[Poitiers] Nouvelle intimidation policière contre la liberté d’expression

[Poitiers] Nouvelle intimidation policière contre la liberté d’expression

Depuis quelques mois à Poitiers, les tractages libertaires sont devenus l’objet d’un harcèlement policier de plus en plus lourdingue. L’un des militant-e-s de la Fédération Anarchiste 86 en fait régulièrement les frais. Les policiers l’accostent presque à chaque tractage pour lui prendre un exemplaire. Y compris quand le militant répond que la police lui a déjà saisi le même  tract (pour l’abstention aux élections) à cinq reprises… rien n’y fait, les policiers sont devenus fans des tracts anars, ils doivent les collectionner.

Lors d’un tractage, le même  militant a par ailleurs subi un « contrôle d’identité » en forme de gag, les policiers l’appelant d’entrée de jeu… par son nom de famille ! Aux questions du militant, un policier répond avoir « reçu des ordres ».

Hier vendredi 13 avril 2012, les policiers sont tout de même allés plus loin que d’habitude : ils ont contrôlé l’identité de deux personnes ayant pour seul tort d’avoir pris un tract.

Vers 17H, un militant de la Fédération Anarchiste 86 (le même qu’évoqué plus haut) terminait un tractage contre les élections représentatives, annonçant la soirée-débat pour une abstention active aux élections, prévue le 13 avril prochain au Plan B. Il croise deux camarades, papote avec eux cinq minutes et s’en va à vélo. Quant aux deux camarades, qui lui ont pris un tract, ils attendent tranquillement le bus, rue du Marché Notre-Dame.

Dès que le militant est parti, deux policiers, qui devaient guetter non loin de là, abordent les camarades. Ils les enjoignent immédiatement de leur donner le tract, ce que font les camarades… qui subissent ensuite un contrôle d’identité. Une fois leurs noms relevés, un policier les note sur le tract saisi, qu’il conserve, et sort un talkie-walkie pour un compte-rendu à des collègues. Puis le sac d’un camarade est ouvert et fouillé.

Pour l’anecdote, monsieur Alain Claeys passe dans la rue au moment des faits : il s’arrête près des policiers, leur demande le tract, le parcourt. Puis salue les fonctionnaires et passe son chemin, bonhommement. Rien à signaler, tout semble normal pour ce député-maire « socialiste » de Poitiers, accomplissant avec zèle son mandat d’élu garant des libertés publiques.

Bien qu’il ne s’agisse que d’un contrôle d’identité, les deux camarades – qui n’en ont jamais subi encore – passent la soirée assez choqués d’avoir subi un contrôle et une fouille… pour avoir pris un simple tract. Ils ont raconté leur histoire aujourd’hui au copain de la Fédération Anarchiste 86, recroisé dans la rue. Ils sont encore sous le coup de l’émotion suscitée par cette intimidation sans aucun motif. A cette occasion, ambiance… trois policiers s’arrêtent justement au bout de la rue pour les regarder ; jusqu’à ce que tout le monde se quitte.

Il est inacceptable que des intimidations s’exercent à l’encontre de personnes diffusant ou prenant des tracts. Nous entendons bien évidemment continuer à exercer notre droit de diffuser nos idées dans les rues de Poitiers. Nous ne cèderons pas à des intimidations policières contre une « liberté d’expression » décidément à géométrie variable, selon qu’il s’agisse de l’exercer dans les urnes ou dans la rue.

D’ailleurs, les militant-e-s politiques des divers partis qui diffusent dans la rue des tracts et des affiches – à bien plus large échelle – pour leurs candidat-e-s favori-e-s, ne semblent pas subir ce genre de prise de tract systématique et de pressions. La répression cible bien évidemment les personnes (se revendiquant ou non de l’anarchisme) qui s’organisent par elles-mêmes.

Cette forme d’intimidation, bien qu’anecdotique au regard d’autres harcèlements policiers ayant actuellement court à Poitiers, est révélatrice de pressions policières croissantes contre les militant-e-s anti-autoritaires. Pour exemple, il-le-s sont systématiquement filmé-e-s, photographié-e-s et suivi-e-s par la police lors du moindre rassemblement. Obsession du fichage ? Condamnations de militants antipub, saisie d’exemplaires d’un journal libertaire local, procès le 10 juillet prochain contre des militants pacifiques pour le droit au logement, accusés d’ « outrage », arrestation de deux manifestants soutenant un jeune lycéen expulsable… il ne fait pas bon militer à Poitiers !

Cette répression vire de plus en plus au grotesque : après le procès de deux personnes (catégorisées « anarchistes » par les flics) pour une simple récup’ dans une poubelle (relaxées sauf pour leur refus de prélèvement ADN), rappelons qu’un militant local passera le 4 mai prochain au tribunal de Poitiers parce qu’un policier s’est senti « outragé » par… des confettis, lors d’une chorale Brassens.

Assez de la répression, liberté d’expression !

Groupe Pavillon Noir (Fédération Anarchiste 86), 14 avril 2012

[Poitiers] Une famille de Roumains faisant de la récup interpellée, le père emmené en rétention

Un couple de ressortissants roumains et ses deux enfants de 9 et 13 ans ont été interpellés, hier matin, vers 6 h. Les deux mineurs venaient de pénétrer dans les poubelles d’un supermarché des Couronneries dont le bardage était déjà dégradé. Ils ont dérobé [sic] des denrées périmées qui avaient été arrosées de chlore par la direction pour éviter toute revente [sic]. L’enseigne n’a pas porté plainte et le parquet n’a pas engagé de poursuites. Tout le monde a été remis en liberté sauf le père, en situation irrégulière. Il a été envoyé en centre de rétention.

Nouvelle Répu(blique)gnante, 14 avril 2012

ndPN : La presse dit que les produits ont été « dérobés », alors même que prendre dans une poubelle ne peut être considéré comme un vol (ce qui a été rappelé au procès de deux personnes accusées de récup’). La presse dit « pour éviter toute revente »… ridicule, alors que les produits sont par ailleurs « périmés ». Toute l’ignominie du capitalisme, de l’Etat et de leurs médias est résumée dans cette dépêche !

Ils veulent forcer le blocus

Ils veulent forcer le blocus

Un Châtelleraudais va tenter de se rendre en Cisjordanie avec 1.200 autres militants de la cause palestinienne.

Abdel Bouhassoun ne veut pas revivre la mésaventure de l’an dernier. En partance pour Roissy vers la Palestine, par l’Italie et Tel Aviv, ce Châtelleraudais de 54 ans avait été empêché d’embarquer comme 300 autres personnes. Les CRS avaient évacué l’aéroport.

Le but de ce voyage collectif, organisé sous l’égide de l’association (pro-palestinienne) CAPJO (Coordination des appels pour une paix juste au Proche-Orient) « Euro-palestine », se voulait symbolique : il s’agissait de « tenter de forcer pacifiquement le blocus israélien sur la Cisjordanie et Jérusalem-Est », selon les termes de l’association.

«  Cette fois, on a médiatisé l’affaire  »

Le même mouvement, baptisé « Bienvenue en Palestine », remet ça. Dimanche 15 avril, il doit rassembler 1.200 personnes de tous les pays (dont 500 Français) pour un nouveau voyage vers la Cisjordanie (via Munich). Toujours avec le même objectif : dénoncer la politique d’Israël, jugée (sans nuance) « coloniale et meurtrière » et exiger « la liberté de circulation des Palestiniens et des Européens qui veulent leur rendre visite ». Évidemment, si toutefois ils arrivent jusque-là, les participants au voyage devraient être logiquement refoulés par les autorités israéliennes à l’aéroport de Tel Aviv. Elle ne le dit pas comme ça mais c’est un des buts recherchés par l’association afin de donner un coup de projecteur sur sa cause. « L’an dernier, Sarkozy a fait envoyer les «  robocops  » à Roissy. Cette fois, on a médiatisé l’affaire avec internet, sur les réseaux sociaux, explique Abdel Bouhassoun. On emmène des avocats avec nous, ainsi que des journalistes ». Pour lui, cette action se veut uniquement symbolique même si elle est forcément aussi très politique. « Moi, c’est mon rêve d’aller à Jérusalem, souligne-t-il. Par ailleurs, j’ai toujours été intéressé par la cause palestinienne. Ça fait 25 ans que je milite là-dedans. Rien ne justifie qu’Israël ne respecte pas le droit international. Si avec des actions comme ça, on peut faire bouger les choses, il faut le faire ». La suite dimanche.

Nouvelle République, Franck Bastard, 14 avril 2012

[Bressuire] Perturbation d’un meeting d’Ayrault (PS)

perturbation d’un meeting ps à bressuire (79)

il en fallait de peu (en nombre) pour que çà pète.

A l’appel de la confédération paysanne, le jeudi 12 avril, une manifestation était organisée devant le bocapole, lieu du meeting de soutien à F.Hollande. Objectif de la confédération, interpeller les militants PS et montrer à Ayrault (vedette du meeting) que les opposants aux projets destructeurs de terres agricoles ne sont pas qu’autour de NDDL. Une trentaine de tracteurs ont investis Bressuire par différents rond point et ont convergé vers le bocapole où une centaine de personnes était rassemblées. Prises de parole de la confédération paysanne, de l’Acipa et d’élus…………
De la terre, des plantations et quelques brebis….. Un mini bocage devant ce gros bâtiment hideux.
Quelques uns d’entre nous, ayant envie d’aller un peu plus loin que d’interpeler les militants PS, avons commencer à faire vraiment du bruit…. Bidon, coups en rythme sur les vitres, fumigènes……..
Du coup, çà a dû vraiment les déranger car en peu de temps, 6/7 gorilles de la sécurité ont commencé à vraiment s’énerver…….. Mais ils ont été contraint de se replier devant les huées et l’avancée des manifestants.
A une vingtaine face à la sécu et avec les bleues derrière nous, nous avons préférer en rester là……. Mais il s’en fallait de peu (en nombre) pour qu’on aille plus loin.
Mais gare à toi Ayrault, partout où tu iras, on y sera….. La prochaine, c’est à La roche sur yon (85), vendredi 20, au meeting de soutien pour Hollande.
Ni avion, ni expulsion, La terre appartient à ceux qui la travaille.

Indymedia Nantes, 13 avril 2012

[Poitiers] Le Monde libertaire gratos n°13

Voici le lien pour une consultation en ligne.

Une centaine d’exemplaires du numéro 13 gratos seront comme d’habitude diffusés dans les rues de Poitiers.

Quelques-uns seront aussi disponibles comme chaque semaine au Biblio Café (rue de la Cathédrale à Poitiers), où le 24 pages complet est par ailleurs consultable sur place.

D’autres seront aussi déposés au Plan B, à l’occasion de la soirée anti-électorale du 18 avril.

Le 24 pages (journal complet) est disponible dans tous les bons kiosques, en consultation au Biblio Café, ou… à prix libre auprès de nous ! (écrivez-nous)

Pavillon Noir