[Poitiers] expulsion du squat de l’Etape en cours (6 rue d’Oléron) !

8h30 :

Info DAL 86 : expulsion du squat de l’Etape en cours (6 rue d’Oléron à Poitiers) !

Mise à jour Pavillon Noir

10h30 :

-les familles ont été transférées sous bonne escorte policière au gymnase des Ecossais, avec les enfants (juste à côté du commissariat de police). Puis les familles ont été amenées une par une à la préfecture. Force est de constater que la stratégie consiste une fois de plus à disperser et à éclater les solidarités. Quelques personnes ont obtenu un titre de séjour (valable 6 mois), et on attend les décisions de la préfecture pour les autres, menacées d’OQTF (obligations de quitter le territoire français), mais si c’est le cas sous combien de temps ? On attend aussi de savoir quelles seront les conditions de relogement provisoires (chambres d’hôtels, CADA = centres d’accueils pour demandeurs d’asile, … ?).

28/11/2013 : un article dans la Nouvelle République. 3 OQTF…

[Poitiers] CHU : l’intersyndicale contre la nouvelle organisation du travail à l’Unité d’hospitalisation d’aval

CHU de Poitiers : le personnel en colère

L’ensemble des syndicats du CHU de Poitiers a appelé les salariés à la grève hier. Ils manifestent contre les conditions de travail de l’unité UHA.

Hier matin, les syndicats CGT, CFDT, FO et CNI du CHU de Poitiers ont invité le personnel à manifester contre la suppression de 19 RTT et des transmissions orales au sein de la future Unité d’hospitalisation d’aval ou UHA, prévue pour le 9 décembre prochain.

Marie-Thérèse Pintureau, porte-parole de l’intersyndicale, n’est pourtant pas contre cette nouvelle unité de 25 lits supplémentaires : « Au départ, ce devait être un moyen pour désengorger les urgences. Nous étions tous d’accord sur le principe. Là, où nous sommes mécontents, c’est sur les conditions de travail dans cette unité ».

Suppression de 19 RTT et des transmissions orales

Dans cette unité, le personnel ne travaillera plus 7 h 40 par jour mais 7 h : « Les 40 minutes journalières perdues seront compensées par la suppression de 19 jours de RTT. Les salariés seront autant payés mais ils dépenseront plus en essence ou en garderie s’ils ont des enfants en bas âge », indique Marie-Thérèse Pintureau. Les transmissions ne devront plus se faire également que par écrit, via le système informatique. « En enlevant cela, la direction touche à ce qu’il y a de plus sacré pour le personnel médical. Sur certains dossiers, il est nécessaire de discuter oralement, pas via un ordinateur », estime Christian Trianneau, secrétaire général de la CNI au CHU. De son côté, la direction parle d’une « expérimentation nouvelle sur l’organisation du travail ». Séverine Masson, directrice des ressources humaines l’affirme : « Cette unité va générer 34 postes supplémentaires. Nous souhaitons voir les bénéfices sur les conditions de travail pendant trois mois. Nous gardons les transmissions orales et nous comprenons les craintes du personnel ». Le taux de grévistes est de 19,60 % par rapport au nombre d’agents travaillant. L’intersyndicale invite les salariés à les rejoindre ce soir, à 17 h, devant le pavillon administratif du CHU pour poursuivre leur mouvement.

Aurore Ymonnet, Nouvelle République, 27 novembre 2013

En Poitou-Charentes comme ailleurs, le travail tue

Santé au travail : Poitou-Charentes peut mieux faire

L’observatoire régional de la santé au travail met en exergue une région qui a dû mal à protéger ses salariés. Ils sont plus exposés à un accident qu’ailleurs.

Le baromètre « Santé au travail » en Poitou-Charentes est à la baisse. Signe de mauvais temps. Surtout pour les salariés victimes d’accidents au travail. Le taux de fréquence (*), plus élevé que celui de la moyenne nationale, est le signe de conditions de travail dégradées et de comportements individuels pas toujours adaptés. Comprenez qu’en 2011, il a été constaté 37 accidents du travail pour 1.000 salariés dans cette région alors que la moyenne nationale est pointée à 36.

Moins de médecins du travail

Des valeurs qui restent, cependant, en légère diminution par rapport à 2009 où les écarts entre la France et notre territoire étaient plus importants. La nature des activités exercées fournit une des explications à ce triste constat : « fabrication d’emballage sur mesure, spéciaux en bois, d’articles de tonnellerie », « entreprises générales et construction de bâtiment » sans oublier « travaux de maçonnerie et gros-œuvre » cumulent les arrêts de travail avec 111 accidents et 90, concernant la dernière spécialité, pour 1.000 salariés. A noter également que les personnels dans les activités de service ne sont pas à l’abri de problèmes, particulièrement ceux qui sont en contrat temporaire avec 61 accidents du travail. Même constat dressé par Michel Bardoulat, président de l’ORST Poitou-Charentes, (Observatoire régional de la santé) qui annonce une région « beaucoup plus atteinte » par les maladies professionnelles, particulièrement « par les troubles musculo squelettiques (TMS) » dans le cadre des activités agro alimentaire. Un département, les Deux-Sèvres, est frappé par ce type de pathologie. Les TMS sont les maladies professionnelles les plus fréquentes. Elles regroupent plus de 95 % des indemnisations et 88 % des déclarations en maladies professionnelles. À prendre en compte également la souffrance psychique au travail : Plus de la moitié du motif de consultations à l’UCPPE (Unité de consultations des pathologiques professionnelles et environnementales), ouverte fin 2008, a pour objet cette problématique. Il faut dire que le Poitou-Charentes n’est pas doté, non plus, de praticiens pour détecter cette pathologie : la région a perdu en 4 ans 24 médecins du travail.

(*) C’est le nombre d’accidents du travail par rapport au nombre de salariés.

Didier Monteil, Nouvelle République, 27 novembre 2013

[Centrafrique] L’Etat français envoie un millier de militaires

Après avoir lâché Bozizé qu’elle avait contribué à placer au pouvoir, revoilà l’intervention française… Le sinistre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a annoncé aujourd’hui l’envoi d’un millier de soldats français en Centrafrique pour « six mois à peu près », en « appui » d’une force africaine. Les arguments sont toujours les mêmes. Il s’agirait de maintenir l’ordre, de contrer le terrorisme et de protéger les ressortissants français. Le pays serait, selon François Hollande et Laurent Fabius, en situation « pré-génocidaire ». Il s’agit surtout d’une intervention une fois de plus stratégique, pour maintenir l’influence française dans cet Etat situé en plein cœur de l’Afrique.

La République Centrafricaine, Etat issu de la « décolonisation » mais resté sous l’ombre d’une ingérence française éhontée, est l’un des pays les plus pauvres du monde, à l’industrie sinistrée, croulant sous une dette imposée par les institutions internationales. Et ce, malgré (ou à cause de) ses ressources importantes en or, diamants, pétrole, bois précieux et… en uranium. La majorité de la population survit misérablement de l’agriculture, principalement vivrière, et elle est en proie aux exactions des rebelles du Séléka aussi bien que des troupes gouvernementales.

On notera que l’entreprise Areva (exploitant l’uranium dans le monde entier pour l’industrie nucléaire française) est implantée à Bakouma, pour l’exploitation des gisements d’uranium dont elle est en grande partie propriétaire, même si l’entreprise joue un peu au yoyo avec ses salarié-e-s sur place. Areva a longtemps parlé d’un gisement prometteur et d’une bonne qualité de l’uranium pour évoquer finalement une suspension de son engagement (le cours du minerai étant plus bas sur le marché), et plus récemment de désengagement, suite à l’attaque du site par des rebelles.

La position d’Areva est à l’image d’un interventionnisme français en yoyo sur le plan politique, tirant les ficelles mais laissant les populations aux prises avec le chaos militaire, conséquence désastreuse de sa politique cynique. L’Etat français a contribué largement à la misère et à l’instabilité du pays, avec une véritable valse de coups d’état qui ont ponctué toute l’histoire centrafricaine depuis « l’indépendance ». Et ce, avec le soutien du Tchad, le puissant allié voisin lui aussi soutenu par la France.

A l’évidence, la situation tragique en Centrafrique, dont la France est largement co-responsable depuis toujours, ne s’améliorera pas avec une énième intervention militaire de l’Etat français…

Voir cet article sur Survie, qui date déjà mais est toujours aussi intéressant pour comprendre la situation complexe du pays.

Pavillon Noir, 26 novembre 2013

Petite histoire du féminisme

Petite histoire du féminisme

« Une petite histoire du féminisme » est un texte d’abord écrit pour mettre à niveau en théories féministes une assemblée de personnes souhaitant étudier l’art avec un point de vue féministe dans la lignée des « Gender Studies ».
Par ailleurs plusieurs personnes ont exprimé la nécessité de faire connaître les courants et l’histoire du féminisme pour tous les néophytes. Qu’on ne s’y trompe pas, ça ne rend pas l’auteure spécialiste de la question, c’est un travail collectif de recherches et de discussions qui a permis d’élaborer ce texte. Ce n’est pas non plus un travail qui se veut exhaustif ou objectif, il comporte un point de vue même l’on a cherché à s’en éloigner. Il ne faut pas oublier le  contexte de la rédactrice, qui est blanche, française, bourgeoise, et avec des influences féministes matérialistes radicales.

La suite sur Paris luttes, article du 24 novembre 2013