s à coups de papiers de banque ?

Fonderie Alu : les négociations bloquent sur la prime de départ

Exaspération et incompréhension. Hier, les salariés de la Fonderie Alu, de nouveau en grève, ont dû négocier la prime de départ au téléphone. Sans succès.

Éric Bailly : « On est entré dans la phase merdique de la négociation. » – (Photo, Patrick Lavaud)

Fonderie : «  A 30.000 € nets la prime, on la prend !  »

J‘en ai marre. Les négociations sont vraiment âpres et difficiles. On n’avance pas ! Depuis août dernier qu’il se bat et après avoir assuré qu’il était bien persuadé de ne pas s’être battu pour rien tous ces derniers mois, Éric Bailly, secrétaire du Comité d’entreprise de la Fonderie Alu, semblait plutôt découragé, hier, vers 14 h 30, en sortant de la réunion où il était entré, quatre heures plus tôt.

Une réunion pour faire le point avec le représentant du mandataire judiciaire, à l’origine, et qui s’est vite transformée en réunion de négociation, le ministère du Travail et Jean-Pierre Raffarin entrant dans le jeu pour tenter de faire bouger une situation totalement bloquée. « En fait, Renault, qui s’est engagé par écrit pour assurer le tribunal qu’il verserait 2,8M€ pour aider Montupet ou Saint-Jean Industrie à payer la prime supra-légale des salariés licenciés dans le cadre de la cession, revient sur ses positions en assurant qu’il remettait en cause par ses avocats le libellé des phrases signées qui ne correspondraient pas à ce qu’il acceptait réellement. Pour Renault, 2,8M€ ce n’était pas pour la prime supra-légale mais pour le total des primes, conventionnelle et supra-légale. Aujourd’hui, il ne propose donc plus que 1M€. On bloque pour 1,8M€ alors que le groupe vient d’investir 750 millions de dollars en Russie et un milliard à Tanger ! » Mais Éric Bailly le sent bien : « Pour Renault, la Fonderie du Poitou, ça commence à bien faire. »

«  Pour Renault, la Fonderie, ça commence à bien faire !  »

Et au final, les 4 heures n’auront servi qu’à faire le constat du désaccord et à obtenir l’assurance d’une nouvelle négociation lundi. « Pourtant, nous, on a accepté de faire un pas et de passer à 2,6M€ ce qui correspond à une prime de 35.000 € nets. Si vous en êtes d’accord, on acceptera même 30.000 € nets. Mais on ne descendra pas en dessous. Cette somme, Renault l’a déjà donnée à d’autres. C’est le prix de nos mois de combat. » Mais les fondeurs en sont conscients, la période est aujourd’hui moins favorable avec la fin de la campagne électorale. « Le 2 novembre, on demandait notre liquidation. Cette bataille-là, on l’a gagnée. Ça a été difficile mais on l’a gagnée. Aujourd’hui, on est entré dans la phase la plus merdique de la négociation. Celle du plan social. Mais vous pouvez me faire confiance. On ne lâchera pas ! »

à savoir

Un timing plus que serré

Entre la décision judiciaire et la reprise effective par Saint-Jean Industrie, il ne peut légalement s’écouler qu’un mois. Un mois durant lequel c’est l’AGS (Assurance garantie des salaires) qui prend en charge financièrement ce que l’entreprise ne peut payer elle-même. Le 18 mai, ce sera donc fini. Pour tenir le timing, il faut que mercredi 9 mai, le comité d’entreprise entérine les 60 postes supprimés et convertisse ces suppressions en départs volontaires (déjà identifiés). Ces volontaires auront alors jusqu’au 11 mai (vendredi prochain) pour se faire connaître officiellement afin que leur licenciement leur soit signifié le 15 mai. Un planning serré qui laisse peu de place à la négociation. D’ici là, le travail reprendra lundi.

Voir la vidéo sur le site de la NR

Nouvelle République, Laurent Pinot, 5 mai 2012

La loi sur le harcèlement sexuel a été abrogée !

APPEL AU RASSEMBLEMENT DE L’AVFT – Association contre les Violences faites aux Femmes au Travail.

« Ce matin, le Conseil Constitutionnel a déclaré non conforme la loi sur le harcèlement sexuel et a choisi de l’abroger immédiatement alors qu’il aurait pu attendre qu’une nouvelle loi soit rédigée.

Concrètement cela signifie que les victimes de harcèlement sexuel n’ont plus aucun recours pour le dénoncer et que les procédures en cours sont annulées.

Le Conseil Constitutionnel adresse un message d’impunité totale à tous les harceleurs sexuels en France. Le Conseil Constitutionnel choisit de rétablir le droit ancestral des hommes d’accéder librement aux corps des femmes, alors même que la loi abrogée ménageait déjà largement les droits des harceleurs.

Pour contrer cette décision criante d’injustice, une nouvelle loi doit être rédigée. Cette loi aurait d’ores et déjà du être votée ; en effet les pouvoirs publics – gouvernement, parlement, avaient de longue date été alertés par l’AVFT sur les carences des textes en vigueur et sur le risque de contrariété à la Constitution.

Cette décision représente une grave régression et une attaque frontale pour les droits des femmes. »

Venez exprimer votre révolte, mobilisons-nous pour combler ce vide juridique et exiger une nouvelle loi ! .Nous appelons à un rassemblement près du Conseil Constitutionnel samedi 5 mai 11H00 sur la place devant le métro Palais Royal

Décision du conseil constitutionnel

Vu sur Indymedia Paris-IDF, 4 mai 2012