Archives de catégorie : Ni patrie ni frontière

[Poitiers] Bas les pattes sur la famille Guirassy !

NdPN : Dans une interview donnée au Monde le 27 juin, le nouveau sinistre de l’intérieur Manuel Valls confirme qu’il ne procédera pas à davantage de régularisations de migrant-e-s sans papiers que son prédécesseur.

Illustration à Poitiers… mais lutte solidaire !

Les parents de Jean-Mermoz une nouvelle fois mobilisés

C’est la troisième famille de Poitiers-Ouest sous la menace d’une obligation de quitter le territoire. Une décision que personne ne comprend.

Regroupement des parents hier matin avant l’ouverture de l’école pour soutenir les familles.

Le papa travaillait aux abattoirs de Bressuire. La maman avait trouvé des vacations comme femme de chambre dans les hôtels du Futuroscope. Le couple se trouvait séparé toute la semaine pour des raisons professionnelles. Une séparation qui a poussé l’administration préfectorale à envoyer une obligation de quitter le territoire au père puis à la mère. Dans le quartier de Poitiers-Ouest, cette décision – apprise tardivement – a suscité hier une mobilisation des parents de l’école Jean-Mermoz.

A Poitiers depuis fin 2010

Originaires de Guinée, Sankoum et Souadou Guirassy sont arrivés à Poitiers fin 2010. Les quatre enfants, tous nés dans notre pays, sont aujourd’hui scolarisés à l’école élémentaire ou maternelle Jean-Mermoz. Le plus grand Ousma, 11 ans, Mamahaoua, la fille, 8 ans et demi, et les deux plus jeunes garçons, Momtar, 5 ans et demi, et Sankhoumba, 3 ans et demi. La surprise est tombée il y a quelques mois déjà quand le papa a reçu une OQTF. Son dossier est devant la cour administrative d’appel à Bordeaux, après avoir été évoqué devant le tribunal administratif de Poitiers. Ce jeudi matin, c’est la maman qui sollicite l’annulation de l’OQTF devant le tribunal de Poitiers. Michaela Horrault, de l’association de parents d’élèves de Jean-Mermoz : « On ne comprend pas une telle décision de la part de l’administration préfectorale. La maman est très impliquée dans la vie de l’école. Comme elle parle le français, elle intervient comme interprète auprès des familles guinéennes. Sans compter qu’un des enfants a des soucis de santé. Un programme d’aide a été mis en place au sein de l’école. » Depuis la réception de l’OQTF, les parents ont perdu leur emploi. Leur seule ressource : l’aide de 250 € apportée par le conseil général. Ce qui accroît leur désarroi. Les parents restent mobilisés pour deux autres familles dont l’avenir est toujours en pointillés. Ils ont reçu le soutien de quatre conseillers municipaux de Poitiers : Abderazzak Alloumi, Anne Joulain, Francette Morceau et Nathalie Rimbaud-Raitière.

Nouvelle République, Jean-Jacques Boissonneau, 28 juin 2012

[Poitiers] Rassemblement de soutien aux Syrien-ne-s

Halte au massacre en Syrie

Rassemblement à Poitiers samedi 16 juin

Depuis plus de 14 mois, le peuple syrien brave la mort pour exiger la chute de la dictature de BACHAR AL ASSAD.  De  grandes manifestations ont eu lieu spontanément dans plusieurs grandes villes : Derâa,  Hama,  Homs, Lattaquié etc..

Dès les premières manifestations,  le pouvoir syrien a répondu avec brutalité en faisant appel à l’armée avec comme conséquence des centaines de morts et de disparus.

Depuis, le pouvoir n’a cessé de manœuvrer, d’utiliser toute sa propagande et sa force militaire pour briser cette révolte légitime du peuple syrien martyrisé par tant d’années de dictature.

Au vu et au su du monde entier et sous les bombardements visant la population sans distinction, le peuple syrien continue  avec courage à réclamer sa liberté et sa dignité.

Notre devoir est de soutenir tous  les peuples en luttes contre les pouvoirs absolutistes.

Ces combats ne doivent pas être occultés par les tractations des puissances impérialistes et leurs alliées, par le biais de leurs instances, qui cherchent à sacrifier les révoltes populaires pour leurs intérêts économiques et stratégiques.

Nous dénonçons et condamnons fermement les actes de barbarie dont sont victimes des enfants et des innocents civils en Syrie. Ce qui s’est passé le mois dernier AL-HOULA et récemment est un exemple révoltant qui nous montre une fois de plus que seul le peuple syrien pâtit de ces actes.

Le régime  en place est responsable de tout ce qui arrive actuellement à la Syrie, responsable par sa violence envers la population, responsable par son incapacité à protéger la population, responsable par sa vision de l’avenir de la Syrie qui est centrée uniquement sur la survie du régime.

Comme en Tunisie,  en Lybie, en Egypte, au Yémen,  au Bahreïn etc, une famille et son clan dirige le pays, s’octroie tous les privilèges et dénie tous les droits à la majorité de sa population en faisant régner la terreur policière et cela, depuis un demi-siècle.

  • CONTRE LA DICTATURE
  • CONTRE LA TORTURE ET LES ASSASSINATS
  • CONTRE LES MASSACRES D’ENFANTS SOUTENONS LE PEUPLE SYRIEN DANS SA LUTTE POUR LA LIBERTE.
Rassemblement de soutien au combat du peuple syrien pour la liberté.   Devant le Palais de justice de Poitiers   Samedi 16 juin à 18h

A l’appel de An-Nadi Arabe   Centre socioculturel de Beaulieu, 10 Boulevard Savari,   email : annadiarabe arobase wanadoo.fr

Vu sur le site du NPA 86, 13 juin 2012

Valls marche à pas de Guéant

Recensements, expulsions, charters :  Valls marche à pas de Guéant

Alors que tous les dirigeants socialistes poussent des cris d’orfraie contre Nadine Morano qui déclare publiquement qu’elle partage les mêmes valeurs que les électeurs du Front National, à Lyon, Grenoble et Toulouse, Manuel Valls, lui, applique scrupuleusement la même politique que Claude Guéant à l’égard des roms…

Grenoble, mer­credi 22 maiA 6 heures du matin une cen­taine de poli­ciers entoure le camp de La Tronche occupé par des roms. Les enfants sont réveillés dans leur som­meil. Ils hur­lent, c’est la pani­que. [1] 140 per­son­nes sont « recen­sées » selon les termes de la police. Une ving­taine d’Obligations de Quitter le Territoire Français (OQTF) est déli­vrée à la chaîne, toutes sont rédi­gées sur le même modèle. Deux per­son­nes sont condui­tes en réten­tion. Depuis l’élection de François Hollande, les expul­sions se mul­ti­plient à Grenoble. « C’est le grand net­toyage de prin­temps avant les vacan­ces, comme en 2010 et 2011. Rien ne change » s’indi­gne un mili­tant.

Toulouse, mer­credi 6 juinUn cam­pe­ment de roms situé le long de la Garonne qui abri­tait une tren­taine de per­son­nes est déman­telé. La police est arri­vée avec un bull­do­zer et a détruit toutes les caba­nes. [2] Avec les 2 évacuations opé­rées par la police la semaine pré­cé­dente, ce sont plus de 100 per­son­nes qui sont jetées à la rue en quel­ques jours. Cette fois-ci, c’est la sup­po­sée dan­ge­ro­sité du site qui est mise en avant. Avec une pos­si­ble montée des eaux, les per­son­nes seraient en danger. La pré­fec­ture doit esti­mer que pour des enfants et des nour­ris­sons, dormir à la rue, sous la pluie, sans abri, expo­sés aux dan­gers de la rue, c’est un sort beau­coup plus envia­ble.

Lyon, jeudi 14 juinEnviron 50 roms se retrou­vent à Perrache pour atten­dre le car qui les conduira à l’aéro­port où ils seront rejoints par d’autres en pro­ve­nance de Saint-Etienne. Un char­ter a été spé­cia­le­ment affrété pour eux par l’OFII (Office Français de l’Immigration et de l’Intégration), direc­tion Bucarest. L’OFII est tou­jours dirigé par Arno Klarsfeld, l’ex-boy­friend de Carla Bruni Sarkozy, qui décla­rait qu’on pou­vait bien ren­voyer les rou­mains chez eux, car ce n’était quand même pas Auschwitz [3] C’est la seconde expul­sion col­lec­tive à Lyon qui se fait sous le cou­vert de l’aide au retour huma­ni­taire depuis l’élection de François Hollande. La pré­cé­dente a eu lieu le 10 mai et à l’époque, on nous avait expli­qué qu’on ne pou­vait pas l’attri­buer au nou­veau gou­ver­ne­ment. Pour ceux qui auraient des doutes sur la poli­ti­que de mes­sieurs Hollande et Valls à l’égard des roms, le pro­chain voyage tous frais payés orga­nisé par le gou­ver­ne­ment socia­liste au départ de Lyon et à des­ti­na­tion de la Roumanie est prévu début juillet.

En ce moment à Lyon, d’après les asso­cia­tions, les des­cen­tes se mul­ti­plient dans les camps. Un mili­tant témoi­gne : « La police enchaîne les des­cen­tes pour recen­ser et pré­pa­rer les expul­sions. La situa­tion a été calme après les pré­si­den­tiel­les et là, depuis 3 semai­nes, on dirait qu’ils pré­pa­rent un remake de l’été 2010. »

En novem­bre 2011, le Comité Européen des Droits Sociaux (CEDS) a pour­tant qua­li­fié les expul­sions col­lec­ti­ves de roms comme étant  « dis­cri­mi­na­toi­res » et « contrai­res à la dignité humaine » car fon­dées sur l’ori­gine eth­ni­que des per­son­nes concer­nées. Il s’agit d’ « une vio­la­tion aggra­vée des droits de l’homme » selon le Conseil de l’Europe. Même le pré­texte des retours volon­tai­res est balayé par le CEDS : « Ces retours dits volon­tai­res ont en pra­ti­que déguisé des retours forcés sous forme d’expul­sions col­lec­ti­ves ».

Le 27 mars 2012, François Hollande, can­di­dat à la Présidence de la République, écrivait à Romeurope : « J’ai tou­jours dénoncé, et je conti­nue­rais à le faire, la stig­ma­ti­sa­tion dan­ge­reuse lancée par le can­di­dat sor­tant en août 2010 à l’égard des popu­la­tions de Roms : expul­sions bru­ta­les à répé­ti­tion, stig­ma­ti­sa­tion tou­jours plus forte d’une popu­la­tion, inter­dic­tion de tra­vailler et de se former, recondui­tes aux fron­tiè­res sans résul­tat… » [4].  Même Manuel Valls, lors de sa pas­sa­tion de pou­voir le 17 mai avait déclaré devant Claude Guéant et les camé­ras : « Il n’y aura ni angé­lisme, ni course effré­née aux chif­fres, ni stig­ma­ti­sa­tion de com­mu­nau­tés, d’une caté­go­rie par rap­port à une autre… » [5].

Il paraît que les pro­mes­ses n’enga­gent que ceux qui les écoutent…

Le 12 juin, à propos de la réforme de l’espace Schengen, Daniel Cohn-Bendit a accusé Manuel Valls de s’être glissé « dans les pan­tou­fles de Claude Guéant » [6] Valls ne se contente mal­heu­reu­se­ment pas de se glis­ser dans les pan­tou­fles de Claude Guéant. Il enfile le cos­tume tout entier et trouve que cela lui va comme un gant. Et si jamais cer­tains pen­sent encore que l’habit ne fait pas le moine, le nou­veau minis­tre de l’inté­rieur met un point d’hon­neur à appli­quer scru­pu­leu­se­ment la même poli­ti­que raciste et xéno­phobe que son pré­dé­ces­seur à l’égard des roms : expul­sions de camps, recen­se­ments, déli­vrance d’obli­ga­tion de quit­ter le ter­ri­toire, recondui­tes à la fron­tière et char­ters…

Décidément, pour les roms, le chan­ge­ment, c’est pas pour main­te­nant.

Philippe Alain

Vu sur Rebellyon, 15 juin 2012

Tintin est poursuivi par la police de l’immigration

Bande Dessinée Tintin est recherché par la police de l’immigration

Un détournement de bande- dessinée de Tintin sur le thème de l’immigration et du racisme, publié dans le N°13 du journal « La Sulfateuse ».

Le lien vers le pdf de la BD :

http://www.fichier-pdf.fr/2012/05/17/tintinimmigration/tintinimmigration.pdf

le lien vers le numéro complet de La Sulfateuse :

http://myreader.toile-libre.org/uploads/My_4fb56199d8704.pdf

Bonne lecture à tous !

Indymedia Paris-IDF, 18 mai 2012

[Poitiers] Nika Peikrishvili est donc de retour !

Nika Peikrishvili est donc de retour !

Reprenons le parcours de ces derniers jours :

Ayant refusé, le jeudi 10, d’embarquer dans l’avion pour la Pologne, la police n’a pas fait usage de la force et l’a reconduit au CRA (Centre de Rétention Administrative) du Mesnil-Amelot (77).

Aidé par la Cimade du Centre, il est passé devant le TA (Tribunal Administratif) de Melun, où son avocat a plaidé sa remise en liberté.

Aidé par Resf 85, Nika est allé voir sa mère et ses soeurs en Vendée hier et est revenu au Lycée du Dolmen lundi (14/05) à 13h où l’attendaient  tous ses camarades qui ont fait, à partir de 15 h une grande manifestation de soutien devant le lycée et les caméras de FR3, et avec la présence de France Bleu Poitou.

On a bien compté 250 lycéen(ne)s, s’étant collés la photo de Nika et un ou plusieurs des trois bandeaux : « Solidarité Nika », « Régularisation Nika » et « Des papiers pour Nika » (ci-joint) et qui, main dans la main ou bras-dessus, bras-dessous, ont constitué, le long de la façade du lycée, une grande chaîne humaine de solidarité.

Cela dit,  si le tribunal a décidé la fin de la rétention il n’a pas annulé le principe de sa « réadmission » en Pologne, autrement dit la possibilité d’une nouvelle expulsion.

La demande a donc été faite auprès du Maire de Poitiers d’intervenir auprès de la Préfecture pour permettre à Nika de poursuivre ses études.

Il faut en effet pour cela que la Préfecture revienne définitivement sur la décision de le renvoyer en Pologne et accepte enfin de lui donner un vrai titre de séjour.

C’est en ce sens qu’une pétition de soutien à Nika a été signée hier dimanche par 78 personnes, lors de la fête des 30 ans du Toit du Monde, où l’on a pu, entre autres, entendre chanter l’aspiration à la fin des frontières.

(Article publié avec l’aimable autorisation de RESF et de la Cimade)

Publié sur le blog du NPA 86, 15 mai 2012