Archives de catégorie : Ni patrie ni frontière

[Amazonie] Les Guarani-Kaiowa menacent d’un suicide collectif

Les indiens Guarani-Kaiowa menacent de se suicider sur la terre de leurs ancêtres

Les indiens Guarani-Kaiowa de la municipalité de Iguatemi,dans l’état Brésilien du Mato Grosso do Sul,menacent de se suicider en masse s’ils sont forcées de quitter la Cambará, sur la rive Jogui, où ils  campent.

Les Indiens disent que la région est un “tekoha” (cimetière des ancêtres)et, par conséquent, ne veulent pas quitter le site,préférant encore mourir sur leur terre.

La menace a été écrite par la communauté indigène et publiée par le Conseil indigène missionnaire (CIMI) Cette letrre est prise très au sérieux et les Guarani-Kaiowa, surement, mettront à exécution leur menace! Ces indiens sont depuis 500 ans expulsés de leur terre et n ont aucun endroit où se “poser” ; ils vivent dans des “camps”, sans soins ni aide.

«Conscient de ce fait de l’histoire, nous voulons être morts et enterrés avec nos ancêtres ici où nous sommes aujourd’hui, nous demandons donc au Gouvernement et à la Cour fédérale de ne pas accorder l’ordre d’expulsion , mais demandons à accorder notre mort collective et de nous enterrer tous ici.

S’il vous plaît, une fois pour toutes, pour déclarer notre décimation totale et l’extinction de notre peuple, envoyez  plusieurs tracteurs et  creusez un grand trou pour enterrer nos corps. C’est notre demande aux juges fédéraux.

Maintenant nous attendons la décision de la Cour fédérale. Déclarez la mort collective des Guarani Kaiowá  enterrez-nous ici.  Nous avons décidé de ne pas nous laisser prendre ici ni vivants ni morts. “

Source: Cimi le 17 octobre 2012

Vu sur Mediapart, 17 octobre 2012

DOCUMENTAIRE SUR LES GUARANI-KAIOWÁ AU BRÉSIL

Prés de 27 500 Guarani-Kaiowa sont victimes de la violation constante de leurs droits  et sont en danger de mort.

Dans la région sud du Mato Grosso do Sul, à la frontière du Brésil et le Paraguay, le pays le plus peuplé indigène du pays luttent dans l’ombre de son territoire, en essayant de contenir l’avance de ses puissants ennemis.

Expulsés de leurs terres en raison du processus continu de la colonisation, plus de 40.000 Guarani Kaiowá vivent aujourd’hui dans moins d’ 1% de leur territoire d’origine. Sur leurs terres il ya maintenant des milliers d’hectares de canne à sucre plantée par les entreprises multinationales qui, en accord avec le gouvernement, montrent l’éthanol dans le monde comme un environnement amical et carburant «propre».

Dans le Mato-Grosso do Sul, au Brésil, ce peuple a perdu plus de 90% de son territoire ancestral, A la place, s’y trouve du bétail,du soja et de la canne à sucre destinée à la production d’éthanol .

Voici le film documentaire montrant leur difficile situation en 2012 : ” UN MONDE MOINS VERT “

Vu sur Forca-coragem

[Quinçay – 86] Des obus dans la forêt domaniale

NdPN : De 1873 à 1996, la forêt  domaniale de Vouillé – Saint-Hilaire a recueilli nombre d’obus de l’armée (33ème régiment d’artillerie) qui débordaient allègrement du périmètre du champ de tir. Jusqu’à aujourd’hui, on retrouve ces engins de mort extrêmement dangereux dans cette forêt publique…  Une opération de déminage a eu lieu hier ; il en restera sans doute encore longtemps sous les pieds des promeneur-euse-s.

Honte à toutes les armées.

Quinçay : les démineurs font exploser 200 obus

Vaste opération hier et aujourd’hui aux abords de la commune de Quinçay pour la destruction par des démineurs de 200 obus retrouvés dans la forêt.

De bon matin hier, le brouillard est encore épais dans la forêt domaniale de Vouillé – Saint-Hilaire, à quelques encablures de la commune de Quinçay. De place en place, des militaires, des gendarmes ou des employés communaux font le planton pour sécuriser la zone.

«  Ici, les gens vivent avec les obus  »

Les ramasseurs de champignons sont priés de changer de direction. Et pour cause. Au bout d’un chemin boueux, une petite clairière sera le théâtre des opérations, ce matin et cet après-midi encore, pour la destruction massive de quelque 200 obus (séparés en quatre lots) provenant des tirs militaires effectués par le 33e Régiment d’artillerie (1873-1996) et qui, pour un grand nombre d’entre eux, sont tombés dans le périmètre cernant le champ de tir – propriété de l’Armée –, dans les sous-bois.

« Le périmètre est constitué de champs de particuliers et de parcelles gérées par l’Office national des forêts. L’ONF souhaite assurer la pérennité de la forêt sans courir de danger », explique Joseph Puaut, maire de Quinçay. Après une phase de repérage, les démineurs du Centre interdépartemental de déminage de la Rochelle, mandatés par le Service de sécurité civile de la préfecture, ont dépêché cinq personnes pour ramasser, à l’aide d’un quad, les obus endormis et en partie ensevelis. Le maire rappelle au passage qu’une opération similaire, en avril dernier, avait déjà permis la destruction de 150 engins de guerre. « Ici, les gens vivent avec les obus », lâche le maire qui conseille vivement de prévenir les services municipaux lors d’une « trouvaille » de la sorte.

Peu avant midi, 50 engins de 5 à 50 kg sont déposés dans de larges fosses de deux mètres de profondeur et recouverts de terre. « On ne peut pas les laisser à ciel ouvert, précise Patrice Gabardos, chef démineur. Les éclats pourraient être projetés à 600 ou 700 mètres du foyer. » 300 mètres plus loin, un détonateur va mettre le feu à ces poudres d’antan. Deux déflagrations déchirent le silence pendant quelques secondes. Quelques volutes de fumée s’échappent des cratères. Et la forêt reprend ses droits.

> Voir notre vidéo

Marie-Laure Aveline, Nouvelle République 86, 24 octobre 2012

Les moissons du futur, le nouveau documentaire de M.-M. Robin

Après « Le monde selon Monsanto » et « Du poison dans nos assiettes », voici le nouveau documentaire de Marie-Monique Robin.

Tour du monde de cette agro-écologie, porteuse d’autonomie locale, de respect de la biodiversité, et même d’efficacité en termes de rendements.

Pour en finir avec l’agro-chimie et les OGM !

Pour visionner le documentaire en intégralité, cliquer sur le lien ici :

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=-qX0KHYBum8

Arte diffusera ce documentaire ce mardi 16 octobre, à 20H50.

Pavillon Noir, 15 octobre 2012

[Poitiers] Rassemblement de soutien aux sans-papiers

NdPN : petit compte-rendu par la presse locale du rassemblement mensuel tous les premiers mercredis du mois, en soutien aux migrant-e-s menacé-e-s d’expulsion par la police et la justice. Et comme d’habitude, flics postés bien en évidence devant nous. Les mêmes qui arrêtent et envoient en centre de rétention administrative. Le changement, c’est pas pour maintenant. La lutte continue.

Sans-papiers : en attendant le changement

Rassemblement hier soir devant le palais de justice en soutien aux sans-papiers.

A l’appel du collectif poitevin « D’ailleurs nous sommes d’ici », qui regroupe une quinzaine d’associations, syndicats et partis politiques (*) une quarantaine de personnes s’est rassemblée hier soir devant le palais de justice pour demander « une autre politique d’immigration ». Selon ces organisations, qui se réunissent traditionnellement chaque premier mercredi du mois, le compte n’y est pas. « Rien n’a changé sur le fond, s’exclame ainsi Yves Judde pour la Cimade, ici à Poitiers et dans la Vienne la préfecture fait comme avant. » Selon les manifestants, le nombre d’obligations de quitter le territoire français (OQTF) délivrées par les services de l’État n’aurait pas diminué. Et cela en dépit des déclarations faites au printemps dernier par François Hollande, alors candidat à l’élection présidentielle : « L’une des premières mesures législatives proposée par le gouvernement en matière d’immigration est la création d’un dispositif légal supplémentaire de privation de liberté pour permettre à nouveau d’enfermer massivement les étrangers en rétention » déplore notamment le collectif.

(*) Le collectif regroupe La Cimade, la ligue des droits de l’homme, Amnesty international, le réseau Éducation sans frontières, Europe Écologie les Verts, le parti de gauche, les Alternatifs…

Nouvelle République, J.-M.G., 4 octobre 2012

[Grèce] Ca chauffe aussi

NdPN : après le grand rassemblement à l’appel des indignés hier à Madrid, violemment réprimé, c’est au tour de la Grèce avec une journée de grève générale et des affrontements place Syntagma. Plus d’infos heure par heure, à suivre sur Contra Info. L’article AFP :

Grèce: plus de 30.000 personnes dans la rue à Athènes et Salonique

Plus de 30.000 Grecs selon la police ont pris les rues mercredi à Athènes et Salonique, en marge d’une grève générale de 24 heures, pour protester contre un nouveau plan de rigueur négocié avec l’UE et le FMI par le gouvernement grec qui affronte son premier test social.

A Athènes, la police estimait à la mi-journée à plus de 15.000 les manifestants en route vers le parlement, séparé en deux cortèges, tandis qu’à Salonique, deuxième ville du pays, dans le Nord, près de 18.000 personnes étaient décomptées par la police.

Dans la capitale, le défilé le plus fourni était celui du front syndical communiste Pame, uni derrière les slogans « Insoumission » et « Pas de nouveaux sacrifices pour la ploutocratie ». L’autre cortège était mené par les deux centrales syndicales GSEE et Adedy, organisatrices de la journée d’action pour « repousser les nouvelles mesures dures, injustes et inefficaces ».

Près de 5.000 policiers ont été déployés pour sécuriser les manifestations et l’accès au parlement était bouclé par une barrière métallique.

Des heurts ont toutefois éclaté à Athènes entre quelques centaines de jeunes cagoulés et les forces de l’ordre sur la place centrale de Syntagma, a constaté une journaliste de l’AFP.

Les manifestants, opérant par petits groupes, ont jeté des coktail molotov en direction de la police, qui a riposté par des tirs de Grenade assourdissante et de gaz lacrymogènes.

« Depuis deux-trois ans, nous vivons une catastrophe sociale incroyable, la société grecque est un cobaye pour ce qui se passe ailleurs » dans l’Union européenne, tempêtait Ilias Loizos, un employé municipal de 56 ans, qui affirme que son salaire a été réduit de moitié.

« Nous avons un tiers de chômeurs, les affaires ne marchent plus (…) nous sommes désespérés et avons perdu confiance dans l’UE », affirmait aussi Dimitris Mitropoulos, un enseignant de 35 ans.

Les employés de société en voie de privatisation (Eau, électricité, caisse d’épargne) scandaient : « no pasaran » en dénonçant le « bradage » imposé par les bailleurs de fonds du pays.

Dans une manifestation de détermination face à cette grogne, le ministère des Finances a fait savoir dans la matinée que le nouveau plan de mesures d’économies et de réformes structurelles, contesté dans la rue, avait été « bouclé » lors d’une réunion discrète la veille au soir entre le Premier ministre conservateur Antonis Samaras et son ministre des Finances, Yannis Stournaras.

Les mesures, portant sur plus de 11,5 milliards d’économies budgétaires, essentiellement des coupes de salaires publics, pensions et prestations sociales, doivent toutefois encore être soumise à l’aval des deux partenaires de la coalition gouvernementale, et décrocher le feu vert de la troïka représentant les créanciers.

Soutenue par le principal parti d’opposition, le Syriza de la gauche radicale, la journée d’action est la troisième de l’année mais la première depuis l’arrivée au pouvoir en juin de la coalition gouvernementale.

Devant l’hôpital Evangelismos, en centre-ville, Dimitri Tsiolias, radiologue, ne se fait aucune illusion sur l’issue du mouvement.

« La grève ne changera rien. Peu importe ce que nous faisons, les salaires vont baisser, tout vient de la troika » explique le médecin en désignant les représentants des bailleurs de fonds du pays, UE, BCE et FMI.

Un peu plus loin, La Poste est fermée ainsi que la plupart des administrations. Des écoles aussi sont touchées par le mouvement.

Pour Irina, la trentaine, qui dirige une imprimerie, « ce sont surtout les fonctionnaires qui font grève ». « Mes employés arrivent en retard en raison de la grève du métro, mais ils ne font pas grève, ça n’a jamais servi à rien » affirme-t-elle en sortant d’un taxi.

Les syndicats des commerçants, artisans et ingénieurs civils ont toutefois aussi appelé à la grève, même si mercredi matin les petits commerces de centre ville étaient ouverts pour la plupart.

Aucune desserte des îles n’était par contre assurée suite à un mot d’ordre de grève de 24H qui a pris effet dans la nuit.

Les contrôleurs aériens ont aussi entamé un arrêt de travail de trois heures, jusqu’à 10H00 GMT, qui a provoqué l’annulation de 12 vols des compagnies grecques, Olympic air et Aegean Airlines.

Conditionnant le maintien de la Grèce sous perfusion financière, alors que la nécessité d’une troisième opération de soutien au pays parait gagner du terrain, le nouveau plan doit être adopté au parlement avant le sommet européen du 18 octobre, dont la Grèce attend le déblocage du versement au pays de 31,5 milliards d’euros de prêts.

AFP, 26 septembre 2012