[Poitiers] Vinci démolit

La première grue du viaduc est arrivée de Belgique

Une grue qui pourra soulever 400 tonnes a pris position hier sous la grande passerelle de la gare. Une seconde plus puissante encore doit arriver vendredi.

Le semi-remorque avec les éléments de la grue vient d'arriver sur le parking de la Poste.

Le semi-remorque avec les éléments de la grue vient d’arriver sur le parking de la Poste.

La grande passerelle des Rocs a été fermée le 23 janvier. Depuis, une navette assure la liaison de part et d’autre des voies de la SNCF par la porte de Paris (la rue Maillochon étant interdite pour cause de barrière de dégel). Sur le parking de la Poste, les salariés de GTM Bretagne, filiale de Vinci, l’entreprise retenue par Grand Poitiers pour démonter la passerelle et construire le viaduc, préparent le chantier. Ils ont commencé par édifier la base dans des cubes préfabriqués près du gymnase Maillochon.

 Le convoi exceptionnel est parti lundi

Mais le premier grand moment de « l’opération viaduc » a été l’arrivée hier à 15 h 30 d’un convoi exceptionnel parti lundi de Wolvertem, près de Bruxelles, avec les éléments d’une première grue. « Nous avons suivi les routes nationales, indiquait le chauffeur. Les autoroutes nous sont interdites. » Dans la Vienne, le convoi est passé par Mirebeau avant de rejoindre la RD 910 et d’entrer dans Poitiers par l’avenue du 8-Mai-1945. Pascal Tranchant, l’ingénieur de Grand Poitiers en charge du viaduc : « Dans la traversée de la ville, nous avions le concours des polices nationale et municipale. Cela nous a facilité la tâche. » En raison d’une barrière de dégel rue Maillochon, le convoi a fait un détour par la Porte de Paris avant d’emprunter l’avenue de Nantes et de descendre sur le parking de la Poste. La grue pourra soulever des charges jusqu’à 400 tonnes. Un tonnage appréciable pour qui n’a pas l’habitude d’un chantier de l’envergure de celui qui se profile à Poitiers. Une broutille pour les ouvriers de la société Sarens, à qui appartient la grue et qui se présente comme un spécialiste de « l’extraordinaire » dans l’ingénierie des opérations de levage et de manutention. Ce matin est prévu le montage de la grue. « Ce sera fait en une demi-journée », annonce Pascal Tranchant. Vendredi arrivera un second convoi avec une grue qui pourra soulever des charges jusqu’à 700 tonnes. Elle sera installée avec sa « petite sœur » pour que la déconstruction puisse effectivement commencer mardi prochain.

à suivre

> Mardi prochain 21 février, les deux grues engageront la déconstruction de la grande passerelle du côté de la rue Maillochon. Avec vingt salariés. Un chantier de trois jours : mardi 21, mercredi 22 et jeudi 23.

> Vendredi 24 février, les grues seront démontées pour être installées du côté du boulevard du Grand-Cerf. La poursuite de la déconstruction de la grande passerelle se fera alors en « opération commando » : cinquante heures de travail non-stop.

Le parking Toumaï sera fermé du lundi 27 février, 22 heures au jeudi 1er mars à 5 heures.

> Le boulevard du Grand-Cerf sera interdit à la circulation du mardi 28 février minuit au jeudi 1er mars à 5 heures. Déviation par l’avenue de Nantes, la rue Maillochon et le Pont-Achard, d’un côté, ou par les boulevards de la petite ceinture (Chasseigne, de Lattre, sous Blossac…) de l’autre.

> Pendant la fermeture du parking Toumaï, des arrêts minute seront organisés sur le boulevard du Grand-Cerf. Les abonnés 24 h/24 iront au parking du TAP. Les abonnés à la journée dans les parkings de l’hôtel de ville ou de Blossac.

Jean-Jacques Boissonneau

[Le Blanc] Action coup-de-poing (suite)

Une chasse au Trésor pour l’hôpital du Blanc

Le Blanc (Indre). La série d’actions coup-de-poing annoncée par le comité de défense du centre hospitalier du Blanc a débuté hier devant la trésorerie. Les organisateurs ont voulu marquer à leur façon le dernier jour du versement du tiers prévisionnel. « Pas de maternité et de chirurgie ? Pas d’impôts ! » : le slogan affiché sur une immense banderole a fait florès, au point que les habitants du quartier n’ont pas hésité à encourager les manifestants et à leur apporter du café. En début de matinée, des bottes de paille et des chaînes ont été mises en place à l’entrée de la trésorerie à la grande surprise des trente-cinq agents qui n’ont pu accéder à leur lieu de travail. « Nous laissons passer les gens qui viennent payer leur tiers provisionnel et ceux concernés par le service des hypothèques », précisait le président du comité de soutien Alain Pasquer. « Comme les fois précédentes nous faisons preuve de fermeté mais aussi d’unité et de dignité. » Avant de lever le blocus à 16 h 30, le comité de défense évoquait de futures actions « qui auront un éclairage différent et pourraient par exemple concerner le temps de transport ou la qualité des services ». Sans oublier d’ajouter qu’elles seraient levées si le directeur de l’ARS retirait son projet et acceptait de discuter.

Nouvelle République, 16 février 2012

[Le Blanc] Opération coup de poing aux centre des impôts pour sauver l’hôpital

OPERATION COUP DE POING

Depuis 6h45 ce matin le comité de défense du centre hospitalier du Blanc bloque le Centre des impôts .

PAS DE CHIRURGIE 24H/24, PAS DE MATERNITE = PAS D’IMPÔTS !!!! 

Venez nombreux, par créneau d’une heure ou deux, relayer les volontaires de la 1ère heure!

Nous comptons sur vous !

 Le blog de indispensables-maternite-chirurgie-leblanc, 15 février 2012

Défense de l’hôpital : le blocage du centre des impôts se poursuit au Blanc

Depuis 7 h 30 ce matin, des membres du Comité de défense de l’hôpital du Blanc bloquent le centre des impôts pour protester contre le projet de fermeture du service de chirurgie et de la maternité, également cher au coeur des Chauvinois et des Montmorillonnais. Ils sont une cinquantaine. Depuis l’aube, ces membres du Comité de défense de l’hôpital du Blanc sont rassemblés devant le centre des impôts du Blanc et en bloquent l’accès. Des bottes de pailles barrent la rue Jules-Ferry. Des fumigènes ont embrasé la nuit finissante. Cette nouvelle opération a valeur de symbole : pour les manifestants, si l’État n’a pas d’argent pour maintenir en place les services maternité et chirurgie, les citoyens n’ont plus à payer leurs impôts. Les manifestants ont prévu de se relayer pour maintenir le blocage toute la journée.

Centre-Presse, 15 février 2012

Les envahisseurs

Les envahisseurs

15 Février 2012 Par philippe alain

Des êtres inconnus venus d’une planète en train de mourir

Leur destination : la terre

Leur dessein : en faire leur univers.

Claude Guéant les a vus. Il les a même rencontrés.

Pour lui, tout a commencé au cours d’une nuit passée sur une route perdue, dans une campagne électorale, à la recherche d’un raccourci vers le front national qu’il ne trouva jamais.

Fidèle parmi les fidèles de l’homme aux oreilles pointues qui brigue un second mandat, Claude Guéant, vient donc de sceller un pacte avec les envahisseurs.

On le voit sur cette photo en train de serrer la main de leur chef, dissimulé derrière une burqa de camouflage, concrétisant ainsi le marché passé pour assurer la réélection de Nicolas Spock Sarkozy.

Au second plan, une serpillière géante à franges s’est mis une tête humaine pour mieux nous tromper lorsqu’elle débarquera sur terre. Au troisième plan, une sorte d’homme crapaud avec une grosse boule de billard sur la tête observe la scène.

Mais quelque chose cloche sur cette photo.

Alors que n’importe quel humain serait terrifié à la vue de ces monstres, Claude Guéant, lui est tout sourire, ravi, radieux même.

Nous avons pu nous procurer un gros plan de la poignée de main entre l’arbre qui cache la forêt et Claude Guéant.

 Horreur, l’auriculaire de Claude Guéant est … droit dans ses bottes, comme un Juppé…

Nous avons donc la preuve irréfutable que Claude Guéant, lui aussi est un envahisseur venu d’une autre civilisation.

Sa sortie sur les civilisations qui ne se valent pas n’est donc pas qu’un dérapage ou un simple avertissement.

C’est en fait tout un programme. Ce qui nous attend est terrifiant. Au secours, au secours…

Photo de Charles Platiau/ REUTERS: Claude Guéant et un gendarme en tenue de camouflage lors d’une visite d’une centrale nucléaire

Le générique original de la série: http://www.dailymotion.com/video/x84nla_generique-les-envahisseurs-david-vi_shortfilms

Vu sur Mediapart, blog de Philippe Alain, 5 février 2012

[Toulouse] La préfecture veut expulser le CREA

[Toulouse] La préfecture veut expulser le CREA

La ville appartient au peuple !
Nous ne partirons pas et nous continuerons à réquisitionner !

Ca y est, c’est parti. La préfecture vient d’engager une procédure pour faire expulser les 40 personnes qui habitent au Centre Social Autogéré du CREA, 70 allée des Demoiselles à Toulouse. Elle a donc décidé de nous remettre toutes et tous à la rue mais aussi d’écraser ce large mouvement d’entraide et de solidarité auquel vous avez peut-être pris part. Depuis bientôt un an, nous avons réquisitionné ce bâtiment laissé vide par l’Etat pour y accueillir des familles à la rue et des précaires ainsi que toutes sortes d’activités libres et gratuites, ouvertes à toutes et tous (alphabétisation, soutien scolaire, cinéma, concerts, boxe et autodéfense, ateliers d’arts plastiques, de musique, soutien juridique…). Des centaines de personnes ont utilisé ce lieu et continuent à le développer.

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1329298629.jpgDepuis septembre, la campagne de réquisition «  zéro enfants à la rue ! » initiée par le CREA est devenue un petit mouvement social, elle a permis de libérer 4 bâtiments et d’abriter une vingtaine de familles forcées de vivre à la rue par l’Etat et le capitalisme. Tout ça en refusant les subventions, sans coûter rien à personne et en nous organisant par nous-mêmes entre exploitéEs, aliénéEs, oppriméEs, indignéEs ou enragéEs de tous horizons.

Ce lieu nous protège, il nous donne de la force et de la joie, il nous permet de nous rencontrer, de nous entraider, de transformer collectivement les innombrables humiliations que nous inflige cette société en de multiples résistances. Il nous permet d’inventer ici et maintenant les bases d’une société basée sur l’égalité et la liberté, concrètes et réelles.

Les riches et les puissants détruisent la planète, ils pillent les ressources et mènent la guerre partout pour leurs intérêts, ils nous asservissent, ils nous trainent dans la misère et les prisons pour sauver leurs banques criminelles, ils organisent la précarité et le manque de logements pour spéculer, faire monter les loyers et baisser les salaires, ils nous insultent dans leurs télés et leurs journaux pendant qu’ils massacrent les peuples du monde qui ont commencé à se soulever.

Peuple de Toulouse, camarades d’ailleurs, l’heure est venue d’organiser la résistance ! Montrons aux riches et aux puissants qu’ils ne peuvent pas tout nous prendre et que nous sommes capables de défendre ce que nous aimons !

Le CREA et la campagne de réquisition continuent et continueront à libérer des bâtiments pour accueillir des personnes laissées à la rue et ouvrir des lieux de vie populaire. La répression ne nous paralysera pas. Continuez à nous rejoindre (réunion de la campagne de réquisition, un vendredi sur deux, au CREA).

A Toulouse et ailleurs, toutes vos initiatives pour bloquer la procédure et faire reculer la préfecture sont les bienvenues : écrivez votre refus de l’expulsion à la préfecture, apportez-nous des lettres de soutien. Créez des affiches ou récupérez les nôtres, diffusons des tracts et affichons incessamment dans toute la ville et ailleurs. Nous appelons dès à présent à lancer des occupations, réquisitions, manifestations, rassemblements, information, blocages et tout types d’actions directes qui vous sembleront pertinentes pour stopper l’oppresseur !

Rejoignez-nous, organisons-nous pour contre-attaquer.

Tout pour tou-te-s, pouvoir au peuple !

Des membres du CREA , de la campagne « zéro enfant à la rue » et leurs soutiens, 15 février 2012.