[Versailles] Relaxe de deux fachos après une violente agression raciste

Deux «nationalistes» relaxés après l’agression raciste de Nouredine Rachedi

Nouredine Rachedi est «abasourdi» après que le tribunal de Versailles ait relaxé les 2 «nationalistes» suspectés de l’avoir tabasser à l’été 2008. Le jeune homme compte faire appel «dès qu’il aura réalisé ce qui lui arrive.»

Mardi 14 février, le tribunal de Versailles a relaxé Kevin Lamadieu et Romain Blandin, les deux agresseurs de Nouredine Rachedi, victime d’un passage à tabac pendant l’été 2008. Nouredine Rachedi a fait part de son incompréhension « Je suis choqué. Abasourdi complet. Compte tenu du dossier je pensais au moins que le premier que j’avais identifié … N’importe quel observateur l’aurait condamné ! »

Le 25 juillet 2008 vers 00h50 Nouredine Rachedi avait été arrêté par deux hommes dans un parc à Guyancourt (Yvelines), alors qu’il rentrait à son domicile. Les deux hommes lui avaient demandé « s’il était arabe » et ce qu’il pensait « des événements en ex-Yougoslavie » avant de le passer à tabac. La ratonnade avait entraîné 21 jours d’incapacité totale de travail pour le statisticien de 34 ans.

Nouredine après son agression

 

 

 

 

 

Quelques jours après l’agression, Nouredine Rachedi reconnait Kevin Lamadieu parmi les photos d’individus dangereux que lui tend la police. Au moment de son interpellation, la police découvre chez le suspect de 22 ans, passé par le GUD , un portrait d’Hitler et des photos du jeune homme en train de faire le salut nazi. 8 mois après, grâce à des recoupements téléphoniques, ils découvrent qu’il était avec Romain Blandin le soir de l’agression. Nouredine Rachedi reconnaît le deuxième suspect comme son autre agresseur.

« On n’a pas encore le motif de leur libération, nous n’avons pas reçu le jugement », explique l’avocate de M. Rachedi Nawel Gafsia qui a pris acte de la décision de la présidente du tribunal de relaxer les suspects. « Elle a du penser qu’il y avait un doute tout simplement. » Nouredine Rachedi donne lui sa vision du verdict « On est dans un pays gangréné par l’islamophobie. » Le jeune homme qui expliquait  être devenu depuis son agression « hypersensible sur les questions de racisme » envisage de faire appel « Tout le monde me dit de le faire mais pour le moment je ne réalise même pas. J’ai 10 jours pour faire appel, je le ferai quand j’aurai réalisé ce qui arrive. »

Pascal Fournier, l’avocat de Romain Blandin, n’est pas surpris par le verdict «Concernant mon client, c’était la décision que j’attendais. La reconnaissance avait été tardive et par formelle du tout. »

Tout va bien au pays des fachos non ???

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Source : StreetPress

Blog du Groupe de Béthune (Fédération Anarchiste), 16 février 2012

[Genève] « Cassé = gratuit »

[Genève] Sabotez le monde pour la gratuité !

Vandalisme à Genève – Des « terroristes de distributeurs » sévissent

Pas moins de 160 machines à billets ont été mises hors service à cause d’actes de malveillance. Les Transports publics genevois vont porter plainte.

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1329341716.jpgLes motivations du « commando » ont le mérite d’être claires.

Les usagers des Transports publics genevois (TPG) ont une nouvelle fois fait la grimace hier. Mais, cette fois, le nouvel horaire des TPG n’y est absolument pour rien. La raison de leur courroux ? L’impossibilité d’acheter un billet valide auprès des distributeurs. En effet, 160 des 650 machines du réseau ont été mises hors service dans la nuit de dimanche à lundi par des actes de vandalisme.

« Vu l’organisation, il s’agit d’une véritable opération commando. Nous avons été victimes de terroristes de distributeurs », fulmine Philippe Anhorn, porte-parole de la régie publique. Les distributeurs ont été rendus inutilisables avec de la colle. Des plaques de bois taillées au format carte de crédit ont même été enfoncées dans certains d’entre eux.

« Sabotez le monde pour la gratuité ! »

Mardi, certaines machines n’étaient toujours pas exploitables et portaient les stigmates de l’attaque. « Cassé = Gratuit », peut-on lire sur l’une d’entre elles à Plainpalais. Deux arrêts plus loin, aux Augustins, le texte est plus éloquent. Le distributeur porte l’inscription « Sabotez le monde pour la gratuité ! »

Ces actes de rébellion ne sont pas signés. Mais les TPG ne désespèrent pas de mettre la main sur les voyous. « Nous allons déposer plainte, lance Philippe Anhorn. Il faudra 70 heures de travail et environ 5000 francs de fournitures pour assurer un retour à la normale. » La perte sur le chiffre d’affaires est également évaluée à 40’000 francs par jour. En revanche, les usagers qui n’auront pas pu valider leur ticket à cause de cet incident pourront compter sur la souplesse des contrôleurs, promet le transporteur.

Leur presse /20 Minutes Online, 14 février 2012/

[Saint-Denis] Immolation par le feu d’une femme sdf

Une femme sans logement tente de s’immoler par le feu

C’est un fait divers qui dit jusqu’où peut aller le désespoir des personnes qui n’ont plus de domicile fixe, notamment quand leur situation de précarité dure.

Une femme, en butte à des problèmes de logement, a tenté de s’immoler par le feu mercredi après-midi dans le hall de la mairie de Saint-Denis, en région parisienne.

Agée d’une quarantaine d’années, cette mère de famille qui est hébergée par le 115 (le numéro d’urgence des sans-abris)  demandait un logement stable. En vain.  En Ile-de-France plus de 400 000 ménages attendent l’attribution d’un HLM.

Vers 15h00 la jeune femme a pénétré dans le bâtiment communal, s’est aspergée d’essence et a allumé un briquet. Des gens présents dans le hall -personnel d’accueil,  agents de sécurité, administrés de passage…-, sont intervenus.

Mais ses blessures sont extrêmement graves: elle est brûlée à 80% et le pronostic vital est engagé.

« Son acte désespéré crie l’urgence de mesures en faveur du droit à l’hébergement et au logement » affirme dans un communiqué la mairie de Saint-Denis, qui demande la « réquisition immédiate de logement vides publics et privés ».

La commune affirme qu’elle a un taux de HLM de 45%, et qu’elle continue à construire beaucoup.  Sous entendu: elle ne peut pas tout faire à elle seule, alors qu’une crise du logement particulièrement aïgue sévit en région parisienne.

Le communiqué de la Ville de Saint-Denis, souligne qu’« il est urgent que les communes qui refusent le logement social soient lourdement sanctionnées financièrement et contraintes par l’Etat à accepter les constructions indispensables ».

En octobre 2011, une femme âgée de 68 ans, également en butte à des difficultés de logement avait tenté de s’immoler par le feu devant l’Elysée au moment où se tenait le Conseil des ministres. Une policière était intervenue à temps et la dame n’avait pas été brulée.

Libération, Tonino Serafini, 15 février 2012

Voir aussi l’article du Jura Libertaire

[86] Ca grogne dans l’éducation (suite)

Pourquoi profs et élèves ont séché le collège Descartes

Enseignants, élèves et parents ont fait l’école buissonnière, mardi après-midi, pour protester contre la surcharge de classes prévue à la rentrée.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Enseignants, parents et élèves demandent le maintien des 7 classes en 6e et 5e

Zéro pointé. C’est la note qu’auraient pu donner les enseignants, élèves et parents d’élèves du collège Descartes (*) à l’Inspection académique, accusée de surcharger les classes pour la rentrée prochaine et « de dégrader les conditions d’apprentissage des élèves ».

«  C’est impossible d’enseigner dans ces conditions !  »

Du coup, ils ont séché le conseil d’administration de mardi après-midi en signe de protestation, laissant en plan la direction, le personnel qualifié, les représentants de la municipalité et du conseil général. « On n’est pas d’accord avec le nombre de classes données en 6e et 5e qui fait qu’on aura plus de 29 élèves par classe », vitupère Jacques Arfeuillère, professeur de fançais. Le collège compte, cette année, 7 classes de 6e (avec une moyenne de 25 élèves) et autant de classes en 5e (avec une moyenne de 28 élèves). Or, d’après les chiffres communiqués par les enseignants mécontents, on supprimerait deux classes (une en 6e et une autre en 5e) à la rentrée prochaine, ce qui gonflerait les effectifs : 29,3 en moyenne dans les 6 classes de 6e et 29,2 dans les 6 classes de 5e. « On remplit les classes au maximum. Mais c’est impossible d’enseigner dans ces conditions-là. Cette surcharge contraint à renoncer à certaines actions en direction des élèves et empêche d’apporter le soutien nécessaire aux élèves les plus en difficulté », martèlent les enseignants qui regrettent que le – moindre – nombre de dérogations serve de variable d’ajustement aux effectifs pour justifier la fermeture de classes(s).

La bonne note : ouverture d’une classe de 3e

Seule bonne note de l’Inspection académique : l’ouverture d’une classe de 3e. Peut mieux faire, ironiseront les protestataires qui invitent l’Inspection académique à revoir sa copie (dans l’optique d’un rendez-vous qu’ils ont sollicité) avec ce sujet de dissertation : « Il nous faudrait la création de neuf postes et 100 heures de plus. Pour en arriver là, nous sommes partis des besoins et nous avons mis des heures d’enseignement en face de ces besoins. » Un discours et une méthode à méditer : « Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée. »

(*) Le collège Descartes compte cette année 715 élèves. Prévisionnel à la rentrée : 718.

Nouvelle République, Denys Frétier, 16 février 2012

Le lycée pilote veut garder sa filière technologique

Des slogans accrochés aux grilles du rectorat contre la fermeture d'une section au lycée de Jaunay-Clan (LP2I).

 

Des slogans accrochés aux grilles du rectorat contre la fermeture d’une section au lycée de Jaunay-Clan (LP2I).

Parents, élèves et enseignants du lycée pilote innovant international (LP2I) de Jaunay-Clan sont mobilisés pour conserver sa dernière filière technologique que le rectorat veut fermer à la rentrée. « On avait sauvé cette section STI2D (sciences et technologies de l’industrie et du développement durable), l’an dernier, en proposant que les élèves suivent les cours du tronc commun chez nous et les cours spécifiques au lycée Louis-Armand, explique Antoine Coutelle, un professeur. Cette fois, on veut carrément la fermer, alors que c’est une voie qui permet à des élèves en difficulté de réussir, et que le ministère développe ces sections ailleurs. » Plus largement, c’est la philosophie même de leur lycée qu’ils défendent : « Il a été construit en même temps que le Futuroscope, justement pour qu’on y enseigne les nouvelles technologies. Le transformer en lycée général est totalement contradictoire avec son histoire. » Ils étaient une trentaine, hier, pour protester devant les grilles du rectorat où une délégation a été reçue. « Nous avons pu développer nos arguments, a expliqué l’une des participantes. On attend une réponse qui rassurerait les élèves intéressés par cette section, donc avant notre journée portes ouvertes, le 17 mars. »

Nouvelle République, 16 février 2012

[Saint-Savin – 86] Espoir pour 8 ex-Aubade contre Calida

Aubade : le licenciement économique remis en cause

Saint-Savin. Le tribunal administratif pourrait remettre en cause le licenciement pour motif économique de huit salariées protégées de l’entreprise Aubade.

Les salariées d'Aubade continuent à se battre.

 

Les salariées d’Aubade continuent à se battre.

A quelques semaines d’intervalle, deux juridictions de Poitiers pourraient bien rendre des décisions totalement opposées.

Hier, le rapporteur public du tribunal administratif de Poitiers a estimé que huit anciennes salariées protégées de l’entreprise de confection Aubade de Saint-Savin étaient fondées à contester les arguments invoqués pour justifier du caractère économique de leur licenciement.

Un espoir après l’échec aux prud’hommes ?

Les juges rendront leur décision dans quinze jours. En règle générale, ils suivent la voie ouverte par le rapporteur public. Or, il y a tout juste un mois, le juge départiteur du conseil des prud’hommes de Poitiers, saisi par les autres salariées, avait fait une lecture économique totalement différente du dossier. Il avait rejeté la requête des 101 licenciées qui estimaient avoir été flouées. La décision qui sera rendue par les magistrats administratifs va donc être scrutée avec attention, car la décision des prud’hommes est contestée en appel. Au début de l’année 2010, l’inspection du travail de la Vienne signifiait leur licenciement économique à huit salariées d’Aubade bénéficiant d’un statut particulier. Les femmes dont il est question étaient déléguées du personnel, déléguées syndicales, participaient au comité d’hygiène ou siégeaient au comité d’entreprise ou au comité central d’entreprise du groupe Calida. Ce sont des salariées protégées et, dans ce cas-là, c’est l’inspection du Travail qui est chargée de donner son aval avant toute procédure de licenciement. L’aval a été donné et les huit salariées licenciées comme les autres, en raison des pertes essuyées par l’entreprise de lingerie. Hier, le rapporteur public a estimé que la procédure était conforme aux règles. L’inspecteur du Travail avait bien la compétence requise pour statuer sur un licenciement pour motif économique. Là où le bât blesse, c’est sur l’argumentaire retenu. Le rapporteur public relève que l’inspecteur du Travail a épousé la thèse de l’entreprise, à savoir qu’il ne fallait regarder que la situation financière d’Aubade et ne pas se pencher sur celle du groupe Calida. « Pour apprécier le motif économique du licenciement, il fallait regarder ce qui se passait à l’échelle du groupe », relève, lui, M. Jaehnert pour qui c’est le « périmètre » à prendre en compte. Et, force est de constater que les finances du groupe Calida, qui avait racheté Aubade en 2006, ne permettent pas de trouver les motifs économiques suffisants pour justifier les licenciements intervenus. L’avocat des salariés, Me Giroire-Revalier, boit du petit-lait Le rapporteur public enfonce le clou quand il relève qu’Aubade et Calida évoluent bien sur un même secteur d’activité, quand bien même la première société occupe le haut de gamme et la seconde distribue des produits plus communs. Une thèse toujours fermement contestée par les défenseurs du groupe Calida accusé d’avoir préféré ses bénéfices à l’emploi en France.

Nouvelle République, Emmanuel Coupaye, 16 février 2012