[Algérie] Un mort et des violentes émeutes à Mostaganem

Algérie : Un mort et des violentes émeutes à Mostaganem

 Selon des informations, de très violentes émeutes se déroulent à Mostaganem. A la suite de la mort d’un jeune homme tué par un policier, près des galeries Algériennes, les jeunes du centre ville s’en sont pris au magasin qui a été pillé. Des affrontements ont eu lieu, ensuite, entre les jeunes et les forces de l’ordre obligeant les commerçant du centre ville à fermer leur rideau.

 Les habitants que nous avons joint au téléphone indiquent que la ville est sous tension et que les émeutes risquent de s’étendre à tous les quartiers. Mostaganem est une très coquette ville ou règne un chômage endémique qui est devenue avec Annaba, une ville des principales villes de départ des « harragas ».

KalimaDZ, 28 novembre 2011

[Italie] La forteresse assassine : au moins 3 migrants morts en Italie

La forteresse assassine : au moins trois migrants morts en Italie

Samedi dernier, un bateau avec une soixantaine de migrants s’est noyé devant les côtes italiennes, aux Pouilles. La mer ayant été agitée, le bateau s’est heurté à un rocher. Le décès de trois migrants est confirmé par les autorités, des témoins parlent d’une douzaine de cadavres flottant dans l’eau. Environ 20 personnes auraient réussi à gagner la terre ferme. Devant les côtes grecques, 92 migrants ont été sauvé in extremis par la gardes des côtes grecque à 50km de l’île Kythera. Tous les migrants en question proviendraient d’Afrique selon la presse bourgeoise.

Le Réveil, 28 novembre 2011 (source : NZZ)

[Poitiers] Procès du 1er décembre : relaxe pour les militants poursuivis !

Procès du 1er décembre : Relaxe pour les militants poursuivis !

 
Le Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux affirme sa solidarité sans faille avec les militants poursuivis et appelle à venir les soutenir : - Au rassemblement organisé mercredi 31 août à 18 heures devant les Cordeliers (côté place du Marché) ; - Le jour du procès, jeudi 1er septembre à 14 heures, au palais de justice.Dans la soirée du 5 février dernier, sept personnes ont été interpellées au centre-ville de Poitiers et mises en garde à vue. Elles ont été poursuivies pour participation à un attroupement en vue de commettre des dégradations.

Le Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux affirme sa solidarité sans faille avec les militants poursuivis et appelle à venir les soutenir :

  • Au rassemblement organisé mercredi 30 novembre à 18 heures devant les Cordeliers (côté place du Marché).

  • Le jour du procès, jeudi 1er décembre à 14 heures, au palais de justice.

L’accusation s’est appuyée sur la fameuse loi Estrosi votée en 2009. Cette 15e loi sécuritaire concerne les bandes… ou plus exactement la participation à un groupe ayant l’« intention » de commettre des violences – une infraction qui repose sur la notion de « culpabilité collective », et qui peut être punie de trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.

Mais voilà, le 30 juin, après un mois et demi de délibéré, le tribunal correctionnel de Poitiers a décidé que l’arrêt rendu le 31 mai par la Cour de cassation en matière de gardes à vue s’applique à toutes les procédures en cours, y compris celles qui ont été initiées avant cette date. Or, dans son arrêt, la Cour de cassation ordonne à toutes les juridictions de faire immédiatement application de la Convention européenne des droits de l’Homme, d’après laquelle les justiciables ont le droit de bénéficier de l’assistance d’un avocat tout au long de leur garde à vue, et non juste au début de celle-ci.

La procédure de garde à vue et les conséquences qui en découlent, concernant les sept prévenus de Poitiers, ont donc été annulées. Toutefois, les poursuites à leur encontre ont été confirmées sur la base des autres éléments du dossier, notamment les perquisitions qui ont été effectuées chez certains d’entre eux. En fait, la justice n’étant pas à un abus près concernant la liberté de pensée et d’expression, ces perquisitions ont essentiellement permis à la police de saisir des revues politiques, lesquelles auraient été détruites sur l’ordre d’un procureur, et ce en toute illégalité.

Fin juillet – début août, au moins deux des sept prévenus ont reçu une convocation au commissariat. Ils ne s’y sont pas rendus, et n’ont apparemment pas été relancés depuis. Vaine tentative de la police pour faire pencher la balance en sa faveur, quelques jours avant le procès ? Entreprise d’intimidation afin d’extorquer quelques aveux, ou d’autres déclarations compromettantes ?… Quoi qu’il en soit, les autorités n’ont pas l’air décidées à laisser cette affaire foireuse se dégonfler, et deux prévenus sur les sept ont été de nouveau convoqués devant le tribunal le 1er septembre.

Les deux prévenus étant absents pour des raisons légitimes, au lieu d’en profiter pour arrêter là et les relaxer, le tribunal a renvoyé l’affaire – pour la sixième fois ! – au 1er décembre.

Pour le Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux, nous sommes en présence, à nouveau, d’une tentative de criminaliser et d’isoler une partie de la jeunesse, pour éviter que la contestation contre un pouvoir de plus en plus tenu pour illégitime ne fasse tache d’huile. Tout le cynisme policier consiste à présenter comme des « casseurs »… précisément des personnes qui dénoncent la violence bien réelle, insupportable et croissante, de la casse sociale perpétrée par le gouvernement et sa police.

Comité Poitevin Contre la Répression des Mouvements Sociaux, 28 novembre 2011

antirep86.fr – antirep86@free.fr

 Vous trouverez ci-après un communiqué de presse des 7 manifestant-e-s arrêté-e-s le 5 février 2011 soutenus par le Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux.
Ils appellent à venir les soutenir le jour du procès, jeudi 31 mars à 14 heures, au palais de justice.

Sans Papiers Ni Frontière

Il s’agit ici de revenir sur les événements qui se sont déroulés à Poitiers le 5 février 2011 au soir. Au départ, un appel à la manifestation fut lancé. Celui-ci revendiquait “la liberté de circulation et d’installation pour toutes et tous” ; le cortège devait partir à 22h de la place Charles de Gaulle. Finalement, il ne partit qu’à 22h30 dans une ambiance defête. À l’arrivée des dégradations et sept interpellations.

Bien qu’une partie de ces faits nous soient imputés, nous ne souhaitons pas les commenter. En revanche, nous, les sept inculpé-e-s, reconnaissons et assumons avoir participé à cette manifestation. Par notre présence nous souhaitions, simplement, exprimer notre rejet de la gestion des migrants et notre soutien inconditionnel à ceux qui doivent y faire face chaque jour. Il n’était donc pas question de dégrader ; cela ne correspondait pas à nos attentes. Par conséquent, nous ne sommes pas les auteurs des dégradations. Et, subséquemment, nous ne pouvons que deviner les motivations qui ont poussé à de tels actes.

Par ailleurs, notre convocation devant la justice a été rendue possible par une loi particulièrement fallacieuse : la LOI n° 2010-201 du 2 mars 2010 “renforçant la lutte contre les violences de groupes et la protection des personnes chargées d’une mission de service public”. Celle-ci rend la “participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens” illégale. Autrement dit, cette loi permet d’interpeller des individus, non parce qu’ils étaient en train de commettre des délits, mais parce qu’ils manifestaient à côté de personnes qui ont, par la suite, commis des délits. De plus, même une partie de la classe politique dénonce une résurgence de la loi anti-casseurs soit une remise en cause d’un des fondements du système judiciaire français : la présomption d’innocence.

Entendons-nous bien : nous ne nions pas l’existence des dégradations commises le soir du 5 février 2011, nous pointons le ridicule de la situation. Pourquoi mettre en exergue le fait que des manifestant-e-s aient en leur possession des fumigènes, des briquets, des pétards juste après une manifestation ? Combien de syndicalistes ont fait usage de fumigènes et de pétards durant le mouvement de cet automne contre la réforme des retraites ? L’usage de ce matériel ne justifiait-il pas d’avoir un briquet sur soi ? Pourquoi s’offusquer outre mesure que nous ayons été arrêté-e-s avec des écharpes, des bonnets et des gants, alors que nous étions en plein hiver ? Pourquoi perquisitionner du matériel militant chez nous alors qu’il est complètement banal que les participant-e-s à des manifestations en aient chez eux ?

Alors pourquoi ordonner à la police la destruction du matériel dit “anarchiste” saisi chez nous ? La jeunesse engagée fait-elle trembler à ce point le pouvoir ? Croit-il avoir fabriqué une jeunesse désespérée n’ayant plus vocation qu’à verser dans le terrorisme ? S’agit-il de faire de nous des exemples, d’envoyer un message fort à ceux qui poursuivent leur ligne de fuite, qui ne se laissent pas surveiller et punir, sans réagir ? Malgré la “chasse au gauchiste” qui sévit, nous ne renoncerons pas à nos désirs d’émancipation.

Des perspectives s’offrent, encore, à nous si toutefois notre futur ne se résume pas à un monde de barreaux.

Les 7 manifestant-e-s arrêté-e-s le 5 février 2011

[Poitiers] Rassemblement pour Mme Bouhamina et ses deux enfants

Nouvelle République-Solidaires d’un collégien menacé d’expulsion-14/11/2011

Des parents d’élèves et des enseignants du collège et du lycée Camille-Guérin ont lancé une pétition pour soutenir un élève de troisième qui doit être expulsé du territoire français ainsi que sa mère et sa soeur de 16 ans, élève au lycée du Dolmen. Par contre, leur frère âgé de 18 ans et demi, également scolarisé au Dolmen, serait autorisé à rester en France. « Le collégien de nationalité congolaise a été accueilli en sixième au collège Camille-Guérin », précisent les pétitionnaires.
Ils demandent au préfet « de retirer l’arrêté d’Obligation de quitter le territoire français et de délivrer à la maman, Mme Bahoumina un titre de séjour  » vie privée et familiale  » afin de permettre aux enfants de terminer leur scolarité sereinement ».

Expulsion de la famille Bahoumina : mobilisation le 30 novembre 28/11/2011

A l’initiative de Jean-Yves Ferjoux, ancien éducateur de football de Andie Bahoumina, les enseignants du collège Camille- Guérin, les parents d’élèves, les personnels du LP Le Dolmen, RESF, l’association l’Éveil, le groupe Cimade de Poitiers et le Collectif contre les expulsions et pour le droit de vivre en France, se mobiliseront le mercredi 30 novembre, à 14 h 30 devant la préfecture à Poitiers, pour demander audience au préfet afin d’éviter l’expulsion de Lydie Bahoumina et de ses deux enfants, sous le coup d’une obligation de quitter le territoire.

[Durban] Réchauffement climatique et réunion de pyromanes

JOHANNESBURG (Reuters) – Le temps presse pour arracher un accord sauvant le protocole de Kyoto qui expire l’année prochaine alors que débute lundi la conférence de Durban sur le climat réunissant quelque 200 pays jusqu’au 9 décembre.

La partie va être difficile pour trouver un terrain d’entente et convaincre certains Etats de réduire leurs émissions de gaz à effets de serre (GES) qui sont, selon les scientifiques, à l’origine de la hausse des températures, de violents dérèglements climatiques et de récoltes désastreuses.

Il n’y a qu’un faible espoir de voir entériner un « fonds vert pour le climat » destiné à soutenir les pays en développement dans la lutte contre le réchauffement climatique.

La création de ce fonds, qui devrait être doté de 100 milliards de dollars par an d’ici 2020, a été décidée l’an dernier lors de la conférence de Cancun, au Mexique.

Minces sont également les espoirs de voir les économies des pays développés, responsables de la majorité des émissions de GES, d’accepter des coupes plus importantes de leurs émissions lors des discussions de la Conférence des partis (COP 17).

Il y a une possibilité de voir un accord politique pour sauvegarder le protocole de Kyoto avec une nouvelle batterie d’objectifs contraignants, mais seulement l’Union européenne, la Nouvelle-Zélande, l’Australie, la Norvège et la Suisse pourraient dans le meilleur des cas l’adopter.

Tout accord dépendra de la décision de la Chine et des Etats-Unis d’accepter des engagements contraignants dans le cadre d’un accord élargi.

Signé en 1997, le protocole de Kyoto oblige une quarantaine de pays industrialisés, à l’exception notable des Etats-Unis, à respecter des objectifs chiffrés de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. Il est entré en vigueur en 2005, mais sa première phase d’engagements expire l’an prochain.

Les plus grands acteurs continuent de se quereller sur l’extension de Kyoto. Les Etats-Unis n’ont pas ratifié l’accord, et la Chine, plus grand pollueur de la planète, ne souhaite rien ratifier tant que Washington ne le fera pas. Quant à la Russie, le Japon et le Canada, ils ont affiché leur intention de ne pas signer une deuxième phase d’engagement si les Etats-Unis et la Chine continuent de se regarder en chiens de faïence.

RAPPORTS ALARMANTS

Les négociations sur le climat sont devenues un terrain de bataille entre nations pauvres et riches sur la question des gaz à effet de serre, les pays en voie de développement estimant qu’ils devraient avoir le droit d’émettre plus afin de sortir leur pays de la pauvreté.

A ces rivalités diplomatiques s’ajoutent les effets de la crise économique et des dettes souveraines: il va être plus difficile pour les pays de d’assurer des plans de financement et les Etats risquent de rechigner à baisser leurs émissions, car cela risquerait à leurs yeux de freiner leurs perspectives de croissance.

« Il est inévitable que de nombreux acteurs majeurs sur le dossier vont réfléchir à deux fois avant de prendre des mesures quand ils en verront le prix », dit Jennifer Haverkam, directrice du programme climatique du Fonds de défense de l’environnement.

Mais les experts continuent de tirer la sonnette d’alarme, rapport après rapport, soulignant l’urgence de prendre des actions immédiates.

Lundi, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a indiqué que la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère avait atteint en 2010 un niveau sans précédent. L’augmentation a été plus rapide que la moyenne de la dernière décennie, dit l’OMM dans son bulletin annuel sur le sujet.

Vendredi dernier, un autre rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a fait état d’une menace grandissante des vagues de chaleur. Des pluies plus fortes, davantage d’inondations, des cyclones plus puissants, des glissements de terrain et des sécheresses plus dures devraient se répandre sur la planète lors de ce siècle.

Jeudi, c’était au tour de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) d’avertir que la hausse des températures pourrait être comprise entre 3 et 6 degrés d’ici la fin du siècle, processus qui conduirait à la destruction des glaciers et à la montée des eaux.

Ian Fry, négociateur pour l’Etat de Tuvalu situé dans le Pacifique et particulièrement menacé par la hausse du niveau des océans, résume la crainte des petits pays devant les faibles résultats concrets à venir: « Ils (les pays développés) jouent avec nous à la roulette russe, mais toutes les balles sont dans le barillet ».

Reuters, Jon Herskovitz – Benjamin Massot, avec Henri-Pierre André pour le service français – 28 novembre 2011