Archives de catégorie : Ni patrie ni frontière

Nouvelle version de la brochure « S’organiser contre l’expulsion – Que faire en cas d’arrestation ? »

S’organiser contre l’expulsion – Que faire en cas d’arrestation ?

La brochure « Sans-Papiers : s’organiser contre l’Expulsion. Que faire en cas d’Arrestation ? » a été révisée pour la dernière fois en septembre 2009. Depuis, les lois ont profondément changé et elle était devenue inutilisable. La présente version, terminée en février 2012, tient compte de ces modifications. Elle s’appuie autant que possible sur l’expérience pratique de l’application des nouvelles lois (surtout dans la région parisienne). Cependant cette expérience est encore limitée. D’ailleurs, l’interprétation des nouveaux textes fait débat et de futures modifications sont probables. Nous nous efforcerons de mettre à jour cette brochure au besoin. Cette brochure a pour but de trouver des moyens pour s’opposer concrètement aux expulsions et ne sert donc pas pour constituer un dossier de régularisation. D’autre part, ce sera à chacun de l’adapter à sa situation. Par ailleurs, selon les juges, des décisions différentes peuvent être prises dans des situations identiques. La justice de classe est aussi une loterie. Pendant que les lois défilent, la chasse aux sans-papiers s’intensifie, comme la répression tous azimuts, d’autant plus qu’en ce temps de crise les boucs émissaires sont de plus en plus nécessaires. Aussi faudra-t-il envisager de nouveaux moyens de lutte et se les communiquer. Si vous avez des commentaires et surtout des expériences à nous transmettre, vous pouvez écrire à : anticra@laposte.net

Pour ceux qui sont en région parisienne, vous pouvez rencontrer des personnes travaillant sur la brochure lors de la permanence «Sans papiers: s’organiser contre l’expulsion»: tous les 1er samedi du mois, de14h à 18h, au local « Le Rémouleur »,106 rue Victor Hugo 93170 Bagnolet (métro Robespierre ou métro Gallieni).

Appel aux dons pour la diffusion de  cette brochure – janvier 2012

Cette brochure décrit la procédure à laquelle sont confrontées les personnes sans-papiers lorsqu’elles sont arrêtées par la police et donne des conseils juridiques et pratiques pour s’en sortir au mieux. Elle s’adresse autant aux personnes sans papiers qu’à leur entourage et à toutes celles et ceux qui luttent contre la machine à expulser. La nouvelle loi sur l’immigration de juillet 2011 a modifié les procédures d’expulsion, ce qui nécessitait de réécrire entièrement cette brochure. Ce travail est bientôt fini. Nous avons besoin d’argent pour payer l’impression de la nouvelle version ainsi que pour sa traduction en anglais, arabe et chinois.

Si vous souhaitez participer à diffuser la brochure, aider à la traduire ou simplement prendre contact avec nous, vous pouvez nous écrire à : anticra@laposte.net

Si vous souhaitez envoyer de l’argent, vous pouvez envoyer vos chèques à l’ordre de : Martin Zerner, à l’adresse : La Brochure « sans papiers » au Rémouleur 106, rue Victor Hugo 93170 Bagnolet

>>> télécharger la Brochure en français, 72p, page à page

Site http://sanspapiers.internetdown.org/

[Poitiers] Sale coup de la préfecture contre Nika

PREFECTURE DE POITIERS : FAUT BIEN GAGNER SA VIE

Communiqué RESF

Nika PEIKRISHVILI était jusqu’à ce matin scolarisé au lycée professionnel LE DOLMEN à Poitiers en 2 CAP vente. Il est arrivé en France en 2008 alors qu’il n’avait que 16 ans, en passant par la Pologne. Sa maman et son grand frère était déjà à Poitiers depuis 2006. Les adultes ont été déboutés du droit d’asile. Ils ont trouvé refuge à la Communauté Emmaüs de Vendée où ils travaillent à la satisfaction de tout le monde. La famille s’est agrandie avec la naissance de deux petites filles.  Nika a continué sa scolarisation à Poitiers, tout en passant toutes ses vacances à Emmaüs. Mais à sa majorité, en juillet 2011, on lui a signifié qu’il était Dubliné (c’est à dire promis à une première expulsion vers le pays par lequel il est entré en Europe avant une seconde expulsion vers son pays d’origine). Ce matin, il est allé avec l’assistante sociale à un rendez-vous de la préfecture de Poitiers. Il a été arrêté par la police à la sortie de la préfecture. Il est actuellement conduit vers le CRA 2 de Mesnil-Amelot, où il va arriver dans la nuit. Un avion pour la Pologne est déjà prévu pour demain matin 9h40. C’est un jeune majeur qui va devenir « isolé »… Félicitations au préfet et à son secrétaire général (qui, courageusement ne prend personne au téléphone) : ils auront l’honneur odieux d’être les derniers préfets de l’ère Sarkozy à avoir tenté d’expulser un lycéen.

Les adresses auxquelles dire (sans injure ni diffamation) tout le bien qu’on pense d’eux, et du même coup, bon débarras !

Préfecture de la Vienne : Téléphone préfecture Poitiers : 05 49 55 70 00 fax : 05 49 88 25 34 yves.dassonville@vienne.gouv.fr courrier@vienne.gouv.fr jean-philippe.setbon@vienne.gouv.fr paquita.bannier-gauthier@vienne.gouv.fr
Nicolas Sarkozy et ses conseillers  Elysée fax : 01 47 42 24 65
Conseiller spécial Henri Guaino   henri.guaino@elysee.fr Secrétaire  général xavier.musca@elysee.fr guillaume.larrive@elysee.fr

Ministère de l’Intérieur claude.gueant@interieur.gouv.fr
Directeur de cabinet :   stephane.bouillon@interieur.gouv.fr Directeur de cabinet-adjoint :  georges-francois.leclerc@interieur.gouv.fr Les membres du cabinet chargés de l’immigration : pierre.regnault-de-la-mothe@interieur.gouv.fr henri.zeller@interieur.gouv.fr christophe.reynaud@interieur.gouv.fr   Secrétariat général à l’Immigration : Fax: 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00
Secrétariat général  secretariat-general@immigration-integration.gouv.fr Secrétaire général :  stephane.fratacci@immigration-integration.gouv.fr Directeur de cabinet :  gautier.beranger@immigration-integration.gouv.fr 01 77 72 62 66 Chef de cabinet :  charlotte.orgebin@immigration-integration.gouv.fr 01 77 72 62 40

mise à jour :

Toute dernière heure : l’avion de 9h40 pour la Pologne est parti sans Nika qui a refusé de se laisser embarquer et qui a réintégré le CRA.

A suivre

Courriel, liste militante, 10 mai 2012

Blog du comité de soutien à Laura Gomez

Le groupe Salvador-Segui (un des groupes parisiens de la Fédération Anarchiste) vient de monter un Comité de soutien à Laura Gomez, une secrétaire de la CGT espagnole (anarcho-syndicaliste), incarcérée depuis le 25 avril dernier pour avoir brûlé des faux billets de banque devant le siège de la Bourse de Barcelone lors de la grève générale du 29 mars dernier.

Le comité est ouvert à tout individu souhaitant agir pour la libération de Laura, quelle que soit son appartenance organisationnelle ou syndicale.

Toutes les infos provenant d’Espagne seront traduites dans des délais très bref et publiées sur le blog du comité :

http://comitelauragomez.blogspot.fr/

Il en ira de même pour tous les communiqués et articles de soutien.

Plusieurs diff de tracts devant l’ambassade espagnole à Paris sont d’ores et déjà prévues pour les jours qui suivent. Plus d’infos à partir de vendredi.

Communiqué fédéral :

Communiqué de soutien de la Fédération anarchiste

Nous sommes solidaires face à la répression dont est victime Laura, une des secrétaires de la CGT espagnole.

Le 24 avril, Laura Gomez, Secrétaire d’organisation de la Fédération locale de la CGT de Barcelone a été arrêtée en pleine rue par la police catalane. Le lendemain, elle était officiellement mise en examen pour complicité, désordres publics, délit d’incendie et de dommages corporels et d’atteinte aux droits fondamentaux. Le juge refusa de la relâcher. Les « graves délits » qui lui sont reprochés sont en réalité d’avoir théâtralisé, le 29 mars, jour de grève générale, une scène où des papiers dans des caisses furent brûlés symboliquement.

Le gouvernement Rajoy, qui n’a plus de crédit dans l’opinion publique du pays, est acculé à réprimer les contestations qui montent, alors que la situation des gens se dramatisent de mois en mois. Alors qu’un jeune sur deux et 25% de la population est au chômage, le gouvernement lance des messages d’avertissements pour calmer la colère. Un projet de loi est en attente qui vise à rendre responsable pénalement toute organisation (association, syndicat, parti politique…) qui aurait ainsi à répondre des agissements de chacun de ses adhérents au cours de toute manifestation de rue ou piquet de grève.

C’est dans ce cadre qu’il faut comprendre la répression contre Laura Gomez, mais aussi contre tous ceux et celles qui furent arrêtées lors de la grève générale du 29 mars 2012.

Ces intimidations n’empêchent pas de nombreuses organisations de continuer à descendre dans la rue, et de ne pas se laisser déposséder sans réagir. C’est donc tout naturellement que la Fédération anarchiste apporte son soutien à Laura Gomez, à la CGT-e catalane et, plus généralement, à toutes les organisations de luttes sociales et syndicales d’Espagne. La population espagnole lutte pour sa survie, notre solidarité et notre vigilance doivent s’exercer pour la soutenir. Quand ils touchent à l’une d’entre nous, c’est à nous tous et toutes qu’ils s’en prennent ! Liberté pour Laura et toutes les personnes emprisonnées du 29 mars !

Fédération anarchiste

relations-internationales@federation-anarchiste.org

[Chiré-en-Montreuil – 86] Les salarié-e-s d’Autoliv-Isodelta menacent de bloquer l’usine au prochain transfert de machines

Le mauvais tournant de l’usine Autoliv-Isodelta

Le transfert de machines en Roumanie et la délocalisation d’une partie de l’activité en Tunisie inquiètent les salariés du site de Chiré-en-Montreuil (Vienne).

La fabrique poitevine de volants pour l’industrie automobile semble prendre un mauvais tournant. Le premier employeur industriel du département a annoncé la semaine dernière son intention de délocaliser en Tunisie la production quotidienne de plus de 700 volants destinés à équiper les voitures Smart. Il prévoirait également de transférer la fabrication des volants Audi en janvier prochain.

Pour l’heure, cette décision ne devrait pas entraîner de suppressions de postes même si plusieurs contrats d’intérimaires ne seront pas renouvelés, selon les représentants du personnel. « Il n’est pas question de plan social mais nous sommes quand même très en colère », avoue Dominique Poireau, le délégué syndical de la CFDT, largement majoritaire dans l’entreprise. « Nous avons d’ailleurs demandé à un cabinet d’expertise comptable d’éplucher la situation financière pour nous assurer que les choix stratégiques de la direction ont bien pour objectif de pérenniser le site. » En d’autres termes, que le groupe suédois Autoliv n’est pas en train de déshabiller son usine Isodelta pour préparer sa fermeture…

«  Le moral est assez bas  »

Car cette annonce intervient après le transfert, en début d’année, de deux machines qui n’étaient plus utilisées vers une usine en construction à Saint-Georges, en Roumanie. Cette nouvelle unité doit rassembler les mêmes activités que sur les sites français et tunisiens avec 600 employés sur 12.000 m2. Des salariés roumains sont d’ailleurs en formation dans la Vienne depuis plusieurs semaines. Une partie de l’outil de travail a donc été déménagée, le savoir-faire est en passe de l’être, mais il n’est officiellement pas question de transfert d’activité. « L’usine démarre pour accompagner une augmentation de volume et répondre à la demande de l’Est », explique Patrice Gonnet, l’autre délégué de la CFDT. « Il n’est pas question de développer la production à Chiré ; ça coûte trop cher… Nous faisons tous des efforts mais le moral est assez bas. » Conséquence des choix de la nouvelle direction : l’activité polyuréthane devrait cesser dans la Vienne et le personnel affecté à ce secteur serait reclassé en interne, selon la CGT. « Les perspectives ne sont pas bonnes, je ne vois pas comment on peut échapper à un nouveau plan de sauvegarde de l’emploi », déplore Marc Guillerm, du syndical minoritaire, qui souhaite engager une action avant le transfert attendu de nouvelles machines en septembre. « Nous avons prévenu qu’on bloquait l’usine au prochain départ de machines ; nous sommes prêts à mettre le groupe à genoux », prévient Dominique Poireau, au nom de la CFDT qui privilégie pour l’instant une approche « prudente et constructive ». Sollicitée hier matin, la direction d’Autoliv-Isodelta n’a pas souhaité réagir.

Nouvelle République, Baptiste Bize, 3 mai 2012