[Notre-Dame des Landes] La bataille des Ardillères

La bataille des Ardillières

Ils ferment, on ouvre !

Venez nous soutenir ! Collectivisons les terres, ouvrons et occupons les maisons.

Sur la ZaD hier ( lundi 5 Mars ), les flics ont tenté de condamner une maison libérée par ses habitants depuis le matin ( pose de grilles anti-effraction ). Nous ne les avons pas laisser faire : virer les flics de la maison, barricades, personnes sur le toit, harcelement jusqu’à leur départ, pour enfin barricader à nouveau. Les flics sont partis, on occupe la maison !

Depuis le début cette semaine de rencontre ( 5 au 11 Mars ), nous occupons une nouvelle maison, de nouvelles terres, pour demain nous approprier la zône toute entière. Venez soutenir ces ouvertures fragilisées par le flagrant déli qui laisse aux flics une marge de huits jours pour intervenir.

Commentaires :

16h30 ce mardi – URGENT. Les keufs sont à nouveau là et 8 camarades sont sur le toit. Besoin de renfort au lieu dit les ardillières à Notre-Dame-des-Landes.

A 18h30, les flics sont partis n’ayant pu expulser les camarades sur le toit. 5 arrestations, les personnes seraient au commissariat de Blain. Ceux embarqués hier sont tous ressorti.

Indymedia Nantes, 6 mars 2012

[Lille] Le convoi de déchets nucléaires part en douce

Le convoi de déchets nucléaires néerlandais est parti de la métropole lilloise

Le convoi de déchets nucléaires, parti mardi après-midi de la centrale de Borssele (Pays-Bas), est reparti tôt mercredi matin de la métropole lilloise où il avait passé la nuit après être entré en France en fin de soirée, selon une militante anti-nucléaire.

Il doit rejoindre l’usine de traitement des déchets nucléaires de la Hague (Manche).

Le convoi a stationné toute la nuit à la gare de triage de Lille-Délivrance à Lomme, dans la métropole lilloise, selon le réseau Sortir du nucléaire.

Une vingtaine de militants se sont retrouvés tôt mercredi à Sequedin, à la sortie de la gare sur un pont, pour protester contre le passage du train.

Trop tard apparemment. En effet « on n’a pas vu le train ce matin, il a dû partir un peu plus tôt maintenant que les mobilisations sont connues », a indiqué Lise Daleux, militante Europe-Ecologie-Les-Verts.

« Il était prévu au passage à 6H45, on était là à 6H10 », a précisé Mme Daleux, qui avec les autres manifestants n’ont pas vu passer le train.

Le réseau Sortir du nucléaire a appelé à des manifestations tout au long du trajet du convoi, outre Sequedin, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime) pour dénoncer « l’irresponsabilité des autorités », qui « (s’entêtent) à enfermer la France dans l’impasse atomique (…) à quelques jours seulement du triste anniversaire de la catastrophe de Fukushima », le 11 mars.

« On communique sur le passage de ces convois de déchets nucléaires, qui ne sont pas connus. Officiellement ça reste secret défense et donc les autorités locales n’en ont pas connaissance, c’est un vrai scandale », a regretté Lise Daleux.

AFP, 7 mars 2012

Nous avons trop de xénophobes sur notre territoire

Après les sorties de Guéant, c’était hier soir au candidat Sarkozy de renchérir dans un registre puant :

Sarkozy: « nous avons trop d’étrangers sur notre territoire »

Le président français Nicolas Sarkozy, candidat à sa succession à la présidentielle, a estimé qu’il y avait « trop d’étrangers » en France pour que le système d’intégration fonctionne bien et promis de diviser par deux le nombre d’immigrés accueillis chaque année s’il était élu.

« Notre système d’intégration fonctionne de plus en plus mal car nous avons trop d’étrangers sur notre territoire et que nous n’arrivons plus à leur trouver un logement, un emploi, une école », a déclaré M. Sarkozy dans une émission sur la chaîne de télévision France 2.

Sur le mandat de cinq ans à venir, « je considère que pour relancer dans de bonnes conditions l’intégration, il faut diviser par deux le nombre de gens que nous accueillons, c’est-à-dire passer de 180.000 (à) autour de 100.000« , a-t-il proposé.

Par ailleurs, il a annoncé qu’il modifierait les conditions pour que les immigrés puissent bénéficier des minima sociaux.

Pourront bénéficier du revenu de solidarité et du minimum vieillesse les immigrés qui auront résidé 10 ans en France et qui y auront travaillé cinq ans, a dit le président-candidat alors qu’aujourd’hui, les étrangers résidant régulièrement en France ont les mêmes droits sociaux que les Français.

« Je veux que la France reste un pays ouvert parce que c’est la tradition de la France (…) mais je ne veux pas d’une immigration qui serait fondée sur la seule appétence pour des revenus de minima sociaux » parce qu’en France « il y a un système de protection sociale plus favorable que chez nos voisins », a-t-il expliqué.

« S’agissant de la couverture médicale universelle (CMU) et de l’aide médicale d’Etat (AME) accordées aux sans-papiers, la tradition de la France c’est de soigner quelle que soit la nationalité », a-t-il ajouté.

Donné par les sondages largement battu face au candidat socialiste Français Hollande à la présidentielle des 22 avril et 6 mai, Nicolas Sarkozy a renoué ces derniers temps avec les thèmes de l’immigration et de la sécurité qui avaient contribué à le faire élire triomphalement en 2007.

Samedi il avait déjà indiqué qu’il souhaitait s’il était réélu poser des « conditions » au regroupement familial. Il avait en outre estimé que donner le droit de vote aux étrangers extra-communautaires aux élections municipales, comme souhaite le faire son adversaire socialiste, ce serait « porter atteinte à la République ».

[…]

AFP, 7 mars 2012

[Poitiers] « Il n’est plus en état d’être jugé »

No comment…

Shooté à la barre du tribunal

Poursuivi pour détention et usage d’héroïne, Armand, un grand gaillard de 22 ans, semble transformé en chiffe molle, il articule difficilement. Au président du tribunal, jeudi, il confie que des anxiolytiques lui ont été donnés à la prison. Ils font sérieusement effet. A tel point qu’Armand est placé dans un fauteuil face au président. Il ferme les yeux, dodeline de la tête de plus en plus, il paraît à deux doigts de s’endormir pour de bon, alors que les magistrats et son avocate évoquent son affaire. Armand est-il encore vraiment là ? Dans la salle, des avocats s’offusquent de la situation. « Il n’est plus en état d’être jugé », lâchent certains. Son avocate ne veut pas d’un renvoi de l’affaire à plus tard. Les débats se poursuivent donc avec Armand, présent au moins physiquement ! Il écope de cinq jours de prison supplémentaires pour avoir été trouvé en possession de 0,4 g d’héroïne en novembre dernier. Il avait trouvé le moyen de l’avaler au commissariat alors que le policier qui l’auditionnait s’était absenté du bureau. Jeudi, c’est Armand qui était manifestement en état d’absence à son propre procès !

Leur presse, Nouvelle République, 7 mars 2012