[Civaux] « sécurité nucléaire » : intrusion réussie d’un poète-escaladeur
Instrusion [sic] dans la centrale nucléaire de Civaux : Hervé Couasnon en garde à vue à Montmorillon
Le fantasque autoproclamé « poète-escaladeur » Hervé Couasnon, familier d’actions autant farfelues que spectaculaires, s’est introduit mercredi pendant une heure et demie sur le site de la centrale nucléaire de Civaux pour interpeller les candidats à la présidentielle. Quelques heures plus tôt, un militant allemand de Greenpeace avait atterri sur le sol de la centrale nucléaire du Bugey, dans l’Ain à une trentaine de kilomètres de Lyon, avec un parapente à moteur dont la voile était à l’effigie de l’organisation.
Le «poète-escaladeur» Hervé Couasnon, se trouve en garde à vue à Montmorillon. A 18 h, le procureur indique n’avoir toujours pris aucune décision à son égard. Selon l’article 413-7 du code pénal, il risque 6 mois de prison et 7.500 € d’amende.
Célèbre pour avoir approché de près en 2002 l’ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin à la tribune de l’Assemblée nationale, Hervé Couasnon a pénétré ce mercredi midi dans l’enceinte de la centrale nucléaire de Civaux, dite de sécurité. A 12 h 20 précisément, profitant de la sortie d’un camion de livraison, il a déjoué la surveillance des vigiles d’entrée de la centrale et franchi le portail automatique en courant. Là, il a été pris en chasse par le vigile en poste sur ce point de contrôle, et l’alerte a été donnée. Deux cents mètres plus loin, l’individu a tourné à droite, à l’angle d’un premier bâtiment administratif, pour échapper à la vue du vigile, et s’est caché dans un taillis quelques mètres plus loin.
Il a été repéré par les forces de sécurité une bonne heure plus tard, à 13 h 33 précisément. Une fois cerné, il a été interpellé à 13 h 58. Pendant plus d’une heure, les forces de l’ordre ont d’abord cherché à protéger les zones dites « de protection » du site, celles qui abritent, entre autres, le matériel nucléaire. C’est du moins ce qu’avance le directeur de la centrale, Louis Bellegarde. Ce n’est qu’une fois cette mission assurée qu’ils se seraient lancés activement à la recherche de l’individu.
Quand l’alerte a été donnée, les procédures habituelles ont aussitôt été mises en place, à savoir la fermeture de tous les accès au site, l’évacuation des bâtiments de la zone surveillée, le regroupement des agents dans des « points de regroupement », et l’intervention des gendarmes qui ont procédé à l’arrestation. (…)
Le directeur de la centrale juge l’acte « irresponsable. EDF va porte plainte ». A la question : « Considérez vous qu’il y a une faille dans le système de sécurité de la centrale », il répond ceci : « Toutes les consignes ont été respectées à la lettre. Il y a eu une détection et une prise en chasse immédiates, et une mise en sécurité de la zone de protection et à fortiori de la zone nucléaire. Il ne s’est introduit que dans la partie administrative. »
Cependant il précise ceci : « Nous allons tirer toutes les leçons de ce fait, très probablement en installant un deuxième portail automatique à l’entrée du site, créant ainsi un sas de sécurité. Ça faisait partie des modifications qui étaient à l’étude pour sécuriser davantage le site, il y a des chances qu’on accélère le processus après ce qu’il vient de se passer. »
«Je suis à l’intérieur, je suis caché dans un taillis», avait indiqué à l’AFP par téléphone M. Couasnon, originaire de Périgueux, qui avait précisé avoir réussi à pénétrer peu avant 12 h sur le site de la centrale par un portail permettant l’entrée des voitures.
Le «poète-escaladeur», qui s’était lancé dans la course à la présidentielle le 1er avril 2011 avant d’abandonner en février, avait indiqué qu’il souhaitait ainsi demander aux «candidats qui débattront ce soir qu’ils tiennent leurs promesses (…) car les Français en ont marre de la société dans laquelle ils vivent».
Selon la gendarmerie, 25 membres du Peloton spécial de protection de gendarmerie (PSPG) et neuf patrouilles du groupement départemental de gendarmerie de la Vienne, appuyées par deux équipes cynophiles, étaient sur place pour les recherches.
Un habitué des coups d’éclats
- En juillet 2002, Hervé Couasnon, aujourd’hui âgé de 54 ans, avait réussi à s’approcher de Jean-Pierre Raffarin, alors Premier Ministre, à la fin de son discours de politique générale à l’Assemblée nationale, à qui il avait voulu remettre une coupe.
- En novembre 2012, celui qui se fait appeler le « poète-escaladeur », avait failli épingler Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, à son tableau de chasse, aux Assises des libertés locales à Bordeaux, auquel il voulait remettre une coupe et son « press-book », mais il avait été interpellé avant de pouvoir pénétrer dans la Cité mondiale du vin, où se tenaient ces Assises.
- En novembre 2003, il avait escaladé sur l’hôtel de ville de Rennes, jetant dans le vide poèmes et textes de chansons de sa composition aux passants de la rambarde du beffroi, située à une vingtaine de mètres du sol.
Nouvelle République, Anthony Floc’h, 2 mai 2012
[Rennes] Réunion publique sur la lutte contre l’Ayraultport
Réunion publique sur la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes
Mercredi 9 mai à 18h30, amphi B6, Université de Rennes 2
A Nantes, le 24 mars dernier, 10 000 personnes se sont rassemblées pour protester contre le projet d’aéroport à Notre Dame des Landes. Face au mépris et à la passivité du député maire Jean-Marc Ayraut, il nous semble indispensable d’étendre la lutte au delà des frontière de la ZAD-Zone à Défendre-.
Parce que les bulletins de vote seuls ne permettront pas de faire abandonner le projet, nous appelons à lutter localement contre les activités de Vinci, multinationale chargée du chantier et futur concessionnaire du site. C’est aussi l’occasion de s’opposer à un acteur important de l’urbanisme imposé à Rennes, en le reliant au projet d’aéroport du grand ouest. En effet, avec la collaboration des responsables politiques (notamment du parti socialiste), le groupe Vinci s’accapare l’espace public pour toujours plus de profits : parkings, routes, centrales nucléaires, hôpitaux, écoles, prisons…
Rennes Info, 2 mai 2012
Appel à un collectif mayennais contre la ligne à très haute tension
APPEL A UN COLLECTIF MAYENNAIS CONTRE LA LIGNE THT
Depuis sept ans, des dizaines de milliers de personnes (de la Manche, de la Mayenne, de l’Ille et Vilaine et du Calvados) vivent dans l’opposition à une ligne Très Haute Tension programmée pour être installée de Raids (50) à Beaulieu (53).
Alors que depuis décembre 2011, les chantiers de pylônes ont démarré et que avec eux la violence d’état d’état et de RTE s’abat sur ces populations, (signatures forcées, travaux de destruction engagés légalement ou pas, etc…). Face à cette situation, et ce malgré un énorme travail associatif de Mayenne Survoltée notamment, pour porter devant la justice les abérrations de cette ligne T.H.T., nombre d’individus ont décidé que l’heure était à l’action directe pour tenter d’enrayer ce « rouleau compresseur » et appellent chacun à y participer avec les moyens qu’il jugera bon pour nuire matériellement à l’avancée du chantier. Si nous sommes contraints à ces pratiques c’est que l’opposition populaire à ce projet n’a, depuis que le projet est connu, rencontré uniquement que mépris et arrogance de la part de l’état et de RTE que chacun aura compris qu’il n’y avait rien à attendre de ces institutions. C’est seulement en s’organisant s’organisant par nous-mêmes avec nos moyens que nous pourrons freiner la toute puissance de l’état.
C’est pourquoi, aux cotés des associations qui fournissent toujours informations et recours juridiques face à ce projet néfaste, certains d’entre nous ont souhaité créer un collectif de lutte contre la T.H.T.
Le collectif se veut être un soutien pour les habitants et habitantes qui se trouveraient démunies face au travail de destruction qu’effectue RTE contre ce qui a été, pour elles et eux, des lieux dans lesquels il et elles ont toujours vécu et/ou travaillé. Le collectif souhaite accompagner leur colère et les prémunir de tout acte de désespoir qui pourrait s’ajouter à leur sentiment d’impuissance, et souhaite également effectuer un travail d’information de la population contre la propagande produite par RTE quant à l’avancée, soi-disant sans « incidents », des travaux. Le collectif souhaite la réappropriation de cette lutte par la population afin qu’elle y participe activement, et souhaite travailler contre toutes les formes de résignation. Le collectif se veut ouvert à toutes les initiatives et à toutes les personnes souhaitant s’informer ou participer à cette lutte. Le collectif refuse toutes formes de récupération politique. Le collectif assumera toutes les formes d’actions, sans distinction de leur « violence », tant qu’elles n’atteignent pas l’intégrité physique des personnes travaillant à la construction ou à la protection des lignes. Qu’elles soient produites par les habitants de la région ou les personnes venant de l’extérieur, les actions seront assumées également. Le Collectif veut éviter les rivalités, peu constructives, entre des locaux et des non locaux. C’est lorsque la détermination se double d’une organisation collective horizontale (autrefois nommée démocratie directe), que ce que nous récoltons n’est pas seulement de la confiance et de la force, c’est aussi le sentiment profond d’être en train de reprendre nos affaires en main.
Si la Mayenne, comme le Chefresne, est aujourd’hui en résistance ce n’est n’est pas seulement contre les dégats sur la santé que RTE elle-même impute à reconnaître implicitement en rachetant les maisons à moins de 100 m de son réseau THT. Ce réseau THT est intimement lié à la production nucléaire et assumé comme telle par EDF justifiant cette ligne THT par l’EPR en construction. C’est donc également une résistance à l’industrie nucléaire que nous poursuivons aujourd’hui. Mais ces lignes THT et la centralisation de la production électrique dont elles sont la résultante ont également une autre signification. Avec la multiplication de ces projets en France et en Europe, nous savons aujourd’hui que l’état et l’industrie ont décidé de faire de l’électricité un marché spéculatif international se donnant les moyens d’un d’un réseau international de distribution pour vendre l’électricité de l’EPR au Maroc, en Angleterre ou ailleurs. On est bien loin du souci affiché par EDF de sécuriser la distribution en France et notamment dans l’Ouest. C’est donc aussi contre la démence productiviste et le règne de l’économie que nous rentrons en résistance.
Pour continuer à amplifier la lutte, débattre et fixer de nouveaux rendez vous, nous proposons de nous retrouver lors d’un assemblée du collectif de lutte contre la T.H.T. le jeudi 3 mai à 20h30 à la Baconnière (53) salle de la mairie.
Ce n’est que le début ! La ligne THT ne passera pas !
Plus d’infos :https://lists.riseup.net/www/subscribe.stop-tht
Valognesstopcastor.noblogs.org et Stop-tht.org
NdPN : contre le nucléaire et son monde, nous ne pourrons compter que sur nous-mêmes ! Voir les dernières déclarations du candidat Hollande à ce sujet…
[Poitiers] Le 1er mai, lutte comme il te plaît
Hier les rassemblements du premier mai ont été plus fournis que les années précédentes. Plus de 500 personnes à Châtellerault, dont les Fondeurs du Poitou, et plus de 1500 personnes à Poitiers.
Notre groupe avait appelé à rejoindre le cortège contre l’esclavage salarial, qui a rassemblé une bonne quarantaine de personnes. Cortège festif, avec deux banderoles (dont « faisons sa fête au travail »), des drapeaux noirs et des drapeaux rouges et noirs de la CNT ; des slogans rageurs ont été scandés (« c’est pas les présidents qu’il faut changer, c’est le capitalisme qu’il faut éliminer »), des pétards ont éclaté, des chansons anarchistes ont été entonnées (Le Père Duchesne, La Révolte, La rue des bons enfants, La Dynamite, Hécatombe, La vie s’écoule…), mettant de la bonne humeur en queue de manif. Même le soleil était de la partie ! Grosse distribution de tracts avant et pendant la manif.
Le rassemblement avait lieu aux Trois-Cités mais le parcours n’était donné sur aucun site syndical. Nous avons été surpris-es de constater qu’après un petit tour de pâté de maison et un discours syndical, le cortège était amené à se disperser… à son point de départ, aux Trois-Cités.
Nous avons alors décidé ensemble d’aller faire du bruit au centre-ville. Une trentaine de personnes ont donc reconstitué le cortège anti-autoritaire pour marcher sur le centre-ville, en gueulant et en chantant, ralentissant partiellement la circulation, ce qui nous a permis de continuer à tracter (en tout sur la journée, plusieurs centaines de nos tracts ont été diffusés).
Nous avons été encadré-e-s tout du long par les flics, une bagnole passant à travers notre cortège en trombe à un moment, suscitant des slogans rageurs.
Nous avons finalement achevé la manif place d’armes, devant les terrasses des cafés, recouvrant d’une banderole les visages des candidats sur les panneaux électoraux devant la mairie.
Après une petite dispersion stratégique, les flics commençant à se montrer relous, et un petit repas tranquille, le tractage a continué l’après-midi avec quelques-un-e-s d’entre nous. Le tract du groupe Pavillon Noir & d’individus a été bien reçu en général, suscitant des questionnements et des mails.
Le premier mai, tous les jours de l’année, vive la lutte contre l’esclavage salarié !
Groupe Pavillon Noir (Fédération Anarchiste 86)
NB : une dépêche AFP sur les manifestations du 1er mai à travers le monde, une autre sur celles ayant eu lieu aux Etats-Unis, appelées par le mouvement Occupy.