J’ai faim, donc je me sers !

Vent libertaire 33, 18 novembre 2011
La loi sur la récidive de 2007 et l’application de la peine plancher ont été instaurées pour décourager la délinquance. Mais parfois, elle conduit à des situations aberrantes. Exemple à Périgueux

Un Périgourdin a été condamné a été condamné hier à un an de prison ferme pour avoir tenté de voler un paquet de bonbons à 2 euros dans une supérette (Photo PR)
La loi sur la récidive de 2007 et l’application de la peine plancher ont été instaurées pour décourager la délinquance. Mais parfois, elle conduit à des situations aberrantes comme celle qui s’est déroulée hier devant le tribunal correctionnel de Périgueux.
Ainsi, un Périgourdin âgé de 39 ans, récemment sorti de détention, a été condamné hier à un an de prison ferme pour avoir tenté de voler un paquet de bonbons à 2 euros dans une supérette le 16 juin 2010.
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Absent à l’audience, l’homme qui présente une quinzaine de condamnations sur son casier judiciaire, devra en outre payer 750 euros de dommages et intérêts au policier qui l’avait interpellé ce jour-là puisqu’il a été également reconnu coupable d’outrage et de rébellion.
Sud Ouest, 10 novembre 2011
Côté pile, elles se disent écolos et engagées en faveur du développement durable. Côté face, elles mènent des activités aussi lucratives que leurs conséquences environnementales et sociales sont néfastes. Elles, ce sont Vinci, la Société générale et Tereos. Elles ne sont pas les seules — loin s’en faut — mais les pires, aux yeux des internautes. Jeudi 17 novembre, elles se sont vu décerner, par les Amis de la Terre, les prix Pinocchio du développement durable, qui récompensent chaque année les plus gros mensonges et les plus graves omissions des entreprises en la matière.
Dans la catégorie « Plus vert que vert », qui concerne ce que l’on appelle le greenwashing, soit l’écoblanchiment lié à l’usage abusif d’arguments environnementaux dans la publicité et le marketing, c’est Vinci qui remporte la mise. Le géant français du BTP est pointé du doigt en raison du projet d’aéroport Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), dont il est le concessionnaire. La construction de l’aéroport et de ses infrastructures entraînerait le bétonnage de près de 2 000 hectares de terres agricoles fertiles et une perte de biodiversité avec la destruction d’un bocage. « Ce projet suscite une opposition locale depuis près de quarante ans, livre Romain Porcheron, chargé de la campagne sur la responsabilité sociale et environnementale des entreprises aux Amis de la Terre. Or, pour tenter de minimiser ces impacts écologiques négatifs, Vinci a proposé la création d’une Association pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP) dans l’aéroport et une ferme de démonstration en face des parkings. C’est typiquement une démarche de greenwashing. »
La catégorie « Une pour tous, tous pour moi ! », elle, dénonce l’entreprise sucrière française Tereos, pour son programme d’agrocarburants au Mozambique. Dans un pays qui fait face à de graves problèmes de sécurité alimentaire, avec 70 % de la population en-dessous du seuil de pauvreté et des émeutes de la faim qui ont causé 13 morts et plus de 300 blessés, la culture d’agrocarburants aggrave encore la situation, les terres arables étant utilisées pour nourrir les voitures d’Européens et non les populations locales. « Un contrat de 100 000 hectares de terres fertiles a été attribué à Tereos pour une durée de 25 ans, avec une possibilité d’extension de 15 000 hectares, et dans des conditions fiscales très avantageuses. L’entreprise dégage ainsi des profits mirobolants alors que la population meurt de faim », déplore Romain Porcheron.
Enfin, la société générale remporte le prix « Mains sales, poches pleines », pour son rôle dans le financement de l’énergie nucléaire. La banque française coordonne ainsi un consortium de banques privées qui finance, à hauteur de 1,1 milliard d’euros, la construction du réacteur Angra 3 au Brésil. Un projet de centrale décrié pour ses conditions de sécurité défaillantes et sa localisation — à 130 km à l’ouest de Rio de Janeiro et à 220 km à l’est de Sao Paulo. La Société générale est également pressentie pour participer au financement de la centrale de Jaitapur en Inde, sur un site à la jonction entre trois plaques tectoniques.
Un prix Pinocchio d’honneur a en outre été remis à Total « pour l’ensemble de son action », qu’il s’agisse de l’extraction de sables bitumineux au Canada, de pétrole au Nigeria ou le permis d’exploitation de gaz de schiste que l’entreprise vient de décrocher aux Etats-Unis. « Malgré les nombreux avertissements de la société civile, Total poursuit dans la voie des énergies fossiles néfastes pour l’environnement et la santé », remarque Romain Porcheron.
« Une fois de plus, les prix Pinocchio mettent l’accent sur les décalages entre les discours et la réalité, explique le chargé de mission. Grâce à des budgets en communication colossaux, ces entreprises bénéficient de retombées positives en termes d’image auprès de leurs actionnaires, de leurs clients et des citoyens, alors qu’elles ne s’engagent que sur des grands principes généraux peu opérationnels, et ne sont pas redevables de leurs actes en cas de non-respect de ces approches volontaires. Par ailleurs, elles font payer leurs dégâts aux populations les plus démunies, notamment celles du Sud. »
« Les pouvoirs publics français et européens doivent donc encadrer de façon contraignante les activités de ces entreprises », conclut-il.
Blog Le Monde, 17 novembre 2011
En ce jeudi 17 novembre 2011, quoi de neuf en ce monde ??? La polémique remonte à l’été 2010 mais la conclusion du Comité européen des droits sociaux est sans appel: la politique de démantèlement des camps roms décidée par la France a été discriminatoire et contraire à la dignité humaine.
La volonté de supprimer les campements illégaux avait été annoncée par Zebulon 1er à la fin du mois de juillet après les dégradations commises le 18 juillet à Saint-Aignan (Loir-et-Cher). Les annonces de Zebulon 1er avaient suscité de vives réactions de la part des organisations de défense des droits de l’homme mais aussi de la Commission européenne et de la Roumanie, dont les ressortissants étaient particulièrement ciblés.
«Les mesures en cause révèlent un non-respect des valeurs essentielles inscrites dans la Charte européenne, notamment la dignité humaine, dont la nature et l’ampleur vont au-delà des violations ordinaires de la Charte», affirme l’instance européenne dans un rapport publié ce jeudi.
La France a violé à la fois les règles relatives au droit au logement et celles en vigueur en matière d’expulsions, affirme ce Comité d’experts, dont les avis s’imposent aux Etats et qui est chargé de veiller au respect de la Charte européenne des droits sociaux par les Etats membres.
Il avait été saisi d’une réclamation émanant du Centre sur les droits au logement et les expulsions, une organisation non gouvernementale basée à Genève. La circulaire du 5 août 2010, qui ciblait en priorité les camps roms avant d’être remplacée par un nouveau texte juridiquement moins attaquable le 13 septembre, «a donné lieu à un traitement clairement et directement discriminatoire», ajoute le Comité.
Quant aux renvois des Roms d’origine roumaine et bulgare vers leur pays – un millier pour le seul mois d’août 2010 selon le gouvernement français – ils s’apparentent à des expulsions collectives prohibées par la Convention européenne des droits de l’homme, selon lui. Le gouvernement français n’a même pas pris la peine d’établir au cas par cas le caractère irrégulier du séjour des Roms concernés par ces expulsions, affirment les experts.
Ils balayent les arguments de la France, pour qui ces départs étaient volontaires, chaque candidat au retour se voyant proposer une aide de 300 euros par adulte et de 100 euros par enfant puisque l’acceptation de cette aide «révèle une situation de grande précarité ou une situation de dénuement où l’absence de liberté économique comporte un danger pour la jouissance effective de la liberté politique d’aller et de venir», analysent les experts.
Evoquant un précédent constat de violation établi en 2009 contre la France en matière de droit au logement des Roms, ils constatent «non seulement l’absence de progrès mais une régression évidente». La France est donc invitée à adopter des «mesures de réparation adéquates» mais a également «l’obligation d’offrir des assurances appropriées et des garanties de non répétition» de ces violations de la Charte sociale, concluent-ils. Le Comité des ministres du Conseil de l’Europe, chargé de la mise en oeuvre des conclusions de ce rapport, a adopté mercredi une résolution invitant Paris à lui faire part des mesures prises ou envisagées.
Mais ne rêvons pas tous cela restera lettre morte et Zebulon 1er tout comme l’obersturmführer Guéant, continueront leur chasse aux roms et autres immigres, car maintenant « c’est réglé, çà y est c’est formel, ça y est c’est confirmer par voie ministérielle, les nazillons sont lâchés, les bidochons décomplexés, carte blanche pour les gros beaufs qui ont la haine pour l’étranger « comme le dit ZEP dans sa chanson. La France est raciste et nous nous devons de combattre cet état de fait avant qu’il ne soit trop tard.
Voila encore un jour en ce beau monde….allez allez circulez il y a rien à voir !!!!!
Groupe de Béthune (FA), 17 novembre 2011
La Fonderie Alu toujours en redressement
Les fondeurs d’Ingrandes sont aux fourneaux et sortent de la culasse (4.500 par jour) mais n’ont toujours aucune certitude quant à leur avenir à moyen terme. Hier, lors d’une énième audience, le tribunal de commerce de Nanterre a décidé de la poursuite du redressement judiciaire de la Fonderie du Poitou alu. Le spectre d’une liquidation s’éloigne encore une fois. Rappelons que les fondeurs ont repris le travail après deux mois de grève, grève qui avait éclaté lorsque la direction du groupe Montupet avait annoncé à la veille des congés d’été un « plan de compétitivité » prévoyant jusqu’à 25 % de baisse de salaires. Prochains rendez-vous du personnel : un CE ce vendredi et une nouvelle audience devant le tribunal de commerce de Nanterre le 30 novembre.
Pendant ce temps là, Montupet annonce des bonnes performances, malgré la grève a la fonderie alu, « le niveau d’activité reste bon … au cumul des neufs premiers mois de l’année, l’activité ressort à 352 millions d’euros, en croissance de 23.8 % ». Comme on peut le constater, Montupet continue à engranger des profits et laisse les travailleurs de FDPA dans l’incertitude du lendemain avec le risque d’une liquidation judiciaire pouvant aller priver des centaines de travailleurs de leurs emplois et de leurs salaires. Montupet et Renault (principal donneur d’ordre) ne peuvent pas s’en tirer comme cela, ils doivent payer toutes les conséquences de leurs choix de politique industrielle.
information CGT 86, 17 novembre 2011