Archives de catégorie : Ni patrie ni frontière

[Poitiers] expulsion du squat de l’Etape en cours (6 rue d’Oléron) !

8h30 :

Info DAL 86 : expulsion du squat de l’Etape en cours (6 rue d’Oléron à Poitiers) !

Mise à jour Pavillon Noir

10h30 :

-les familles ont été transférées sous bonne escorte policière au gymnase des Ecossais, avec les enfants (juste à côté du commissariat de police). Puis les familles ont été amenées une par une à la préfecture. Force est de constater que la stratégie consiste une fois de plus à disperser et à éclater les solidarités. Quelques personnes ont obtenu un titre de séjour (valable 6 mois), et on attend les décisions de la préfecture pour les autres, menacées d’OQTF (obligations de quitter le territoire français), mais si c’est le cas sous combien de temps ? On attend aussi de savoir quelles seront les conditions de relogement provisoires (chambres d’hôtels, CADA = centres d’accueils pour demandeurs d’asile, … ?).

28/11/2013 : un article dans la Nouvelle République. 3 OQTF…

[Centrafrique] L’Etat français envoie un millier de militaires

Après avoir lâché Bozizé qu’elle avait contribué à placer au pouvoir, revoilà l’intervention française… Le sinistre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a annoncé aujourd’hui l’envoi d’un millier de soldats français en Centrafrique pour « six mois à peu près », en « appui » d’une force africaine. Les arguments sont toujours les mêmes. Il s’agirait de maintenir l’ordre, de contrer le terrorisme et de protéger les ressortissants français. Le pays serait, selon François Hollande et Laurent Fabius, en situation « pré-génocidaire ». Il s’agit surtout d’une intervention une fois de plus stratégique, pour maintenir l’influence française dans cet Etat situé en plein cœur de l’Afrique.

La République Centrafricaine, Etat issu de la « décolonisation » mais resté sous l’ombre d’une ingérence française éhontée, est l’un des pays les plus pauvres du monde, à l’industrie sinistrée, croulant sous une dette imposée par les institutions internationales. Et ce, malgré (ou à cause de) ses ressources importantes en or, diamants, pétrole, bois précieux et… en uranium. La majorité de la population survit misérablement de l’agriculture, principalement vivrière, et elle est en proie aux exactions des rebelles du Séléka aussi bien que des troupes gouvernementales.

On notera que l’entreprise Areva (exploitant l’uranium dans le monde entier pour l’industrie nucléaire française) est implantée à Bakouma, pour l’exploitation des gisements d’uranium dont elle est en grande partie propriétaire, même si l’entreprise joue un peu au yoyo avec ses salarié-e-s sur place. Areva a longtemps parlé d’un gisement prometteur et d’une bonne qualité de l’uranium pour évoquer finalement une suspension de son engagement (le cours du minerai étant plus bas sur le marché), et plus récemment de désengagement, suite à l’attaque du site par des rebelles.

La position d’Areva est à l’image d’un interventionnisme français en yoyo sur le plan politique, tirant les ficelles mais laissant les populations aux prises avec le chaos militaire, conséquence désastreuse de sa politique cynique. L’Etat français a contribué largement à la misère et à l’instabilité du pays, avec une véritable valse de coups d’état qui ont ponctué toute l’histoire centrafricaine depuis « l’indépendance ». Et ce, avec le soutien du Tchad, le puissant allié voisin lui aussi soutenu par la France.

A l’évidence, la situation tragique en Centrafrique, dont la France est largement co-responsable depuis toujours, ne s’améliorera pas avec une énième intervention militaire de l’Etat français…

Voir cet article sur Survie, qui date déjà mais est toujours aussi intéressant pour comprendre la situation complexe du pays.

Pavillon Noir, 26 novembre 2013

[DAL 86] Solidarité avec M. renvoyé en Roumanie

Solidarité avec M. renvoyé en Roumanie

Les habitants du squat l’Etape appellent à la solidarité. En effet, suite à la descente de police de jeudi dernier et les arrestations et mises en rétention, M. qui non seulement avait la preuve qu’il est en France depuis moins de 3 mois, mais, séparé de sa femme, il a une fille scolarisée en élémentaire et ses trois autres enfants scolarisés vivant avec sa femme à Poitiers mais qui avait une OQTF, aurait été reconduit en Roumanie aujourd’hui. Il dort dans la rue dans Bucarest où il fait aussi froid que chez nous. Il a besoin d’une centaine d’euros pour revenir.

Aussi, si vous trouvez cette situation scandaleuse, faites un don pour l’aider à revenir !

Chèques à l’ordre du DAL86 a envoyer à DAL86, Maison de la Solidarité, 22 rue du pigeon blanc 86000 POITIERS en précisant au dos « Squat l’Etape ».

Vu sur DAL 86, 24 novembre 2013

[DAL 86] Après le squat des Glières, au squat de l’Etape, la préfecture fait vraiment n’importe quoi !

NdPN : voir aussi cet article du DAL 86 : Squat des Glières : histoire de tentatives de désintégration

Après le squat des Glières, au squat de l’Etape, la préfecture fait vraiment n’importe quoi !

Pour la deuxième fois en moins d’une semaine les flics sont rentrés dans le squat l’Etape jeudi matin vers 9h20. Si vendredi dernier vers 9h30, il n’avaient effectué qu’un contrôle d’identité général avec prise de photos, ce jeudi ils ont en plus interpellé 5 personnes, 4 hommes roms et une femme Kazakh. Cette dernière a été relâchée rapidement. Les 4 roms étaient encore en garde à vue ce soir et ont annoncé par téléphone qu’ils allaient être conduit en centre de rétention pour être expulsés en Roumanie. Si c’était vraiment le cas ce sera encore une grave inconséquence de la préfecture qui fait vraiment n’importe quoi. En effet, il y a toute les chances que le juge des libertés jugent l’arrestation illégale et les libèrent comme cela avait le cas pour un ressortissant géorgien lors d’une précédente descente de police. D’autre part, l’un d’eux étant convoqué au Tribunal de Grande Instance le 14 mars prochain est inexpulsable. Un autre, non seulement a la preuve qu’il est en France depuis moins de 3 mois, mais, séparé de sa femme, il a une fille scolarisée en élémentaire et ses trois autres enfants scolarisés vivant avec sa femme à Poitiers. Le troisième, non seulement a la preuve qu’il est en France depuis moins de 3 mois, mais est responsable de sa fille de 16 ans qui est en France et dont la mère est en Roumanie. Nous n’avons pas d’infos pour le quatrième qui était en visite au squat. La Cimade est d’ores et déjà à la recherche du centre de rétention où ils auraient pu être envoyés et prête à fournir toute les pièces justificatives pour le recours si besoin.

Halte à la répression !

Régularisation !

Vu sur DAL 86, 22 novembre 2013

[Poitiers] Action de solidarité de Greenpeace avec les 30 de l’Arctique

NdPN : pétitionner et se mettre symboliquement en cage est un choix militant… discutable. Cela dit, notre solidarité est inconditionnelle, avec tou-te-s les enfermé-e-s – d’ici, de Russie et d’ailleurs !

L’une des militantes de Greenpeace emprisonnée en Russie après l’arraisonnement du bateau de l’organisation par les autorités russes en Arctique. | AP/Dmitri Sharomov, topé sur Lemonde.fr

Une cage symbolique à Poitiers pour réclamer la libération des 30 de l’Arctique

Greenpeace organisera ce samedi 16 novembre à Poitiers de 10h à 13h, devant l’église Notre-Dame-la-Grande, une mobilisation afin de réclamer la libération des « 30 de l’Arctique », ces 28 militants et deux journalistes indépendants détenus par les autorités russes depuis le 19 septembre dernier. Des militants locaux de Greenpeace s’enfermeront symboliquement dans une cellule à l’image des « cages » dans lesquelles les défenseurs de l’environnement comparaissent au tribunal en Russie. Les passants seront invités à signer une pétition et à s’enfermer, eux aussi, pendant quelques instants dans cette cellule.

Dépêche Nouvelle République, 14 novembre 2013